Le refus de Vincent Peillon, apprenti éléphant au Parti socialiste français, fait des vaguelettes. Il a donc refusé au dernier moment de participer au débat de France 2 sur l’identité nationale. Trop tard pour être remplacé, piégeant ainsi la chaîne et l’utilisant pour sa propre notoriété.
Rappelons qu’il devait intervenir en deuxième partie du débat suite à Eric Besson et Marine Le Pen.
Rappelons aussi qu’il était informé depuis le début du déroulement de l’émission, comme la chaîne l’a indiqué. D’ailleurs on n’organise pas un tel débat à la dernière minute.
Le matin même il répondait aux questions de Guillaume Durand, affirmant qu’il serait bien présent au débat. Aucune contestation ni sur le fond ni sur la forme à ce moment-là. Pourtant le lendemain il clame que sa décision était préméditée depuis plusieurs jours.
C’était donc un plan pour faire du buzz, faire parler de lui. Ni plus ni moins. Vincent Peillon, Ségolène Royal, ont bien retenu la leçon de François Mitterrand: pour faire leur place ils pratiquent la méthode du coup d’Etat (et d’éclat) permanent.
Qu’Arlette Chabot soit peu convaincante en journaliste ne justifie pas que l’on trahisse ainsi délibérément et avec préméditation la parole donnée.
Vincent Peillon va jusqu’à réclamer la démission d’Arlette Chabot et de l’équipe de journalistes, comme si la télévision était à sa botte. Même Sarkozy n’aurait jamais osé formuler une telle exigence autoritaire. Les petits fachos du PS tracent leur route.
Refuser le débat dans ces circonstances n’est que de la manipulation. Il pouvait le refuser avant, mais il aurait alors été remplacé et l’on n’aurait pas parlé de lui. De plus si l’on n’est pas d’accord on va le dire, on s’en explique. Or cette polémique lui évite toute argumentation sur le fond du débat, puisqu’il ne fait qu’en justifier la forme.
Quand à Martine Aubry, qui était informée de sa décision de fuite depuis deux jours et qui l’a soutenu, elle a fait montre d’un singulier manque de responsabilité politique. En disant ouvertement qu’elle était dans la confidence Peillon l’affaiblit un peu plus. Car elle a donné son accord à ce que le PS soit absent d’un débat où il prétend avoir des choses à dire. Elle aurait dû avertir la chaîne et proposer une autre personnalité. Elle est complice d’un mensonge organisé par Vincent Peillon contre France 2.
Décidément, le panier de crabes et le repaire de manipulateurs et de traîtres en tous genres qu’est le Parti socialiste français a oublié ce qu’est la démocratie. Mais cela semble le dernier de ses soucis.
PS: Les manipulateurs libyens aiment eux aussi faire danser les médias, en repoussant le procès des otages suisses. 18 mois de rétention.
Commentaires
C'est bizarre car Bruno Roger-Petit, ancien de "France 2" et qui y connait encore beaucoup de monde, décrit la situation de façon non compatible avec la vôtre :
http://www.lepost.fr/article/2010/01/16/1890433_vincent-peillon-l-homme-qui-a-fache-la-meute-des-editorialistes-de-l-audiovisuel.html
finalement il aurait refusé un débat non démocratique, besson voulait faire de la propagande pour son camp même genre de propagandes donts nous abreuvent les féministes depuis des années.
cet état d'esprit de cette meute médiatique ne m'étonne pas, je connais un journaliste qui cotoie dans le travail arlette Chabot elle est méprisante !!!!
même genre de mentalité que ségoléne Royal.
@ arretsurimage:
Drôle de journalisme que celui de M. Roger-Petit: mettre dans la tête de M. Besson les propos qu'on lui prête et décrire la suite d'un débat qui n'a pas eu lieu, cela me semble plutôt de la science-fiction, ou de la politique-fiction plus exactement. Et même de la divination quand il donne la pensée du téléspectateur moyen.
Et quel bagout de s'ériger en censeur de ce qu'est un débat démocratique. Pas sérieux, pas crédible.
Sur les collaborateurs de France 2 et la préparation du débat, des preuves! Qu'il puisse y avoir des modification du débat rien que de normal, mais les invités ne peuvent être convoqués quelques heures avant. La moindre des préparations des intervenants, et donc la possibilité même de débattre, suppose un temps préalable. Le thèmes et les intervenants étaient connus suffisamment à l'avance.
De plus, s'il était vrai que l'émission s'est finalisée quelques heures avant son passage à l'écran, pourquoi M. Peillon aurait-il décidé 2 jours avant de ne pas y participer? Et si ce n'était pas clair, pourquoi avoir accepté initialement d'y participé? Pas sérieux.
Ce M. Roger-Petit nous fait un bel exemple de jésuitisme journalistique. Vous lui emboitez le pas sur votre blog. Ah, il ne manque que la musique de "Qui veut gagner des millions" et la voix de Frédéric Mitterrand quand vous écrivez:
"Quand il assure à Chabot au téléphone qu'il sera présent sur le plateau, Peillon, lui, sait bien que le débat portera ensuite sur son mensonge. Il sait bien qu'il devra s'en s'expliquer devant la cléricature. Plutôt que dans le mensonge, on est dans une stratégie politique de rupture. On peut l'approuver ou la désapprouver, je ne vois pas en quoi elle mérite l'excommunication."
Encore un devin, encore un encenseur public (vous) qui sait ce que M. Peillon a dans la tête. Extraordinaire comme certains sont capables de faire dire aux gens et aux choses ce que personne n'a vu ou entendu. En tous les cas les socialiste, par la faute de M. Peillon, ont perdu une occasion de pourfendre avec des arguments un débat qu'ils contestent. En fait le débat est intact après ce coup de pub de Peillon. Mais Peillon lui n'est plus intact. Même si vous lui attribuez le rôle de Caliméro qui s'est fait volé une réunion par Ségolène. N'ont-ils pas des gens un peu plus solides nerveusement au PS?
@ leclercq:
Ne vous y trompez pas: un débat n'est plus démocratique dès lors que les démocrates le refusent. On dit que c'était un débat pour valoriser Besson. Le résultat n'est pas cela. Et il y avait matière à contrer Besson, si M. Peillon avait eu un peu plus de jugeotte.
oui tu a raison hommelibre Peillon ne doit pas se sentir capable de contrer Besson.
Ce qu’a fait Peillon est vraiment pas intelligent. C’est petit, et les journalistes de FR2 n’y peuvent pas grand chose. Ils sont la pour faire de l’audience ( c’est comme ça que ça se passe, sinon pas de sousou ), et entre un débat Besson/Le pen et Besson/Peillon, en plein débat sur l’identité nationale qui tourne bien trop souvent à un ramassis de racisme et d’amalgame contre les populations immigrés depuis 50 ans ( que l’on compare bien trop souvent à cette soi disant vague d’immigré clandestins ). La gauche passe encore pour des couillons, qui refuse le débat et la joue très très très petit …