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Attentat d’Oslo: une guerre inversée

La froideur et la méthode du terroriste norvégien sont impressionnantes. Le signal qu’il donne est d’une dangerosité particulière. D’abord par le nombre de morts. Actuellement, pour faire parler de soi par le terrorisme, il faut ou viser une personnalité d’envergure mondiale, ou tuer en nombre. Un attentat qui ne tuerait qu’une seule personne n’aurait pas le même impact.

norvège3.jpgC’est moche mais c’est ainsi. Ce n’est pas nouveau. L'attentat d'Oslo n'échappe pas à cette règle.

Dans son billet Anaxagore cite le dernier paragraphe de La Peste, d’Albert Camus. La peste, métaphore de ce mal latent qui resurgit à différentes époques: l’idéologie d’exclusion (les pestiférés étaient exclus, comme les lépreux) et la volonté d’éradiquer une population et puiser sa propre force dans cette éradication (l'épidémie nourrit l'épidémie).

En effet nous ne sommes pas à l'abri de secréter de telles dérives. Il suffit de se rappeler combien l'antisémitisme a trouvé un terreau favorable en Europe dans un passé récent, avant même Hitler et le nazisme. Aujourd'hui ce ne sont plus les juifs mais le crime n'est pas très différent.

Je ne pense pas que le terroriste soit fou. Sa détermination semble au contraire démontrer une lucidité sur ses objectifs: il est en guerre et le revendique. Tuer autant de personnes suppose une préparation très calculée et un sang-froid peu communs.

Le fait d'avoir choisi de massacrer des européens et non des personnes d'origine arabo-musulmane est fait pour déstabiliser profondément notre société. Il inverse le mouvement de la guerre. La cible n’est pas le musulman, elle est nous-mêmes.

Plutôt que de faire des martyrs avec des morts musulmans, il en fait des coupables implicites: ce ne sont pas eux les victimes directes, ce ne sont pas eux dont les corps jonchent la prairie: ce sont nos enfants.

Mais à cause d'eux.

En tuant des européens c’est comme si le terroriste mettait symboliquement l’arme dans les mains de musulmans ou de marxistes. Le crime est d’autant plus pernicieux qu’il renverse les schémas connus et que, suscitant l’incompréhension, il provoque une faille de nature à contourner les réflexes de rejet habituels. L’incompréhension produit psychiquement plus d’effet que le rejet, et elle est aussi plus troublante. Elle est accompagnée d’un temps de latence dans lequel la résistance intellectuelle est amoindrie.
Norvege2.jpg
La guerre dont il se réclame est latente. Cet attentat fait écho au communisme de Staline et ses innombrables victimes. Il fait aussi écho aux attentats islamistes. Son idéologie pourrait trouver chez certains une légitimité de revanche.

Il n’y a pas de vraie réponse à un tel acte. La discrétion du tueur, sa préparation longue qui n’a éveillé aucun soupçon, en font un criminel invisible jusqu’au moment de son crime. De plus les idéologies d’exclusion fonctionnent, les boucs émissaires dont je parlais il y a quelques jours sont toujours là. Pas les mêmes qu’il y a 80 ans, mais peu importe.  L’important est d’avoir un ennemi et de lui faire endosser la cause du malaise général de la société. Il n’y a pas lieu d’incriminer la société non plus: l’homme assume son acte et le justifie, il en est l’unique responsable.

Le terreau qui produit cette violence existe et l’idéologie est simple. Simple comme la guerre. Il suffit de désigner les bons et les méchants. Cela marche. Au point où parfois, un homme seul peut un jour déchaîner des foules. Cet acte terroriste est donc loin d’être coupé de la réalité et isolé. En même temps il oblige à poser clairement cette question: adhérons-nous à l’idéologie du tueur? Sommes-nous en guerre contre l’islam? Car si nous sommes en guerre, il ne faut pas s’étonner d’un tel attentat qui n’est que la traduction matérielle d’une intention mentale.

On a le droit de discuter de la manière dont l’immigration se passe dans certains pays, on peut mettre en question une religion, ou une culture si on la juge très éloignée de la nôtre. On peut mettre du temps à faire place à l’autre, celui qui ne nous ressemble pas. L’assimilation des personnes d’une autre culture est un processus long et lent. Après tout il n’y a pas de raison d’ouvrir sa porte sans demander qui vient. Le sentiment d’appartenance à un territoire est une réalité, qu’on la défende ou qu’on la déplore. D’ailleurs chaque pays défend sa propre culture et sa propre religion: ce qui semble légitime dans d’autres pays et sur d’autres continents l’est également dans nos pays européens. Le partage, la fraternité universelle, cela vient après.

Il faut donc clairement savoir si nous sommes prêts à prendre les armes. Le tueur d'Oslo l'a fait. La question est crue mais c’est bien celle que pose l’attentat d’Oslo. Si oui, pensons-nous que les problèmes économiques, le chômage, l’éducation, seront réglés par une guerre?

Nous pouvons tenter d’isoler cet acte en l’attribuant à un fou. Mais nous ne serons pas dédouanés pour autant de prendre position: voulons la guerre ou la paix?

Catégories : Politique 18 commentaires

Commentaires

  • http://christinetasin.over-blog.fr/ext/http://www.bivouac-id.com/2009/05/15/un-psychologue-danois-%e2%80%9cl%e2%80%99integration-des-musulmans-dans-nos-societes-occidentales-est-impossible%c2%bb/

    "Mon intervention a abouti à une injonction légale, une sorte de sanction professionnelle, indiquant que si je réitérais mes propos je serais licencié. Selon les autorités de Copenhague, il est apparemment autorisé de déclarer que les problèmes rencontrés par les musulmans sont causés par la pauvreté, les médias, la police, les Danois eux –mêmes, les politiciens, etc. Mais deux choses ne sont pas admises : 1) discuter de l’importance de la culture et 2) de la responsabilité propre des étrangers quant à leurs difficultés d’ intégration dans nos sociétés. "


    ce qui s'est passé, est-peut-être lié directement , a ce type de fonctionnement des sociétés occidentales avec leur humanisme, leur angélisme, leur façon de mettre la tête dans le sable, le fonctionnement comme ci-dessus c'est du terrorisme intelectuel pas autre chose michéle Tribalat en sait quelque chose.

  • Tout à fait d'accord avec vous leclercq. Le lien que vous donnez avec l’interview de Psychologue est fort intéressant car il parle de ce qu'il connaît. Ses conclusions doivent nous amener à cette réflexion sur l'intégration des musulmans en pays -non musulmans-

    Je partage le point de vue que la majorité d'entre eux, ne peuvent s'intégrer chez nous pour bien des raisons. La preuve, ils veulent "déplacer" leur culture, leurs meurs, leurs coutumes afin de vivre chez nous comme la bas.Qui plus est ils nous imposent leurs façons d'être, ce qui empiète sur nos libertés, et là, il faut que cela s'arrête et vite.

    L'intérêt d'interpeller nos politiciens le plus possible, et le plus vite possible, ainsi que les médias afin d'éclairer la population. Les gouvernants et les partis politiques ou associations quelconques peuvent voir leur responsabilité engagée en cas de désordres graves. Quant aux adeptes non musulmans qui font du sentimentalisme basé sur leurs égo, ils devront s'informer également sur ces libertés de croyances à n'importe quoi.

  • Bonne question John, et vous y répondez entre les lignes, me semble-t-il de la bonne façon. Mais j'aimerais bien pour être sûr, entendre votre réponse à vous: voulez-vous la guerre ou la paix avec les peuples qui au sud de la Méditerranée professent une autre religion, tout en tentant de faire bouger les choses chez eux, ou qui plus simplement, sont d'une autre couleur ?
    Je suis quasi certain de votre réponse, mais j'aimerais la lire. Ne serait-ce que pour être certain que j'ai bien fait de vous défendre dans le dernier blog de Mauro Poggia :-)
    Pour le reste il faut, c'est vrai, contrer sans cesse le politiquement correct lorsqu'il devient un discours totalitaire. Mais ne pas tomber dans l'excès inverse. Et le discours pc totalitaire n'a pour l'instant pas tué des dizaines de personnes. Il être attentif à ce que l'on dit et rester objectif. Je connais bien des musulmans, y compris des femmes voilées, qui montrent suffisamment de recul et de sang-froid pour que l'on puisse avancer de concert, sans avoir à se tirer dessus.
    La Suisse, la France, l'Europe ne sont pas terres musulmanes et ne le seront pas. Les musulmans l'ont compris dans leur immense majorité. Il ne s'agit pas d'aller à l'affrontement mais de poser des limites claires, de réguler tout ça. A l'exemple de la Lex Gumbata qui, il y a 1510 ans, fut la première loi connue d'intégration, écrite par un roi burgonde et un évêque gallo-romain, pour codifier et harmoniser les rapports entre leurs peuples respectifs. Un succès, une première mondiale, et c'est ici chez nous dans la région, peut-être même à Genève qui était la capitale de Gondebaud, qu'elle fut écrite.

  • Une femme voilée applique la "charia" imposée ou non par le mari ou la communauté. Ce n'est pas notre conception de la liberté individuelle et collective. La Suisse au moins dans les grandes villes comme Genève, on peut constater que les barbus vendent ou donnent leurs bouquins sans être inquiétés par la police.

    Ceux-ci sont le code de conduite du concept mortifère du coran et des sourates. Il n'y a pas lieu de faire la guerre pour stopper l'islamo-nazisme. Il suffit d'avoir une majorité de gens qui refusent de voir les libertés menacées par ces gens là, avec la collaboration des élus.

    Phillipe Souaille, la France et l'Europe ne seront jamais "terres musulmanes", en attendant, il y a des milliers de mètres carrés conquis d'une manière ou d'une autre, car une conquête pour un concept politico-religieux, c'est sur plusieurs générations...

    La déstabilisation d'un pays, ce sont également des comportements, des mots, des prêches, des besoins, des demandes, etc, les comportements sont les plus efficaces. Ils englobent les meurs, les us et coutumes..et, -le fait religieux qui lui, est -pervers. La croyance en une divinité ne justifie en rien ce qui se passe actuellement dans le monde.-La Suisse ne sera pas l'écart des problèmes graves à cause du fait religieux, comme de la crise économique -majeure qui a débuté.

  • il serait bien de respecter la laïcité en france au lieu de vouloir la remettre en cause.

    http://blog.lefigaro.fr/education/2011/04/la-laicite-merite-t-elle-un-debat.html

    http://www.marianne2.fr/Michelle-Tribalat-devoile-une-face-cachee-de-l-immigration_a189981.html

    http://www.marianne2.fr/Michele-Tribalat-au-Monde-Verifiez-vos-chiffres-sur-l-immigration_a183057.html

    @ piere noël

    ce lien est édifiant !!!!

    http://ripostelaique.com/Michele-Tribalat-demographe-auteur.html

    "Les sciences sociales sont en France terriblement propices au politiquement correct. Mais la sphère politique est très largement touchée elle aussi, ce qui ne fait qu’encourager les sciences sociales à poursuivre dans cette voie. Sur la question de l’immigration, c’est encore plus marqué. Il faut prendre parti absolument. Si vos travaux n’entrent pas dans le champ de la polarisation idéologique, ils sont jugés sans intérêt. Aucun écho. S’ils y entrent et qu’ils ne donnent pas les gages suffisants à la défense de l’immigration, des immigrés, de la diversité etc., ils sont dénigrés, balayés ou tout simplement ignorés. C’est un fonctionnement soviétique où l’on ne risque, il est vrai, que sa réputation. Les dégâts en termes de connaissance sont terribles. Mais paradoxalement, c’est la connaissance qui, aujourd’hui, détient un véritable pouvoir subversif."

  • Philippe:

    Je ne suis pas en guerre ni ne veux de guerre avec les population du sud ou de l'est méditerranéen. Je constate les différences culturelles, mais connaissant pas mal de musulmans maghrébins, gens de coeur, ces différences sont ici moindres que dans leurs pays. Il y a à mon avis plus d'assimilation à certaines valeurs européennes qu'on ne le pense et les intégristes sont une minorité.

    Je n'aime pas l'islam comme religion, il y a trop de texte qui stigmatisent le non musulmans, trop de soumission à un livre écrit par des humains après la mort de leur prophète. Je refuse le culte de la personnalité autour des prophètes. Je doute de l'existence de dieu, ou alors si je pouvais l'approcher ce serait sous un angle scientifique et éthique uniquement, mais pas cosmogonique (explication de l'univers) ni sous l'angle des hiérarchies imposées par les religions.

    Mais bien que n'aimant pas l'islam, et ayant le sentiment d'après ce que j'en ai lu qu'il y a moins de liberté que dans le christianisme, je ne veux pour autant pas de guerre avec les musulmans. Les religions évoluent avec l'évolution des sociétés, et les société évoluent grâce à la prospérité et aux échanges avec le monde autant que par leurs dynamique interne.

    Donc si demain il y a une manifestation de musulmans et de non musulmans à Genève pour dire le désaccord avec le discours du tueur norvégien, j'y participerai.

  • Philippe,

    je peux préciser même très concrètement ma position. En fin juin 2009 j'ai défendu sur ce blog un marocain accusé à mon avis injustement. Je m'y suis investi. J'ai connu sa famille et ses amis. Des gens que j'aime. Je serai invité au mariage de sa soeur au Maroc. Je suis touché de cet accueil et de cette amitié. Ils font partie de ma famille de coeur, et sa mère est un peu une deuxième mère: elle est d'une humanité d'une profondeur rare, simple, accueillante, sans jugement, attentive à ses enfants.

    A ce niveau d'échange entre humains, la nationalité, la culture et la religion passent en arrière plan.

  • @ pierre Noël

    http://ripostelaique.com/tuerie-d%e2%80%99oslo-on-ne-nous-refera-pas-le-coup-de-carpentras.html

    "Pour être plus précis, je dirai que c’est justement en posant les vrais débats sur l’islam et l’immigration sur la table (et non en voulant les faire taire selon le souhait de la gauche et des « antiracistes »), qu’on évitera que des fous pètent des plombs. "

    c'est pas en ayant cette attitude là qu'on assimilera les musulmans.

    "a nation demeure une référence identitaire et le lieu central de la citoyenneté. Elle constitue un pôle d’identification avant même l’appartenance européenne dont la prégnance demeure faible, tout particulièrement dans les banlieues. Cela implique l’acceptation de l’ambivalence de son histoire en étant conscient qu’aucun peuple en l’affaire ne dispose d’un blanc-seing et un patriotisme qui ne se confond pas avec le nationalisme chauvin et xénophobe. À l’inverse, toute une idéologie gauchisante minoritaire au sein du milieu associatif réduit l’histoire de notre pays à ses pages les plus sombres et renforce la mentalité victimaire des jeunes désaffiliés en présentant leur situation dans la continuité de celle qui fut celle des esclaves et des peuples colonisés. Cette idéologie travaille à l’encontre de l’intégration et elle peut recouper ou se trouver mêlée à des thèmes fondamentalistes musulmans. Sans nier les pages sombres de notre histoire, l’intégration implique la conscience des acquis de notre histoire et le partage d’un patrimoine culturel commun. C’est aussi dans ce cadre, que l’éducation populaire peut retrouver un nouveau souffle. La citoyenneté n’est pas l’affichage des différences dans une logique de victimisation, mais elle implique le souci de partager les acquis de notre propre histoire et de créer un avenir commun. "

    http://www.communautarisme.net/Violence-subjectivites-immatures-et-ideologies-victimistes_a641.html

    "La différence avec les années 90 est que certaines idéologies ont été abondamment diffusées par des groupes associatifs et politiques, et ont donné lieu à des versions internet très violentes. Notamment toutes sortes de discours qui héroïsent et justifient les actions violentes en leur fournissant une explication stéréotypée jouant de l’inversion de culpabilité. Ce sont ces discours simplistes et manichéens, qui vont fournir une cohérence et une identité en liant des éléments chaotiques et en leur donnant une apparence de sens. Ainsi, à cette immaturité subjective se superpose une posture d’ex-colonisé, indigène de la République, victime du néo-colonialisme républicain, descendant d’esclave, victime du racisme et des discriminations, condamné au chômage ou au rejet sur le seul critère de son appartenance ethnique. Ces idéologies sont d’autant plus propagées et facilement intégrées qu’elles reposent sur une base de vérité, importante à reconnaître et à faire connaître, et que du coup, elles touchent une corde sensible dans l’opinion. Le racisme, l’exploitation et l’humiliation des dominés, c’est ce que nous ne voulons plus ni subir, ni faire subir, pour nous-mêmes ni pour nos enfants. Les enfants apprennent très tôt, et intuitivement, à utiliser les arguments qui leur donnent prise sur les émotions des adultes : il n’est pas sûr qu’ils auraient été convaincus par ces références mémorielles bien lointaines, et parfois complètement en porte-à-faux par rapport avec la réalité de leur filiation, s’ils n’avaient perçu d’abord le pouvoir d’intimidation qu’elles leur donnent sur les « autres » (le prof, le journaliste…). C’est le propre de l’idéologie, d’être non pas un mensonge ou une erreur, mais une vision tronquée de la réalité, mystifiante du fait qu’elle est simpliste et univoque. Lorsque le débat se situe entre intellectuels sur la question des postes à créer dans l’université pour des études post-coloniales, pas de problème, quelque polémiques et anachroniques que puissent être les dénonciations de la francité, de la République, de la société blanche et esclavagiste… Mais la vulgarisation démagogique et venimeuse des mêmes débats a des effets désastreux sur une jeunesse déjantée, qui, faute de pouvoir élaborer une subjectivité cohérente et réaliste, se précipite sur un discours qui lui donne non pas une épaisseur, mais un contour, non pas une consistance, mais une posture. "



    http://www.communautarisme.net/Violences-dans-les-banlieues-regarder-la-realite-en-face_a646.html

  • Nous sommes d'accord sur toute la ligne, John.

  • Philippe Souaille :
    La loi gombette a été édictée par les nouveaux venus, les Burgondes, et non pas par les Romains, qui avaient perdu toute force et légitimité dans leur empire. Si l’on fait le parallèle, cela signifie-t-il que nous devons attendre que notre ordre juridique se liquéfie suffisamment pour que les nouveaux venus nous proposent une loi ? Par ailleurs, la loi gombette reconnaissait le principe de l’application personnelle des lois : pour certains litiges entre Romains, c’est le droit romain qui s’appliquait. Est-ce vraiment ce que vous envisagez ? Car les tribunaux islamiques sont déjà actifs dans certaines zones du Royaume-Uni…

  • Quand vous dites qu'il n'est pas fou car il a tout agencé avec lucidité, je dirais qu'il y a la folie d'avoir l'esprit dissocié du coeur.
    c'est le même type de folie que celle des financiers qui accumulent de l'argent sans se soucier qu'ils augmentent le chômage ou mênent à la faillite de nombreuses familles.
    "il assume la responsabilité de ses actes" oui et non car il reconnaît avoir agi de la sorte mais refuse de voir que c'est un crime. Or le "tu ne tueras point" est une loi cosmique donc si le tueur norvégien ne la reconnaît pas, c'est bien qu'il est animé d'une certaine folie.

  • @ leclercq

    J'ai pris le temps de lire....Il y a du boulot! celle du dessus voit une loi cosmique...Glups...Qu'elle ignorance! ce sont ces gens là qu'il faudra combattre.

  • @Hommelibre un fait semble échapper à tout le monde depuis la fin de la guerre on ne compte plus le nombre d'enfants violés,sodomisés ces actes pour certains qui semblent anodins ,mais oui le temps effacera,il faut pardonner,ceux pensant ainsi n'ont encore rien compris à la psychologie enfantine,rien ne s'efface de nombreuses victimes deviennent à leur tour psychopathes ,tandis que d'autres passeront par des êtats d'âme inexplicables pour le profane!et si ce jeune faisait partie d'une nouvelles société de type Desperados bien décidée à se venger ou exiger des excuses de la part de ceux croyant détenir le pouvoir gouvernants et églises ceci laisse à supposer que nous risquons encore de vivre un fâchisme de gens bien fâchés et l'on ne peut que comprendre leur colère qui de toutes manières un jour ou l'autre doit exploser pour éviter l'implosion,et si c'était cela qui attend le monde d'aujourd'hui incapable même de vouloir réparer les erreurs d'après guerre,celles d'avant pour beaucoup n'ayant jamais été réparées ,cela laisse supposer un monde d'humains dégoutés d'autres ayant compris qu'humiliations et sévices sexuels tant réprouvés par les soi disants seigneurs du bien penser continuent d'enrichir producteurs et spectateur de faits ignobles et pourtant défendus par la loi en réfléchissant on peut admettre alors qu'un simple coup de fusil en échange de soupirs et joies ressenties par le bourreau soit un moindre mal ,mais bien sûr cela relève de la psychiatrie tout autant que ceux continuant à se rincer l'oeil comme on dit chez nous sur d'infâmes actes ayant conduit à Sodomme et Gohmorre.ce geste n'est-il pas à lui seul une réponse à l'hypocrisie tout simplement?l'humanité se retrouve à un carrefour très important et les nombreus virages offerts pour esquiver la réalité semblent désormais de plus en plus serrés pour mettre les responsables de l'ordre face à leurs responsabilités
    bon week-end à vous!

  • Il ne faut pas s'égarer en stigmatisant, généralisant. Il existe des régions sur notre planète ou toutes les communautés religieuses se respectent et savent vivre en paix.

    A l'école, les élèves apprennent l'histoire de chaque religion et comment vivre ensemble. Ils se respectent dès le plus bas âge, font connaissance, partagent les lieux de tous les cultes, sont invités à participer à leurs fêtes religieuses. Chacun respecte l'autre. Ils travaillent ensemble, vont boire un verre ensemble, partagent et échangent toute leur vie avec leur voisin dont la religion est autre que la leur. Pour ce faire, l'éducation reste de base et c'est ainsi qu'ils ont trouvé le bon chemin du partage et de la tolérance. Ils contruisent leur pays également ensemble.

    Quant à la presse écrite, la radio, la télévision, les journalistes ne se permettent pas d'écrire des insultes d'une communauté envers une autre. Ils expriment les difficultés d'une région, d'une autre afin de construire et de faire évoluer leur pays. Ils se déplacent pour montrer les images de fêtes religieuses afin que tout le monde participe. Leur travail consistent à informer toutes les communautés sans distinction, le respect reste le code déontologique. Les mots sont utilisés à bon escient, ils savent justement garder la vraie valeur des mots.

    Lors de dérapage, on en parle, on en discute, et l'on passe positivement à autre chose. C'est une autre manière de vivre et nous pourrions en tirer des leçons.

  • @ Rose des dunes

    ce n'est pas à mettre sur le compte des religions, la preuve l'actualité depuis des millénaires...2011 ans environ, plus, les siècles avant l'ère chrétienne!

    Relisez l'histoire mais en mettant les bouquins religieux dans une cave humide.

    Sur qu'elle planète êtes vous? Je suis prêt à m'y rendre même en mobylette!

    "http://www.samialdeeb.com.ch/"

  • @ rose des sablesse

    "A l'école, les élèves apprennent l'histoire de chaque religion et comment vivre ensemble. Ils se respectent dès le plus bas âge, font connaissance, partagent les lieux de tous les cultes, sont invités à participer à leurs fêtes religieuses. Chacun respecte l'autre. Ils travaillent ensemble, vont boire un verre ensemble, partagent et échangent toute leur vie avec leur voisin dont la religion est autre que la leur. Pour ce faire, l'éducation reste de base et c'est ainsi qu'ils ont trouvé le bon chemin du partage et de la tolérance. Ils contruisent leur pays également ensemble."

    ça serait bien si la réalité était comme ça mais c'est plutôt ça"

    L’argumentation est rodée : la « violence » est un échec, un « aveu d’impuissance », il faut « privilégier le dialogue »… Argumentation qui ressemble à s’y méprendre à celle qui fut servie pendant des années aux jeunes professeurs dans les IUFM, à propos des punitions, et dont les résultats se lisent à la rubrique faits divers des journaux.

    "http://blog.lefigaro.fr/education/2011/04/sos-enfants-battus-et-societe-a-la-derive.html

    et ça

    http://www.soseducation.com/

    où ça

    "Entretien avec Bastien, lycéen : « Quand on dit racisme, personne ne pense au racisme anti-Français ».Bastien est en seconde, lui aussi dans un lycée ZEP. Il décrit le même enfer au quotidien, les brimades, les moqueries, la violence. « Le pire, c'était les années collège. Au lycée il y a plus de Français de souche, je me sens moins seul. Cela n'a rien à voir avec ce que je vivais avant. Chaque matin, en allant en cours, j'avais la peur au ventre. Chaque jour, la seule chose que j'espérais c'était de rentrer sans avoir pris de coup ou sans me faire insulter. »Au départ, il n'osait pas en parler à ses parents : « Je ne voulais pas leur faire de peine, qu'ils sachent ce que je vivais au quotidien. Je ne sais pas tellement pourquoi, mais je n'en parlais pas. » Cependant, un événement l'a convaincu de partager cette souffrance avec ses parents.«J'étais en cinquième. Mes parents avaient remarqué que je n'aimais pas l'école, mais ils ne savaient pas vraiment pourquoi. Un jour, dans la cour, certains ont commencé à jouer au "petit pont massacreur". C'est un jeu qui se joue avec un ballon ou une balle de tennis. On joue au foot et l'objectif est de faire un "petit pont", faire passer la balle entre les jambes de quelqu'un. Ce dernier est ensuite roué de coups par tout le monde. Moi, je ne jouais pas, je ne faisais que passer par là. Un des élèves s'est diri¬gé vers moi et m'a fait un petit pont. C'est alors que tous ceux qui jouaient et même d'autres qui étaient dans la cour se sont précipités sur moi et m'ont donné des coups à n'en plus finir jusqu'à ce qu'un surveillant intervienne. J'ai eu mal pen¬dant plusieurs jours et j'ai tout raconté à mes pa¬rents. »
    La douleur n'était pas seulement phy¬sique, Bastien a souffert longtemps psychologi¬quement de cette agression qui n'était pas la première. « Je suis allé consulter un psychologue parce que je ne voulais plus aller à l'école, j'avais peur tout le temps. À mon retour en cours, rien n'avait changé, au contraire, c'était encore pire ». Il explique que la seule règle au collège était celle de la loi du plus fort. « Quand on se fait frapper une fois, on est la victime, la victime perpétuelle et plus personne ne nous respecte alors qu'on n'a rien fait de mal, on s'est juste fait agresser ! C'est le monde à l'envers. »
    La victime est donc la personne qui n'est pas respectée. Et selon Bastien, les victimes sont presque toujours les Français de souche pour une raison qu'il ne s'explique pas. « Je crois que comme nous sommes différents d'eux, pas mu-sulmans, et qu'on a l'air d'être plus faibles alors ils s'attaquent tout de suite à nous. Ensuite, une fois qu'on reçoit les premières insultes ou les premiers coups, ça ne s'arrête plus. » Il déplore la situation, mais se sent impuissant. «Qu'est-ce qu'on peut faire contre ça ? Je ne sais pas, vrai-ment pas. Le seul moyen ce serait de les punir à chaque fois, mais dans ces cas-là ça veut dire qu'il faut beaucoup de surveillants qui écoutent ce qui se dit. Sinon ça ne sert à rien. »
    Comme Guillaume, il pense être délaissé des adultes, des représentants de l'autorité qui n'interviennent pas. «Un jour, j'ai hurlé en classe alors qu'on était en cours de mathéma¬tiques. Un de mes camarades me demande une cartouche d'encre. Je lui réponds que je n'en ai plus et là, il commence à m'insulter. À plusieurs reprises il me dit "sale Français de merde", m'insulte en arabe. Après, il me crache dessus. C'est à ce moment-là que j'ai crié, le prof a de¬mandé ce qu'il se passait, mais il n'a pas écouté les explications. Il nous a demandé à tous les deux de sortir ! Dehors, celui qui m'a insulté m'a mis une claque, j'ai rien pu faire, le prof ne vou¬lait rien entendre par la suite. Je suis certain que si moi j'avais proféré des insultes racistes, le prof n'aurait pas eu la même réaction. »
    Ce sentiment de deux poids et deux me-sures est prépondérant dans les différents témoi-gnages de ce livre. Bastien le dit très clairement et sans aucune ambiguïté, il a l'impression que
    toutes les formes du racisme ne sont pas traitées de la même façon. « Quand on dit racisme, per-sonne ne pense au racisme anti-Français. Si moi je dis que je suis victime de racisme, on va trou¬ver beaucoup d'excuses à celui qui a dit ça. Par contre, si c'est un Français de souche qui commet un acte raciste, là tout le monde va en parler par-tout. C'est complètement injuste. J'ai l'impres¬sion que je suis un étranger ici en banlieue. Même pas un étranger, parce qu'un étranger on l'agresse pas. Pour eux, je suis un moins que rien, ils pensent qu'ils ont tous les droits. » Quand je lui demande de préciser le "ils" qu'il emploie, il répond qu'il s'agit de « certains élèves, pas tous, mais ce sont ceux qui sont dans le rapport de force permanent. Ils sont arabes ou noirs, musul¬mans en tout cas. » Il tient enfin à préciser qu'il ne prétend pas que « tous sont comme ça. Il y a des gens bien aussi. » Entretien avec Anne, mère de Bastien : « J'ai vraiment l'impression que c'est la loi de la jungle ».
    Anne, la mère de Bastien, est en colère. Elle est très remontée et veut crier à tout le monde le malaise général en banlieue et cette réalité qu'elle estime trop peu connue. « J'ai l'impression qu'en banlieue, ou même en France en général, on n'a pas le droit de se plaindre si on est Français de souche ! »
    Elle était loin de s'imaginer ce qu'endu¬rait son fils au collège. « Lorsqu'il m'a raconté tout ça, les insultes, les violences, ce racisme terrible, ça a été un choc incroyable. Je n'arrivais pas à y croire et je m'en suis voulu de ne pas avoir été plus vigilante, de ne pas avoir pris le temps de discuter davantage avec mon fils. Et puis, on en parle tellement peu que jamais j'aurais pu penser qu'un tel racisme pouvait exis¬ter chez des enfants. » Elle dit elle-même avoir subi des injures racistes, mais elle n'imaginait pas le phénomène aussi développé.
    Cela fait donc déjà quelques années qu'elle est au courant de tout et qu'elle tente de faire changer les choses. Elle refuse de fuir : « Bien sûr, il y a l'aspect financier. On vit ici parce qu'on n'a pas les moyens d'habiter dans des quartiers chics. Mais moi je ne veux pas abandonner. Je ne vois pas pourquoi ce serait à moi de fuir alors que des voyous nous rendent la vie impossible. J'ai vraiment l'impression que c'est la loi de la jungle. »
    Anne et son époux ont en effet déjà pensé à déménager, avant même que Bastien ne fasse état des violences et du racisme qui le visent. « Mes parents et mes grands-parents vivaient déjà ici, mais beaucoup de familles ont déménagé. À un moment, on s'est dit, pourquoi pas nous en aller nous aussi parce qu'on ne se sentait pas très bien. La population a changé et on s'est retrouvés minoritaires. Bastien était parfois le seul "Gau¬lois" de sa classe. »
    Pour elle, l'attention que l'on porte aux personnes issues de l'immigration est beaucoup plus importante que celle accordée aux Français de souche. « Diversité, quand on entend ce mot dans les médias, on veut dire qu'il faut qu'il y ait plus de gens issus de l'immigration dans les en-treprises, etc. Mais c'est ici qu'on a besoin de diversité ! Il n'y a presque plus de Français de souche, de non-musulmans ! »
    Elle a déjà parlé de ce problème aux diffé-rents professeurs de Bastien et elle a parfois été excédée par les réactions qu'elle a entendues : « Je suis bien évidemment allée plusieurs fois rencontrer les professeurs pour évoquer la situa-
    tion de Bastien, les injures racistes et les vio-lences. Parfois, on nous dit qu'ils ne peuvent pas être derrière chaque élève. Parfois, on nous dit qu'ils vont faire plus attention. Mais le pire, c'est quand ils disent que ça vient d'un sentiment, comme le sentiment d'insécurité et qu'ils préten-dent à demi-mot que c'est de la paranoïa ! »
    Indignée, Anne veut que les pouvoirs pu-blics fassent quelque chose pour plus de diversité en banlieue et pour que le racisme anti-blanc soit reconnu. « C'est un racisme comme un autre, j'en ai marre de ceux qui trouvent des justifications à tout. Peut-être qu'ils ont des problèmes, mais tout le monde a des problèmes. Il y a une véritable impunité, il ne faut pas s'étonner du fait que les derniers Français de souche s'en vont. »
    Anne explique donc que les "Gaulois" ont de bonnes raisons de s'en aller, même s'ils n'ont pas d'enfants scolarisés. Elle a subi ce racisme personnellement à plusieurs reprises : « Un jour, dans une grande surface, une gamine d'une quin-zaine d'années avec une de ses amies passe de-vant moi alors que je fais la queue. Je lui dis gen-timent que j'étais là avant elle et c'est alors qu'elle commence à m'insulter et se fait mena¬çante. Elle me crache dessus et me dit, "sale Française de merde". J'étais terriblement cho¬quée. Des gens impolis, il y en a partout, mais ce racisme-là je ne le vois qu'en banlieue, je n'ai
    pas de problème quand je fais mes courses à côté de mon lieu de travail, dans le sixième arrondis-sement de Paris ».
    Anne nous raconte d'autres événements où à chaque fois, une dispute éclate. Au-delà des incivilités, les insultes visent tout de suite ses origines : « Heureusement, ce n'est pas mon quo-tidien. Mais c'est après avoir pris conscience de la situation de Bastien que tous ces événements et ces insultes ont commencé à résonner en moi. Maintenant, je considère que c'est inacceptable donc je ne veux pas l'accepter et je veux que l'on reste ici, dans notre ville. C'est à ceux qui ne res-pectent rien de s'en aller ou d'être punis. »
    Entretien avec Hasan, père de famille : « On
    nous reprochait de ne pas être de "bons musul-mans " ».
    Hasan est père de trois enfants. Après avoir habité des années en banlieue parisienne dans des villes défavorisées, il a décidé de démé-nager, notamment à cause des pressions qu'il subissait. Il se dit musulman, mais il ne fait pas le jeûne du ramadan et consomme, de temps à autre, de l'alcool. Il n'a jamais imposé le jeûne à ses enfants qui n'ont jamais fait le ramadan.
    À l'école et dans la cité, lui et ses enfants ont subi de nombreuses pressions : « Quand on recevait des amis à la maison, il nous arrivait d'acheter une bouteille de vin ou de la bière. C'était tout à fait normal pour nous, mon épouse et moi, mais quand des voisins nous voyaient, ils nous regardaient avec mépris. » Ces regards n'étaient pas la seule manifestation d'hostilité : « Plusieurs fois, des voisins nous ont fait des ré-flexions sur notre consommation d'alcool. Il est arrivé que sur notre porte, on lise "gaouri", "har-ki". On nous reprochait de ne pas être de "bons musulmans" et c'est vite devenu très pesant. »
    Ces reproches et ces intimidations ont forcé la famille à se cacher : « On était obligés d'acheter les boissons dans des magasins se trou-vant plus loin de la cité. Ensuite, on cachait le
    tout avec des sacs noirs, non transparents. » L'autre difficulté pour eux était de ne pas manger en public lors du jeûne du ramadan : « La pre-mière fois, j'avais oublié que le jeûne avait com-mencé et j'étais allé prendre un café en bas de la cité. J'ai très vite compris que j'avais fait une erreur. Tout le monde l'a su. On m'a fait des ré-flexions et des sermons dans le meilleur des cas. Sinon, c'était des insultes, j'étais un vendu. Là encore, nous avons dû nous cacher, mais le plus grave, c'est la situation des enfants. »
    Ses enfants ont en effet subi le même type de pressions à l'école pendant le mois du jeûne. Des camarades de classe les invectivaient régu-lièrement et leur reprochaient de ne pas jeûner : « Le plus dur pour nous, ça a été de savoir ce qu'enduraient nos enfants. Mon fils me disait qu'à l'école, on lui demandait sans cesse pour¬quoi il ne jeûnait pas, s'il n'était pas musulman et qu'il commettait un péché grave. Il a, pendant longtemps, fait semblant de jeûner alors que ce n'était pas le cas ».
    Ce contrôle social était si difficile à vivre pour Hasan qu'il a tout fait pour déménager. « Je trouve cela désolant. Vous imaginez ? Nous sommes en France ! En France, on doit se cacher pour boire un verre de vin, pour ne pas faire le ramadan... Je suis musulman, mais à ma façon et je n'ai pas envie qu'on s'immisce dans ma vie

    privée, cela ne regarde que moi. Mais malheureu-sement, dans les cités, en tout cas dans celles que j'ai connues, ce n'est pas possible, on n'échappe pas au regard des autres. »
    Hasan explique que le racisme anti-blanc dans la cité est en fait un racisme contre ceux qui n'appliquent pas à la lettre certaines obligations religieuses de l'islam. « Je ne sais pas si on peut dire que c'est du racisme parce que je suis moi-même issu de l'immigration et que je suis mu-sulman. Mais en tout cas, c'est de l'intolérance contre tous ceux qui ne pensent pas comme eux. » Il dit qu'il se sentait plus proche des rares familles françaises de souche que de la plupart des familles issues de l'immigration.
    Finalement, Hasan a déménagé : « Cela a été un grand soulagement. On a commencé à avoir une vie normale, sans avoir à se cacher. J'ai le regret de ne pas avoir pu le faire avant, mais les prix sont tellement chers qu'on est contraint de rester dans les cités. Il a fallu travailler dur pour se sauver de cette situation. » Il déplore le fait de devoir fuir, mais il s'agit pour lui de l'unique solution : « Que voulez-vous qu'on fasse d'autre ? Rester là-bas et vivre un enfer, se ca¬cher, jouer le rôle d'une personne qu'on n'est pas ? Ou alors essayer d'imposer notre manière de vivre aux autres ? En réalité, il ne s'agit pas d'imposer, mais juste de leur faire accepter que
    l'on puisse être différent. Pour moi, c'est impos-sible parce que même s'il y a des familles qui respectent cela, on aura de toute façon une mau-vaise image auprès des gens, des voisins. »
    Le témoignage de Hasan montre donc un nouvel aspect du problème. Il existe un racisme anti-blanc mais plus généralement, on constate une intolérance envers ceux qui ont une manière de vivre différente, qu'ils soient issus de l'immigration, musulmans ou non.
    Entretien avec Fatma, étudiante : « Le racisme anti-blanc n 'est pas très connu alors que ceux qui vivent en banlieue le constatent au quoti¬dien ».
    Aujourd'hui étudiante en droit, Fatma a fait toute sa scolarité dans les villes défavorisées d'Île-de-France : « J'ai fait ma scolarité en France, mais j'avais l'impression d'être autre part, parfois en Arabie Saoudite ! On faisait toutes et tous le ramadan en même temps, ceux qui ne le faisaient pas, mais étaient musulmans étaient traités de harkis. Et on voyait aussi clai¬rement du racisme envers les Français de souche. » Française issue de l'immigration, elle s'est toujours sentie mal à l'aise avec ce qu'elle voyait.
    Protégée parce que du sexe féminin et musulmane, elle décrit cependant une violence quotidienne qui pouvait toucher n'importe qui : « En règle général, celui qui trinquait, c'était le Français de souche de la classe. Mais il ne faut pas croire qu'il était le seul à vivre les violences, nous aussi on en souffrait. C'est vrai que pour les filles, c'est plus facile parce qu'on ne frappe pas aussi facilement une fille qu'un garçon. Mais les moqueries fusaient en permanence, c'était la vio-lence au quotidien, surtout au collège. »
    Pour elle, aucun doute, il y a un véritable
    racisme anti-blanc qui s'exprimait régulièrement dans sa classe : «Un jour, alors que j'étais en sixième, le petit caïd de la classe va voir un ca-marade de classe et lui dit, "gros porc", l'insulte et le traite de tous les noms gratuitement. Le malheureux a répondu, et a essayé de se défendre verbalement. Le petit caïd n'attendait visiblement que ça et a commencé à le frapper, d'autres sont venus le brutaliser aussi. Quelques-uns l'ont ti-midement défendu. Quelle était sa faute ? Pour-quoi l'avoir choisi lui plutôt qu'un autre ? La réponse est simple, c'est parce qu'il est Français de souche qu'il s'en est d'abord pris à lui. »
    Elle a d'autres anecdotes qui vont dans ce sens. Elle s'étonne qu'on ne parle pas davantage de ce racisme. Elle ne veut pas nier l'existence d'autres formes de racisme et ne fait pas de hié-rarchie : « Souvent on entend qu'il ne faut pas faire de hiérarchie entre les racismes, que ce soit un racisme anti-noir, anti-blanc, anti-juif, anti-arabe... Je suis d'accord. J'ai vécu personnelle¬ment le racisme, un propriétaire a refusé de me louer son appartement quand il a appris mon nom en me disant qu'il a déjà été loué. J'ai demandé à une amie avec un nom français de le rappeler pour lui demander et il lui a dit que l'appartement était disponible. »
    Ayant donc vécu elle-même le racisme, elle considère qu'il faut en parler le plus possible
    pour faire évoluer les mentalités : « Pas de hié-rarchie, d'accord. Mais il faut dénoncer le ra¬cisme quel qu'il soit et je constate que le racisme anti-blanc n'est pas très connu alors que ceux qui vivent en banlieue le constatent au quotidien. Le racisme que j'ai subi, on en parle plus souvent, mais pour moi l'un n'est pas plus important que l'autre. Les deux sont à combattre de manière égale. » Elle veut une égalité de traitement des différentes affaires liées au racisme.
    Fatma pense qu'il est difficile de changer la situation : « Comment changer les choses, je n'en sais rien. D'abord en parler, pour que ça se sache, mais ensuite il faut faire quelque chose. Pourquoi ne pas inciter les élèves ou les gens victimes à porter plainte directement, à chaque agression, même verbale ? Je pense que pas beaucoup oseront parce qu'on a toujours peur des représailles, mais si tout le monde s'y met, ça peut changer la donne. Il faudrait que les adultes dans les écoles soutiennent les élèves. »
    Parmi les adultes qui ont, selon elle, un grand rôle à jouer, il y a avant tout les ensei-gnants : « Les profs pourraient avoir ce rôle de soutien aux enfants agressés et les inciter à porter plainte. Mais il est vrai que c'est tellement diffi-cile de tenir une classe dans ce genre d'établis-sement de banlieue que ce serait une charge sup-plémentaire pour des profs déjà dépassés. »
    Elle considère par ailleurs que les surveil-lants pourraient être plus actifs et plus vigilants : « Les surveillants que j'ai connus ne sont pas très actifs, ils contrôlent les entrées, surveillent les classes de permanence et surveillent la cour d'assez loin. Il faudrait leur donner un peu plus de pouvoir pour qu'ils incarnent vraiment l'autorité. »
    Enfin, elle précise que les familles issues de l'immigration vivant en banlieue parisienne ne sont pas forcément toutes racistes : « Moi dans ma famille, on m'a jamais appris que les Français de souche sont mauvais ou quelque chose du genre. Au contraire, on m'a toujours incitée à bien m'intégrer. Je ne suis pas la seule à être dans ce cas. »

    extrait du livre "le racisme anti-blanc" de Tarik Yildiz

    et par rapport aux jounalistes.

    "Quant à la presse écrite, la radio, la télévision, les journalistes ne se permettent pas d'écrire des insultes d'une communauté envers une autre. Ils expriment les difficultés d'une région, d'une autre afin de construire et de faire évoluer leur pays. Ils se déplacent pour montrer les images de fêtes religieuses afin que tout le monde participe. Leur travail consistent à informer toutes les communautés sans distinction, le respect reste le code déontologique. Les mots sont utilisés à bon escient, ils savent justement garder la vraie valeur des mots.

    Lors de dérapage, on en parle, on en discute, et l'on passe positivement à autre chose. C'est une autre manière de vivre et nous pourrions en tirer des leçons."

    "Que les journalistes français se situent à gauche, on le savait. Mais en 2001, un sondage publié par l'hebdomadaire Marianne nous a mieux renseignés à ce sujet D'après cette enquête, 53 % des journalistes comparer leur profession au métier d'enseignant (d'où, san doute, leur goût de donner des leçons), 44 % d'entre eux considérant leur activité comme une vocation et 18 % comme une mission (vocabulaire religieux qui ne présage rien de bon dans un milieu généralemen athée). Leurs choix politiques, néanmoins, sont encore plus éclairants. Interrogés, un an avant le scrutin présidentiel, sur leur vote probable du premier tour, les jour nalistes répondaient dans cet ordre de préférence Lionel Jospin (32 %), Noël Mamère (13 %), Jean-Pierre Chevènement (8 %), Arlette Laguiller (5 %), Robert Hue (5 %) — soit un sous-total de 63 % pour la gauche — Jacques Chirac (4 %), Alain Madelin (1 %) et Francois Bayrou (1 %) — soit un sous-total de 6 % pour 1< centre et la droite —, Jean-Marie Le Pen ne recueillant aucune intention de vote. Le reste du questionnais montrait la même disposition à propos de diverse questions d'actualité. « N'est-il pas étonnant au sein d'une démocratie, notait Philippe Cohen en analysant ce sondage, que 6 % seulement des journalistes osent se déclarer électeurs de droite, quand on estime qu'au moins 50 % des Français votent ainsi ? Ou que 87 % d'entre eux s'affirment favorables à la régularisation automatique de tous les " sans-papiers " ? Il faudrait être quelque peu naïf, après cela, pour s'étonner du fossé, abyssal, qui se creuse entre la caste journalistique et la population » (Marianne, 23 avril 2001). " "Seulement 25 % des journalistes sortent des écoles spécialisées. Mais les écoles de journalisme, remarque Jean-François Revel, « ne sont pas des lieux où l'on enseigne particulièrement à rechercher l'information et à la contrôler. Les élèves y développent plutôt le sens de leur mission sociale au service d'une noble cause, qu'ils définissent eux-mêmes, et doivent aider à triompher ».

    extrait du terrorisme intellectuel.

    quel différence entre ta description du fonctionnement du journalisme et l'extrait ci-dessus.

    les journalistes en réalité sonts une caste, détachée des réalités. des donneurs de leçon.
    ( 44 % d'entre eux considérant leur activité comme une vocation et 18 % comme une mission (vocabulaire religieux qui ne présage rien de bon dans un milieu généralemen athée).)

  • @leclercq

    Si tu pouvais éviter de laisser tout un roman. De plus ton torchon je n'ai même pas pris la peine de le lire tant il pue ferme le fascisme.
    Aucun commentaire là dessus.

  • @ valmany

    pas mal ton comportement, pour discréditer les autres sans aucun argument on les accuse de fascites.

    la plus grosse parti du texte ci-dessus est issue de ce livre.

    extrait du livre "le racisme anti-blanc" Ne pas en parler un délit de réalité" de Tarik Yildiz, ce sonts des témoignages !!!

    Tarik Yildiz est diplomé de science Po Paris, et il rédige une thése sde sociologie relative à l'intégration des populations musulmanes. et il serait raciste !!!!

    http://www.communautarisme.net/Violence-subjectivites-immatures-et-ideologies-victimistes_a641.html

    http://www.communautarisme.net/Violences-dans-les-banlieues-regarder-la-realite-en-face_a646.html

    et ces liens sonts d'une rare lucidité, ce qui a premiére vu à l'air de beaucoup te manquer. juste bon à bêler avec le troupeau.

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