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Bertrand Cantat ou le sacrifice perpétuel

Bertrand Cantat doit pouvoir jouer à Genève, en Belgique, en France, en Espagne. Il doit pouvoir reprendre son métier. Nous n’avons pas à nous ériger en juges et à refaire de manière permanente son procès. Il a été jugé, il a payé, il est libre.

Notre droit est humanisé. Il tient compte des circonstance des crimes. Il pose une limite aux peines, sauf dans des cas bien précis. Il offre une autre chance à ceux qui ont accompli leur peine. Quand la peine est accomplie la personne retrouve ses droits et peut vivre librement, retrouver son métier, se reconstruire une humanité quoi qu’on en pense.

SceneVide1.pngJe conseille de lire le riche débat qui s’est déroulé sur le blog de Jean-Michel Olivier. Je ne vais pas refaire ce débat. Je reprends et complète quelques extraits de commentaires que j’y ai posés car la discussion autour de cette affaire pose des questions de fond et mérite d’être mâchée et remâchée, tant les choses sont loin d’être digérées. De plus des commentaires de Laurence et de Lola apportent des précisions que beaucoup ignoraient. En effet dans cette affaire manipulée, politisée et instrumentalisée, bien des choses ont été cachées afin de donner une dominance médiatique à la thèse féministe du salaud qui a tué un ange. Personne n’excuse ce crime, mais Cantat n’est ni un Dutroux ni un Fofana (gang des barbares) ni un violent habituel ou récidiviste, n’en déplaise au lobby féministe.


Je relisais l’interview de l’avocat Marc Bonnant, qui justifie la mise à l’écart de Bertrand Cantat pour cause de trouble à l’ordre public. Au passage il surfe sur l’abjection qu’il inspire à certains et fait écho à la double peine, au rejet social contre Cantat.

Je reprends ces deux phrases qui résument sa position:

«Celui qui a été par hypothèse un criminel reste aux yeux de tous un criminel, peine exécutée ou non. Il y a donc une peine sociale qui vient prolonger la peine pénale.»

Par cette déclaration, et par son absence d'indignation ou de refus de cette idée, Me Bonnant cautionne l'idée et le fait d'être "condamné à vie". On reste coupable à vie et cela ne semble pas l'émouvoir. Serions-nous les juges après les juges? C’est contraire à notre droit.

Je comprends qu'en étant à nouveau un homme public Cantat rappelle sans cesse le drame, et que ce drame n'est pas digéré. Et il n'est pas prêt de l'être, vu que BC reste publiquement une "merde" et une icône du tueur de femme.

Quoi que nous disions nous refaisons le procès, avec le même arrière-fond de manipulation et de «politisation».

J’entends la gêne pour certains que Bertrand Cantat retourne dans la lumière. On accepte qu'un ancien condamné se réinsère discrètement, dans l’ombre, en courbant l’échine. Il doit continuer à payer. Peut-être qu’en se soumettant il nous donne une bonne conscience.

On admet également très mal que la compagne de Dutroux puisse sortir de prison et aller s’enfermer dans un couvent. Le couvent: une deuxième peine, en quelque sorte. Mais elle a le droit aussi de reconstruire une vie. C’est notre Droit, notre conception de la justice. Pourtant ce qu’elle a fait et les circonstances sont au combien plus graves, puisqu’elle savait, que cela a duré, qu’elle se taisait, qu’elle aurait pu libérer les fillettes quand Dutroux était trois mois en prison.

Cantat est libre de reprendre son métier. Je doute que la lumière des projecteurs et les bravos puissent lui faire oublier le meurtre qu’il a commis. Je doute aussi que l’ombre où nous voudrions le voir se reclure soit plus guérissante pour lui - et pour nous. La haine contre Cantat n’effacera pas la douleur.

Ce qui a manqué, ce qui manque dans cette affaire, c'est la parole intérieure de Bertrand Cantat, sa parole douloureuse d'avoir ôté une vie, sans intention, la vie d'une femme qu'il aimait. Il manque ce discours sur l'intérieur de l'homme Cantat. Il manque de savoir comment on en arrive à un tel acte. La politisation de l’affaire a empêché ce discours-là.

C'est peut-être cela qui manque au fond pour faire cesser le lynchage permanent, pour faire taire la meute qui veut la peau de cet objet sacrificiel qu'est devenu Cantat. Le bouc émissaire cher à René Girard.

Ce discours-là, il n'a peut-être pas pu le tenir initialement pour la raison que dit Lola sur le billet de jmo: «Mais il est quand même possible qu'il ait minimisé ses actes, lorsque la "conscience" de ses actes l'a laissé dans l'impossibilité de pouvoir comprendre comment il avait pu faire cela.» Ensuite il n'a peut-être pas pu le tenir par obligation légale de silence. Et puis, Cantat ne nous doit rien.

J’ai fait en octobre 2010 un billet sur le retour à la scène de Bertrand Cantat. Bien que sceptique sur sa prestation je m’étonnais déjà de la violence des propos à son encontre. J’y écrivais: «Ce féminisme a fait du tort à Marie Trintignant en lui volant sa mort à son profit. Il fait du tort à Bertrand Cantat en lui refusant un pardon sans lequel il continuera à subir la double peine.»


Cantat est sacrifié sur l’autel de notre propre douleur, ou haine. Et certains responsables, comme nombre de politiques, sont lâches et couchés devant la doxa féministe et son lobby, qui ont fait beaucoup pour salir Cantat plus que besoin - comme si son crime n’était pas suffisant.

J’espère que le droit et la raison prendront le dessus et que Bertrand Cantat, homme juridiquement libre, portant à vie ce drame, ne sera pas l’objet d’un sacrifice perpétuel, par lequel nous le tuerons encore et encore, socialement.

N’est-ce pas assez d’une morte? En veut-on deux?

Catégories : société 26 commentaires

Commentaires

  • Je comprends que cela dérange pour ma part, même si effectivement, devant la société, il a payé.

  • "Je comprends que cela dérange", oui frontalier, cela ne peut laisser indifférent, je le conçois aussi.
    Mais défendre le droit à la réinsertion de Bertrand Cantat, comme celui de tout autre détenu(e) qui a accompli sa peine, prime sur tout autre considération morale susceptible d'interférer. Je me suis exprimée à ce propos, moi aussi, sur le blog de Jean-Michel Olivier et dans deux articles que j'ai postés sur mon blog, ici sur le site de la Tdg: http://http://billets.blog.tdg.ch/.
    Prendre en considération un ensemble de facteurs est une démarche positive et débattre avec des personnes qui sont d'avis contraires aussi. Car une affaire pareille ne peut être assimilée sans en parler. C'est pourquoi un blog ou un autre sur le sujet n'est pas de trop. Chacun s'exprime et donne son avis que l'autre reprend ou critique. L'essentiel est de parvenir à avancer dans une réflexion qui l'exige et profite à chacun.

  • Oublié de mettre le lien vers la position de Denis Muller, professeur d'éthique:

    http://archives.tdg.ch/TG/TG/-/article-2011-05-1436/u-denis-muller-est-professeuren-ethique-et-theologien-a-geneve

  • Il y a bien déjà eu 2 morts, vous semblez oublier les "dégats collatéraux" de Bertrand Cantat.
    Un peu de decence monsieur cantat : écrivez, des bouquins, des morceaux pour d'autres artistes, chantez sous votre douche si c'est vital pour vous. à moins que ce soient les bravos qui vous manquent tant?

  • d'ailleurs la mort de marie trintignant en tant que symbole de la violence conjugale, c'est quand même pas mal tiré par les cheveux, pas d'antécédents de violence conjugale dans la vie de couple de bertrand Cantat, ni non plus dans sa relation avec marie Trintignant. là on est clairement en face d'une situation où la femme est co-responsable de la violence physique qui a entrainé sa mort accidentelle. en plus c'est elle qui a commencé la violence physique dans la dispute.
    Bertrand s'est rendu compte un peu tard qu'il avait en face de lui, une enfant Roi narcissique égoiste. en plein bovarysisme, larguant les hommmes commme des chaussettes, pour passer à autre chose, et les gardant comme amis, ce qu'accepte les personnes de cinéma à l'esprit très "ouvert". 4 enfants 4 péres différents.

    Marie par jalousie n'acceptait pas que bertrand ait des contacts avec son ex épouse, mais estimait normal, elle d'avoir des contacts proches complices affectueux avec ses anciens compagnons, et estimait normal en bonne enfant gatée élevée dans un cocon n'avoir de compte à rendre à personne, et c'est là
    quelle a eu une vrai attitude d'enfant roi, elle est devenue hystérique pendant la dispute insultant l'ex femme de bertrand.
    les vrais responsables de la mort de marie ce sonts ses parents qui l'on élevé
    comme une enfant roi.
    le bovarysime féminin actuel est aussi responsable de sa mort.

    "Bertrand Cantat, très jaloux, ne supporte pas ce petit mot et entre dans une violente colère. Il faut dire que Marie refuse qu'il téléphone à son ex-épouse Kristina Rady. Il venait d'ailleurs de lui signifier qu'ils n'auraient plus de relations qu'à propos de leurs enfants pour prouver à Marie qu'il se consacrait totalement à elle."

    http://www.affaires-criminelles.com/dossier_6-1.php

    http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2031/articles/a218615.html

    "Elle le sent loin. Marie, de toute façon, n’a pas peur des ruptures amoureuses. «Elle était très exigeante, au travail comme en amour, dit sa meilleure amie Zoé. Ses hommes, elle ne les trompait pas, mais quand elle sentait les choses s’émousser, elle les laissait. "

    Selon le rapport des experts : "le coma où était plongée M.T. s'apparente au sommeil et rien ne permet au profane de faire la différence". D'autre part (CR du procès) : quelques années avant le drame, après une violente dispute avec son mari, Marie T. prend le volant en état d'ébriété très avancé. Accident. Opération chirurgicale, on est obligé notamment de lui refaire entièrement le nez. Ce qui, d'après les experts unanimes, peut expliquer, en raison de la fragilité du visage après cette opération, la gravité des lésions ayant entraîné la mort après les 4 gifles.

    apparement ce n'est pas la premiére fois où cette enfant gatée était devenue hystérique.

    "Moi c'est la haine qu'ont certaines femmes qui me sidère, et pourtant j'en suis une ! vous faites de Cantat une sorte de bouc-émissaire, archétype du batteur de femmes, alors qu'il n'avait pas le moindre antécédent ; d'autre part, vous évoquez la "violence inouïe" des gifles, "le visage tuméfié de l'actrice en étant la preuve", vous ne pouvez pourtant plus ignorer ce que je viens d'écrire dans mon commentaire précédent concernant l'explication des experts eux-mêmes évoquant l'accident puis l'opération chirurgicale de M.T. ; vous procédez de même en reparlant de la "lâcheté" de cet homme, "il la laisse sans s'inquiéter de l'état de son sort", c'est ahurissant de mauvaise foi"

    rien d'étonnant ce fonctionnement cette mauvaise fois, ce n'est que le reflet du total manque d'objectivité des idéologistes féministes. ça me fait penser à ça

    http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article324&var_mode=calcul

  • http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2031/articles/a218615.html

    je m'excuse pour ce lien devenu inactif

    Marie Trintignant, Bertrand Cantat, de la passion à la mort
    http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2031/articles/a218615.html


    Enquête sur une tragédie moderne

    Pourquoi un fait divers provoque-t-il, deux mois après le drame, autant de passion, de colère, de gêne? Parce qu’il touche une femme, jolie, talentueuse, célèbre? Parce qu’il détruit l’image d’un homme libre, engagé, intègre? Parce qu’il symbolise tout le drame silencieux des femmes battues? Parce qu’un film, un livre et des disques lui donnent une extraordinaire proximité? Sans doute. En tout cas, puisque chacun se sent concerné par cette tragédie moderne, «l’Obs» a voulu donner des clés pour comprendre comment la mort peut s’inviter dans la passion d’un couple

    Depuis deux mois, la mort de Marie Trintignant, tuée sous les coups de son amant Bertrand Cantat, soulève passions, gêne, colère ou malaise, très rarement l’indifférence. Ils sont rares les faits divers qui prennent une telle dimension collective et symbolique. Rares, les histoires qui suscitent tant d’émotions, de réactions. Jusqu’à devenir un mythe contemporain. Un Tristan et Iseult moderne, un Roméo et Juliette qui finirait par un crime. Aujourd’hui, le visage de Marie hante tous les couloirs de métro, avec les lunettes hublots de Janis Joplin. «Janis et John», le film de Samuel Benchetrit, est devenu, avant même sa sortie, une manière de testament de Marie, où chaque réplique «devient un message de l’au-delà», comme l’écrit Marie-Elisabeth Rouchy dans «TéléCinéObs», cette semaine. Simultanément, dans un livre tiré à plus de 140000exemplaires qui s’arrache dans les librairies, Nadine Trintignant délivre le cri plein de douleur et de haine d’une mère blessée. Deux mois après le drame de Vilnius, non seulement la passion n’est pas retombée, mais elle est entretenue.

    Parce qu’elle met en scène des personnages célèbres et emblématiques; parce qu’elle parle de choses ancestrales, simples et terribles, l’amour, la famille, la mort; parce qu’elle renvoie chacun à sa part taboue de violence et de pulsion (voir l’entretien d’Anne Fohr avec Samuel Lepastier), cette histoire a pris une ampleur extraordinaire. Mettant chacun face à ses propres démons, permettant une lecture apparemment simple des relations homme-femme, la mort choquante de Marie Trintignant a alimenté un déluge de positions tranchées, chacun ayant son interprétation et son avis sur ce qui s’est passé ce soir-là, dans un hôtel de Vilnius. Les associations de femmes battues se sont emparées de l’emblème Marie. Les fans de Noir Désir n’ont pas fini de s’interroger sur l’amour qui peut rendre fou. Ils se demandent à longueur de forums internet si l’on peut encore écouter les disques du groupe.



    Une blanche colombe, un aigle noir; un monstre, une sainte; une femme fatale, un brave homme piégé: on débat, souvent sans sortir du manichéisme. Jusqu’à reprendre dans les conversations quotidiennes l’affrontement hors prétoires et à ciel ouvert des deux familles, vite présentées comme des clans. Comme si on ne pouvait soudain plus aimer le chanteur Bertrand Cantat et apprécier tout autant l’apport des Trintignant au cinéma français. Comme s’il fallait choisir son camp.
    L’émotion n’est pas lucide, l’émotion égare parfois. Pour les enquêteurs de Vilnius, ce qui est arrivé à Marie Trintignant n’est qu’un fait divers tristement banal. Qui sera jugé comme les autres, aussi loin que possible de l’émotion collective. Or la justice rencontre rarement des monstres et des saintes absolus. Elle ne croise que des êtres qui, à un moment donné de leur existence, deviennent victimes ou coupables. Elle ne connaît que des personnes, avec leur passé, leurs complexités, leurs failles et leurs forces. Alors, elle doit faire un travail minutieux. Fouiller, interroger, confronter, chercher à comprendre comment le coupable est devenu coupable. Essentiel travail dont dépend la justesse de sa sentence. Coupable Cantat, combien prendra-t-il? Quelle peine lui infligera la société des hommes pour avoir tué Marie? La question n’est pas subsidiaire. Elle est centrale et ne se satisfait pas de manichéisme. Sous ce prisme, la tragédie de Vilnius est, comme tous les drames conjugaux, d’abord l’histoire d’un homme et d’une femme. L’histoire de Marie et de Bertrand, dans toute leur banale et extraordinaire humanité. I. M




    Le chagrin et la colère
    «Vous savez, quand elle avait 7ans, j’ai dit à Marie de ne jamais faire de bêtises parce que je serais incapable de la gronder. Alors… Elle n’a jamais fait de bêtises.» C’est la première chose qu’il a dite à la juge quand il est allé la voir début septembre. Jean-Louis Trintignant, que l’on dit «calciné» par la disparition de sa fille, n’était jusqu’alors pas sorti de son silence. Indéracinable de son immense malheur, il s’était retranché dans le Gard, près de son vignoble et de ses oliviers. Loin du monde, il n’avait lu la presse que longtemps après la cérémonie blanche de Marie. C’est en découvrant que Bertrand Cantat invoquait, via son avocat, une crise d’hystérie de Marie pour expliquer son crime, qu’il a décidé de parler. Pour défendre sa fille de ce qu’il vivait comme une innommable attaque posthume. Et dire que non, sa petite ne pouvait pas avoir fait de «bêtises». Comme si accepter l’idée qu’elle en aurait fait la rendrait responsable de ce qui lui est arrivé.

    Une rencontre
    Il faut bien, pourtant, entrer dans les détails, pas pour inverser les responsabilités, non, mais pour reconstituer les derniers mois de Marie, le tragique enchaînement des faits. Ça commence par un coup de foudre. Marie travaille son rôle de chanteuse de rock: elle sera Janis Joplin pour le film que son mari Samuel Benchetrit s’apprête à tourner. Une de ses copines de cinéma, Anne, lui suggère de venir voir le groupe de son frère Bertrand en concert. Question rock’n roll, Noir Désir ne joue pas à moitié. Dans la loge, après le spectacle, il se passe ce qui arrive parfois, le mystère de la rencontre quand soudain il devient évident qu’on se reverra. Attirance réciproque, magnétisme. Marie reviendra voir deux autres concerts. Ce sont deux fortes personnalités qui se découvrent. Il est le chanteur charismatique qui, depuis vingt ans, enflamme la scène française; elle est la dernière des Trintignant, une actrice un peu décalée qui n’a jamais eu peur de jouer avec le feu sur l’écran ou en scène.
    Le mariage de Marie avec Samuel Benchetrit est, après quatre ans de bonheur, dans une phase de creux. Il est pris par son projet de film, moins disponible. Elle le sent loin. Marie, de toute façon, n’a pas peur des ruptures amoureuses. «Elle était très exigeante, au travail comme en amour, dit sa meilleure amie Zoé. Ses hommes, elle ne les trompait pas, mais quand elle sentait les choses s’émousser, elle les laissait. Sans brutalité, avec beaucoup de respect et de tolérance.» Marie, à l’été 2002, se sent en tout cas plus disponible pour une autre histoire que Bertrand qui a des scrupules: Kristina, sa femme depuis une dizaine d’années, attend leur second enfant. La relation toute neuve est d’abord platonique. «Il a voulu mettre ses distances, raconte Kristina. Mais Marie a insisté. Après la naissance de notre fille en septembre, je lui ai demandé de partir. C’était très douloureux, mais il valait mieux qu’il vive cet amour entièrement plutôt que de le regretter toute sa vie.»
    Bertrand achète au nom de Kristina un logement à Bordeaux et s’installe chez Marie, à Paris, dans la maison de Belleville où elle élève ses quatre enfants. Ils sont scotchés l’un à l’autre. Au printemps, ils partent en tournée: Marie joue avec son père Jean-Louis «Lettres à Lou» et «Comédie sur un quai de gare». Pour les amants, ce n’est pas tout à fait la vraie vie, ça n’a pas tout à fait le goût du quotidien. Elle est subjuguée par l’énergie qu’il dégage, il croit reconnaître une alter ego. Tous deux sont entiers, veulent vivre les choses à fond. Chercheurs d’absolu, ils partagent la passion de la poésie. Ils se sont trouvés, ils rayonnent.
    «Marie était quelqu’un de très fascinant, poursuit Zoé. Elle mettait beaucoup d’énergie à vous rendre la vie jolie et gaie. Elle avait décidé très tôt qu’il fallait être heureux et s’y appliquait chaque jour. Quand elle vous aimait, elle avait une façon de s’intéresser à vous qui vous faisait vous sentir intelligent.» Captivé, Bertrand voit peu ses proches, se contente de quelques coups de téléphone où il parle de cette expérience unique qu’il est en train de vivre. «Il était content de voir qu’on ne le jugeait pas. Il était éperdument amoureux, il fallait qu’il vive cet amour pleinement», dit un de ses meilleurs amis.
    Ainsi les amoureux sont-ils dans une bulle. Quelques semaines à peine, puisque, fin mai, Marie doit reprendre le travail: le tournage de «Colette» commence. Ils partent ensemble, Marie ne veut pas le laisser, il n’entend pas la laisser. Bertrand a emporté dans ses bagages du travail, pour Noir Désir: le groupe, pour une fois, est décidé à ne pas laisser trop de temps passer avant de sortir un nouveau disque.

    Tournage à Vilnius
    Juin, juillet, deux mois de travail intense pour Marie qui est de tous les plans du téléfilm. Juin, juillet, deux mois d’attente pour Bertrand qui se retrouve soudain propulsé dans la vraie vie de Marie. Il ne l’a plus pour lui tout seul. Il doit la partager. «Jusqu’à Vilnius, analyse Zoé, il ne s’était sans doute pas rendu compte qui était vraiment Marie: une comédienne qui se donne à 100% au travail, et une fille aimée de tout le monde, très entourée.»
    Pour les amoureux, le tournage est une alternance pénible de séparations et de retrouvailles. Certains jours, Bertrand ne quitte pas le plateau. D’autres jours, il ne bouge pas de l’hôtel. Ils se quittent le matin, se jettent dans les bras l’un de l’autre, le soir. Bertrand s’ennuie, travaille peu, tourne en rond, guettant la moindre minute qu’il pourrait passer avec elle. Marie lui envoie des messages d’amour à la moindre pause. Pas une fois, elle ne partage le repas de l’équipe du tournage. Toujours, ils s’éclipsent, impatients d’être à nouveau seuls. Mais Bertrand se plaint. «Il disait qu’il en avait marre d’être à Vilnius, rapporte Kristina, qu’il pleuvait tout le temps, que les petits lui manquaient. Il n’était pas bien.» Une semaine avant le drame, il envisage de partir. Marie l’en dissuade. Difficile pour lui de résister à ses prières d’amour, il n’est pas dur à convaincre. Et puis, les vacances sont proches. Pendant ce temps, ses amis de Noir Désir sont en studio et s’étonnent, sans le lui dire, qu’il ne soit pas des leurs, la première fois en vingt ans d’existence du groupe.
    Marie aussi est lasse en cette fin juillet. Elle se dit fatiguée, elle a mauvaise mine. «Je l’ai eue au téléphone deux jours avant le drame, elle se plaignait, ce n’était pas dans ses habitudes», témoigne Zoé, qui pense que son amie avait alors compris que leur histoire n’aurait pas de lendemain: «Pour moi, elle donnait le change, en attendant l’explication. Là, ce n’était ni l’endroit ni le moment de faire des histoires.»
    Avaient-ils réalisé que leur histoire n’était qu’un feu de paille? Ni l’un ni l’autre n’en avaient parlé à leurs proches. L’enquête n’a pour l’heure recueilli que des témoignages parlant d’un couple éperdument amoureux, à la limite de la «midinetterie». Dans une interview donnée à une télévision lituanienne, Cantat se montre même sous un jour inconnu. Lui qui a toujours refusé la presse people répond en amoureux béat: «Rien n’est plus important dans ma vie que la femme que j’aime.» Marie répète souvent combien elle a hâte «d’être au soleil, à ne rien faire, avec mon amoureux». Et dans un texto, adressé fin juin, à la sœur de son compagnon, elle écrit: «Kill (sic) est dur ce film. Je te bénis chaque jour de m’avoir fait rencontrer Bertrand. Dieu qu’on s’aime.»

    Marie et sa famille
    Dans sa cellule de Vilnius, Bertrand Cantat fait chaque jour de la «gymnastique d’esprit», pour travailler sa mémoire. Il veut se souvenir de tout, pour trouver lui aussi du sens à ses gestes fatals. Lors de ses parloirs quotidiens, outre son immense désarroi – «question culpabilité, il a pris perpète», dit un de ses proches –, il commence à parler, en réponse aux échos haineux venus de Paris, de sa difficulté à trouver une place dans la famille de son amoureuse.
    Une famille pour le moins atypique. Des artistes. Des flamboyants. Le père est une star du cinéma, son sourire, sa voix de velours, son regard, son amour de la vitesse fascinent. La mère, Nadine, est issue d’une famille nombreuse, méditerranéenne et haute en couleur. Cinq frères et sœurs, dont deux acteurs. Une tribu joyeuse, unie, à l’esprit libre et ouvert. «J’avais cette famille en exemple. Ils étaient beaux à voir. Chez eux, c’était vivant et tendre», confiait Marie au journal «Elle» quelques semaines avant sa mort (1). «Jean-Louis est tombé amoureux de toi le 21 janvier 1962 à la clinique du Belvédère, lui écrit Nadine dans la lettre à sa fille qu’elle vient de publier [voir encadré]. (…) Tu aurais pu devenir la reine des capricieuses.» (2)
    Marie est choyée, adorée, écoutée, nimbée d’amour parental: «J’ai reçu une tendresse infinie de mes parents. Presque trop. Le monde extérieur devenait hostile. J’étais affolée par l’école, tellement j’étais bien avec eux.» (1) L’école la terrorise? Ses parents l’entendent et l’en retirent, sans en faire un drame. Ainsi va la vie des Trintignant, libre, aimante, aussi loin que possible des contraintes de la société. Jusqu’au drame de 1969. Marie a 7ans, sa petite sœur Pauline meurt étouffée à l’âge de 9 mois. Elle voit ses parents s’écrouler. Ils s’accrochent à elle comme à une bouée de sauvetage. «Soit on se suicide, soit on accepte de vivre pour Marie», se persuade alors Jean-Louis (3). Ils l’aiment follement cette fille, et font sans doute peser sur ses épaules un poids invisible: comment être ce cordon qui les rattache à la vie sans se sentir responsable de ses parents? Ainsi se tisse le lien hors du commun qui unit Marie à ses parents, comme la promesse muette qu’on ne se lâchera jamais.
    Effectivement, on ne se lâche pas. Pour Marie, toutes les occasions sont bonnes pour travailler avec les siens. Depuis son premier vrai rôle à 16ans dans «Série noire» de son beau-père Alain Corneau, sa carrière raconte aussi son histoire familiale. Et donne parfois le vertige: «Janis et John», son ultime film pour le cinéma, est tourné par son ancien mari. Elle y partage la vedette avec son père et un ancien de ses compagnons, François Cluzet. Le téléfilm sur Colette, dont elle a coécrit le scénario avec Nadine, est mis en scène par sa mère. L’amant incestueux de Colette y est joué par son propre fils, Roman. Elle a joué avec Jean-Louis au théâtre les «Lettres à Lou» de Guillaume Apollinaire, où père et fille s’envoyaient des mots d’amour enflammés. Loin de revendiquer une quelconque provocation, ils s’en amusaient toujours, de ce jeu avec le tabou des tabous, l’inceste. «Nous sommes plus naïfs que les gens qui peuvent y voir de la perversité, disait Marie. C’est juste un jeu et c’est moins gênant de jouer des scènes d’amour avec un proche.»
    Dans son livre, outre les charges violentes contre Cantat, Nadine dévoile un peu des liens étonnants que cette famille avait développés. Elle raconte son mariage avec Alain Corneau. Trois témoins à l’union: Marie, accompagnée de son frère Vincent et de son mari Samuel. Elle se rappelle cet après-midi d’été où elle se réveille d’une sieste, «en plein sale rêve». Le pressentiment que sa fille, alors âgée de 16 ans, a besoin d’elle. Elle lui téléphone immédiatement. Un an plus tard, Marie lui dira qu’elle venait de faire l’amour pour la première fois. Et puis, le récit des accouchements de Marie, qu’elle vit à ses côtés. Après la naissance de Roman, «dans la voiture en rentrant, épuisée, heureuse et distraite, j’ai demandé à Vincent s’il était content d’avoir… un petit frère!». Fusion, confusion des rôles parfois, mais surtout refuge, liberté et amour. On s’aime, très fort. On se le dit. De façon exacerbée parfois: «Je suis amoureux de ma sœur», «je suis amoureuse de mes enfants», affirme-t-on chez les Trintignant. C’est leur façon d’être, leur normalité à eux.

    Bertrand et sa famille
    Bertrand Cantat débarque dans la vie de Marie à l’aube de la quarantaine. Son chemin professionnel est déjà bien tracé, loin du cinéma, un monde qui ne le bluffe pas. Il a réussi dans son domaine. Quant à son «sac à dos familial», il est empli d’autres choses, il n’a pas les mêmes clés que Marie. Il est né dans une famille beaucoup plus traditionnelle. Grands-parents ouvriers. Parents issus d’une petite ville de province qu’une aciérie fait vivre depuis des générations. On y est ouvrier ou ingénieur. Les Cantat sont ouvriers, de père en fils. Mais les parents de Bertrand veulent échapper à cette fatalité sociologique, briser la reproduction. Ils prennent ce que la République propose à ses enfants modestes: l’armée pour lui (il deviendra para et «fera» l’Indochine et l’Algérie), l’Education nationale pour elle (première bachelière de la famille, elle sera institutrice).
    Les Cantat déménagent souvent, au gré des affectations paternelles. Les enfants, deux fils et plus tard une fille, en souffrent. Mais, «mes parents avaient les schémas éducatifs de leurs propres parents, explique Xavier, l’aîné de la famille. Ils étaient peu à l’écoute des enfants. C’était la vie, c’était comme ça». Education un peu rugueuse, assez stricte. En même temps, l’appartement HLM est peuplé de livres et les repas animés de discussions politiques à n’en plus finir. «Nos parents, par leur ouverture d’esprit, nous ont inculqué l’esprit critique, poursuit Xavier. Ils nous ont donné malgré eux les armes de la contradiction. Alors, la crise d’adolescence a commencé assez tôt…» Quand, à 16 ans, Bertrand annonce qu’il veut faire du rock avec des copains de lycée, ça passe mal. Les parents rêvaient pour lui d’une ascension sociale plus classique: bonnes études, et puis ingénieur, avocat ou médecin. Mais Bertrand, comme son frère, aspire à la liberté, s’imagine volontiers en marge des conventions sociales et cherche, surtout, un moyen d’exprimer ses tourments d’adolescent romantique d’abord et de jeune homme engagé ensuite. Alors, à 18 ans, il quitte la maison et s’assume entièrement seul. Il fait des petits boulots et du rock’n roll. Il découvre qu’on peut vivre sans ses parents. Il se construit, pas contre eux, mais à distance.

    Bertrand et Marie
    A des années-lumière de la petite Marie qui jamais ne trouve pesante sa famille, jamais ne se révolte et ne peut imaginer vivre loin de ses parents adorés. Quand Bertrand rencontre Marie, il ne s’en étonne pourtant pas, concentré sur l’amour qu’ils vivent. Essaie-t-il de couper Marie des siens? C’est ce que pense sa mère qui l’accuse d’avoir voulu s’approprier sa fille, à la manière d’une «bête guettant sa proie»: «Ton meurtrier a été attiré par ton formidable amour de la vie. Il a tenté de le prendre pour lui.» Bertrand Cantat, lors de ses parloirs, réfute cette accusation: «C’est moi qui ai été coupé de tout le monde, pas Marie qui était avec sa famille et ses amis.» Il raconte que Jean-Louis lui avait proposé de reprendre son rôle dans «Lettres à Lou»: «J’ai refusé, ça m’aurait pris trop de temps, ce n’était pas mon truc. Ils n’ont pas compris. Ils y ont peut-être vu de la défiance ou du mépris de ma part.»
    Reste qu’entrer dans la vie de Marie n’est pas chose simple. Car elle a un passé, qui ne ressemble pas exactement à un long fleuve tranquille. Quatre enfants, de quatre pères. Marie pourrait être une publicité pour la famille recomposée. C’est sans doute cela qui la rendait si attachante, cette volonté de tout être, tout vivre, sans rien sacrifier: mère, fille, amante, amie, actrice. Mère de famille mais femme libre de son cœur, elle subjuguait ses hommes, et avait vécu des histoires d’amour tumultueuses. «Je suis fasciné par son côté mante religieuse», disait d’elle son père, il y a quelques années, dans un portrait pour le journal «Libération».
    Pourtant Marie quittait rarement ses ex complètement. Elle restait attachée, par les enfants, faisait glisser la relation de l’amour à la fraternité, trouvant à chacun une place dans sa famille. Elle rêvait de Noël où tout le monde serait réuni: ex, enfants, nouvelles compagnes des ex… Il lui fallait de l’énergie, disait-elle, et aucune mesquinerie pour réussir cela. Mais le volontarisme ne suffit pas toujours. Cet été, au lieu du mois prévu, ses trois plus jeunes enfants ne passent que dix jours à Vilnius aux côtés de leur mère. Difficile de concilier rôle parental et début d’histoire d’amour. Six enfants, cinq autres parents, très vite le couple Bertrand-Marie se trouve confronté à ce que connaissent toutes les familles recomposées: l’organisation. Ces coups de fil à essayer de caler l’arrivée des uns et des autres, les négociations parfois rudes avec les autres parents, toutes ces heures à ne parler que de cela. Autant de piqûres de rappel de leur vie d’avant.

    Mort d’un amour
    Bertrand est très jaloux. Exclusif. Et, dans la vie de Marie, les raisons de le rendre jaloux ne manquent pas. Ses parents, et tous ses anciens hommes qu’elle n’a pas rangés dans le tiroir des souvenirs. Il y a surtout Samuel Benchetrit, qu’elle a quitté pour lui mais qui reste si proche, comme metteur en scène mais aussi comme papa de toute la tribu. Volonté de se dédouaner ou pas, Bertrand explique aujourd’hui que Marie aussi était jalouse de Kristina, qu’elle lui avait demandé de rompre tout contact avec elle. Il le fait. «Je n’ai pas compris quand il m’a annoncé cela, dit la jeune femme. Mais je pense maintenant que c’était une sorte de contrat: il attendait qu’elle fasse la même chose de son côté.» Alors, quand arrive le texto de Samuel Benchetrit se terminant par un mot tendre, Cantat se sent trahi, il pense que Marie se moque de lui. Lui demande des explications. Elle se tait, elle n’aime pas les conflits. Il insiste encore et encore. «C’est un garçon capable de parler des heures, de ruminer des nuits entières quand quelque chose ne va pas. Qui ne lâche jamais l’affaire», dit un de ses amis.
    Alors Cantat ne lâche pas Marie. Toute la journée du 26 juillet, et la soirée, il revient à la charge. Ce qui se passe après, personne n’y a assisté, sauf eux. Outre les témoignages de ceux qui ont entendu des bruits de dispute pendant près d’une heure et le rapport d’autopsie, accablant pour le chanteur, les enquêteurs ne disposent que du récit de Bertrand. Une fois rentrés à leur hôtel, dit-il, il pose une dernière fois la question. La fois de trop. Selon lui, Marie est alors excédée, elle explose, se met à crier, lui suggère de retourner chez sa femme. Et le frappe. Un comportement qui, selon les proches de Marie, ne lui ressemble pas du tout. «Elle était incapable de hausser le ton avec ses gamins, certifie Zoé. Elle ne savait pas crier, détestait les disputes.»
    Cantat poursuit sa version: il est tombé, une douleur du dos se réveille. Il entre dans une rage folle et répond à Marie. Pas avec des mots, pas en quittant la pièce, mais avec des coups. «Il a voulu avoir le dernier mot», a expliqué sobrement François Cluzet au fils qu’il a eu avec Marie. Plusieurs fois (quatre seulement selon lui), il lève le bras pour la frapper. Plusieurs fois, il déverse sur son visage et son buste toute sa force d’homme sportif et baraqué. Une violence hallucinante, que, dans son entourage, personne ne dit lui avoir jamais vue. «Il pouvait être violent en paroles, emporté, excessif. Ça n’est jamais allé plus loin que la bousculade entre nous», répète inlassablement Kristina, soupçonnée par les proches de Marie de vouloir défendre le père de ses enfants en cachant des violences passées. Des engueulades, parfois terribles, oui, mais rien de plus que des assiettes qui volent. Nadine, elle, n’en démord pas: elle est convaincue que d’autres femmes ont été battues avant Marie. A l’heure où nous écrivons ces lignes, les enquêteurs n’ont trouvé aucun témoin ou antécédent de violence ou de bagarre de la part de Cantat.
    Mais, cette nuit-là, sa violence a indiscutablement déferlé. Dans le salon de l’appartement, Marie est à terre. Croit-il vraiment qu’elle dort? Le croit-il? Il la couche, un linge humide sur le front. Il est terrorisé, effrayé d’avoir cassé son histoire d’amour. Il téléphone longuement à Samuel Benchetrit, en larmes, et fait venir Vincent qui préviendra les secours, à la fin de la nuit. Bien tard. Bien trop tard pour sauver Marie.

    (1) «Le Chagrin et la révolte», «Elle», 11 août 2003.
    (2) «Ma fille, Marie», Fayard, 2003.
    (3) «La Passion tranquille», Plon, 2002.

    Isabelle Monnin
    Le Nouvel Observateur

  • suite autres liens

    http://lci.tf1.fr/france/2004-02/version-bertrand-cantat-4858906.html

  • Marc Bonnant parle avec beaucoup de talent et pense comme un livre universitaire... mais son coeur est loin d'être un livre sacré. J'espère me tromper.

  • Aimer à la folie, aimer à perdre la raison, seuls ceux qui n'ont jamais aimé ne pourront - sinon pardonner - accepter l'inacceptable. Il s'agissait bien entre eux de passion dévorante, de celle qui ne peut que finir mal.
    Oui, Cantat a pris "perpète" pour une vie de coupable et ceux qui trouvent que cela ne suffit pas n'ont qu'à se consoler médiocrement en se disant qu'il ne purgera jamais SA PEINE.

    On peut ne pas pardonner, bien sûr que c'est impardonnable, mais on n'a pas le droit de l'empêcher de vivre.

    (je n'ai pas pris le temps de lire les "liens", je ne veux pas être influencée dans cette affaire. Cantat a maintenant le droit de vivre et même de chanter. Sinon il n'a plus qu'à se tirer une balle dans la tête. Cantat n'est pas un assassin; un assassinat est un meurtre prémédité.)

  • la passion de marie pour cantat était déjà éteinte au soir de leur dispute, et oui il avait oser lui demander des comptes, mais une enfant gatée n'a de compte à rendre à personne. et c'est là qu'il a vu où pouvait vraiment aller une enfant gatée, être hystérique insulter ses enfant son ex, s'imaginer que ce type de comportement est possible avec n'importe quel type d'homme, un homme de cinéma oui, pas un homme avec le caractére et l'éducation de cantat.
    "Education un peu rugueuse, assez stricte. " Marie n'a jamais eu de contre pouvoir dans ses relation avec les hommes !!!
    et pour Cantat, une femme doit comprendre qu'au cours d'une dispute il y a des limites à ne pas dépasser, et ces limites elle lers a dépassé, pourquoi parce que personne ne lui en a jamais donné de limites, elle a reçu une éducation moderne d'enfant roi, avec beaucoup d'amour mais pas de limites !!!
    c'est une mante religieuse dit son pére avec fierté, et bien il n'y a pas de quoi être fier !!!

  • C'est un débat intéressant. Comme toute personne normalement constituée, j'ai de la peine à voir évoluer librement, rire, chanter, bouger cet homme qui a oté la vie, sous les coups, à une femme.

    Et pourtant, il en a le droit et il y effectivement payé et purgé la peine instituée par les hommes de loi. Comme HL, je m'interroge plutot sur le chemin psychologique de B. Cantat dans cette épreuve. Quel travail a t-il fait sur lui-même, sur sa relation avec les femmes etc... après qu'il soit libre de chanter ou bon lui semble, je n'y suis pas opposée et je ne vois pas en quoi cela fera avancer le débat que d'interdire et de boycotter les prestations de Cantat et de lui interdire de vivre finalement. Réinstaurons la peine de mort et cela sera alors cohérent. Personnellement, je n'y suis évidemment pas favorable.

  • Un autre débat s'est engagé avec corto sur mon blog "Du débat":
    http://http://billets.blog.tdg.ch/ .Bienvenue à tous ceux qui veulent s'y joindre!

  • Des bruits courent que le corps de sa femme Kristina qui s'est pendue était plein d'équimoses.
    Si cela devait se confirmer tous ces débats et polémiques, toutes ces questions sur la personnalité de la victime, tout cela deviendrait indécent. Non ?

  • @mr kite : "des bruits courent" ? Où ça ? Reportez-vous plutôt à l'expertise médico-légale disant qu'il n'y avait "aucune trace de violence" ni "aucune trace de l'intervention d'un tiers".

    A moins que vous ne l'écriviez sciemment tout en en connaissant la fausseté pour jeter le trouble et amplifier une quelconque polémique ?

    La question de la personnalité de la victime et la personnalité de l'agresseur, quelque soit le contexte d'une infraction, me semble au contraire toujours pertinent. Le résultat est biaisé par ce que les commentaires en font, mais cela reste pertinent pour comprendre les passages à l'acte.

    Car le passage à l'acte se fait toujours autour d'un détail, d'un contexte, d'un état, mais qui semblent toujours dérisoire et incompréhensible par rapport à l'acte posé. C'est l'exemple d'une personne qui va dire qu'elle a d'un coup pété un cable face à son conjoint parce "qu'il a changé de chaîne", parce qu'il "a encore invité sa mère à bouffer le dimanche"...Si l'on n'analyse pas l'histoire familiale, la personnalité de chacun, et les dysfonctionnements de chacun, le procès même n'a aucun sens, ou ne peut l'atteindre.

    Il y a plein de choses qui peuvent interpeller dans cette histoire. Même quand on n'est pas psychologue :

    Par exemple sa difficulté à lui dans sa perception de la rupture (son incapacité à faire la différence entre séparation et abandon ?) : TS après la 1ère séparation affective (adolescent), dépression après la 2ème (plante le groupe et part au mexique), abandon de sa vie antérieure lors de la rencontre avec Kryzstina pendant plusieurs années (plante le groupe et reste à Budapest)Besoin de reprendre contact avec les précédentes compagnes (toujours invitées aux anniversaires)...Le renvoyant peut-être à d'autres ruptures affectives de l'enfance (multiples déménagements, départ du frère aimé,liens avec sa mère décrits comme difficiles, départ de la maison jeune).

    A-t-il pu percevoir la répétition d'un "abandon" supplémentaire comme insupportable ?

    Et du côté de la victime et de sa famille : Traumatisme de la mort de l'aînée, etouffement d'amour et de crainte vis à vis de la cadette, refus de limite posée d'où impossibilité à supporter la frustration, mélange des places familiales jusqu'à l'ingérence intime de la mère (intrusion dans la sexualité et la maternité, prise de place dévolu au conjoint), et la provocation des relations incestueuses (avec le père déclamant des vers amoureux à sa fille, et la grand-mère filmant la mère couchant avec son fils....). Etes-vous de l'absence de violence sur l'inconscient d'un homme élévé par une mère rigide et catholique ? Doit-on forcément interpréter le fait qu'elle ait eu ses quatre enfants de quatre pères différents comme le signe d'une "femme libérée" (pas de sa mère en tout cas)ou se poser aussi la question d'une femme incapable d'aimer, ou ne pouvant aimer que l'amant ou le géniteur ?

    Pour votre information, l'expertise psychiatrique faite lors de sa mise en conditionnelle en 2007, disait de bertrand cantat qu'il souffrait d'une "dépression secondaire", d'"aucune psychopathologie", de "faille narcissique" importante ("je ne vaux rien, et je l'ai toujours su"), et d'"immaturité affective". Pas de perversité. Pas de psychose. Juste des failles qui sont violemment remontées à la surface, en echo aux failles de l'autre.

    C'est pourquoi cela m'a toujours énervée que l'on présente cet homme comme un symbole de violence conjugale. L'emprise du pervers narcissique sur la blanche colombe, comme se plaisait à le décrire une chanteuse mémorable pour la culture - et qui parlait surtout de son passé conjugal à elle, Lio ("les brunes comptent pas pour des prunes")- me semble totalement inapproprié. Cela ressemble à mon sens surtout à de la conjugopathie...

  • Cantat pourrait aussi choisir d'écrire de la musique en utilisant un pseudo, ou écrire pour d'autres interprètes, ou alors se limiter à composer sans monter sur scène. Ce qui choque les gens, ce n'est pas tant l'envie de créer en tant qu'artiste, mais bien cette envie malsaine de se retrouver sous les projecteurs, sous les vivats et les applaudissements, comme si de rien n'était.

    Certes, il a "payé sa dette" envers la société, en purgeant une peine de prison de quelques années. Mais cela ne signifie pas pour autant que le public ait oublié le meurtre. Cantat est un personnage public et son image publique restera durablement entachée par son crime, que cela plaise ou non aux esprits éclairés. C'est une réalité. Purger une peine ne signifie pas que le crime est effacé de la mémoire collective dès la sortie de prison, comme par magie...

    En tant que personnage public, Cantat devrait donc avoir la sagesse de rester dans l'ombre plus longtemps, par respect pour la famille de la victime, ou alors d'envisager une reconversion professionnelle. Son goût pour la célébrité n'est que provocation inutile.

  • @lola
    Votre analyse est intéressante et pose les choses avec l'intelligence de la psychanalyse.
    Il est en effet rare de ne trouver aucune explication/raisonnement à nos gestes, à nos actes. Le vécu de chaque personne a une influence, avant même la naissance.
    Il n'en reste pas moins que la loi se veut assez claire sur les conséquences, dont le prix à payer, lors d'un meurtre. Les traumas, les vécus douloureux ne font pas de nous tous des meutriers ou meurtrières en puissance mais je crois effectivement que certains plus fragiles que d'autres mis en situation propice au passage à l'acte peuvent hélas plus facilement que d'autres "péter le plomb".
    Cet homme n'est en effet pas, je vous rejoins, le symbole de la violence conjugale. Celle-ci est multifactorielle et il n'y a pas un fonctionnement type de l'homme ou de la femme violen/te.

  • merçi lola de cet excellent post

  • erratum : je voulais parler de "relations incestuelles", et non "incestueuses", bien sur, veuillez m'en excuser...

    Voyez-vous, Strass, ce que je trouve terrible pour cet homme aujourd'hui, au delà du fait que la mémoire collective le confine à son acte passé, c'est que la société lui demande des choses contradictoires et souvent totalement inaccessibles :

    Certains n'acceptent qu'à peine l'idée qu'il vive, et ne supporteraient pas l'idée qu'il puisse "montrer" vivre un quelconque moment de bonheur ou de plaisir. Un seul sourire à ses enfants dans la rue atterrissant dans un magasine provoquerait chez certains une montée d'eczéma et de commentaires fiévreux ("mais comment ose-t-il ?" "on voit bien qu'il n'a rien appris de la gravité de son acte")

    D'autres voudraient qu'il se cache sous terre, ou le bannirait volontiers ("je veux bien qu'il continue mais pas chez moi") mais trouvent normal qu'il soit refoulé aux frontières.

    D'autres qu'il ne "fasse plus parler de lui" (quitte à le lui reprocher même lorsque les médias ou les internautes parlent de lui sans que sa volonté y soit pour quelque chose -il n'y a qu'à consulter tweeter : il a pris le métro hier, était dans un train bordeaux paris il y a trois semaines, était avec des copains place des capucins il y a deux week-end....).

    Et qu'il "vive de ses droits d'auteur" (sans se demander ce que droits d'auteur à l'heure du téléchargement illégal et pour un artiste ne créant plus rien veut dire) et trouveraient choquant qu'il touche des Assedics payés avec leurs impôts.

    D'autres encore acceptent l'idée qu'il bosse mais "dans une autre branche" (serveur au Mac Drive, on imagine, ce serait l'émeute et on lui reprochait d'être provocateur)

    Ou alors de rester musicien mais de ne composer que pour d'autres (il n'arrive déjà plus à écrire pour lui, et on lui reprocherait de se faire de la pub par artiste interposé, qu'on accuserait à son tour de cautionner le passé de l'autre,...)

    Ou qu'il fasse un album solo mais "discrètement", et même s'il gardait la même ligne de refuser toute interview, on lui reprocherait à lui, d'entendre une chanson passer éventuellement sur les ondes. Et surtout, sans tournée derrière.

    S'il remonte sur scène (j'entends pour ses propres éventuelles créations à venir, non dans le contexte actuel de la pièce de Mouawad) et s'il vibre au rythme du rock, on lui reprocherait de "n'avoir pas évolué depuis son incarcération" (il aurait fallu qu'il chante de l'iggy pop à genoux les bras en croix en octobre ?)ou s'il ne bouge pas qu'il "a perdu de son charisme"...

    Sans compter qu'on lui reproche toujours de "ne pas parler", alors que cela faisait partie de ses contraintes de probationnaire, et que cela fait partie de l'engagement que la famille de la victime lui a demandé de signer à l'issue de sa conditionnelle. Ce qui permet de le traiter de "lâche", s'il continue de se taire, et "d'homme sans parole" s'il parle.

    Et s'il finissait par craquer et mette fin à ses jours, on lui reprocherait encore d'avoir "abandonné ses gamins"...

    A sa place que ferions-nous ?

    A sa place, peut-être que je craquerais.

    Ou alors je m'en tiendrais à ce qui serait le plus important pour mes proches (mes gosses, mon père, mes meilleurs amis). Et si pour eux ce qui leur ferait le plus de bien, ce serait de continuer de créer (et si pour Milo, le plus important serait de revoir son père sur scène comme lorsqu'il avait cinq ans, et si pour Bertrand Cantat, ce serait de respecter ce que souhaitait le plus Krysztina quelques semaines avant son suicide, réécrire et recomposer), alors, c'est peut-être ce que je choisirais.

    Quoiqu'en pense la terre entière, qui de toute façon s'en plaindrait.

    Je pense même que je deviendrais quelque part assez cynique sur l'espère humaine.

  • ALeclerq vous me dégouter, de la façon dont vous dédouaner Cantat de la mort de Marie, vous n'étiez pas dans la tête de Marie Trintignant ce soir là,et tout le monde sait que Bertrand Cantat aeu des disputes très violentes avec sa femme, et elle s'est pas sucidé pour rien après avoir repris la vie commune avec lui, Marie Trintignant s'est disputée avec ses compagnons mais aucun à part Cantat ne l'as tué.Ce qui m'énerve, dédouaner le coupable et incriminer la victime qui y a laissé la vie,Cantat est un sale égoiste,et égocentrique qui n'as aucun respect pour la famille de sa victime, et on ne paie jamiais une mort, c'est à vie.

  • ALeclerq vous me dégouter, de la façon dont vous dédouaner Cantat de la mort de Marie, vous n'étiez pas dans la tête de Marie Trintignant ce soir là,et tout le monde sait que Bertrand Cantat aeu des disputes très violentes avec sa femme, et elle s'est pas sucidé pour rien après avoir repris la vie commune avec lui, Marie Trintignant s'est disputée avec ses compagnons mais aucun à part Cantat ne l'as tué.Ce qui m'énerve, dédouaner le coupable et incriminer la victime qui y a laissé la vie,Cantat est un sale égoiste,et égocentrique qui n'as aucun respect pour la famille de sa victime, et on ne paie jamiais une mort, c'est à vie.

  • Et vous Chimène, lorsque vous imputez le suicide de Krysztina à son mari, en avançant des propos non vérifiés et pas spécialement crédités d'une quelconque source, dans la tête de qui croyez-vous vous trouver ?

    A moins que vous ne vous soyez trouvée planquée tout ce temps sous le lit conjugal ?

    Que savez-vous de la vie de cette femme (que je trouve personnellement bien plus fascinante que l'ex-maitresse) pour faire porter la responsabilité d'un suicide au conjoint de la personne ?

    Ils sont restés mariés 17 ans. Quel temps de vie conjugale et dans quel contexte avez-vous vécu pour estimer quel a forcément du être le leur ?

    Que savez-vous de ses frustrations, fragilités, et exigences accumulées depuis des années ? Que savez-vous dans ce qu'elle peut avoir subi, ou plutôt ce qui l'a le plus affecté dans ce qu'elle a pu subir ?

    Ce que l'on sait d'elle - ou ce que l'on croit savoir d'elle- ne suffit en rien à expliquer son passage à l'acte.

    Mais ce que je sais, c'est que ses deux enfants, qui n'ont encore que 8 ans et demi et 13 ans et demi, doivent énormément souffrir de son absence, après avoir souffert de l'absence de leur père, de la violence médiatique, des réflexions qu'ils se sont pris à l'école (sans parler des courriers reçus les menaçant de mort en plus de menacer leur père). Qu'ils ont besoin de leur père. Et qu'ils ont besoin d'un père qui tienne debout. Et qu'ils ont l'âge de souffrir des commentaires qu'ils trouvent sur le net.

    Alors de lire que la responsabilité de la mort de leur mère incombe à leur père, ne me semble en aucun cas pertinent pour leur permettre d'aller mieux. A plus forte raison s'ils ont une vision totalement différente de la situation familiale que vous avancez. Mais qu'eux ont vraiment connu.

    Quant à assainer que leur père ne "respecte pas" la famille de la victime, parce qu'il est en vie, refuse l'exil et continue à exercer son métier comme il le peut, c'est mettre en avant un jugement personnel en lien avec le jugement de la famille de la victime. Ce qui n'a rien à voir avec la justice.

    D'ailleurs, la justice n'a pas été inventée pour les victimes, mais pour la cohésion de la société. Et heureusement. Sinon, la société serait invivable. Sous la dictature du pathos, de l'émotion, de la victimisation, la deresponsabilisation, et de loi du talion.

    Pour moi, l'indécence serait de sa part, s'il avait écrit un bouquin détaillant sa relation à sa maitresse, qu'il se soit fait volontairement du fric sur cette histoire. Comme le livre que Nadin Trintignant, elle, n'a pas hésité à vendre, avant même le procès, pour tenter d'influencer l'opinion (heureusement pas les juges, loin de tout cela) sur les faits et l'image d'un homme non encore jugé.

  • @CHIMENE

    je ne dédouane pas Bertrand, je mets en cause les deux, il faut être deux pour une dispute, deux qui sonts co-responsables de cette violence. ce n'est pas parce que Marie à recu 4 fortes gifles qui se sonts avérées mortelles vu quelles onts été recues dans une zone du visage reconstruite suite a un accident de voiture quelle doit être dédounée de son comportement pendant cette dispute qui a fini en bagarre.

    une dispute de couple c'est de la schimogénése complémentaire

  • ane avec C lECRECQ? en somme MT est responsable de sa propre mort, n'importe quoi. Et Kristina rady avait repris la vie commune avec Cantat et 3 mois après elle met fin à ses jours, je ne dis pas qu'il est responsable de sa mort, mais elle était tellement malheureuse avec lui qu'elle a preféré mourir et laisser ses enfants, enfin il s'en sort bien 4 ans pour avoir enlever une vie et brisé d'autres.

  • Pour percer dans le coeur du chemin de BC et sa profounde depression et maladie (noir vraiment)
    il faut etudier l'oeuvre de Marie-France Hirigo yen. Il n'y a pas un autre moyen de voir comment ce "hero" (charismatique, victim etc )consciemment ou pas a detruit, laisse un voie comme un ouragan derriere lui, et aujourd'hui il reste indemne, et deux femmes, meres, naives et romantiques, sont mortes, et 6 enfants ont perdus leur meres.
    Tout simplement lisez

    LES PERVERS NARCISSIQUES ET SES DEGATS POUR COMPRENDRE TOUT.
    Un sang froid.

  • L'affaire Bertrand Cantat est l'illustration typique de l'incohérence du féminisme français, qui dans son ensemble se prétend non différentialiste (on ne nait pas femme, on le devient par un coup de baguette magique).

    Les choses sont très simples pourtant.
    Soit on considère que la femme est l'égale de l'homme, et il n'y a pas de "violences faites aux femmes" et autres formules incantatoires; il n'y a que des cas isolés de violence entre deux êtres humains.
    Soit on considère que d'une manière générale les femmes sont plus faibles physiquement, et qu'elles ne doivent pas être violentées pour cette raison (ça c'est du différentialisme, du sexisme en fait).
    Mais le fait de dire à la fois la femme est l'égale de l'homme, et en même temps s'attarder et insister jusqu'à excès sur le sexe de la victime, c'est INCOHERENT.

    Hypocritement, ce que les féministes nous suggèrent, c'est "on est égaux, mais ça dépend en fait." Ca dépend de quoi? "Ne cherchez pas à savoir, pliez à nos injonctions c'est tout." Elle font comme si c'était le cas quand ça les arrangent, puis redeviennent sexistes pour en tirer profit. Je me souviens tout petit déja avoir dit à des adultes qui m'apprenaient la vie, "mais c'est pas logique?" "mais si cherches pas" il m'ont dit.

    Soit vous êtes différentialistes et vous l'assumez, soit vous êtes non-différentialistes et vous l'assumez aussi, mais pas les deux.

  • @ kathy

    je remets mon post médite le bien

    "la passion de marie pour cantat était déjà éteinte au soir de leur dispute, et oui il avait oser lui demander des comptes, mais une enfant gatée n'a de compte à rendre à personne. et c'est là qu'il a vu où pouvait vraiment aller une enfant gatée, être hystérique insulter ses enfant son ex, s'imaginer que ce type de comportement est possible avec n'importe quel type d'homme, un homme de cinéma oui, pas un homme avec le caractére et l'éducation de cantat.
    "Education un peu rugueuse, assez stricte. " Marie n'a jamais eu de contre pouvoir dans ses relation avec les hommes !!!
    et pour Cantat, une femme doit comprendre qu'au cours d'une dispute il y a des limites à ne pas dépasser, et ces limites elle lers a dépassé, pourquoi parce que personne ne lui en a jamais donné de limites, elle a reçu une éducation moderne d'enfant roi, avec beaucoup d'amour mais pas de limites !!!
    c'est une mante religieuse dit son pére avec fierté, et bien il n'y a pas de quoi être fier !!!

    marie france hirigoyen n'est qu'une féministe misandre pas autre chose.

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