Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Galliano nazi? Décryptage de deux autres vidéos

Juin 2010. Défilé de la collection hommes du printemps 2011. John Galliano choisit comme référence initiale le personnage de Charlot dans Le Dictateur, film où Charlot parodie Hitler. La collection est mise en scène et en musique, une musique plutôt pop sur un fond de rythme plutôt martial. Quelques vidéos sont faites. Je lis à plusieurs endroit des commentaires sur ce défilé: il montrerait la nostalgie de Galliano pour Hitler et le nazisme.

chaplin1-le-dictateur-1940-2950-863130619.jpgAller dans cette direction c’est ouvrir une porte à toutes les exagérations, avec des conséquences dont on ne calcule pas encore la gravité. Je propose un décryptage de deux vidéos que je pose en fin de billet. La vidéo 1 laisserait entendre une possible nostalgie de Galliano pour l’époque nazie. Je tente ici de démontrer que cette analyse n’est pas adéquate, qu’elle est orientée, et que la présentation du défilé a été retraitée par l'auteur de cette vidéo 1, avec forcément une intention. Il est important de démonter cette affaire Galliano car derrière il y a d’autres choses en jeu, de l’ordre des libertés publiques.

 

Précision sur la vidéo 1: Djemâa, blogueuse que j'apprécie, et qui l'a posté initialement sur son site, m'informe que la réalisatrice de cette vidéo 1 a fait un travail d'étude sans intention de manipuler l'info.

Pour la musique: "c'est la musique originale du défilé et le texte d'introduction du passage Chaplin tel qu'il s'est déroulé sur le mode harangue hitlérienne. Il n'y a pas eu de montage son sur cette vidéo, la musique a été choisie du moins acceptée par Galliano lui-même."

Dont acte. Il faut donc lire mon billet avec cette précision. Comme j'ai vu cette interprétation ailleurs et qu'il me semble important de décrypter l'info pour voir ce que l'on en perçoit selon la présentation, je laisse mon billet.



Décryptage:

1. La vidéo 1 traite l’image en noir/blanc et accentue l'effet actualités d'époque. Elle plonge le spectateur volontairement dans l'époque du nazisme. Ce parti-pris délibéré n'est pas anodin et appartient en premier lieu à l'auteur, dont on peut se demander si c'est lui qui tente de véhiculer un message subliminal ou la nostalgie d'une idéologie.

2. Le son semble avoir été traité en ajoutant un peu de réverbération, ce qui prolonge les basses du rythme et le rend plus présent, comme pour insister sur le martèlement de type militaire.

3. La musique utilisée n'a rien d'une marche militaire. Elle mélange une variété moderne à une séquence rythmique de type plus tambours Tambours du Bronx que légion étrangère, et que l'on ne saurait qualifier de musique militaire nazie.

4. La musique de fin a deux variantes selon la vidéo choisie. Sur la vidéo 1 c'est la même musique jusqu'à la fin, y compris dans les stroboscopes. En observant bien, on se rend compte pourtant que le rythme des pas se décale légèrement par rapport à la musique. En réalité la musique a changé, deux fois, comme le montre la vidéo 2, et même si la base rythmique reste la même les mélodies et instruments induisent une réduction du contre-temps initial, ce qui modifie le calage des pas sur la musique. De plus la musique de toute fin est celle du générique de Laurel et Hardy traitée en mode bande dessinée ou cirque, en partie décomposée, ce qui a aussi son importance dans la construction thématique du défilé. J'y reviens après.
charlot3.jpg
L'auteur de la vidéo 1 a donc laissé la même musique jusqu'au bout et n'a pas rendu compte de cette évolution musicale et thématique. C'est un choix délibéré. En écartant les deux autres musiques, dont celle de la fin, il écarte délibérément un aspect évolutif et parodique important pour ne rester que sur l’ambiance du Dictateur.

5. Examinons maintenant le passage des mannequins habillés en Chaplin, un Chaplin supposé rappeler son film Le Dictateur, parodie de Hitler. Sur la vidéo 1 leur présence à l'image dure plus de 30 secondes sur 1’33, soit un tiers de la vidéo. Sur la vidéo 2, cette présence dure moins de 30 secondes sur 2’22, soit seulement 1/6 de la durée totale de la vidéo. Cela veut dire que sur la vidéo 1 on voir surtout la référence à Charlot Dictateur, sur l'autre on voit davantage la collection de mode. C'est à chaque fois un parti-pris: la première veut montrer le lien à Hitler à travers le personnage de Charlot, la seconde montre la collection et la thématique.

6. Les habits de la collection ont très peu de références militaires. Et l'on sait que la mode utilise tout. On voit bien des tops féminins pour tous public dans des tissus de vêtements de camouflage. La mode des pantalons treillis et chemises militaires portée par des hommes et des femmes n'inspire pas une nostalgie nazie, que je sache.

7. La thématique du défilé: le déroulement du temps. Il y a une grande horloge par où les mannequins entrent et sortent. On commence avec le Dictateur, et l'on finit de manière plus moderne, paradoxalement accompagnée par cette musique de Laurel et Hardy déconstruite puis reconstruite: rien à voir avec une musique militaire. Au final le défilé n'a plus rien de l'image du Dictateur de Chaplin. Le message, s'il y en a un: on a quitté cette époque. On n’est plus dans l'idéologie nazie. Il a donc bien pensé à cette époque lors de ce défilé. Mais pas dans le sens où on veut le dire aujourd’hui.

On sait aussi que Galliano aime les défilés rythmés, toniques. Donc rien de particulier ici.

chaplin4-john galliano s2011.jpg8. La couleur de la vidéo 2 change la donne par rapport au noir et blanc de la vidéo 1. Elle adoucit l’aspect martial de la démarche. Les effets de lumière, mieux reproduits sur la vidéo 2, associés au décor, donnent une impression de sous-marin ou de chambrée. Ce qui permet d’accentuer le côté clair/foncé de la collection (pour hommes, ne l’oublions pas) et en même temps de créer un décor onirique comme Galliano les aime.

Quand il organise un défilé en disposant 6’000 roses comme en 2010, est-ce parce qu’il veut répandre l’idéologie hippie? Non. Veut-on vraiment faire croire que dans ce défilé de la vidéo 1 il envoie le message du bon vieux temps nazi? Mais alors que penser, entre beaucoup d’autres, du film de Visconti les Damnés, à l’esthétique époustouflante: est-il un plaidoyer nazi? Pas vraiment! Et quand en 2004 Galliano présente sa collection sur le thème de l’Egypte ancienne, fait-il l’apologie du temps des pharaons? Certainement pas. Comme le personnage de Charlot dans le film Le Dictateur, le couturier fait dans la parodie.

Il y a d’ailleurs quelques mannequins qui font référence aux Damnés dans leur look et visage blanc. Ce qui n’est pas spécifiquement nazi, mais bien plus un hommage au réalisateur italien.

9. Galliano fait des défilés comme d’autres font des spectacles. Il ne se contente pas de faire marcher du tissus sur le podium. Il met en place une thématique, il réalise une mise en scène, et fait appel à tout comme n’importe quel créateur. Ne pas voir cela, ne pas voir le deuxième degré dans ce défilé comme dans les autres, c’est prendre le risque d’une analyse inadéquate. Il y a un regard de dérision porté sur cette époque, visible jusque dans certains vêtements présentés. Comment peut-on parler de nostalgie du nazisme? Cela n’a aucun sens!

Il a fait de la mode une vraie création conceptuelle.


De tout cela je conclus que l’auteur de la vidéo 1 a délibérément donné à voir ce qu’il voulait donner à voir. Il y a mis ce qu’il a dans sa tête, pas forcément ce que Galliano a voulu montrer.
galliano-lors-defile-pour.jpg
Le vieux dicton est toujours valable: «Si tu veux abattre ton chien tu dis qu’il a la rage». Et sans partager ni soutenir les propos malheureux d’un Galliano ivre, mal et peut-être provoqué (c’est ce que lui affirme) je constate que la technique du bouc émissaire fait toujours recette. Que sert-elle à cacher cette fois? Mystère...

Galliano a donné le bâton pour se faire battre, certes. Mais en plus il est riche, travaille dans un monde de riches et dans le superflu (la mode). La cible idéale pour cristalliser les rancoeurs et une part de l’inconscient collectif. On oublie que ce superflu rapporte des milliards à la France et crée du travail.

Au final, ce cyber-pogrom, ce lynchage public, cette démesure, ne me paraissent pas bon  pour la liberté. Galliano sera condamné si ses propos sont condamnables (et s’ils sont prouvés en ce qui concerne la plainte pour l’affaire qui a tout déclenché). Mais redescendons sur Terre.

Et puis, un conseil: souriez, vous êtes filmé-e. Oui, cela peut, CELA VA vous arriver un jour, et vous ne l’aurez pas vu venir. Retenez-vous désormais de dire quoi que ce soit, une injure, un coup de colère, une critique sur les italiens d’à côté un soir de match de l’Euro, sur les arabes du dessous et leur mechoui sur le balcon, sur la pétasse du haut qui marche lourdement jusqu’à point d’heure, sur le connard d’à côté et sa musique décadente, sur le pédé d’en face, sur l’argent de Rockfeller et Monsanto, sur l’islam, etc, etc... On va vous filmer, ne garder qu’une phrase et vous flinguer. Cela va devenir un sport, et un sport rentable si vous êtes un peu célèbre.

L’affaire Galliano dit bien ceci: c’en est fini de la liberté et de l’insouciance. C'est aussi pour cela que ce billet est le quatrième que je consacre à cette affaire.



Et n'oubliez pas: souriez, vous êtes filmé-e. Bienvenue chez Big Brother!


1ère vidéo:




2e vidéo:





et ici une version plus longue de la fin du défilé:

http://www.citizenside.com/fr/videos/show-biz/2010-07-04/26763/defile-de-mode-homme-john-galliano-printemps-ete-2011.html

Catégories : société 28 commentaires

Commentaires

  • Enfin un commentaire censé de cette affaire pitoyable

  • Encore du John Galliano. Quatre fois du John Galliano en quatre jours pour ce funeste portemanteau délirant !
    Bon, je veux bien que ça fasse diversion avec les blogs des politiciens en rut depuis quelque temps.
    Un peu de Richard Galliano ne ferait pas de mal :
    http://www.youtube.com/watch?v=QRRkTK6M0II
    Ou alors pour en finir définitivement, un breuvage délirant lui aussi :
    http://www.delirium-cocktails.com/recettes/ingredients-info.php?ingredient=320

  • Précision importante sur la vidéo 1 rajoutée en début d'article.

  • Bonsoir, je suis l’étudiante en direction artistique et auteure de la vidéo.

    Concernant cette vidéo, je trouve votre description intéressante mais ce que vous avez décrit ou voulu me faire dire n’a rien avoir avec ce que j’ai voulu concevoir.

    En premier lieu, j’ai fait ce montage dans le cadre de mon stage de 4 mois en entreprise, lors de mon escapade sur Paris de avril à fin juin 2010.

    Le défilé de Galliano a eu lieu, nous avons participé à sa mise en place et j’ai donc filmé la scène pour compléter mon montage pour la vidéo sur le stage que mes professeurs ont demandé.

    Pour répondre a votre description qui ne correspond pas du tout a ce que je voulais montrer, j’ai choisi le noir et blanc pour suivre la thématique de Charlie chaplin, surtout pour donner un genre qui rappelait ses courts-métrages.

    Un style que j’utilise beaucoup lors des traitements d’image. Je trouve que personnellement le noir et blanc donne un charme particulier à l’image. Le son, c’est bien Galliano qui la choisi. J’ai donc tout simplement repris cette musique, que j’ai par la suite mixé à ma manière pour que ceci colle aux images de manière correcte. En réalité, pour qu’il y ait un début et une fin, bref une certaine logique et une cohérence lors du montage.
    L’analyse est intéressante, pourtant aucun point de ce que vous avez souligné ne correspond à ce que j’ai voulu faire.

  • Salliance,

    Bonsoir. Djemâa m'avait fait part de cela, merci de le développer et d'apporter ces précisions.

    Il est difficile de savoir comment une chose arrive là où elle est perçue dans la création artistique. D'ailleurs pour moi c'est une façon de dire aussi la problématique du débat: comment Galliano arrive là où il est perçu?

    Une part de l'information passe par notre hémisphère droit (je préfère cette idée à celle de l'inconscient) et les liens logiques qui mènent à la manifestation sont loins d'être tous explicites.

    Cela qui m'étonne de lui par contre qu'il ait accepté la musique - la même - jusqu'au bout, alors qu'elle change comme le montre l'autre vidéo. Peut-être la longueur et le montage de votre travail imposaient cela.

    A vous lire je comprends ceci: cette vidéo s'insère dans un travail plus complet sur votre stage ("j’ai donc filmé la scène pour compléter mon montage pour la vidéo sur le stage"). Pour moi cela éclaire différemment votre travail, qui n'est pas destiné à représenter le défilé en tant que tel mais à montrer un aspect de l'aboutissement de votre stage.

    De plus vous avez choisi de prendre comme modèle la thématique Charlie Chaplin, thématique qui évolue en fait au cours du défilé, comme le montre la vidéo 2. Cela veut dire pour moi que vous avez créé votre vision mais pas voulu présenter le défilé. Cela change la perspective.

    Votre vidéo en fait ne représente pas le défilé. Elle représente votre vision d'une fraction de la thématique, ou d'une fraction de la manifestation globale qu'est le défilé. Puis-je le dire ainsi?

    J'entends bien que votre intention n'était nullement telle que je l'écris. Mais le résultat, malgré vous, va dans ce sens, sous l'effet combiné d'une affaire publique qui polarise les positions et du fait que d'autres personnes interprètent votre travail.

    Par exemple, ce qui en ressort est ce commentaire d'une internaute trouvé sous le billet de Djemâa:

    "ce qui me surprenait c'était le lien entre Charlie Chaplin, le Fürher et la marche martiale, avec dans la cadence du pas plus d'Adolf que de Charlie, un défilé sur un rythme très soutenu, à pas militaires sur le ton harangue hitlérienne."


    Votre intervention est utile et je vous en remercie infiniment. Je pense que les visiteurs et visiteuses comprendront, entre ma mise en garde et votre intervention. Au fond mon billet est d'autant plus justifié par le fait que (malgré vous) la lecture de votre vidéo peut amplifier une accusation et un lynchage dans une situation où à, part deux phrases de Galliano, beaucoup nous échappe.

    Votre mise au point est réellement utile.

  • tout ceci est scandaleux, laissons Gallino tranquille, le filmer était odieux, le faire parler et s'en repaître inadmissible, nous avons perdu un Créatif, pour quelques instants de naïveté alcoolisée. Passez donc les émissions de Zemmour en vidéo et vous verrez ses dérapages et lui a gardé son job, mais lui est juif... Y-aurait-il deux racismes ? Je le pense à écouter hier Monsieur Finkielkraut. Arrêtons ces décryptages, nous ne pourrions pu faire de nos jours de tels films comme "les damnés" ni "portier de nui".

  • En tant qu'artistes, vous nous entraînez dans des bains de boue qui nous échappent et dans lesquels nous n'aimerions pas nous retrouver. On décrit la beauté, les formes, l'esthétique et parfois nous sommes récupérés pour telle ou telle cause qui souvent nous dépasse et pour laquelle nous n'y comprenons rien . Les artistes ont de la peine à décrypter le monde dans lequel on évolue malgré nous, à nager de façon si maladroite, au point souvent de s'y noyer .

  • Oui Saillance. Les artistes sont plus exposés à cela,justement parce que les liens qu'ils établissent par leur hémisphère droit activent aussi l'hémisphère droit des gens qui regardent leurs oeuvres. Sauf que les liens, les pôles, les mémoires, les vécus de ceux qui regardent ne sont pas les mêmes.

    De plus l'artiste vit dans un monde moins limité, alors que la communication dans la société est de plus en plus sous pression et judiciarisée.

    Il est donc important aussi de communiquer autour de l'oeuvre comme vous le faites. Dire ce qu'elle n'est pas peut corriger certaines distorsions.

    La multidimensionnalité à laquelle j'aspire semble perdre du terrain. Comme dit capet plus haut, pas sûr qu'aujourd'hui on ferait encore des films comme les Damnés ou Portier de nuit, ou même le Satyricon.

    D'une grande liberté intellectuelle, on est passé à une liberté surveillée. J'aspire à une révolte contre cet état des choses. Mais voir Galliano filmé dans un dérapage alcoolique et le film vendu au plus offrant ne paraît un mauvais indicateur de la liberté. Le voir pendu moralement alors qu'on sait réellement très peu de chose est même effrayant.

  • Benoît, la composition de ce Galliano-là, avec anis, vanille et épices, semble porteuse de saveurs dansantes! Quand au Richard, il met tout simplement des étoiles dans les oreilles! (D'accord, ce n'est pas l'endroit pour des étoiles, mais l'image est tentante).

    Merci pour cette pause dans le métal des jours.

  • dring dring message sur webzine pour tous!

  • Merci pour la pertinence de votre analyse concernant le montage vidéo, pour votre lucidité quant au lynchage sans précédent qu'on impose à un créateur extravagant, surdoué, qui, si, aurait-il dérapé dans des propos insultants, dans un affect débridé, ne peut être taxé de racisme. Trop facile manoeuvre, trop bel alibi de se débarrasser de cet iconoclaste de la mode, de ce non-conformiste de la pensée que de lui coller l'étiquette "antisémite". Prétexte monté de toutes pièces, cabale habilement montée pour se défaire d'un électron libre. Infiniment merci.

  • Merci à vous. Je partage entièrement votre avis. Je pense que vous allez apprécier cet article: Affaire Galliano : À qui a profité le crime ?
    http://inactuelles.posterous.com/affaire-galliano-a-qui-a-profite-le-crime

  • @ Ezra: Merci pour ce lien. Une remarque utile dans les commentaires: avec les téléphones portables, plus besoin de caméras de surveillance. Les policiers amateurs font le travail. C'est la nouvelle formule de l'Etat policier. Avant on voyait des casquettes; aujourd'hui, plus besoin...

  • Etes vous au courant que votre article (incomplet, vos précisions sur la vidéo 1 ont été supprimées) se trouve ici ? :
    http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/galliano-nazi-decryptage-de-deux-90001
    Certains commentaires s'adressent à vous, avec des votes pour et contre.

  • Patricia, oui je publie aussi chez eux depuis quelques temps. J'ai vu il y a une demie-heure que cet article a été accepté. Je vais remettre les précisions en commentaires. Je ne pouvais pas intervenir tant qu'il était en modération, en attente d'acceptation.

    Merci.

  • Patricia, oublié de dire: pour les votes, je trouve cela un peu aléatoire, cela dépend tellement de l'humeur du moment des gens. ça me fait un peu penser au pouce en haut ou pouce en bas des romains!

    Je préfère les commentaires, pour ou contre (pour autant qu'ils soient étayés).

    J'ai bien aimé la phrase de votre prof de médecine, que vous citez ailleurs, sur le diagnostic. Il y a des phrases-clé qui nous servent ainsi de balises, qui nous ramènent à nos fondamentaux quand on les a oubliés.

    J'en ai deux (entre autres ... ). Une d'Aristophane: "Former, ce n'est pas remplir un vase, c'est allumer un feu". Dire cela à son époque, c'est d'autant plus génial. Et l'autre d'Alphonse Allais: "N'être qu'un oui, mais lequel?"

    Bien à vous.

  • @ Homme libre
    Moi en ce moment c'est Voltaire : "je ne partage pas vos idées mais je me battrai jusqu'a la mort pour que vous puissiez les exprimer."et la limite qu'on doit accorder à cette phrase.
    Autre exemple de SS en passant : très usité en france chez les jeunes avec Secret Story, l'émission de téléréalité phare.SS, SS1, SS2, ça ne choque absolument personne et je n'ai jamais vu une relation faite avec le nazisme.
    A ce sujet, nous sommes partis pour une période sans précédent de 8 mois de téléréalité ici : Carre VIIP qui commence dans une semaine environ et qui va durer jusqu'en juin puis SS5 qui durera 5 mois. Cette fois ci, les spécimen vont même passer les fêtes de fin d'année dans le bocal.
    Aussi proche de l'affaire Galliano, je vais suivre de près ce défouloir légal, autant coté participants,que j'ai surnommé nos "gladiateurs modernes"que coté téléspectateurs.
    Pour le moment, nous en sommes à "l'excitation des foules", qui sera là ??, pas là, jingle de l'émission qui tourne chaque jour......Articles en tous genres, le but étant de rassembler à l'intérieur le plus de personnalités suceptibles de s'agresser (verbalement) et croyez en les commentaires d'internautes que je suis, ils veulent des morts, que ça se frite et que ça saigne.
    tellement agréable à regarder en rentrant du boulot.
    Ensuite, bien sûr, ils auront le droit, en votant, de lever ou baisser le pouce.
    Je vous invite à passer un jour quand cela aura commencé, sur le site de Morandini, qui commente régulièrement par petites dépêches les évènements,la censure étant souple, vous y découvrirez les injures et les moqueries les plus immondes qu'on puisse écrire et faire partager.
    2 poids, 2 mesures...........
    Merci à vous.

  • "la censure étant souple,"

    Chez Morandini? Vous m'en direz tant?!!!

  • @ patoucha :
    oh oui, c'est beaucoup moins policé que TF1 : grosse pute, salope, tarlouze, chienne, chaudasse, conasse, boudin de la mort........et encore, ça, c'et pas trop grave...que du banal quotidien.

  • Désolée, mais si vous envoyez le texte insultant au modérateur - surtout les modératrices - le grossier personnage se fait éjecter pendant un moment!

    J'y étais durant deux ans et j'en ai fait gicler des racistes. Les femmes étaient plus vulgaires et insultantes que les hommes sur certains sujets et puis... les malheureux analphabètes qui sévissaient... m'a fait ne plus fréquenter ce blog.

  • @ patoucha :
    je comprends votre point de vue, cependant, je ne suis pas dans la censure ni la signalisation, je suis plutôt dans l'observation et finalement le tacle quand vraiment la mesure de mes convictions me parait dépassée.
    Je préfère le duel à l'appel au tiers.
    Je n'aime pas la police et tout ce qui y ressemble de près ou de loin, ce qui m'a valu de belles aventures à l'adolescence qui ont participé à ma formation ( ne jamais minimiser la force d'apprentissage brute de décoffrage du froc sans ceinture, des baskets sans lacets et de la platrée de lentilles) et je n'ai, en prime, aucune confiance en la justice.
    Vous avez raison, l'orthographe y est souvent affligeante, mais parfois marrante, créant des jeux de mots qui ont totalement échappé au rédacteur qui me font exploser de rire derrière mon écran (et ses instants sont précieux et en plus bon pour la santé).
    Quelquefois, ça en devient même mignon.
    Et puis il faut signaler au passage au milieu de tout ça,des posts bourrés de fautes mais tellement pleins de bon sens que je préfère 100 fois à ceux, par exemple, d'une fameuse que je ne citerai pas qui a sévi sur Agoravox aujourd'hui et qui dénotent pour moi de termes savants déversés en une espèce de diarrhée verbale prétentieuse qui sort de la bouche à la vitesse de l'éclair sans passer par la case cerveau.
    Un vrai feu d'artifice de malhonneteté intelectuelle émanant d'une personne tellement visiblement bornée, aveuglée et si imbue de sa culture de salon qu'on renonce à répondre. (parce qu'il faudrait trouver une solution pour rester poli.......sauf que ça ne mérite qu'on bon coup de pied au cul.....et ça, ça ferait un effet super moche et apporterait de l'eau à son moulin........ou comment la société d'aujourd'hui oblige à plier devant cette conne.....saloperie de politesse de merde..........)

    J'suis limite à devenir fan de téléréalité dis donc .......

  • Patricia, faut que je me mette à regarder Morandini, parce que ma culture est un peu limitée question gros mots!... MdR!!!

    Sur la dame d'Agoravox - enfin, elle a un pseudo féminin, pour le reste cela tien du charretier transportant de la lopette aux abattoirs - en effet, ne pas répondre. Ce qui est fou c'est son homophobie aussi étalée tout en prétendant lutter contre le racisme. Je veux bien que l'on ait des contradictions, je suis le premier à m'y coller, mais là... Ce ne sont plus des contradictions: elle a carrément oublié de brancher des fils et d'en démêler d'autres. Elle a un circuit direct entre les réflexes (vous savez, quand le docteur tape sur le genou pour faire avancer la jambe) et les cordes vocales.

    Ca arrive quand on a mal, ce genre de réflexe: quand on se brûle par exemple. Là elle a mal longtemps, souvent. Et on se dit que ce n'est pas au genou...

    Tiens, je devrais peut-être aller lui dire cela! :-) Parce que quoi dire d'autre en restant poli et argumenté? Rien.

    Dans l'ensemble je réponds peu sur Agoravox. Les positions sont souvent peu réfléchies, l'insulte sert de référence verbale permanente pour beaucoup.

    Il y en a un autre dans le genre, où je poste aussi mes billets: Mediapart. Raaahhhh.... La fine fleur d'une gauche qui court encore après elle-même. On me l'avait présenté comme le top intellectuel: j'ai subi mon lot d'insultes, par exemple simplement parce que j'analyse le nationalisme et la progression de Marine Le Pen sans en faire en monstre - je crois plus au démontage par arguments qu'aux indignations émotionnelles figées. Et alors quand je critique la gauche (on critique ce que l'on a aimé) entre autre pour son inféodation au féminisme radical (j'ai connu de près, gravement, à mes dépens, c'est bon, j'ai donné), alors je suis un nazillon, un misogyne, etc, etc...

    L'an 01 de la pensée... A part quelques-un quand même. C'est dur en France ce clivage intellectuel qui interdit toute pensée ouverte.

    Je poste aussi mes billets sur le Post. Là c'est plutôt le triomphe des chiens écrasés! Un billet de poésie peut faire 300 visites. Un autre sur le gang des barbares en fait 12'000!

    Au final la Trbune reste ma "maison", ma référence de base, là où je m'investis, car il y a plus de liberté et de dialogues - parfois âpres mais intéressants et utiles.

    Poster sur les autres c'est aussi découvrir différentes mentalités. D'une plate-forme à une autre on ne réagit pas aux mêmes choses.

    Et puis j'écris, j'ai un roman pour lequel je viens de recevoir une réponse positive d'un éditeur (pas Gallimard... Publibook), je vais attendre encore un peu voir s'il y en a d'autres sinon je ferai avec Publibook, et j'espère pouvoir en faire la promo par mes blogs.

    A plus tard Patricia, grand plaisir de vous connaître. Quel tempérament!

  • Bonjour,

    Une parodie humoristique en vidéo de John Galliano en Charlize Theron dans la pub J'adore de Dior, c'est ici : http://www.kris3d.com/2011/03/08/john-galliano-en-fait-trop-furore-dehor-la-parodie-video-de-dior-jadore/

    Enjoy ;)

  • @ Kris3d: Pas mal! Ah, cette pub mythique... enfin surtout celle où une blonde descend dans la piscine...

  • Un bonjour pressé !!!!!!
    Je vous envoie le lien vers cet article trouvé avec le café avant de filer intitulé avec beaucoup d'humour"ce petit con de Garigalliano":
    http://www.slate.fr/story/35153/galliano
    Edifiant, écrit par Laurent Sagalovitsch, un vrai bonheur.
    Je vous ferais part d'autres choses aperçues sur le web !!!!

  • Merci pour ce lien Patricia. En effet, cela dédramatise et recadre les choses. Le tour des positions sur cette affaire est intéressant. Certaines sont irréductiblement opposées. Il y a comme ça des rings qui se montent spontanément (ou pas spontanément) pour que le bon peuple vide un peu ses tensions. Et ça marche! Bonne journée.

  • Je ne voudrais pas être trop optimiste (j'attends la suite et plus de détails) mais le club de la tempérance a peut être gagné le premier round :

    L'homme qui a porté plainte contre John Galliano pour des propos antisémites dit "ne pas croire" qu'il soit "raciste" ou "antisémite", et "ne veut pas que l'on détruise comme ça" l'ex-directeur artistique de Dior, dans un entretien au Parisien jeudi.

    Cet homme, prénommé Philippe, confirme que le couturier a tenu des propos antisémites lors d'une altercation dans un café parisien en février, mais se dit "convaincu que ses mots ont dépassé sa pensée".

    "Je ne crois pas qu'il soit raciste, ni antisémite", ajoute-t-il. "Depuis cette histoire je me suis renseigné sur son travail. J'ai vu qu'il mettait en avant les différences et qu'il mélangeait les cultures dans ses défilés. Je crois, surtout, qu'il est très malade et que c'était pour lui, avant tout, une provocation". Le plaignant dit qu'il ne "peut pas faire autrement" que de maintenir sa plainte, "la machine judiciaire (étant) lancée".

    Mais "il y a eu un tel déchaînement médiatique autour de cette histoire. Pour moi, il s'agit d'une simple dispute de bar. John Galliano ne mérite pas ça. Je ne veux pas qu'on le détruise comme ça", conclut-il.

    John Galliano doit comparaître pour injure raciale au deuxième trimestre 2011 devant le tribunal correctionnel de Paris, après une altercation avec un couple dans un café à la mode du quartier parisien du Marais. Interpellé en état d'ébriété, il est accusé d'avoir proféré des propos racistes et antisémites. Il nie les faits et a porté porté plainte pour diffamation. Il a toutefois présenté ses excuses.

    La maison Dior l'a licencié. John Galliano risque 6 mois de prison et 22.500 euros d'amende.

  • Merci pour cette info Patricia. Oublié de vous faire signe hier, sorry. C'était une grosse journée avec examens médicaux, j'avais l'esprit ailleurs. L'info passe d'ailleurs partout. Les proportions de l'affaire sont recadrée par l'un des protagonistes, c'est une bonne chose. Bonne journée!

Les commentaires sont fermés.