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Quand une femme politique parle de son cancer

La presse romande de ce matin, sous la plume de Serge Gumy et Martine Clerc, parle de cette élue socialiste thurgovienne qui annonce son cancer du sein sur son site. Edith Graf-Litscher a été opérée il y a environ une semaine, et elle en fait l’annonce, sobrement, le 19 juillet.

Edith_Graf-Litscher.jpg«En témoignant, Edith Graf-Litscher aimerait «donner du courage aux autres femmes» atteintes du cancer du sein. «Aujourd’hui, on en parle certes plus facilement. Mais le cancer continue de faire peur. Pourtant, les chances de guérison sont bonnes.»

L’information n’est pas anodine, car annoncer cette maladie demande du courage. Elle reste un tabou. Les regards et attitudes compassionnels ne sont pas forcément utiles. La personne préfère souvent être considérée comme valide plutôt que handicapée par la maladie.

Les élus ne sont pas protégés de la maladie comme par magie. Certains ne l’annoncent que quand il ne peuvent plus faire autrement, D’autres en parlent bien avant, dans un souci de clarté et d’encouragement aux malades. La Tribune rappelle d’autres annonces de maladies:

«Peu courante, la communication par la socialiste sur sa santé n’est pas totalement inédite. L’an dernier, la conseillère d’Etat zurichoise Rita Fuhrer (UDC) avait, au moment d’annoncer sa démission, abordé son cancer du sein. En écho, la conseillère aux Etats Vert-libérale Verena Diener, Zurichoise elle aussi, avait fait part de son combat contre le crabe. Et personne n’a oublié le PDC genevois Jean-Philippe Maitre à la tribune, le crâne en partie rasé, annonçant en 2005 sa démission de la présidence du National en raison d’une tumeur au cerveau.
AdaMarra.jpg
De son côté, la conseillère nationale Ada Marra (PS/VD) a abordé sa sclérose en plaques dans la presse, «pour maîtriser l’information car des journalistes commençaient à en parler sans savoir. J’ai aussi choisi de communiquer en militante, de briser un tabou, en montrant que dans cette société, il y a de la place pour tous. Pas besoin d’être riche, jeune et beau.» Reste que pour la Vaudoise, il faut qu’il y ait un cadre précis, une campagne de prévention, par exemple, pour relayer le message.»


En fin d’article les journalistes se demandent si ce n’est pas une manière de faire parler de soi et de susciter la pitié des électeurs.

Je ne pense pas qu’un-e élu-e attire la pitié et par là les faveurs des électeurs. Je n’ai pas le sentiment que les citoyens apprécient d’être représentés par des personnes dont la santé est atteinte et qui sont peut-être moins disponibles pour remplir leur mandat.

Je comprends parfaitement que l'on garde ce genre d'information pour soi, parce que cela fait partie de sa vie personnelle. En parler n'est en aucun cas une obligation, et la taire ne saurait être considéré comme une lâcheté. En même temps j’admire et j’applaudis au courage des ces femmes et hommes, qui assument d’en parler ouvertement et de montrer que la maladie n’est pas un arrêt ou un frein à leur vie. En parler montre que le sujet n’est pas tabou. La maladie, la possible mort, ne doivent pas être des tabous. On va avec quoi qu’il advienne. L’important est de rester debout dans sa tête jusqu’au dernier souffle.

Catégories : Santé 5 commentaires

Commentaires

  • "En fin d’article les journalistes se demandent si ce n’est pas une manière de faire parler de soi et de susciter la pitié des électeurs."

    Ce n'est pas d'aujourd'hui que les "journaleux" se permettent ce genre de commentaires déplacés et même scandaleux! Les journalistes dignes de ce nom informent et s'abstiennent de faire des commentaires personnels!

  • Je n'ai pas compris ce commentaire des journalistes. Que sont-ils allés chercher? Dans quel état d'esprit ont-il été moulés pour penser cela, pour jeter la suspicion de cette manière? Est-ce ce que eux auraient fait? Aurait-on parlé de sa maladie dans leur milieu juste pour faire parler de soi?

  • " En fin d’article les journalistes se demandent si ce n’est pas une manière de faire parler de soi et de susciter la pitié des électeurs. "

    Un peu gonflé ce journaliste. On pourrait aussi le soupçonner d'avoir accepté ce témoignage pour faire de la vente et du chiffre.

    En tout cas on ne peut qu'espérer que cette personne guérisse au plus vite et retrouve la santé.

  • En effet D.J., on peut retourner la chose de cette façon.

  • Dans quel état d'esprit ont-il été moulés pour penser cela, pour jeter la suspicion de cette manière?

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