Les morts sont enterrés par dizaines de milliers. Les secours sont ralentis, l'aéroport ne peut encore accueillir les gros porteurs. La faim, la soif, la détresse. C'est le quotidien de Haïti depuis cinq jours.
Haïti où la faim pousse à la colère. On aimerait voir de la solidarité, les voir partager le peu qu'ils ont. Non: ils se battents, s'arrachent le peu d'eau et de nourriture qui leur parvient. Que ferions-nous à leur place?
Et dans les rue, ces bandes d'enfants armés de machette, tristes images récurrentes en Haïti: la machette, la terreur, la culture de la terreur. Le rien d'amour dévoré par le rien de la mort rodeuse. Mourir de faim, de soif, écrasé sous un immeuble, ou par les coups de machette, c'est toujours la mort. Pays où la vie a si peu de valeur. Interrogation, miroir déformant de nos opulences et de nos acquis. Comment vit-on à Haïti? Comment vit-on à Genève? Deux mesures, avec la mort de privation et de terreur là-bas, la mort d'étouffement ici.
Rien d'autre d'utile à dire. Juste poser une chanson: "Adieu Haïti" de Raphael.
PS: Le nouveau billet collectif est en lecture ici.
http://blogcollectif.blog.tdg.ch/archive/2010/01/16/les-mots.html
PS: Un jour les otages suisse de Kadhafi diront: "Adieu Tripoli". Un jour, peut-être...
Commentaires
John, aux dernières nouvelles tous les secours sont sur place et les Etats Unis ont employé les grands moyens!
Bon Dimanche
Poème pour le Peuple Haitien :
Vaccines
Orphelines
Vaccines
Peti
Toussaint
À faim
Orphelines
Vaccines
Tipeti
Toussaint
À besoin de soins
Orphelines
Vaccines
Manman
Toussaint
Pour ses enfants
À grand chagrin.
De Anick Roschi
Port-au-Prince le 12.01.10
Mais où est dieu et comment tolérer de pareil fatalité ! La nature nous rend la monnaie de sa pièce en s'en prenant au plus faible et au plus vulnérable. L'Homme en est-il responsable ? Les sismologues l'avaient prédis et en prédisent d'autres. Peut-on accuser les autorités haïtiennes de négligence pour autant ? Peut-être en partie même si me l'avouer semble cruel.