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Voisins vigilants: espionnite ou acte citoyen?

La France a relancé une campagne de 2007 sous l’impulsion du ministre de l’intérieur Claude Géant. Le nom de cette campagne est «Voisins vigilants». Il s’agit de mettre la population à contribution dans la prévention de la délinquance.

espion2.jpg«Le but : faire diminuer, "dans les quartiers, les lotissements ou les zones pavillonnaires", les "cambriolages, démarchages conduisant à des escroqueries, dégradations et incivilités diverses" grâce à des habitants interlocuteurs privilégiés de la police ou de la gendarmerie.

Le ministre va jusqu'à envisager de transformer les volontaires en "collaborateurs occasionnels du service public". Ce statut, autorisé dans le domaine de la sécurité par la Loppsi 2 du 15 mars, rend possible une rémunération.»


Chacun est ainsi appelé à observer ce qui se passe dans son environnement proche et à signaler à la police tout fait ou personne suspecte.

L’idée est contestée par nombre de politiciens de gauche comme de droite. Sa mise en place suppose un maillage des quartiers avec des responsables désignés. En Alsace, cela rappelle trop négativement ce qui s’est produit pendant la deuxième guerre mondiale. Il n’est pas si loin non plus le temps où l’on dénonçait à l’Eglise des voisins, ou des membres de sa famille, pour se ranger du côté des inquisiteurs ou pour se venger d’un conflit de voisinage.

Pour d’autres il y a un risque de généraliser une méfiance entre les citoyens et d’instaurer un climat de suspicion et de délation préjudiciable à la paix républicaine.


Bien sûr qu’un tel système peut être mal perçu, et mal utilisé. La subjectivité des observateurs peut être en cause. Le délit de faciès risque de s’amplifier: dénonciations sur simple présomptions à cause d’une tête qui ne nous revient pas ou d’une origine ethnique trop différente de la nôtre. La parano de certaines personnes pourrait aussi aboutir à avertir la police dans nombre de cas où il n’y a pas de raison de le faire, surchargeant celle-ci au lieu de lui faciliter son travail. La possibilité d’une rémunération peut aussi encourager des vocations: plus on dénonce plus on gagne. On pourrait donc même dénoncer des faits fictifs.
espion3.jpg
De plus le climat général de surveillance qui grandit dans la société est mal vécu par nombre de citoyens.

Les risques d’abus ou de subjectivité d’une telle pratique sont réels. Il est difficile de les réduire. D’ailleurs il semble que les citoyens ne se bousculent pas pour participer à cette initiative.


Par contre on peut considérer les choses sous un autre aspect, celui de la responsabilité citoyenne. Dans un accident de voiture nous sommes bien content qu’il y ait des témoins, ou après qu’un crime ou délit ait été commis. Si nous subissions un préjudice et que personne, parmi ceux qui auraient en auraient été témoins, ne veuille en parler, une forme de solidarité sociale disparaîtrait. Le chacun pour soi serait encore plus la règle.

On ne peut donc envisager cette forme d’alerte citoyenne comme une simple incitation à la délation.

Si donc le risque d’abus du système est réel, l’idée a néanmoins du sens du fait que la police ne peut être partout à la fois. Sans en rejeter le principe, qui est quand-même la manifestation d’une solidarité, il y aurait lieu de l’encadrer et d’en prévenir les dérives, par exemple en clarifiant des situations qui méritent d’être signalées à la police sans faire des citoyens des enquêteurs incontrôlés.

Mais la bonne intention risque de se heurter au comportement humain. Et l’on sait qu’il est plus facile de refaire le monde que de changer l’humain....

Catégories : société 14 commentaires

Commentaires

  • Comme le titre un article du journal Le Monde, « L'opération "Voisins vigilants" ne fait pas recette », Claude Guéant cherche à coincer les auteurs de petites délinquances pendant qu’une grosse affaire de rétrocommissions le menace très sérieusement, il cherche avant tout à se montrer sévère et musclé aux yeux des Français, qu’il veut les protéger de la « racaille ». En fait, il fait de la diversion !

    Je cite juste un extrait d’un article que Mediapart a publié le 22 juillet dernier :
    http://www.mediapart.fr/node/130189
    « Le marchand d'armes Ziad Takieddine, principal suspect dans le volet financier de l'affaire Karachi, a été l'émissaire secret de Nicolas Sarkozy et de Claude Guéant en Libye, de 2005 jusqu'en 2009, à une époque où, loin de la fureur de la guerre, l'heure était à la lune de miel avec le dictateur libyen ».

    Quand on pense que des ministres tels que Guéant, Hortefeux, que le responsable de l’UMP Copé et biens d’autres responsables politiques français sont impliqués dans cette affaire, on comprend mieux l’intérêt que veut donner le gouvernement à faire appel à la délation.

  • Ce genre de pratique risque bien d'être contagieuse si l'on songe aux billets de 100frs couronnant chaque info à paraitre sur le 20min ,info reprise à la seconde près par le Matin,controlée parait-il on ne peut qu'être dubitatif face à cette assertion!il faut peu pour rentabiliser certains torchons poubelles!les nouveaux moyens virtuels favorisant non plus les rencontres mais utilisés surtout pour diffuser n'importe quoi,les images chocs vécues en directe et si l'on sait aussi les fabuleux montages fait grâce à ces moyens sensés réconforter aussi on est très loin du but initial recherché par celui qui inventa le natel

  • @Hommelibre,de toutes manières ne rêvons pas l'espionniste existe depuis fort longtemps mais la plupart du temps les dénoncés par des jaloux étaient attendus pour le coup de ceinturon et l'affaire était close mais en ces temps là les immeubles n'existaient pas et depuis leurs construction surtout maintenant avec de plus en plus de gens affamés de scandales,le peuple a besoin de jouissances nouvelles ,les drames l'amuse ,il fait semblant d'en avoir crainte,cette peur est feinte sinon pourquoi passerait-il son temps à voir et revoir des films catastrophes ,l'espionnite a encore de beaux jours surtout si elle est rétribuée rapelant la triste époque de la Stasi ,quitte à remplir le cerveau de craintes au jour J plus personne ne réagira,comme dans l'histoire de Pierre et le Loup!pour preuve les japonais et chinois gros consommateurs de dessins animées des plus violents se retrouvent incapables de réagir dans les temps lors de tsunamis ou autres catastrophes,vous avez dit progrès?cherchez l'erreur
    bonne soirée à vous

  • Guéant, John, Guéant ! Géant, ça sonne bien mais il n'est pas certain que cela corresponde vraiment au personnage...
    Je pense que la vigilance non rémunérée permet - peut-être - de limiter les mauvais coups. Après tout quand mes voisins sont en vacances, je ne vois pas d'objection majeure à jeter un coup d'oeil de temps à autre.

    Mais hélas mes voisins se sont fait cambrioler deux fois - pendant le journée - et je n'ai rien vu.

    Au fait, c'est une idée qui doit séduire le MCG, la vigilance citoyenne, des fois qu'un frontalier se trouve pris en flagrant délit de nourrir le chat de son collègue suisse...

    Bien cordialement.

  • La question principale qui devrait se poser, lorsqu’un individu de voit investi d’un quelconque pouvoir au sein d’un groupe est « quis custodiet ipsos custodes », à savoir, à qui l’individu en question doit rendre des comptes. Plus la chaîne de pouvoir est floue et informelle, plus le risque de dérives est grand. Je n’aurais rien à redire s’il s’agissait d’une association spontanée de voisins qui se mettent d’accord pour veiller les uns sur les autres en cas de danger, mais un statut comme celui-là est on ne peut plus flou (ni public ni privé, ni officiel ni officieux, ni professionnel ni amateur) et ce n’est pas étonnant qu’un tel modèle ne rencontre guère de succès dans des zones pavillonnaires où les habitants tiennent à leur tranquillité (y compris concernant leurs voisins).

  • @ Benoît:

    Il est vrai que ce gouvernement est maître dans l'art de détourner l'attention. L'ambiguïté est qu'il y a d'un côté une idée de citoyenneté qui est intéressante, de l'autre un gouvernement très mal-aimé. J'essaie de séparer l'idée de ceux qui la soutiennent: il y a de bonnes idées de tous bords, et je suis gêné à l'idée de refuser une idée parce qu'elle est proposée par tel ou tel parti. Ceci pour dire que l'idée d'une responsabilité citoyenne m'intéresse, plutôt que de tout déléguer et de donner un blanc-seing à un système très centralisateur. Elle rappelle aussi que la société est d'abord construite par ses membres physiques, pas par des institutions.

    Il faut cependant aussi garder une prudence et ne pas verser dans la pente d'un affaiblissement d'un Etat garant de la pluralité et du fait que l'on ne peut faire la police et la justice soi-même. Le risque de perdre toute barrière serait alors trop important.

  • En effet Inma, le flou est dérangeant. Je pense qu'il doit y avoir la possibilité de motiver les gens à être responsables de la société sans les laisser penser qu'ils sont investis d'un pouvoir égal à celui de l'institution qu'ils aident. Par exemple en cadrant bien les interventions possibles et les limites à poser.

    Pour les raisons que je dis à Benoît ci-dessus, je trouve intéressant de ne pas toujours tout déléguer à une institution. La question centrale que vous posez, à savoir le flou sur la responsabilité, montre que dans les faits le risque existe que la proposition s'oppose à l'objectif qui est de rendre les citoyens responsables. Ne pourrait-on pas envisager des programmes d'éducation, comme on le fait pour les premiers secours? Car si l'on admet que le citoyen peut sauver une vie en intervenant avant l'ambulance, alors pourtant qu'il peut aussi faire des dégâts et que sa responsabilité peut être engagée, pourquoi ne pas l'envisager pour la délinquance?

    La loi a posé le principe pénal de non-assistance à personne en danger, ou de non-dénonciation de crime. Elle admet que le citoyen joue un rôle dans des situations graves ou dangereuses.

    Ce qui est peut-être plus difficile ici c'est le rôle de policier en second, sans pour autant qu'il y ait une formation adéquate et un cadre minimal d'intervention. Et l'idée que les voisins surveillent ce que l'on fait, qui est dans le jardin, qui va et vient, est en effet dérangeant.

  • Lovsmeralda, la possibilité de payer les gens qui dénoncent une suspicion de délit me dérange aussi. Des informations malveillantes et incontrôlables ne sont pas à exclure. Ce qui, par ailleurs, ferait gonfler artificiellement les statistiques de l'insécurité et pourrait être repris par des politiciens en mal d'inspiration.

    L'intéressement par l'argent est vieille comme le monde. Je verrai mieux le fait que la citoyenneté comporte des aspects gratuits, qui seraient récompensés par la satisfaction morale d'avoir servi à quelqu'un. Mais là aussi le risque de surenchère pour se donner de la valeur existe!

  • Michel, l'exemple que vous citez montre la limite d'une telle idée, malheureusement pour vos voisins...

    Non rémunérée, oui, pour décourager ceux qui y verraient une source de revenu.

    Guéant, ce n'est pas non plus ma tasse de thé. Je me demande toujours pourquoi le visage de cet homme exprime si peu.

    Pour le MCG... :-)))))

    Mais bon, l'idée ne devrait pas être l'apanage d'un courant politique. Elle aussi trouver des adeptes du côté de Chevènement ou Royal. Voire Bayrou.

  • - « Il faut cependant aussi garder une prudence et ne pas verser dans la pente d'un affaiblissement d'un État garant de la pluralité et du fait que l'on ne peut faire la police et la justice soi-même. Le risque de perdre toute barrière serait alors trop important ». -

    Hommelibre, je ne verse pas dans la pente d’un affaiblissement de l’État en disant ce que j’ai écrit plus haut, vu que la tête de cet État est déjà aux mains d’affairistes faisant de la politique pour leur propre survie.
    Je suis d’accord que ce n’est pas non plus faire la police et la justice soi-même, pourtant, eux la font, et encore une fois, pour leur propre compte. Je ne suis pas non plus un « Zieglerien », je ne vois pas le mal partout. Je tiens juste à dire que la tête de ce gouvernement est tout, sauf pour le bien-être et la sécurité des Français.
    Jamais, au grand jamais la Vème République n’a été aussi mal menée que sous la présidence actuelle !
    La gouvernance aux politiciens honnêtes et intègres ! Il y va de la démocratie en France !

  • Benoît: je ne pensais pas que c'était votre point de vue.

  • c'est la remise en place de la participation par la communauté de l'éducation des jeunes, le pére n'était jamais seul seul pour donner des limites aux enfants.

    actuellement beaucoup d'intervenants sonts disqualifiées, l'école c'est ça

    "il faut « privilégier le dialogue »… Argumentation qui ressemble à s’y méprendre à celle qui fut servie pendant des années aux jeunes professeurs dans les IUFM, à propos des punitions, et dont les résultats se lisent à la rubrique faits divers des journaux."

    http://blog.lefigaro.fr/education/2011/04/sos-enfants-battus-et-societe-a-la-derive.html

    et ça

    "Mais le véritable problème est celui du père qui a porté plainte. En effet si on peut reprocher au professeur d’avoir manqué de tempérance, le père, lui, a fait défaut de prudence. De la même façon, les décisions des conseils de classe et de jurys sont maintenant systématiquement contestés. Les parents prennent parti pour leurs enfants, des que se présente le moindre problème, à la façon des femelles, dans le règne animal, qui défendent bec et ongles leurs petits.

    Dans un tel contexte, l’éducation n’est plus possible !"

    voilà le résultat de l'éducation maternante.

    http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/la-symbolique-du-pere-l-autorite-l-41717


    les péres c'est ça

    "
    L’homme, en effet, se limitant de plus en plus à un rôle maternant, devient souvent aux yeux de l’enfant, le simple auxiliaire d’une maman qui, par ses liens avec l’enfant (neuf mois de gestation…), sa nature (les hormones…), a plus de facilité dans ce domaine. Celle qui, au nom d’une égalité-identité ne voit plus la nécessité de faire appel à l’homme pour être le garant de la loi, ne lui permet pas d’être vraiment écouté par l’enfant qui reste dans la fusion avec la maman perçue « toute puissante ». Il ne faut pas s’étonner alors si celle-ci peut être tentée d’écarter celui qui devient gênant s’il n’est pas assez performant. Ainsi, non seulement il a peu de chance d’être « inter-dicteur » et donc éducateur, mais il risque, devenant inconsistant, d’être évincé et de ne même plus pouvoir jouer le rôle affectif de papa. "

    HTTP://WWW.PSYCHASOC.COM/TEXTES/MALE-DOMINANT-!-PERE-CONTESTE-!-N-Y-AURAIT-IL-PAS-D-AUTRES-VOIES

    en public plus de soutien

    "Comment réagir aux caprices en public ?
    Lors des caprices en public, les parents s'imaginent jugés par les autres, ils se sentent coupables et mauvais. Il faut tout d'abord se débarrasser de cette honte et de cette culpabilité et présenter ses excuses aux autres au nom de son enfant. Ainsi l'enfant va prendre en compte la gêne créée, et se sentir considéré. Les parents doivent donc avant tout s'asseoir sur leur gêne et leur crainte d'être un mauvais parent."


    http://www.linternaute.com/femmes/famille/conseils/0502caprices.shtml

    "faire diminuer, "dans les quartiers, les lotissements ou les zones pavillonnaires", les "cambriolages, démarchages conduisant à des escroqueries, dégradations et incivilités diverses"

    ce but là ne sera pas atteint par la répression, mais par une remise en cause globale de l'éducatif actuel maternant

  • @leclercq,alors là j'applaudis à ce que vous dites les parents doivent apprendre à se déculpabiliser,quand on a des années lumières de chaines d'éducation judéo chrétienne vous étouffant ça parait plutot difficile,c'est aux enseignants religieux qu'il faut dire cette phrase mais vous avez entièrement raison

  • @ lovsmeralda

    un grand bravo à la lucidité de cette femme

    http://blog.lefigaro.fr/education/2011/04/sos-enfants-battus-et-societe-a-la-derive.html

    surtout à ce constat !!!

    "Tel est d’ailleurs le message de la campagne de publicité matraquée depuis aujourd’hui par la Fondation pour l’Enfance, qui n’a visiblement pas de cause plus urgente que la criminalisation des parents normaux, pour faire oublier qu’on laisse agir sans s’en préoccuper plus que cela de très nombreux parents bourreaux. La scène nous montre donc une petite fille faisant tranquillement ses devoirs, une enfant modèle, dans une cuisine modèle – que peu de Français pourraient s’offrir. Sa mère passe l’aspirateur, sa grand-mère n’est pas loin. Soudain, la petite fille renverse son jus d’orange, sa mère se met à hurler comme une aliénée et lui assène une gifle au claquement effroyable. La fillette s’effondre, en larmes, et la grand-mère qui regarde la scène d’un air désolé, s’approche de sa propre fille pour la serrer dans ses bras en lui demandant pardon. La morale de l’histoire s’affiche sur fond noir : « Des parents qui battent ont souvent été des enfants battus. Eduquons nos enfants sans violence ni claques ni fessées ».
    Passons sur la nullité absolue d’une vidéo dans laquelle tout sonne faux, les voix, les regards, les attitudes… Cette petite fille dont le geste, censé relever de la maladresse, est forcé, cette mère hystérique dont les hurlements sortent de nulle part, cette grand-mère aux airs compassés… Mais qui diable a pu concevoir une telle accumulation de grotesque outrance ? Le plus grave réside évidemment dans la manipulation intellectuelle dont relève ce message. Grave, parce qu’il s’agit de focaliser l’attention sur des gestes, gifles et fessées, qui sont courants, pour faire croire que les parents qui en usent sont des monstres, au même titre que ceux qui attachent leur enfant à un radiateur ou lui assènent des coups de ceinture."

    "On pourra déplorer les « parents démissionnaires », et les petits monstres qu’ils produisent à grande échelle. Mais il serait plus opportun d’enfin constater que ce discours culpabilisant et délégitimant a créé des générations de jeunes parents totalement paumés, et incapables de savoir eux-mêmes quelles sont les limites à fixer à leur enfant, quelles sont les conduites acceptables et celles qui ne le sont en aucun cas. Les milliers d’enfants qui verront ce petit film (car le premier renoncement au bon sens se manifeste face à cette télévision qu’on laisse allumée devant eux) comprendront parfaitement le message : sanction et brutalité aveugle sont de même nature, et le parent qui voudrait leur imposer quoi que ce soit, éventuellement par la force, est un bourreau. Détruire ainsi l’image d’un parent aux yeux de son enfant est une grave responsabilité. "

    mais franchement cette association n'a rien d'autre à faire que de culpabiliser les parents normaux.

    on comprends aisément que dans un tel bordel, des immigrés issus d'une autre culture, n'arrivent pas à s'assimilés, encore les journalistes qui les fonts passer pour des victiumes, et nos chéres assistantes sociales qui disqualifient les péres quel foutoir.

    http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/984000424/0000.pdf

    "3 - des difficultés spécifiques liées à l'immigration, qui se sur-ajoutent à cette
    question du père, de son rôle. Ainsi, quel peut-être l'accompagnement des différences, parfois
    même des distorsions entre le rôle communautaire qui peut-être reconnu aux hommes dans leur
    culture d'origine et la négation de celui-ci par la société française ? "

    "Dans le contexte français, la liberté donnée aux enfants d'aller et venir, la
    confiance excessive faite aux enseignants, la valeur accordée à l'administration de
    châtiments corporels sont générateurs de malentendus culturels qui peuvent avoir des
    conséquences graves. L'intervention des services sociaux et surtout du juge des enfants
    est vécue comme une violence faite à l'intimité familiale, et une disqualification "a priori"
    du père, dont la révolte culturelle consiste alors à se mettre en retrait (10)."

    "Sur un plan plus global, la féminisation des professions sociales due pour une
    part à des problèmes de statut et de rémunération n'entraîne-t-elle pas la constitution
    dans ce secteur précis d'un imaginaire collectif à dominante maternelle ? "

    "Chez les jeunes immigrés, la demande de transmission de valeurs est
    particulièrement forte : comme s'ils avaient besoin de repères fondamentaux pour faire
    ensuite la synthèse de leur double appartenance."

    et en plus des personnes lucides et d'expérience ne sonts absolument pas écoutées.

    http://www.dunod.com/auteur-interviews-dunod-20-jean-marie-petitclerc.html

    "Le discours autour de la délinquance d’exclusion est valable d’un point de vue sociologique. Il y a effectivement plus de délinquance dans les quartiers marqués par l’exclusion que dans d’autres quartiers. Mais j’insiste sur le fait que ce discours est désastreux d’un point de vue pédagogique, car il contribue à la déresponsabilisation totale des jeunes. À partir du moment où les jeunes intègrent ce discours, plus rien ne fait barrage à la mise en scène de leur violence ou de leur délinquance. Or, ces jeunes doivent comprendre qu’ils ont toujours une part de responsabilité personnelle dans leur destin. Responsabiliser le jeune, c’est lui redonner une place de sujet. "

    "Je ne souhaiterais pas la mise en place d’une « tolérance zéro » à l’américaine, axée essentiellement sur l’idée de répression, mais par contre je revendique la justesse de l’analyse de ceux qui prônent cette méthode de la « tolérance zéro » en l’appliquant à la société française avec un axe majeur centré sur l’éducatif."

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