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Affaire Nafissatou Diallo-DSK: des détails qui dérangent

Le procureur Cyrus Vance vient de proposer un report au 23 août de l’audience prévue initialement la semaine prochaine. A-t-il pris ses distances face aux révélations publiques de l’accusatrice? Veut-il laisser retomber les remous de ses déclarations? On peut supposer que le buzz médiatique de Madame Diallo sera sensiblement amorti d’ici au 23, et que donc le report de l’audience lui porte un coup.

nafissatou.jpgPression et expression

La stratégie de la pression faite par l’accusation continue. Voici, donnée publiquement, la version de l’accusatrice, dans une théâtralité de l’expression à l’africaine. Coachée par son avocat Me Kenneth Thompson cette sortie avant l’audience initialement prévue pour le 1er août, diffusée dans les deux plus grands médias new-yorkais, a pour but de faire pression sur Cyrus Vance en touchant ses électeurs. Est-ce un bon calcul? Toucher des gens par l’émotion ne démontre pas des faits. Par contre l’interview change son image: on la disait effacée, discrète, pleurant à longueur de journée, détruite; la voici grande, le corps costaud, extravertie, osant la télé. En même temps son avocat annonce le prochain dépôt d’une plainte civile. Cela renforce chez certains commentateurs l’idée qu’elle n’en veut qu’à l’argent de Dominique Strauss-Kahn. «Elle va intenter une action pour affirmer sa dignité de femme. Dominique Strauss-Kahn l'a profanée en tant que femme, et il n'avait pas le droit de faire ça», selon les propos de son avocat. Mais un tribunal ne va pas juger la profanation d’un genre: il va statuer sur un cas individuel. L’affaire est un peu plus politisée et clivée: noire, immigrée, femme, contre blanc, puissant, homme. Le lobby féministe n’est pas loin, c’est une manière de le rappeler à ceux qui briguent des suffrages populaires. On est à la limite du chantage.

Il est possible que la date des interviews ait été choisie avant l’audience pour préserver l’impact des déclarations et donc les revenus qu’elle en tire possiblement. Une déclaration publique après un éventuel abandon des charges aurait perdu de sa pertinence et de sa charge émotionnelle, donc de sa valeur financière. La médiatisation génère des revenus potentiels.

La manière de s’exprimer de Madame Diallo me fait penser aux femmes africaines dans les villages ou sur les marchés, qui jouent souvent les émotions de manière théâtrale. C’est une force. Il ne manque à Madame Diallo que l’éclat de rire pour être complète dans la gamme habituelle de ce langage. Je ne sais pas si elle dit ou non la vérité, mais il me semble qu’il y a là un méta-message qui échappe aux occidentaux. Les occidentaux croient au contenu - aux mots dits - et aux larmes, alors que les mots ne sont pas des faits et que l’émotion peut être jouée. Ils n’analysent pas les multiples expressions, les variations, le langage corporel. Ils prennent tout au premier degré et à leur compte. Conséquence: soit ils n’ont plus de recul et adhèrent aveuglément, soit ils rejettent et s’opposent avec virulence.

En Afrique de l’ouest on «joue» beaucoup plus la communication. Ce n’est pas mentir: c’est une manière de montrer ce que l’on veut dire. Chez nous les émotions sont en général subordonnées aux faits que l’on expose. On dit avoir vécu un drame et ensuite on pleure. En Afrique de l’ouest j’ai souvent vu le contraire: le fait est subordonné à l’émotion que l’on veut exprimer.

Que peut faire le procureur suite à cette prise de parole de Madame Diallo? En se donnant trois semaines de plus il se soustrait à la pression de Madame Diallo, dont l’intervention va perdre de son effet escompté. Le report montre un possible désaccord du procureur d’avec l’accusatrice. Mais surtout toute décision, dans quelque sens qu’elle aille sera un peu plus suspectée. Madame Diallo et son avocat ont compris qu’il faut au moins gagner la bataille de l’opinion. Après l'assistante-sociale-psychothérapeute qui a préparé le terrain, c'est maintenant elle-même qui monte en ligne. Difficile de ne pas y voir une stratégie calculée, d'autant que son avocat n'est pas un débutant.



2806-1.jpgQuestions sur les 9 minutes du 14 mai

J’ai quelques questions à propos du 14 mai au Sofitel. Des détails. Dans ce genre d’affaire les détails sont très importants pour vérifier la cohérence des propos et se soustraire à l’émotion. Et l’on sait que bien des détails restent dans l’ombre actuellement: soit ils n’ont pas été élucidés soit ils ne sont pas divulgués.

Madame Diallo a dit être entrée dans la suite pour le nettoyage à 12h06 et garçon d’étage déjà présent l’informe qu’il n’y a personne et qu’elle peut nettoyer. Elle rentre et s’annonce. Pas de réponse, selon elle. Selon les infos largement disponibles le 25 mai (voir image - cliquer pour l’agrandir), elle nettoie le salon et la chambre, soit la moitié de la surface de la suite. Seule et sans rien entendre. Puis elle va dans la chambre et c’est là qu’elle voit DSK nu, soit après un certain laps de temps dû aux premiers nettoyages. Le voyant elle s’excuse. Elle est près de l’entrée de la chambre. Il suffit que quelques pas pour reculer rapidement et ressortir de la suite par l’entrée qui est toute proche. Elle dit le faire mais DSK l’aurait suivie et aurait fermé l’entrée. Il aurait téléphoné à sa fille à 12h15. 9 minutes pour le nettoyage de la moitié de la suite plus une éventuelle agression.

Dans la version de cette semaine transcrite par le quotidien Libération quelque chose change. Elle redit être entrée dans la suite et s’être annoncée. Selon ses propos DSK serait apparu nu, immédiatement, comme venant de nulle part. (“Hello? Housekeeping.” Then a naked man with white hair suddenly appeared, as if out of nowhere.) «Il était comme un fou avec moi». Donc dans cette version elle n’a pas le temps de nettoyer le salon et la salle à manger, contrairement à la version de mai. De plus après les faits qu’elles décrit elle serait «retournée dans la suite 2820, qu’elle avait nettoyée auparavant, pour reprendre son matériel».

Comment a-t-elle pu entrer avec son matériel et nettoyer la moitié de la suite dans une version, et ne pas avoir son matériel ni le temps de nettoyer dans une autre version? La différence est de taille.

Catégories : société 56 commentaires

Commentaires

  • Vos questions sont légitimes, mais partent sans doute de prémisses erronées.

    En fait, on ne sait rien de ce qu'ont dit ou pas dit les protagonistes de cette affaire. Ce ne sont que rumeurs, récoltées par la presse et diffusées par elle, même si elles provenaient parfois de "sources proches du dossier".

    On ne sait donc ni à quelle heure elle est entrée et sortie de la suite, ni même à quelle heure elle, ou le SOFITEL, le prétend.

    C'est de la pure spec. et sur de la spec, on se pose en effet des questions.

  • D'après mes déductions, DSK aurait eu une relation avec une femme avec qui il entretien des rapports, la femme de chambre aurait dés-lors récupérer des traces de sperme et l'utiliser afin d'accusé DSK de viol.

    Seulement il semble qu'il ait un problème, il semblerait que les traces de sperme ne contiennent pas de son ADN à elle, ce qui rend improbable sa version !

  • Mais ce qui reste incroyable, c'est la manière dont les "journalistes" commentent les faits avec des allusions échappant à la réalité des faits avec des petits détails mesquins et des virgules mal placées !

  • J'ai suivi cet interview, et je sais pas mais quelque chose me gêne. Depuis le début de cette affaire je n'ai jamais été convaincue de l'innocence de Nafissatou ni de celle de DSK non plus. Je pense que s'il y a eu rapport sexuel, ça été consenti. Et puis dans ce monde actuel rempli d'escrocs et autres personnes malhonnêtes guidées juste par l'appât du gain facile, il est de plus en plus difficile de dénouer le vrai du faux et de faire la part des choses. Ils étaient rien que tous les deux dans cette suite, alors même la justice aura du mal à s'y retrouver. Merci

  • D'accord avec le commentaire de J.-L. Masson.
    Tous ceux qui accusent ou défendent l'accusé Dominique Strauss-Kahn ou la plaignante étalent complaisamment des spéculations fondées sur leurs préjugés et non des faits que personne ne connaît aujourd'hui et que personne ne connaîtra peut-être jamais, ce qui alimentera les spéculations...

  • Attention, hommelibre, je suis moi aussi sur le point de vous demander des dommages et intérêts.

    Est-ce que quelqu'un a entendu parler d'exequatur et d'ordre public international national ?

    En attendant, hommelibre, sauf un billet clarifiant la situation, je vous fais en procès en dommages et intérêts.

  • Bonjour HL,

    J'espère que vous allez soumettre votre article sur AV. Ce site manque très clairement d'objectivité. Quid des articles sur les fausses accusations en trois volets, sont-ils passés?

    Bonne journée

  • @ homme libre.

    "théâtralité de l’expression à l’africaine". Joliment formulé mais réellement ambigüe comme phrase.

    Je vous propose une autre histoire.

    Depuis que la France est en émoi pour mettre la gauche au pouvoir, la plupart des amis de Sarkozy cherche des places dans des mairies. Fillon (veut aller dans le 7ème il me semble si ce n'est pas celui-ci c'est un autre). En politique on dit que l'arrondissement en question est un parachute doré lorsque l'on quitte une administration. Il est d'ailleurs en guerre avec Rachida.

    Christine Lagarde a d'ores et déjà trouver un nouveau travail malgré les quelques casseroles qu'elle traine. On l'habitude en France. Juppé après ces divers affaires est toujours là...est-ce qu'un médecin condamné peut-il exercé.

    Enfin, DSK, lui n'avait pas envie de se présenter. Alors il a monté toute cette histoire. Soutenant N. Sarkozy secrètement. Après tout il l'avait recommandé. Devant la théâtralité occidentale dont nous sommes habitués, il est normal qu'une africaine se mette aux normes lors d'un show à l'américaine!

    Bien à vous...

  • @ J.-L. et Serge:

    Vous avez raison. Mais la charge médiatique étant difficilement évitable, sur un sujet de société incluant tant de paramètres, et de plus le public étant pris à témoin et se voyant donné un rôle d'approbateur ou de sanctionneur, dérouler ses réflexions et observations est une manière d'évacuer ou de donner un sens. Même si c'est de l'hypothèse, de la spéculation.

    Je note que Le Matin de ce jour pose aussi en gros plan les incohérences de madame Diallo:

    http://www.lematin.ch/actu/monde/incoherences-en-serie

  • @ plume noire:

    Si c'est ça, il aurait pu trouver plus simple! Notez que moi aussi je trouvais qu'il n'avait pas vraiment le feu pour y aller...

    A propos de théâtralité à l'africaine: ce n'est pas péjoratif, j'aime le mode de communication, mais il faut aussi parfois ne pas prendre au premier degré.

    @ SSBC :

    Non ils ne sont pas passés! Celui-ci j'hésite à le mettre, des fois j'en ai marre d'être insulté. je vais voir.

    @ CEDH:

    Oui, c'est à peu près ça. Le grand bordel!

  • @homme libre

    Sachez qu'étant concerné par au premier plan par l'Afrique, j'ai beaucoup d'humour et je respecte la liberté d'expression. Je ne suis point choqué. Ce genre de phrase est dangereuse aujourd'hui à cause du communautarisme qui sévit. Les communautés ne se battent pas pour le droit de leur communauté mais pour se partager le pouvoir de présence dans les médias.

    Pour preuve, les déclarations de Guerlain ont passé outre "...je me suis mis à travailler comme un nègre..." (jusque là tout va bien) "...je sais pas s'ils ont toujours travaillé..." (là non pas bon...)

    Trouvez plus simple non. Les gens ont besoin d'une saga de l'été. TF1 ayant abandonné le principe du feuilleton de l'été, exit "Terre Indigo", "Dolmen" etc... Les sagas ont pris le pas des real tv type Secret Story. La politique imite simplement. Je vous avoue que ma version n'est qu'une parodie même si au fond de moi je pense que la connivence politique existe.

  • Disons que les tentative de Nafissatou et de son avocat de vouloir victimiser la communauté noire, tombent mal !

    Les américains attendaient des preuves et des faits, elle n'a fait que de jouer à la victime avec en plus, la voie qui flanche, mais cela ressemble plus à du mensonge mêlé d'émotion, car il n'est pas facile de mentir devant un public.

    Nafissatou a perdu des points suite à ses représentations douteuses, il n'y a rien de pire que le doute, un doute qui, si l'ensemble des charges sont abandonnées par le procureur, pourront la projeter en prison, ce qui ne manquera pas d'arriver !

  • plume noire, vous faites exactement le contraire de ce que vous dénoncez !

  • Mon cher Corto,

    Tout d'abord je fais ce que je veux! ;-)

    Ce que je dénonce vous l'avez compris. Mais ce que j'ai fait vous l'avez interprété. Vous auriez pu me demander pourquoi afin de comprendre au lieu de tirer une conclusion hâtive.

    Depuis le début dans cette affaire, tant sur mon blog que sur celui des autres, j'ai annoncé que malgré tout ce qui se passera, DSK s'en sortira. Je n'ai pas pensé à un complot simpliste UMP. Je laisse cela à ceux qui voit la politique de façon simpliste. A la vue des informations qu'on avait on devait attendre une déclaration de Madame. Ce show à l'américaine m'a simplement convaincu de la théâtralité politique.

    Enfin, il y a une dernière chose que j'aimerai vous dire concernant ceci :"mais cela ressemble plus à du mensonge mêlé d'émotion, car il n'est pas facile de mentir devant un public."

    Tout à fait d'accord avec vous pour le mensonge. Par contre mentir devant un public, non ce n'est pas dur. Un acteur joue un rôle en public mais c'est pas sa vraie vie. Ce n'est pas un mensonge car il joue mais il ne dit pas la vérité. Les politiciens jouent même rôle et mentent. Exemple : "je n'ai pas eu de relation sexuelle avec cette femme..." B. Clinton

    Mentir en public c'est facile, cela s'appelle de la comédie. Et vu le temps qu'elle a pris avant de se révéler, elle a dû travailler sa communication.

    Bien à vous!

  • Imaginons que ND intente un procès civil à DSK pour se faire, à tort ou à raison, du fric. Le rêve américain. Quel for sera utilisé. New-York me direz-vous. Mais où à NY ? New-York City me direz vous. Mais quel conté ? Manhattan ou le Bronx ? Je vous laisse deviner quel jury choisira Thompson s'il le peut. Mais où est résident DSK ? Cela pourrait être déterminant. Peut-être ne devrait-il pas quitter Manhattan avant que Thompson le fasse citer. Question à résoudre.

    Tiendra-t'on compte, dans les dommage et intérêts punitifs, de la fortune de sa femme ?

    Comment exécuter une condamnation élevée. Aux USA plus de maison, plus rien. A l'étranger une condamnation démesurée à des dommages et intérêts punitifs se heurtera vite à l'ordre public international du pays d'exécution. Certes, la France admet les dommages et intérêts punitifs, la Cour de cassation l'a rappelé désavouant une Cour d'appel, ce qui n'est pas étonnant c'est une idée ds S. d'introduire cette barbarie, avec ponction fiscale élevée, mais pour autant qu'il ne soit pas disproportionné. Et puis si l'on tient compte de la fortune de son épouse, ne heurte on pas l'ordre public des pays civilisés ?

  • Nous sommes condamnés à commenter des commentaires : Coupable, forcément coupable, http://blogenquestion.wordpress.com/2011/07/11/coupable-forcement-coupable/

  • CEDH, si l'avocat de N.D. a prononcé le terme "procédure civile", c'est bien parce qu'au niveau pénal, il peut s'asseoir sur son dossier et au mieux, roter un bon coup !

    Par contre le retour de flamme va être violent, tant au pénal pour N.D. que pour l'état de New-York et dommage et intérêts lors d'une prochaine procédure civile engagée par DSK.

    Pour le moment, DSK vit dans un hôtel particulier vit à crédit sur le compte de l'état de New-York, alors que N.D. est obligée de se caser dans son taudis du Bronks entourée de toxicos et de dealers avec un avocat subventionné par la justice de l'état.

    Plus le temps passe et plus DSK réunit des élément de preuves concernant la vie de son accusatrice et chacun de ses actes qu'elle a entreprise depuis son arrivée aux USA et notifié minute par minute, alors que le procureur a beau essayer de retourner les déclarations de la femme de chambre dans tous les sens, rien, pas un indice pouvant incriminer DSK !
    Alors ce crétin de Cyrus Vance s'enfonce et persiste, l'espoir fait vivre, en tout cas pour des procureur devant se faire élire !

  • Décidément. Je rappelle que N.D. et son avocat n'ont pas de dossier pénal sur lequel s'asseoir. Ils n'ont rien à faire dans la procédure pénale et j'aime cela. Le pénal c'est la punition du méchant par la société et non pas la vendetta de la victime. Le prix du sang n'a rien à faire en occident.

    Thompson n'est pas subventionné. Il rame pour la gloire, le pacta de quota litis et ses convictions.

    Pourquoi vous moquez vous de la pauvreté de ND ? Est-ce une tare d'être pauvre ?

  • CEDH,

    Une victime n'a aucune raison de mentir, c'est le rôle d'un présumé "coupable" mais pas d'une accusatrice et eu plus elle est pauvre (à New-York), elle mal choisit son scénario. Elle aurait mieux fait de travailler dans une boucherie, elle aurait gagné plus d'argent !

    Quand au poinion de Thompson, ce n'est pas pour la gloire, car il va se griller comme Cyrus dans cette roulette américaine où il y a des balles dans chaque trou du barillet !

    Dans cette affaire, nous voyons que le communautarisme black a misé sur le mauvais canasson, cela fait penser à un coup fourré, mais tant que la cloche de la récréation n'aura pas sonné, impossible de miser à coup sûr sur l'un des deux bourrins,maintenant, DSK peut être en danger de mort, c'est aussi une possibilité, ce cirque commence a intéresser trop de petits malins au début, certes, c'était une bricole d'amateur, mais la police et le procureur de New-York ont été ferrés avec une étrange conviction infondée c'est très mauvais pour un petit égo américain, les petits égos se croient grands, c'est bien connu !

  • @ CEDH:

    "Le pénal c'est la punition du méchant par la société et non pas la vendetta de la victime. Le prix du sang n'a rien à faire en occident."

    Ça il faudra probablement encore le rappeler souvent, parce que la confusion est complète à ce sujet. Le pénal n'est ni vengeance ni thérapie.

  • Comme mon commentaire précédent n'était pas clair du tout, je reprend plus en détail ce que j'ai exposé.

    Je rappelle que pour être exécuté en un pays tiers un jugement doit, en principe, obtenir l'exequatur dans ce pays. Celle ci n'est accordé qu'à certaines conditions, dont celle de ne pas heurter l'ordre public international du pays concerné. Par exemple, la France ne reconnaît pas des décisions de répudiation unilatérale d'un pays tiers.

    Les EU connaissent l'institution des dommages et intérêts punitifs. C'est à dire qu'à coté de la condamnation à verser une somme d'argent à titre de réparation des dommages économiques, physiques et psychiques, tort moral compris, il est possible pour la victime d'obtenir condamnation à verser une somme d'argent, dépendant de l'état de fortune de l'auteur de l'acte illicite, à titre de punition. Récemment, il était question en France d'instaurer pareille institution, avec le dessein non caché de remplir les caisses de l'Etat par une forte imposition des revenus en découlant.

    La question se pose donc de savoir si des dommages et intérêts punitifs sont contraire a l'ordre public des pays où DSK aurait de l'argent, s'il advenait qu'il soit condamné par un jury du Bronx. Récemment la Cour de cassation française a estimé que l'ordre public français n'était pas violé par l'institution de dommages et intérêts punitifs. Cependant, il a estimé que la condamnation de devait pas être disproportionnée et est arrivée au même conclusion que la Cour d'appel dans l'affaire commercial dont elle connaissait. Quid dans le cas d'une agression sexuelle ?


    @Corto

    "Une victime n'a aucune raison de mentir, c'est le rôle d'un présumé "coupable" mais pas d'une accusatrice "

    Le présumé coupable n'a pas à mentir. S'il le fait devant un Tribunal ou Grand jury c'est un parjure. Par contre, il peut se taire. C'est ce qu'à fait DSK qui n'a jamais rien déclaré. Seuls ses avocats on parlé et on laissé entendre qu'il y aurait pu avoir acte consensuel. Pas de propos de DSK en ce sens.


    "et eu plus elle est pauvre (à New-York), elle mal choisit son scénario. Elle aurait mieux fait de travailler dans une boucherie, elle aurait gagné plus d'argent !"

    Décidément vous n'aimez pas les pauvres.

  • CEDH, je ne vois pas pour quelle raison vous revenez sans cesse sur l'exéquatur d'une décision civile, nous en sommes au niveau de charges d'ordre pénal, dans le cas ou l'une ou plusieurs charges seraient retenues par le procureur, ce qui semble désespérément de plus en plus "mission impossible" pour ses enquêteurs, dans un tel cas, N.D. pourrait entrevoir la possibilité d'entreprendre des poursuites civiles, mais pour le moment le cas contraire semble plutôt jouer en sa défaveur, car ce sera, non pas contre DSK qu'elle pourrait se retourner, mais contre le bureau du procureur, tout comme pour DSK, il ne se retournera pas contre N.D., car insolvable, mais bien contre l'état de New-York.

    Dans une procédure civile, pour pouvoir instruire, il faut justifier et valider précisément la hauteur du tort dans le cas de poursuites civiles dans une procédures de dommages économiques, physiques, psychiques et tort moral, cela ne peut se faire que sur l'issue d'une procédure pénal en votre faveur.

    Pour le moment, les accusations de N.D. ne sont que des allégations infondées, si l'on se base sur les informations transmises par le procureur, aucune des charges retenues ne sont étayées par des éléments de preuves, bien au contraire, les déclarations faite par ND sont contradictoires concernant les faits allégués, dans ce cas comment pourrait elle demander des compensations si aucune des charges ne sont retenues ?

    CEDH, concernant votre remarque, c'est la deuxième fois que inversé mes propos, quand je dis ; qu'une victime, n'a pas à mentir, je parle de ND et non de DSK !

  • Ca pue le fric à plein nez cette histoire, j'ai arrêté de suivre depuis début juin :)

    J'ai l'impression que ça risque de durer jusqu'en hiver procain cette histoire.
    Si j'ai un conseil à vous donner ignorez les propos de cette femme et le sort de cet homme, car nous perdons notre temps à commenter avec des gens qui vouent un culte aux médias qui ont décidé de nous embrouiller l'esprit jusqu'à nous rendre parano.

    Z-avez pas compris ? C'est une affaire de frics : DSK vs ND qui a la plus grosse. Les médias qui s'engraissent car ils savent que ce truc déchaine les passions ce qui est le propre de l'homme.

    @CEDH

    Pour quelqu'un qui dénoncerait un viol comme tu le prétends, à ta place je trouverais dégueulasse d'utiliser le "sort" d'une femme soi-disant violée pour le médiatiser et ainsi décrédibiliser la lutte contre le viol, et par conséquent des commentaires hostiles à ND dont le mien. J'ajouté que je suis tout autant hostile à ND qu'aux médias pour cette mascarade à deux sous.
    Je t'épargne miss Banon qui s'en est apparemment donné à coeur joie. Appât du gain toussah ...

  • Edit² : va plutôt t'attaquer aux medias qui en font de trop dans cette affaire. Ah mais oui c'est vrai c'est tout de suite moins facile pour le coup :

  • @ Corto

    "Dans une procédure civile, pour pouvoir instruire, il faut justifier et valider précisément la hauteur du tort dans le cas de poursuites civiles dans une procédures de dommages économiques, physiques, psychiques et tort moral, cela ne peut se faire que sur l'issue d'une procédure pénal en votre faveur."

    Faux et Faux. Vous avez tout faux.

    Faux, s'agissant de la nécessité d'une procédure pénale préalable qui a conduit à une condamnation pénale de celui que l'on veut faire payer au civil. Faut-il vous rappeler que ND n'est pas partie au procès pénal et ne sera pas car elle ne peut pas être partie à une procédure pénale à NY.

    Faux. concernant l'exactitude du chiffrage dès lors que l'on parle de dommages et intérêts punitifs.

    @ grogneard

    Vous êtres incompréhensible ou bien m'attribuez des desseins qui ne sont pas les miens, à moins que cela ne soit les deux.

  • CEDH, ça y est quiconque peut, sans aucun dossier, réclamer des dommages ?

    Et pour qu'il y ait dommage plus besoin de motifs ?

    Il me semble que l'on ne se comprenne pas tout à fait bien !

  • Il me semble surtout que vous ne comprenez rien.

  • Les agressions sexuelles, dont il appartiendra, sans doute, à un jury de déterminer à majorité simple leur matérialité, sont manifestement génératrices de dommages et les dommages et intérêts punitifs ne tienne pas grandement cause de l'ampleur concrète de ce dommage. Quant à un dossier, je vous rappelle la prééminence de l'oralité des débats devant le jury. C'est là que l'instruction se fait.

    Quel jury ? Le Bronx ou Manhattan ? Eclairez nous !

  • Faudrait-il que des charges, dû moins une seule charge soit retenue par le procureur en personne ! Ce qui semble de moins en moins le cas !!!

  • "Faudrait-il que des charges, dû moins une seule charge soit retenue par le procureur en personne ! Ce qui semble de moins en moins le cas !!!"

    Non Corto. La procédure civile ne nécessite ni une condamnation pénale préalable ni que l'accusation soit portée devant un jury ou un trial judge par le district attorney.

  • "... alors que N.D. est obligée de se caser dans son taudis du Bronks entourée de toxicos et de dealers avec un avocat subventionné par la justice de l'état."

    Après vérification, je crois bien que le procès civil pourrait, si ND le veut et pourquoi ne le voudrait-elle pas, se dérouler dans le Bronx.

    Jury du Bronx et non de Manhattan comme c'est le cas au pénal. Majorité du jury (4 sur 6) et non unanimité comme au pénal (12 sur 12). Preuves appréciées selon le principe des preuves prépondérantes et non au delà de tout doute raisonnable comme c'est le cas au pénal.

    ND soutenue par les afro-américains, les dominicains, les chrétiens catholiques et les évangéliques.

  • CEDH, vous êtes optimiste, car pour ouvrir une procédure civile faut-il encore déposer des garanties et que toutes procédures pénales soit terminées !

    Sans parler des plaintes pénales consécutives à la relaxe de DSK, il ne faut pas croire que lorsque DSK sera innocenté, qu'il ne va pas se retourner pénalement contre ND pour faux témoignages et accusations mensongères et tant qu'il y aura l'effet suspensif du pénal, le for restera au pénal !

  • Concernant le Bronx, il y a certes encore quelques vestiges des ghettos d’antan, mais aujourd'hui, les 9/10 du Bronx, sont des quartiers hyper-résidentiels et bourgeois !

  • "CEDH, vous êtes optimiste, car pour ouvrir une procédure civile faut-il encore déposer des garanties et que toutes procédures pénales soit terminées !"

    Pourquoi optimiste ? l'optimisme ne peut se juger qu'à l'aune d'un souhait et je n'ai aucune souhait.

    Contrairement à vos allégations, la procédure civile peut être ouverte immédiatement sans même que la procédure pénale contre DSK ne soit close. Est-ce le plus intelligent ? Sans doute pas. C'est sans doute pour cela que ND ne l'a pas fait. Mieux vaut pour ND mettre la pression sur le Procureur. Après tout, un procès pénal perdu est peut-être mieux, pour lui, que de renoncer à l'action pénale. Peut-être qu'il vaut mieux paraître être un incapable que paraitre être complice des riches et ennemi du Bronx.


    "Sans parler des plaintes pénales consécutives à la relaxe de DSK, il ne faut pas croire que lorsque DSK sera innocenté, qu'il ne va pas se retourner pénalement contre ND pour faux témoignages et accusations mensongères et tant qu'il y aura l'effet suspensif du pénal, le for restera au pénal !"

    Pourquoi innocenté ? N'est il pas toujours resté innocent ?

    Se retourner pénalement contre ND pour faux témoignage ? Mais le pénal ne regarde pas DSK ! La question est entre les mains du district attorney, seul représentant de la société (People). D'ailleurs, cela n'empêcherais pas ND d'actionner DSK au civil.

    Sur le fond ce n'est pas parce que l'on n'est pas convaincu, au delà de tout doute raisonnable, que DSK est coupable que l'on doit être convaincu, au delà de tout doute raisonnable, du fait que ND a menti sur le fond.

  • CEDH,

    "Mais le pénal ne regarde pas DSK ! La question est entre les mains du district attorney, seul représentant de la société (People)."

    Alors là, vous m'étonnez, le pénal n'aurait pas le for sur le civil et DSK ne pourrait pas se retourner contre ND au pénal pour faux témoignages etc... ?

    Que durant ces procédures ND pourrait ouvrir une procédure civile ? sur quelles bases et malgré le for du pénal ?

  • Il faudrait vous mettre dans la tête que la victime n'est pas partie au procès pénal à NY. Cela est très bien. Le pénal c'est la punition du méchant par la société et non pas la vendetta de la victime. Le prix du sang n'a rien à faire en occident.

    Il est fort à penser qu'à l'instant même où il serait mis fin à la procédure pénale contre DSK une procédure civile contre DSK serait mise en branle, plus probablement dans le Bronx qu'à Manhattan. Il conviendrait qu'il agisse pour l'éviter si faire se peut car devant un jury du Bronx rien n'est impossible et ce même s'il devait s'avérer qu'il y ait eu perjury devant le Grand Jury. Je ne sais pas si tel est le cas. Je rappelle que les propos de ND devant la police, le DA et en public ne sont pas des témoignages.

  • CEDH, je n'ai jamais entendu parler de grand jury dans une cour civile, ensuite les déclarations, accusations publiques de ND n'ont rien à voir avec les charges et les mesures prisent par procureur, je n'ai jamais dit que DSK n'allait pas se retourner contre le procureur au niveau d'une procédure civiles et ça va faire très mal !

    Cyrus Vance a inculpé DSK à charges, ça y est, c'est fait, maintenant c'est une autre instance qui le fera comparaitre devant le grand jury !

    Il n'y avait pas de flagrant-délit, le procureur a instruit à charges uniquement en se basant sur les déclarations de ND, ensuite il s'est uniquement basé sur la probité de la présumée victime pour faire inculper DSK, puis il a enquêté sur la présumée victime et s'est rendu compte que la probité de cette dernière était loin d'être relevante, il en a avisé la défense, ceci uniquement afin de se protéger, donc malgré le fait que la probité de la présumée victime est loin d'être relevante, il demande au juge des peines de maintenir la détention allégée de DSK en alléguant que des risques de fuites de DSK pourraient annuler la procédure, bien qu'à la demande du même procureur les cautions ont été rétrocédées, rien ne tient, dans l'attitude de Cyrus Vance, il essaye de se protéger tout en attaquant à boulets rouges, n'importe quel New-yorkai n'aurait jamais été inculpé avec des charges aussi contradictoires en plus du fait que ND a menti à la cour (pas seulement le procureur) mais également à l'autorité judiciaire, elle a pour le moment, induit la justice en erreur et ça, c'est une peine maximale de 20 ans selon la justice de New-York !

  • "... je n'ai jamais entendu parler de grand jury dans une cour civile..."

    Un jury cela suffira. En tous les cas cet aveu caractérise assez bien vos interventions de juriste.

    "... je n'ai jamais dit que DSK n'allait pas se retourner contre le procureur au niveau d'une procédure civiles et ça va faire très mal !"

    Dans la mesure où il s'agit de votre avis, il n'est pas très convaincant. Je sais bien que ce n'est pas à NY qu'O.J. Simpson a été acquitté au pénal et lourdement condamné au civil. Mais quelle indemnisation a obtenu Simpson ensuite du procès pénal ? Près de la moitié des cas portés devant un jury à NY conduisent à des acquittements. Combien obtiennent les acquittés ?


    "Cyrus Vance a inculpé DSK à charges, ça y est, c'est fait, maintenant c'est une autre instance qui le fera comparaitre devant le grand jury !"

    Le procureur de district, Cy Vance, n'as pas inculpé DSK. Cette "inculpation" est le fait de la Cour suprême suite à une décision matérielle du Grand Jury (23 jurés, quorum 17 jurés, à majorité simple). Quant à le faire comparaître devant un Grand jury c'est idiot. Il peut éventuellement comparaitre devant un Jury (12 jurés, à l'unanimité). Pour cela il faut que le Procureur le décide. Très éventuellement il peut en être empêché par l'acceptation par la Cour suprême d'une motion de dismissal. Mais il ne peut pas y être obligé.


    "... en plus du fait que ND a menti à la cour (pas seulement le procureur) mais également à l'autorité judiciaire, elle a pour le moment, induit la justice en erreur et ça, c'est une peine maximale de 20 ans selon la justice de New-York !"

    Mensonge à la Cour. Quelle cour ? ND a été entendu par le Grand Jury lequel siège sans Cour. Je ne sais pas ce qu'elle a dit au Grand Jury. Avez-vous le procès verbal de cette audition à huis clos ? De toute manière seul Cy Vance peut décider de la poursuivre, pas DSK.

    Je le répète, ne pas être convaincu au delà de tout doute raisonnable de la culpabilité de DSK ne veut pas dire être convaincu au delà de tout doute raisonnable de la culpabilité de ND.

    Il est clair que vous ne comprenez rien à rien. Je vous laisse le soin d'apporter vos observations conclusives et remercie hommelibre.

  • @ hommelibre

    http://actu.dalloz-etudiant.fr/a-la-une/b/21/article/refus-dexequatur-dun-jugement-etranger-en-raison-de-dommages-interets-punitifs-excessifs//h/b1a573b2ba.html

  • @hommelibre

    Ca y est le diable je l'ai. Je vais donc pouvoir le lire en été. Peut-on le lire par moins de 30 degré à l'ombre ?

  • @ CEDH: Merci pour le lien. Très intéressant. Il y a beaucoup à réfléchir autour de cela, en particulier sur le pourquoi de ce qu'une décision est considérée comme disproportionnée dans un pays et pas dans un autre. La part d'appréciation du juge doit être fondée en conscience.

    Pour "Le Diable...", par moins de 30° il devrait faire monter la température ambiante...

  • CEDH, ne mêlez pas l'affaire OJ. Simpson dans ce binz, OJ avait plaidé coupable, puis il s'est rétracté, il y a eu des négociations etc. etc. !


    Concernant la cour ayant maintenu la détention de DSK, la seule pouvant valider les charges retenues par le procureur suite aux déclarations de ND, il s'agit bien d'une cour, en Suisse cela correspond à la chambre d'accusation, en France le juge des peines, et cette cour est composée d'un juge et de jurys !

  • CEDH, vous faites allusion dans l'article posté à Homelibre au statut de reconnaissance d’exéquatur d'une décision civile dans le cas d'une indemnisation pour des créances provenant d'une procédure "punitive", c'est à dire en matière de torts !

    Premièrement cela n'a rien à voir avec la procédure en cours, ensuite et surtout, il n'y a pas de chance que cela arrive !

    Il me semble qu'il y a déjà assez de "si" avec la procédure pénale en cours, sans venir dresser des hypothétique plans sur la comète !

    Mais je n'ai toujours pas compris dans votre logique, comment ND pourrait se retourner contre DSK au civil dans le cas où ce dernier sortirait de cette affaire sans aucune charge à son encontre, ce qu'il semble se passer, malgré les prolongations demandées par Cyrus Vance pour "complément d'enquête" tout en alléguant que médiatiquement, il y aurait trop de pressions ????

    Maintenant, CEDH, expliquez moi comment ND pourrait justifier des dommages auprès d'une cour civil sans qu'aucune charge ne soit retenue contre DSK ?

  • Tous ceux qui spéculent sur les procédures judiciaires devraient lire les quelques blogs qui informent (Diner's room, Journal d'un avocat, Paroles de juge) : http://lou.quetiero.free.fr/1.ARTICLES/2011/2011-Revue.presse.Strauss-Kahn.html

  • @ Hommelibre

    A propos, j'ai oublié. Un mois de retard. Désolé. Des années que je milite. Bon. Je n'étais plus à ça près.

    Selon la jurisprudence du Tribunal fédéral suisse, le juge connaissant d'une accusation de dénonciation calomnieuse est lié par l'acquittement dont le dénoncé a bénéficié. Lié, c'est-à-dire que, pour le juge de la dénonciation calomnieuse, les faits ne se sont pas déroulés ou en tous les cas que le dénoncé n'en était pas l'auteur.

    Voilà des lustres que je bataille en soutenant que cela constitue une violation de la présomption d'innocence de la personne accusée de dénonciation calomnieuse. Ce n'est pas parce qu'il n'existe pas de charges suffisantes à l'encontre d'un auteur d'infraction, qu'il existe automatiquement des charges suffisantes contre celui qui l'a dénoncé.

    Des lustres, car des années durant j'ai abusé de la patience feu Dominique Poncet, qui soutenait la thèse contraire.

    D'ailleurs, il y a belle lurette que les juridictions cantonales contournent l'obstacle en disant : oui les faits dénoncés n'ont pas existé, mais l'auteur de la dénonciation s'est trompé. Hommelibre, vous connaissez l'hypocrite détour. Rappelons nous Myriam, qui avait accusé plusieurs gendarmes genevois d'un comportement raciste pénalement réprimé. Les policiers furent acquittés. Myriam poursuivie pour dénonciation calomnieuse. Que décida la Chambre pénale ? Que certes, les faits ne s'étaient pas produits mais que Myriam s'était trompée. Au vu du dossier, pas convaincant du tout. En vérité nos juges n'ont pas trop cru la maréchaussée. Mais l'obstacle juridique (et politique) était contourné.

    Et ben ça c'est fini, fini, fini, ni, ni, ni. Dominique Poncet va encore devoir m'entendre. Cette fois du paradis qu'il a bien mérité. La CourEDH s'est rangé du côté de CEDH et a condamné la France qui avait l'outrecuidance d'avoir édicté sous forme de loi notre stupide jurisprudence. Le TF au poteau. Bon, je sais il n'y a plus de poteau TF.

    Arrêt Klouvi contre la France du 30 juin 2011. Enfin j'exagère. A moitié seulement. Il y a encore du chemin à faire quand on lit l'arrêt. Bon ça va dans le bon sens.

    Rappel. Ce n'est pas parce qu'il n'existe pas de raisons suffisantes permettant de penser, au delà de tout doute raisonnable, qu'une personne a commis une infraction que l'on peut en inférer, au delà de tout doute raisonnable, que le dénonciateur a menti.

  • @ hommelibre

    Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas condamner les auteurs de dénonciation calomnieuse. Il le faut. Et sérieusement. Actuellement, la pratique est une incitation au crime tout comme la pratique judiciaire en cas de condamnation pour faux témoignage. L'auteur d'une dénonciation calomnieuse doit être condamné à une peine supérieure à celle qu'il fait encourir, avec circonstances atténuantes s'il change d'avis avant qu'il ne soit trop tard.

  • @ hommelibre

    Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas condamner les auteurs de dénonciation calomnieuse. Il le faut. Et sérieusement. Actuellement, la pratique est une incitation au crime tout comme la pratique judiciaire en cas de condamnation pour faux témoignage. L'auteur d'une dénonciation calomnieuse doit être condamné à une peine supérieure à celle qu'il fait encourir, avec circonstances atténuantes s'il change d'avis avant qu'il ne soit trop tard.

  • @ CEDH:

    Oui, le fond est juste et défendable. L'aspect mécanique de la culpabilité contredisait en effet la présomption d'innocence et le droit à un procès équitable.

    La difficulté est le lien évident entre l'affaire qui aboutit au non-lieu, et la nouvelle plainte pour dénonciation calomnieuse. Le lien existe de fait et des documents ou témoignages de la première affaire vont être utilisés dans la seconde. On ne peut pas tout refaire à partir de zéro alors que le parquet dispose des éléments qui, en grande partie, vont fonder la plainte et la documenter.

    Problème: que signifie un non-lieu ou un acquittement de la personne qui a dénoncé? Qu'elle s'est en effet trompé? C'est difficile à faire passer dans une accusation de viol. Alors cela signifierait-il que la personne accusée à tort et ayant été acquittée n'est pas vraiment innocente?

    Entre la culpabilité mécanique et l'excuse faite à la personne qui a accusé à tort, où est le chemin?

    J'ai connu l'hypocrisie du parquet, qui par deux fois a classé mes plaintes. Les deux procureurs ont presque refait le procès: ils n'avaient visiblement pas accepté mon acquittement - enfin le premier surtout, le deuxième ayant presque fait un copié-collé. A ce moment je n'avais plus l'énergie pour aller plus loin, peur-être à la CEDH.

    Sont-ce les mentalités qui doivent évoluer, ou peut-il y avoir quelque chose de plus contraignant? Personnellement je pense qu'une dénonciation calomnieuse, ou une suspicion de cela, devrait être poursuivie d'office, comme certains délits ou crimes contre l'intégrité. Car c'est une atteinte à l'intégrité. Je pense qu'on sous-estime nettement les dégâts personnels et professionnels.

    Donc sans faire de culpabilité automatique, au moins que cela soit poursuivi d'office comme les atteintes à l'intégrité, et que l'on ne classe pas par opportunité ou par paresse intellectuelle - voire par partialité ou parce que l'on fait payer son acquittement à la personne acquittée dans la première affaire.

    Je comprends bien que tout cela n'est pas simple, et que l'on hésite parfois à savoir où poser l'injustice.

  • CEDH, dans l'affaire DSK, il n'y a pas seulement l'incapacité de pouvoir prouver que les accusations soient pertinentes ni que l'enquête du procureur établit clairement que la concordance des faits n'est pas circonstanciée, bien que les allégations de la plaignante soient contradictoires, mais il est établi que dans cette procédure, la plaignante à menti à plusieurs occasions, puis s'est rétractée sur ses déclarations, notamment concernant les horaires et les accès aux chambre ainsi que pour des lésions corporelles inexistantes selon les rapports médicaux fait le même jour. Les aveux concernant ces fausses allégations ont été obtenus suite à la présentation de preuves matérielles exposées à la plaignante par les enquêteurs du procureur.

    Autres détails, le garçon d'étage ayant quitté la suite 2806 vers les 12H00 est formel, il a fermé la porte de la suite après avoir récupéré le chariot de petit déjeuné, donc, quand ND aurait pénétré dans la suite, pour s'y introduire, elle n'avait pas eu d'autre possibilité que d'y introduire son passe personnel dans la serrure électronique, or, selon le système informatique de management de l'accès aux chambres, la première fois qu'elle a introduit son passe dans cette serrure (2806), il était passé 13H00 alors que DSK avait quitté l'hôtel depuis plus de 30 minutes.
    Ensuite selon son deuxième "témoignage", suite au "viol" présumé, elle a déclaré s'être cachée dans une autre chambre du même étage pendant une demi-heure, il n'y a pas non plus de signature électronique de son passe dans aucune autre chambre de l'hôtel (dans sa première déclaration elle avait déclaré avoir couru juste après le "viol" auprès de son chef de service, ce que ce dernier n'a jamais confirmé et a déclarés que ces allégations étaient inexacte (fausses).

    Quand aux traces de sperme, si il est exacte qu'il y en ait eu, ce qui n'a jamais été confirmé par les autorités judiciaires, elle peuvent très avoir été laissées dans un préservatif par DSK, puisque ce dernier "aurait" eu une relation avec une de ses amante pendant la nuit précédant l'affaire !
    Ensuite, libre à quiconque d'en faire utilisation à des des fins mal-intentionnées !!!


    Voilà mes conclusions à ce stade de la procédure !

  • @ hommelibre

    Sur le fond et au départ, la situation est claire. En matière pénale, il ne s'agit pas de déterminer quelle est la version est la plus crédible. Il ne suffit pas, pour condamner le dénoncé, d'être convaincu que la thèse du dénonciateur est la plus plausible. Il faut être convaincu à, disons 95 % de la thèse du dénonciateur pour condamner le dénoncé, pas à 51 %. Si, par hypothèse, on en arrive à la conclusion que tel est le cas à 80 %, il y a lieu à acquittement. De ces 80 % seulement on ne peut pas en conclure à 95 % que la thèse du dénoncé est fausse, mais seulement à 20 %. Ce qui ne permet pas une condamnation du dénonciateur. Il faut admettre qu'il y a une grande zone d'ombre, d'un coté plus de 95 %, de l'autre plus de 95 % et, au milieu, c'est l'acquittement des deux côtés. Cela ne me choque pas. Si on ne sait pas, on ne sait pas. Il est vrai qu'en matière de moeurs on triche et tend à se contenter de moins de 95 % et c'est grave. Cet intervalle d'incertitude ce restreint si on met la barre à 80 % par exemple, et encore moins si on met la barre à 50.01 %. En matière civile la barre est plus basse. Moins d'incertitude.

    Si vous êtes heurté par un chauffard sur l'autoroute et en devenez invalide, pour condamner le chauffard il faudra des preuves au delà de tout doute raisonnable. Au civil moins. Et pour faire payer une assurance sociale encore moins puisqu'il s'agira du degré de vraisemblance prépondérante. Soit en théorie 50.01 % mais en pratique plutôt 60 %.

    Il faudrait peut être mettre fin à la croyance populaire selon laquelle un Tribunal découvre la vérité. Res judicata pro veritate habetur. La chose jugée tient lieu de vérité, pas est la vérité.

    Il y a aussi des différences procédurales. Pénalement la victime pourra être entendue comme témoin si elle n'est pas parie civile. Civilement pas du tout. De manière classique les déclarations d'un partie en sa propre faveur ne fondent pas une condamnation civile. Ce qui amène à la conclusion qu'une victime ne pourra pas obtenir un kopek au civil alors que, si elle passe par le pénal, elle pourra envoyer en prison et obtenir des kopeks. Il s'agit là d'un truc vicieux et incohérent.

    Le dossier doit être utilisé, mais ce n'est pas si simple. Il faut alors conférer au dénonciateur tous les droits de l'accusé. Que faire de la première procédure où on ne l'a pas traité comme tel ? Par exemple pas informé de son droit de se taire.

  • @ CEDH:

    Je comprends votre argumentaire. Je comprends aussi mieux la position prise par la justice dans certaines affaires. Ce n'est pas facile à accepter, ni pour les vraies victimes de crimes sexuels (ou autres), ni pour les vraies victimes de dénonciation calomnieuse.

    Il y a donc d'abord une grande rigueur à apporter à l'étude d'une plainte et lors d'une instruction: analyser correctement les pièces, questionner les contradictions. Il faut de la bonne foi. Il faut une exigence de vérité hors de toute partialité. Je peux dire que dans mon affaire, on en était très, très loin. Résultat: ce que j'ai mis 25 ans à construire est par terre.

    Je veux bien que dans la vie il y ait des préjudices ou des blessures pour lesquelles il n'y a jamais réparation et qu'il faut prendre au moins une partie sur soi. Bref.

    Vos arguments me font avancer dans ma compréhension de la justice, qui devient moins viscérale, même si ma colère n'est pas éteinte.

  • CEDH, une décision civile ne va pas se prononcer sur des décisions d'ordre pénal, dans l'exemple que vous exposez, comme un accident de la route, ce n'est pas pareil, la responsabilité va être établie, non pas sur l'accident en tant que tel, mais sur la faute ayant amené à l'accident, notamment un non respect du code de la route, dans le cas de ND, il n'y a pas de code de la route, il n'y a pour l'instant que le code de procédure pénale et c'est en se basant sur la décision pénale que l'éventuel lésé pourra se retourner contre "un éventuel inculpé" pour dommages ! point-barre !

    Concernant ND, il parait, je dis bien qu'il parait qu'elle aurait quitté le territoire des US pour se rendre au Sénégal auprès de sa mère, car elles auraient de graves problèmes dans leur pays, mais regardons ce rebond dans l'affaire Diallo :

    Douze ans avant l'agression présumée de Nafissatou Diallo par DSK, le meurtre d'un Guinéen en 1999 a cristallisé les rivalités entre Africains et Afro-américains. Nous sommes en avril 1999. L'Amérique noire pleure la mort d'Amadou Diallo, un immigré guinéen abattu de 41balles le 4 février par quatre policiers blancs dans le hall d'entrée de son bâtiment du Bronx. Il n'était pas armé, laissant croire à un crime racial. Le révérend Al Sharpton, figure du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis, organise une tournée à travers l'Amérique afin de sensibiliser le pays sur la violence policière contre les Noirs. A ses côtés, la mère d'Amadou Diallo, venue de Guinée avec son mari pour voir le corps de leur fils...

  • Une affaire montée de toutes pièces comme je l'ai dit d'entrée, et les gesticulations de cette comédienne doublée d'escroc du Bronx n'y changeront rien:

    "Une trouvaille qui vaut son pesant de vérités:

    Au coeur de l'enquête du procureur américain Cyrus Vance jr...
    "Mais comment fait-elle pour avoir des ­factures de téléphone pareilles ?"...

    Le détective D., ancien flic du NYPD, est l'un des enquêteurs chocs de Cyrus Vance Jr, le procureur de Manhattan. Un job en or, très prestigieux, qui lui permet d’ajouter à sa retraite de policier un salaire rondelet. Son bureau est situé dans le saint des saints, au huitième étage de l’immeuble Art déco du 1 Hogan Place, où siège le district attorney.
    Dans les premiers jours de juin, le détective D. reçoit une mission qui paraît plutôt simple : vérifier les factures de portable de la plaignante.
    "Simple contrôle de routine", pense-t-il, car il sait que le procureur considère la jeune Guinéenne de 32 ans comme une victime idéale, parfaite, musulmane pratiquante, traumatisée par l’agression sexuelle.
    Un par un, il appelle les opérateurs téléphoniques américains pour leur demander s’ils ont, dans leur fichier clientèle, une certaine Nafissatou Diallo habitant au 1040 Gerard Avenue, The Bronx, Etat de New York.
    Première surprise : cinq compagnies répondent positivement. Jusque-là, Nafissatou avait déclaré n’avoir qu’un seul portable. Que fait-elle avec cinq mobiles ? Mais c’est surtout le montant des factures qui frappe l’enquêteur. Il constate que la plaignante, qui dispose pour vivre avec sa fille d’un salaire mensuel à peine supérieur à 2.000 dollars, dépense en téléphone plusieurs milliers de dollars par mois !
    "Je ne comprenais plus rien", rapporte-t-il..., "comment cette femme, qui affirmait ne connaître personne aux Etats-Unis, pouvait-elle passer des heures à converser avec des interlocuteurs en Pennsylvanie ou en Géorgie ? Ça ne collait pas du tout avec l’image que nous avions d’elle"...


    Nafissatou Diallo (à gauche). © Capture d'écran ABC News

    Étonné lui aussi par l’importance de ces factures téléphoniques, Cyrus Vance Jr ordonne d’éplucher tous les numéros, composés ou reçus, qui y figurent. Un travail de fourmi auquel le détective D. s’attelle aussitôt. Très rapidement, il déniche des numéros curieux, provenant de différents États américains. Il découvre ainsi que le dimanche 15 mai, soit le lendemain du viol présumé, aux environs de 16 heures, Nafissatou a eu un long appel téléphonique avec un centre de détention de l’Arizona.
    "Le portrait d’une Nafissatou démunie et irréprochable commençait à se fissurer sérieusement", témoigne aujourd’hui l’enquêteur.
    Cyrus Vance Jr, le procureur, veut comprendre. Il demande au détective D. d’obtenir l’enregistrement de l’appel : aux Etats-Unis, les conversations téléphoniques des détenus avec leurs proches sont placées sur écoute. Notre limier contacte l’administration pénitentiaire de l’Arizona. Il donne le numéro de Nafissatou, l’heure exacte à laquelle la conversation a eu lieu. La bande lui parvient au bout deux jours, mais elle est inexploitable : la discussion se déroule en peul. Il faut trouver un traducteur accrédité. Pas simple…
    "On a perdu beaucoup de temps avec ça", explique l’investigateur..., "s'’il n’y avait pas eu ce problème de langue, DSK aurait pu être tiré d’affaire beaucoup plus tôt"...

    Le détenu est un dealer de drogue, arrêté alors qu’il troquait des vêtements de contrefaçon contre 180 kilos de marijuana. C'est un Gambien avec lequel Nafissatou s'est mariée religieusement. Le fait que Nafissatou soit en relation avec un personnage aussi peu recommandable est pain bénit pour Benjamin Brafman, l’un des avocats de DSK, qui sait y faire quand il s’agit de dé-crédibiliser les témoins de la partie adverse. Cyrus Vance Jr commence à paniquer.
    Le jeudi 9 juin, Nafissatou est convoquée dans les bureaux du procureur pour s’expliquer. Le ton n’est plus le même que lors des premières auditions. Les détectives la harcèlent de questions. Ils veulent en savoir plus sur ses liens avec ce prisonnier de l’Arizona. Ils cherchent aussi à connaître la vérité sur son passé. Lors d’une précédente comparution, ils avaient demandé à la jeune Guinéenne dans quelles conditions elle avait obtenu l’asile politique, en décembre 2004.
    "J’ai été excisée et je ne voulais pas que ma fille subisse le même sort", avait-elle expliqué..., "les soldats de l’armée guinéenne ont détruit la maison où je vivais avec ma famille. Nous avons été battus, et mon mari a été torturé et assassiné en prison. Je détestais ce régime"...
    Nafissatou s’était même effondrée en larmes en racontant comment elle avait également été victime d’un viol collectif, traumatisme qui, assurait-elle, la hantait encore : "On était tous très émus", se souvient un des enquêteurs présents à l’audition.

    Les détectives de Cyrus Vance Jr, cependant, se sont rendu compte que ce témoignage différait de celui qu’elle avait fait précédemment aux autorités chargées de lui délivrer son permis de résidence aux Etats-Unis. Sans doute avait-elle noirci le tableau pour obtenir l’asile : c’est monnaie courante de la part des ressortissants de pays pauvres. Mais face à un jury, dans un procès à grand spectacle comme celui qui se profilait avec DSK, ce genre d’incohérence ne pardonne pas.
    Devant les enquêteurs, Nafissatou est prise de court. Elle s’emporte, pleure, puis déclare que le détenu de la prison en Arizona est son mari, puis elle change en disant que c'est son petit ami..., puis elle change encore en crachant par terre en affirmant que c'est un ami : "J’ignorais qu’il dealait de la drogue", jure-t-elle.
    Les enquêteurs sont furieux. Le ton monte. La fille de Nafissatou affirme avoir entendu des cris depuis une pièce voisine, ce que les détectives démentent. Elle comprend que les détectives ont découvert une partie de la réalité et vont bientôt découvrir toute la vérité... Elle appelle alors à la rescousse Kenneth Thompson, l’avocat de sa mère. Celui-ci demande une interruption immédiate de séance pour sauver ce qui peut l'être encore !
    Nafissatou repart, sans dire un mot. Le détective D. ne sait plus quoi penser. Pour lui, il semble de plus en plus évident que la Guinéenne est une mythomane.

    Mais pour Kenneth Thompson, c’est dur à avaler. Sa spécialité, c’est la défense des droits de l’homme. Sur les marches du tribunal, il avait dépeint sa cliente comme une femme sans histoires, travaillant dur... et traumatisée. Il dit être taraudé par le doute, mais il sait que sa cliente est une menteuse, qu'elle deale, participe à des trafics illicites desquels elle tire beaucoup d'argent... et qu'elle a sans doute tout inventé pour extorquer de l'argent à Dominique Strauss Kahn par son intermédiaire via un procès civil...
    Mais il croit encore la situation sous contrôle. Après tout, personne ne remet en cause le témoignage de la jeune femme contre DSK..., du moins pas encore ! Des blessures liées à la scène du 14 mai dans la chambre 2806 ont été constatées par les médecins légistes, rien ne démontre toutefois que c'est DSK qui lui aurait faites..., elle se les ai faites elle-même, vraisemblablement... Dans la suite, de l’ADN a été retrouvé sur le sol, au mur et sur le chemisier de la jeune femme, mais n'est-ce pas du sperme provenant d'un préservatif suite à la relation sexuelle de la veille (la jeune femme blonde filmée avec DSK)... que la femme de chambre aurait placé sur son col ? Le ténor du barreau pense que le procès peut encore avoir lieu s'il obtient le témoignage de Tristane Banon..., à tout prix....
    A-t-il tenté de recadrer sa cliente en ce sens ? A-t-il pris contact avec l'avocat de Tristane Banon en ce sens ? Dans l’entourage de Cyrus Vance Jr, on en est persuadé : "Subitement", témoigne le détective D..., "on n’arrivait plus à la voir en peinture, elle nous avait mené en bateau !Pendant dix jours, la jeune femme se fait porter pâle afin de ne plus venir aux convocations... Un jour, son avocat prétend qu’elle souffre d’une blessure à l’épaule dont nous n’avons jamais entendu parler. DSK, selon lui, l’avait poussée par terre et elle s’était fait mal. Il n'y avait aucune trace... Une autre fois, il invoque un motif différent. Puis c’est à nouveau l’épaule qui empêche sa cliente de se déplacer. Ce petit jeu était épuisant"...

    Finalement, rendez-vous est pris le mardi 28 juin, à 11 heures, dans les bureaux du procureur, au septième étage. Les enquêteurs sont bien décidés, cette fois, à tirer l’affaire au clair. En épluchant ses comptes en banque, ils ont constaté que la jeune femme a fraudé le fisc et reçu 100.000 dollars en plusieurs virements, de la part de mystérieux donateurs dont elle n’avait, jusqu’à présent, pas soufflé mot ! Nafissatou serait-elle impliquée dans une affaire de blanchiment d’argent ? Ou dans une affaire de prostitution ? Elle a toujours déclaré que son unique source de revenus était le Sofitel...
    "D’où vient l’argent qui transite sur votre compte ?" demande un adjoint du procureur. La question tétanise la jeune femme, qui se tourne vers Kenneth Thompson.... "Que dois-je répondre ?" l’interroge-t-elle du regard. L’avocat reste sans voix. Il tombe des nues... ou fait semblant de tomber des nues. L’interrogatoire s’éternise. Nafissatou se roule par terre, hystérique, sachant que son univers s'écroule... Replacée sur sa chaise, elle continue de se contredire. Les enquêteurs reviennent sur l’incident du Sofitel. C’est le cœur du procès...
    "J’ai oublié de vous préciser quelque chose", finit par lâcher Nafissatou..., "après le viol", raconte-t-elle... "je me suis rendue dans une autre chambre, la 2820, et je l’ai nettoyée. Je suis ensuite retournée dans la 2806, où j'ai également fait un peu de ménage"...
    Et c’est quand Dominique Strauss Kahn était parti depuis longtemps qu’elle lui a tout raconté à son chef...
    Son avocat minimise l’oubli : "C’est un réflexe classique quand on sort d’un violent traumatisme", affirme-t-il aujourd’hui. Mais en témoignant sous serment devant le grand jury le 18 mai dernier, Nafissatou a donné une version différente des faits. Celle qu’elle sert maintenant aux détectives du procureur va, de surcroît, être invalidée par les clés électroniques de l’hôtel. Celles-ci racontent une autre histoire… Comment croire une plaignante qui change de version tous les jours ?

    "Après ce rendez-vous", confie aujourd’hui le détective D..., "nous n’avions plus aucune confiance en elle. Mais une question nous taraudait encore : quel intérêt avait-elle à nous mentir ?...La réponse est venue le lendemain. Le mercredi 29 juin, en effet, la traduction de la conversation téléphonique interceptée entre Nafissatou et son mari détenu en Arizona est arrivée sur le bureau du procureur".
    Elle était explosive : "Ne t’inquiète pas. Ce type a plein de fric. Je sais ce que je fais". C’est elle qui parle. Cette fois, les enquêteurs tiennent leur mobile envers elle... : "Cette femme a de multiples vies, on s’est fait gruger", lâche le détective D., amer.

    Dès lors, le procureur Cyrus Vance Jr n’a d’autre issue que de convoquer au plus vite une audience pour remettre DSK en liberté. Elle a lieu le vendredi 1er juillet, en plein week-end de la fête de l’Indépendance américaine.
    Souriant et triomphant, l’avocat de DSK Benjamin Brafman arrive au prétoire. Comme prévu, son client est libéré : "Nous savions depuis le début que la plaignante n’était pas celle qu’on décrivait", souligne un de ses proches.
    Brafman avait lancé l’équipe du cabinet d’investigation TD International aux trousses de Nafissatou Diallo : "Les premières informations dont nous disposions étaient très encourageantes", poursuit ce même proche..., "mais c’était trop tôt pour le dire. La meilleure stratégie, c’était wait and see".
    (...)

    Faire témoigner Tristane Banbon sous serment aux USA...
    Comme il apparait de plus en plus qu'elle ment, elle aussi..., le retour du balancier va être explosif...
    A suivre !

    Sur base de l'enquête de Murray Weiss & Olivier O’Mahony, de DNAinfo.com

    www.GatsbyOnline.com

  • Le procureur Cyrus Vance connaît son affaire

  • On entend plus trop parler de l'histoire DSK ces derniers temps... Vous ne trouvez pas ça bizarre ?

  • On commence à reparler de DSK on risque d'apprendre d'autres nouvelles....

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