(Reprise d'un billet de 2008)
Un matin d’été Ulysse, assis à une terrasse, conversait avec quelques amis sur le sentiment amoureux, la futilité des rêves, le jaillissement du coeur et toutes ces choses que femmes et hommes partagent parfois avec autant de ferveur que de maladresse.
Ulysse, philogyne assumé, donc aimant les femmes, prétendait que tomber amoureux ne devait pas être encouragé. Car, disait-il, le sentiment amoureux est un tel mélange de pulsions inconscientes qu’il ne peut se suffire et s’éclaircir de lui-même. Il défendait la thèse suivante: l’état amoureux doit être tempéré par une bonne dose de réflexion et d’évaluation; par de la raison en quelque sorte.
Un ami attablé avec lui soutenait pour sa part qu’au contraire il faut se laisser aller sans réfléchir, tant l’intense vibration et la haute énergie de l’état amoureux sont salvatrices, transformantes et délicieuses pour l’âme.
Un troisième disait que l’on devrait en réalité se méfier de ce sentiment qui apportait plus de complications qu’autre chose tant il était subjectif et propice à toutes sortes de projections irréalistes. Il défendait la thèse de l’union choisie, où l’amour venait peut à peu par le respect et la découverte de l’autre.
A ce point de la discussion, une femme d’une beauté discrète, sensible et pénétrante passa devant eux. Une grâce incomparable émanait de son visage et de sa démarche. A son passage la rue s’illumina comme de mille lucioles ivres.
Ulysse la vit, cessa de respirer, et tomba instantanément fou amoureux de cette femme apparue comme un ciel d’été. Il ne pouvait plus parler, ne pouvait détacher ses yeux de celle qui déjà s’éloignait.
Et soudain il senti une force dans sa poitrine, et une samba dans ses jambes. Il se leva, parlant très vite et de manière incohérente, le souffle court. Puis il se mit à bouger sans savoir où aller, puis à danser. Enfin il faisait des bonds, des cabrioles, des sauts périlleux sur le trottoir, chantant à tue-tête sans se soucier des passant plutôt surpris.
Ses amis lui demandèrent ce qui se passait. Il répondit, il chanta presque:
- Je viens de tomber amoureux!
Et il sautait de plus belle, faisant même des suites de roues alternées avec des culbutes avant et arrière et des vrilles en triple salto.
Plus rien ne pouvait le retenir, et son visage était comme illuminé de l’intérieur.
Ulysse le philogyne était amoureux! Plus question de théories sur le fait de tempérer l’état amoureux...
Moralité 1: il y a parfois loin de de la théorie au vécu...
Moralité 2: Il y a du marsupilami dans l’homme.
Commentaires
Pendant qu'Ulysse passe de réflexion à déculpabilisation et ... action ;o)
Pénélope reste sur ses délibérations intérieures ;o)
http://www.youtube.com/watch?v=iylT5Wi7RbQ
La femme pour être l'égale de l'homme, à encore du chemin à faire ! ;o))
(o_~)
Oh ben, Loredana, sur ce coup pas d'accord.
Cette chanson pourrait être écrit à l'identique pour une majorité d'hommes! C'est Pénélus et Pénélope en même temps. Et puis, je connais nombre de femmes qui n'ont pas attendu Linda Lemay pour jouir jusqu'à mourir, et nombre d'hommes qui ne l'ont pas attendue non plus pour être fragile et chasser celle qu'ils aiment.
(〜∠〜)
J'men doutais que vous seriez pas d'accord Hommelibre ;o) Ya pas que vous qui aimez faire dans la provoc ;o)
(@_@)
Raaaahhhh... vous m'avez eu Loredana!
(∅∣∅)
Yes !
Good night ;o)
(o_~)