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Des petites américaines programmées pour le pouvoir

«Je serai un chef plus tard.» C’est en tous cas ce qu’espèrent les deux femmes qui ont initié des ateliers d’apprentissage de la confiance en soi pour fillettes de 7 ou 8 ans. Il s’agit d’un programme para-scolaire visant à enseigner l’intelligence émotionnelle et l’affirmation de soi, en vue de faire de ces fillettes les dirigeantes de demain.

femmeschef1.jpgLe Temps de ce jour mentionne cette bataille féministe sous la plume de Fabrice Rousselot. Bataille féministe, car ce sont deux féministe professionnelles qui ont fondé le Girls Leadership Institute (Institut pour le pouvoir des filles), et parce que le programme dispensé par cet institut ne s’adresse pas aux garçons.

La profession de foi que l’on trouve sur le site est claire: «... donner aux filles les compétences et la confiance pour vivre en tant que dirigeantes.»

Les éléments du programme sont en soi intéressants: apprendre à exprimer ses émotions, présenter ses excuses, tenir sa place face aux autres. Toutes choses normales et qui devraient  faire partie de l’éducation dispensée par les parents. Et surtout qui devraient être appliquées aux filles et aux garçons, et non seulement aux filles. En faire un combat féministe est curieux et discriminant.

Bien sûr, si l’on tient compte du faible pourcentage de femmes dirigeantes on peut se dire que les filles méritent d’être poussées. Pourquoi pas, ce d’autant plus que les femmes dirigeantes semblent mieux gérer financièrement les entreprises que les hommes. Mais je remarque que les garçons vivent dans leur majorité la même chose: difficultés de se confronter, d’exprimer ses émotions, de se voir dirigeants.

Les hommes dirigeants ne sont qu’un infime pourcentage du genre masculin. La majorité des hommes ne sont pas éduqués, programmés pour s’exprimer ou pour être des leaders. Il suffit de voir combien peu prennent l’ascendant dans un groupe de garçons: un ou deux. D’ailleurs, à deux cela provoque déjà une sission. L’une des responsables reconnaît d’ailleurs que les garçons ont les mêmes problèmes que les filles: timidité, exclusion, difficulté à dire ce que l’on ressent et à s’affirmer. Mais rien n’est fait pour eux.
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On peut se réjouir de savoir que les enfants apprennent à s’exprimer et à dialoguer sans peur ni violence.

On peut regretter que cela soit fait dans un esprit de discrimination de genre et d’exclusion des garçons. Et que cela soit orienté vers la seule prise de pouvoir ou de leadership. Il est vrai que le discours récurrent du féminisme professionnel ne prône pas l’égalité mais le pouvoir. Or il n’y a pas vraiment d’égalité dans le pouvoir. Il est d’ailleurs paradoxal que la notion de pouvoir soit critiquée à cause des abus et de la corruption qu’elle peut générer, mais que sous l’angle féministe elle devienne un vrai but de vie vers lequel il faut se programmer dès l’enfance.

De plus pour «conquérir» le pouvoir il faut en avoir une vraie envie, une ambition. Or l’ambition ne se décrète pas par quelques heures de formation. Il est illusoire d’annoncer aux filles qui suivent ces cours qu’elles seront toutes leaders - puisque c’est le but des cours. Quelle perte d’estime de soi plus tard quand celles qui n’ont pas cette ambition dans leurs tripes mais qui croiront que le pouvoir leur est dû réaliseront qu’elles sont employées et pas dirigeantes.

On peut aussi en déduire que les responsables de cet institut mettent clairement les filles en compétitions avec les garçons. On est loin de la coopération des sexes. Mais pourquoi pas: la compétition existe entre hommes, entre femmes, pourquoi pas entre hommes et femmes?

Cela me paraît en tous cas plus sain que le paternalisme affiché envers les femmes. Mais si les relations sont de nature compétitive les hommes n’ont plus à s’effacer. Ils sont incités à lutter eux aussi pour prendre le pouvoir et ne doivent pas lâcher dans cette compétition voulue par des féministes. Que le ou la meilleure gagne.

Il me reste une question: faut-il vraiment en passer par là pour que les femmes trouvent mieux la place qu’elles souhaitent trouver? Et comment peut-on imaginer que les hommes trouvent facilement la place qu’ils souhaitent dans la société? Mon sentiment est que ce genre de démarche, intéressante en soi, alimente les tensions de genre à cause du contexte et du discours qui est tenu.

Catégories : société 4 commentaires

Commentaires

  • on a le même système au japon avec les mères Tigres formant des académiciens de demain vous avez dit progrès désolée on retourne en arrière pour preuve on devait tous voter et farce de derrière les fagots,votations annulées des sommes dépensées pour rien et si des femmes relévent des défis autre que jeter de l'argent par la fenêtre ,sans être d'accord avec elles cependant trouvons y tout de même une excuse,tout fout le camp,c'est le monde des gloutons d'enzimes tant déclamés par Coluche et les Enfoirés
    bonne soirée à vous

  • Lovsmeralda,

    Je leur trouve secrètement quelque sexcuses, mais je ne peux pas le dire en public!

    Euh... à propos de "sexcuses": c'est une faute de frappe mais en relisant j'ai envie de laisser tel quel, c'est trop joli! Cela vaut bien un enzyme glouton!

    Au fait, pourquoi les enzymes sont-ils forcément gloutons? N'y en a-t-il pas des austères? Des enzymes chastes et monacaux?

    :-)))

  • @Hommelibre,tout n'étant qu'affaire de molécules à vous de les choisir,d'ailleurs suite aux gags de coluche les lessives se sont empressées d'ajouter aux gloutons des billes de toutes les couleurs sans doute pour les différencier des plus austères comme Radion et Omo naturellement sans jeu de mots il va de soi/humour/

  • c'est le chant du cygne pour ces Cruelas ,oui les hommes dès le 21 juin vous serez de nouveau ensensés,alors ne déprimez pas ,chaque équinoxe refait fleurir des complexées en tous genres se prenant pour des walkiries,les complexées des capos des camps de concentration,c'est exactement ce que reflète l'intention dominatrice de ces femmes ,dans lesquelles fort heureusement peu se reconnaitront excepté quelques belles soeur éventuellement
    bonne journée à vous

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