C’est pas moi qui le dis, c’est le quotidien «Libération» dans son édition d’hier. Les hommes sont des taches! Ils ne veulent pas faire les «corvées» (c’est le nouveau mot pour définir les activités domestiques et le ménage). En se reposant sur les femmes, leur donnent-ils l’impression qu’elles sont des pouf(fes)?
Libération a fait sa une sur les «taches» - jeu de mot douteux - que sont les hommes et développe sur trois page l’étude de l’Ined (Institut National d’Etudes Démographiques). Etude qui conclut à l’inégalité de partage des tâches ménagères: les femmes en font 80%, les hommes 20%.
Et du coup hop, on tape encore une fois sur les hommes! Bah, ça ne mange pas de pain, on a l’habitude. Je cite Libé:
«l’homme fait toujours son Cro-Magnon quand il s’agit des travaux domestiques», «la gent masculine ne devrait pas se sentir très fière», «incompatibilité de testostérone avec l’exercice délicat du passage de balais à la fin du repas» (évidemment que si le couple n’a pas appris à manger proprement, il y a des miettes et de la sauce partout des sols au plafond), «les hommes, au balai».
Et quand on pose à une sociologue la question:
- Tout cela relève-t-il de simples aménagements individuels, privés?
elle répond:
- Non, c’est une affaire publique.
Ben tiens! Déjà que les hommes sont des cogneurs qu’il faut éloigner au plus vite de la maison avec un bracelet électronique à la cheville, déjà que ce sont des pédophiles et des violeurs en puissance, que ce sont des dominateurs sadiques et des prédateurs professionnels, des lâches et des gros lourds, ce sont en plus des parasites dont le comportement devrait être stigmatisé en place publique. Allez, on va sûrement nous faire une nouvelle loi pour décider comment le couple - entendez l’homme - doit s’organiser pour plaire à Madame qui, selon l’étude, se montre de plus en plus insatisfaite. Car d’une enquête à l’autre l’indice d’insatisfaction augmente. Normal, on leur bourre le crâne avec ces enquêtes.
Pourtant, dans un rapport suisse de 2004 sur les familles*, on constate que l’homme et la femme font chacun 70 heures de boulot par semaine. En tenant compte de l’activité domestique ET de l’activité professionnelle. L’homme le plus souvent travaille à plein temps, beaucoup de femmes à temps partiel ou pas du tout afin de s’occuper des enfants - c’est leur choix - et donc les deux travaillent au profit de la famille. En tenant compte de ces paramètres, ils en font chacun-e autant.
Mais voilà, la mise en place de la domination féminine ne peut se satisfaire de cela. L’homme doit se formater sur l’idéologie de la parité, sur la comptabilité du partage de la vaisselle à la minute près, afin que Madame ne soit pas désappointée (cause majeure des ruptures pour les femmes). Mais, je l’ai déjà écrit ailleurs: présenter les choses comme des corvées, est-ce vraiment une bonne manière de motiver les hommes? Leur imposer moralement, les traiter de retardés (Cro-Magnon), est-ce une bonne stratégie pour leur donner envie de mettre la main à la pâte plutôt qu’aux fesses de Madame ou à la canette de bière qu’ils boivent, affalés comme des gros lourds devant la télé pendant que Madame, gazouillante, tourne en rond pour que tout soit propre-en-ordre?
Ras-le bol qu’on tape sur les hommes. Ils n’ont pas à se laisser contraindre. Que leur attitude plaise ou non, quelle importance? De toutes façons, quoi qu’ils fassent, même s’ils devenaient parfaits, Madame trouvera bien un nouveau motif d’insatisfaction tôt ou tard…
Bon, mais pour la paix des ménages, je veux bien proposer quelques solutions:
- avoir des services en carton: plus de vaisselle;
- jeter les déchets par la fenêtre: plus de poubelle à descendre;
- profiter des coups de vents pour ouvrir les fenêtres et laisser la poussière sortir d’elle-même;
- laisser bébé dormir dans la baignoire: plus besoin de couches, un coup de douche suffit.
Et si tout cela ne suffit pas, si l’on trouve encore autre chose pour traiter les hommes de taches, et bien Messieurs, si vous n’êtes pas encore soumis aux diktats, une solution ultime pour ne plus être dénigrés et formatés:
FAITES VITE VOS VALISES ET CIAO!
PARTEZ LE PLUS LOIN POSSIBLE SANS LAISSER D’ADRESSE!
Et ne vous laissez pas rabaisser par les litanies habituelles des reproches. Positivez et visez haut et noble: si votre tendre moitié vous traite de tache, précisez bien: Oui, chérie, mais tache solaire!
* Rapport sur les familles 2004, page 51 en bas.
Le document à télécharger en pdf et sous le paragraphe «Equipe de projets».
PS: Les otages suisse en Libye font tache dans la respectabilité que le guide suprême tente de se donner: le terrorisme d’Etat ne donne jamais l’impression de laver plus blanc. Quand à l’Etat de droit en Libye, vous repasserez!
Commentaires
merçi hommelibre pour cet excellent billet !!!
http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/taches-menageres-l-ideal-d-egalite-reste-un-voeu-pieux-03-12-2009-681974.php
"c’est leur choix "
Hum c'est un petit peu court. Je pense que cette réflexion pour la Suisse mériterait de prendre en compte l'absence du spliting dans de nombreux cantons, le coût et le manque de disponibilités des crèches. Elle mériterait également de prendre en compte la question du sous-emploi dont j'ai déjà fourni les statistiques ici.
On fait parfois aussi des choix "contraints".
Audrey:
Oui, c'est aussi vrai. Mais il semble qu'une majorité de femmes le fasse par choix.
Tiens, j'ai une idée (hum hum). C'est pô bien de dévaloriser le travail de la maison. C'est important, ce travail. Plutôt que ménagère (ou ménager?...), on devrait dire: technicien-ne de surface domestique...
Raaahhh, ça a tout de suite plus de lustre!
Humour, humour... quoique...
ça commence à devenir intéressant les commentaires sur libé.
http://www.liberation.fr/vous/0102606380-reaction-sur-hommes-flemme-mode-d-emploi:sortBy-lastCommented:page-1:target-1353568#1353568
http://www.liberation.fr/vous/0102606429-reaction-sur-la-repartition-des-taches-familiales-est-une-affaire-publique:sortBy-lastCommented:page-1:target-1353655#1353655
http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2009-12-02/taches-domestiques-une-naissance-accentue-les-inegalites-dans-le/920/0/400945
"Mais il semble qu'une majorité de femmes le fasse par choix."
Existe-t-il une statistique sur le sujet?
A part vos commentaires il n'y a pas grand chose et si c'est pour relire vos niaiseries pour la 100èmefois.... merci!!!!
Audrey... je pense que ce qu'il serait correct de dire est "mais il semble qu'un majorité des femmes le fasse PARCE QU'ELLE N'A PAS le choix" :)))))
Bon w-e!!!!
C'est vrai que ce genre de débat est peu répétitif et parfois poussé jusqu'à l'absurde.
Mais, par rapport aux tâches et taches domestiques, il me vient à l'esprit que dans ces discussions, tant du côté masculin et féminin, les travaux domestiques sont perçus comme dévalorisants. N'est-ce pas pourtant une simple hygiène de vie ?
Un enfant (fille ou garçon)qui perçoit ses parents débattre négativement sur ce sujet, est-il poussé à prendre en charge positivement ces questions ?
Les travaux de Boris Cyrulnik indique bien que les garçons et les filles sont différents dès la naissance. Mais, ce qui amène cette différence n'est au départ pas véritablement biologique. Cela appartient au "phantasmes et rêveries de la mère (en particulier)sur son futur enfant, lors de la gestation, qui tricote en quelque sorte la trame comportementale de l'enfant.
En l'occurrence, il ne s'agit pas de projeter un petit garçon servile déguisé en petite fée du logis, mais un individu sain dans son comportement qui ne se complait pas dans la crasse.
A ce sujet , il semblerait que les femmes en général se montrent plus pointilleuses dans ce domaine, alors que les hommes portent leur attention dans d'autres domaines. Pas de quoi en faire un débat de société. Non ?
S'il existe, il est vrai des hommes un peu "ours" qui se laisse dorloter outre mesure, c'est que psychologiquement, ils ont manqué l'épisode de sortir des jupes de leur maman. Ce dont dont ils portent la responsabilité, autant que leurs mères.
Qu'en pensez-vous ?
"A ce sujet , il semblerait que les femmes en général se montrent plus pointilleuses dans ce domaine, alors que les hommes portent leur attention dans d'autres domaines. Pas de quoi en faire un débat de société. Non ?"
Le débat est peut-être dans le fait qu'il y a un domaine qui paye et l'autre pas. Sans entrer dans les querelles de couple, ce petit détail fait une grosse différence en terme de salaires lors de divorces, de veuvage, de vieillesse ou de maladie, sans parler des avancements de carrière évidemment. Dès lors je dirais qu'il y a quand même de quoi en faire un débat de société.
Sans compter qu'on ne parle pas d'une heure de temps en temps, ni seulement de propreté. Un enfant ne s'élève encore pas (malheureusement/heureusement) tout seul.
Je suis d'accord, Audrey !
Si les domaines d'attentions des hommes à la maison sont exclusivement tournés sur le travail, c'est un vrai problème de société.
C'en est un grand même! Mais là nous ne sommes plus dans le simple débat de couple.
Au delà de cette dimension sociale; si un des membres du couple dépense plus de temps et d'énergie vers son travail pour de simple raisons économique. La logique voudrait que le travail à la maison et celui à revenu économique soient reconnus et estimés de la même manière.
Hélas ce n'est pas toujours si rationnel.
J'ai vécu avec deux femmes (successivement ...), j'ai eu 4 enfants et j'ai pu toujours m'arranger pour que le temps et les tâches à la maison soient vraiment partagées.
Mais cela n'a jamais empêché les éternelles disputes sur le sujet.
Parce que les perceptions de part et d'autres ne sont jamais pleinement rationnelles et il faut un véritable travail d'objectivité sur soit pour les désamorcer.
Je peux témoigner dans mon expérience personnelle qu'une femme avec enfants partant dans l'activité économique en laissant son homme à la maison avec les enfants peut se comporter comme le pire des machos en rentrant à la maison le soir. Inspectant la propreté, se laissant tomber dans un fauteuil en se disant épuisée et priant de ne pas être dérangée etc. etc.
Pour ma part, il ne s'agit pas d'une question de genre, mais d'une question de rôle savamment posés et solidairement ressentis. Là nous pouvons devenir réellement égaux en tant qu'être compris et respecté.
Désolé pour l'orthographe, je suis un peu pressé et je ne serais plus sur internet avant dimanche.
J'ai envie de rajouter que le problème vient du fait que vers la trentaine le monde socio-économique nous aspire et demande le meilleur de nous même. Or c'est dans la même tranche d'âge qu'un couple doit s'occuper d'enfant et qu'il y a une quadrature de cercle extrêmement difficile à résoudre, engendrant nécessairement des tensions et des frustrations pour les uns et les autres.
En ce sens je vous rejoint sur le fait de mieux assister les familles tant tous les domaines.
... Comme dirait l'autre: - Boire ou conduire, il faut choisir ! On ne peut pas tout avoir dans la vie, c'est ce que le monde oublie malheureusement aujourd'hui, à mon avis bien sûr. Et qui le conduit à sa perte, si çà ne l'est déjà ... Mais bon dieu comment faisaient-ils, elles, avant ? Et on n'en faisait pas tout un plat...
"Hélas ce n'est pas toujours si rationnel."
Je dirais que c'est bien le problème. Comme vous le releviez, je pense que les tâches de tous les jours créent forcément de temps en temps de disputes, qui ne sont d'ailleurs pas que le fait des couples (on retrouve ce point de dispute entre parents-enfants notamment).
J'imagine bien la scène que vous décrivez ;-) La société tend à penser que ceux qui travaillent aux tâches domestiques pour les autres n'en foutent pas une rame. C'est ainsi qu'ils sont économiquement classés comme "inactifs", que leur expérience de gestion du foyer n'est pas valorisée dans le monde du travail extérieur, ni dans les comptes nationaux de production (aujourd'hui on les accole aux comptes satellites de production). D'ailleurs on dit bien: "ma femme (mon mari) ne travaille pas, il s'occupe du foyer". Le fait que ce soit un vrai boulot n'est pas encore entré dans les têtes, d'où j'imagine parfois une attitude un peu dénigrante du/de la conjointe qui déclare être trop fatigué. Le fait est que les conceptions de ce travail sont encore trop engluées dans une idée de "dévouement" pour les êtres chers, on accepte donc difficilement d'y voir un "effort", un "plus" et pas juste un "c'est normal, manquerait plus qu'il/elle foute rien". Le simple fait d'y mentionner comme "effort" risque d'ailleurs d'être très mal vu, on vous fera facilement passer pour le/la sans-coeur du coin. On peut aimer son travail et avoir néanmoins le désir et le besoin d'assurer un avenir qui est loin d'être certain. Amour ne rime pas forcément avec sacrifice et il arrive malheureusement toujours un moment dans notre société où le compte en banque et la capitalisation s'avèrent utiles voire nécessaires.
C'est en cela que ce qui se retrouve dans les couples peut aussi procéder d'un véritable débat de société à faire sur la valeur et la véritable reconnaissance de ce travail.
Cela reste une question de genre à mon avis dans le sens où la société reconnaît toujours une norme en matière de rôles attribués à chacun des sexes. En Suisse le congé paternité est souvent réduit à un petit jour symbolique, de la même façon qu'il semble plus difficile d'obtenir pour un homme des aménagements en terme de temps de travail par rapport à leur carrière. Il paraît beaucoup moins saugrenu, voire logique, qu'une femme réclame un temps partiel pour s'occuper de ses enfants que le contraire. Je vous rejoins néanmoins sur le fait qu'en situation de personne au foyer, le genre n'ait peut-être plus beaucoup d'importance.
Petite anecdote au passage: je suis tombée il y a quelques semaines sur une émission des maternelles (france 5) qui présentait des situations de pères au foyer. Le petit, voyant sa mère rentrer du travail, l'appelle "papa". Les parents l'ont évidemment corrigé. Reste que beaucoup était dit sur le fait que le genre est parfois plus fort que le sexe.
Ce que les mots ne peuvent exprimer cette vérité, comme on ne parle pas avec un homme. Tous les mêmes, 80% des cas à la maison portera une femme. Sans doute trop qu'ils avaient une vocation.
Et bien avant les enfants participaient dès l'âge de 13-14 ans à l'activité économique de la famille. voire avant pour l'éducation des plus jeunes ce qui permettait de libérer les mères et de leur permettre de participer à l'activité rémunératrice. A noter que jusqu'au 19e siècle, les petits même des familles modestes étaient envoyés en nourrice, le problème du temps passé à l'éducation des enfants ne se posait donc pas de la même manière. Les études, et la charge financière pour les parents qui y sont associés n'étaient possibles que dans une élite particulièrement petite.
Avant les vieux avaient encore quelques chances de se faire entretenir dans leur grand âge (beaucoup plus court qu'aujourd'hui) par leur progéniture. Les veuves avaient peut-être quelque espoir de survivre en cultivant leur jardin.
Enfin avant on n'avait pas de douche et on vivait souvent à deux familles dans un trois pièce chez les milieux ouvriers qui composaient une bonne partie de la population. Clin d'oeil à homme libre: ça devait faire sacrément moins de boulot en tâches ménagères;-)
Le monde évolue, l'économie, les besoins et les moeurs aussi...
Meuh non, les hommes ne sont pas des taches (même solaires) mais ce sont des tâches qu'il faut remettre sur le métier tous les jours que Dieu fait et les travailler au "corps" afin d'obtenir une certaine "rémunération" en récompense de nos efforts journaliers. Cela serait une tache que de ne pas effectuer cette tâche quotidiennement !!
aoki,
"..... de mieux assister les familles tant tous les domaines."
A vous lire, on croirait que nous allons vers une société d'handicapés?!
Le voeu pieux des socialos/gauchistes de faire de plus en plus d'assistés!
Bonjour,
Je croyais naïvement que la répartition des rôles était apparue il y a fort longtemps.
Reprenons ... La nature a inventé la sexualité parceque c'est (c'était avant que le super prédateur n'apparaisse) une stratégie gagnante dans l'évolution.
Passons quelques années ...
Chez les vivipares, la femelle est dans une situation critique lorsqu'elle est pleine , d'où les rôles de protecteur et de pourvoyeur du mâle.
Alors bien sûr chez le super prédateur qui a modifié toutes les règles du jeu , tout ça pose un peu problème.
La femme n'a plus besoin de personne, elle peut travailler et s'assumer seule avec ou sans enfant.
Donc si l'homme n'est plus protecteur, ni pourvoyeur , ne s'occupe des enfants que sur autorisation de la mère , que lui reste t'il ? Géniteur ? et encore avec les nouvelles techniques de procréation assistée et la générosité des donneurs de sperme, ces dames n'auront plus vraiment besoin d'un compagnon (à l'inverse de leurs enfants c'est ce que j'ai la faiblesse de croire, mais cet avis n'est pas forcément partagé par les femmes, il suffit de voir la levée de boucliers actuelle au sujet de la garde alternée).
Lisez donc si ce n'est déjà fait "fausse route d'elisabeth badinter" .
"Tout ce qui était à lui est à elle mais ce qui est à elle n'est pas à lui".
Cela va immanquablement provoquer des changements et je crois que l'on commence a en voir des prémisses avec les herbivores au japon et le fait que les hommes ne dragueraient plus au canada (deux sociétés où pour des raisons différentes le féminisme a produit ses effets les plus avancés).
La misandrie générale de nos sociétés, la mise en accusation de la masculinité augure d'un avenir bien sombre pour les garçons.
"...«l’homme fait toujours son Cro-Magnon quand il s’agit des travaux domestiques»..."
Ceux qui me font rire, ce sont ceux qui croyaient qu'ils allaient modifier cela avec des discours sur l'égalité des sexes. Je riais déjà, il y a vingt ans, lorsque des crétins annonçaient l'avénement de l'homme (de ménage) nouveau :o)
Bonsoir Aoki
"Je peux témoigner dans mon expérience personnelle qu'une femme avec enfants partant dans l'activité économique en laissant son homme à la maison avec les enfants peut se comporter comme le pire des machos en rentrant à la maison le soir. Inspectant la propreté, se laissant tomber dans un fauteuil en se disant épuisée et priant de ne pas être dérangée etc. etc "
c'était une vraie mégére ta femme, un peu de fermeté de ta part ne lui aurait pas fait de mal !!!!
Pour une fois... je suis assez d'accord avec Audrey sur le fait que le travail domestique n'est pas valorisé.S'il s'agit de gérer le quotidien de toute une famille,alors c'est un vrai job. Je suis aussi d'accord sur le fait que lors des divorces il n'en est pas toujours tenu compte.Des fois, c'est aussi poussé jusqu'à l'extrême avec l'effet inverse (cela dépend de l'agressivité des avocats de chaque partie.)
Sans remonter à l'age de pierre, on se rend compte que dans beaucoup de sociétés tribales, ces tâches sont reconnues comme étant aussi vitale que d'autres. Même si c'est souvent aux femmes que revient cette partie, elle n'est pas dévalorisée dans ce rôle, parce qu'elle est reconnue.
C'est un vrai problème de société actuelle, puisque c'est plus que jamais, très orienté sur le rendement. La situation n'est pas comparable à 20, 30 et encore moins 40 ans en arrière.
Leclercq, ne t'en fait pas pour moi. D'abord c'est très loin derrière et ensuite cela était une expérience édifiante.
J'ai eu la chance de vivre pendant une période avec une compagne qui développait comme moi une activité indépendante. Nous avions convenu un vrai partage 50/50.
Quand à l'attitude de ma femme à l'époque, cela lui a permit de se rendre compte qu'elle avait ce potentiel "machiste" et donc de relativiser plus ses plaintes sur les machos ... héhé! Car malgré des travers, elle avait cette honnêteté intellectuelle pour l'admettre. Et puis de se rendre compte aussi que cette agressivité venait de sa culpabilité d'être moins présente à ses enfants.
La clé est là. Le jours où elle a choisi de rester à la maison lors de la naissance de notre 3 ème, sa frustration est devenue telle, que c'est là où l'enfer a commencé préludant la séparation.
Sur ce point précis ce fut une belle expérience. J'ai moins apprécié l'espèce de naufrage qui a suivi pour les enfants.
Bonjour aoki
merçi pour ce post trés honnête et lucide.
" Même si c'est souvent aux femmes que revient cette partie, elle n'est pas dévalorisée dans ce rôle"
ce rôle est-il tant dévalorisé que ça, la réalité du billet c'est que les féministes utilisent encore une enquête biaisée pour insulter les hommes.
@ Audrey:
Pas pu suivre le fil du débat, petit problème de santé. Je ferai de mon mieux pour être présent ces prochains jours. Je publie dans quelques minutes un billet sur le thème de l'activité domestique comme d'un travail, car je pense que cela mérite débat.