L’une des choses les plus impressionnantes dans la découverte de l’univers, c’est la distance. Notre galaxie par exemple, Milky Way - la Voie lactée: d’un bord à l’autre elle mesure près de 100’000 années-lumière. Comment s’en faire une représentation? 100’000, ça va: 100’000 francs; 100’000 habitants d’une ville moyenne, c’est possible. Une année, tout le monde sait ce que c’est.
Mais une année-lumière? C’est le nombre de secondes contenues dans 365 jours multipliées pas la vitesse des photons: à peine moins de 300’000 kilomètres/secondes. Soit 9’460 milliards de kilomètres environ! En multipliant cette distance par 100’000 années on obtient le diamètre de la Voie lactée.
Cela on le sait grâce à la technologie. Depuis longtemps celle-ci accompagne les astronomes: la lunette de Galilée, en 1609, a fait basculer notre vision du monde et de l’univers.
Cette technologie permet actuellement de mesurer non seulement la vitesse de la lumière mais aussi la distance entre les galaxies, ou de connaître la composition des étoiles et de voir des images de l’univers moins d’un milliard d’années après le Big Bang.
La science a permis de concevoir des télescopes très variés capables de capter non seulement l’univers visible mais aussi l’infrarouge, les ondes radios dont les rayons X. La technologie a donné les moyens de réaliser ces télescopes. Ceux-ci, sur Terre et dans l’espace, voient à des distances que nos ancêtres ne pouvaient même pas imaginer. On a ainsi constaté qu’il y a des milliards de galaxies, et des milliards de milliards d’étoiles. Pour être précis, dans l’univers visible vaste de 100 milliards d’années-lumière: 7×10^22 10 étoiles, et environ 10^11 galaxies.
L’humain se demande depuis longtemps si la Terre est le seul objet céleste a porter une forme de vie moléculaire et cellulaire aussi développée, variée, complexe et organisée. Par le fait qu’il y a des milliards de milliards d’étoiles, et donc un nombre incalculable de planètes, il serait étonnant de nous penser seuls dans l’univers.
Le mythe des extraterrestres visitant notre planète est alimenté régulièrement. L’idée d’une espèce vivante qui aurait aussi développé une technologie (objets volants) et qui serait capable de venir jusqu’à nous est fascinante. Cette espèce serait forcément plus avancée, peut-être plus intelligente, et éventuellement plus dangereuse que l’humanité.
Cependant il faut admettre que l’univers physique a des lois. Nous avons accumulé beaucoup de connaissances, vérifiées et validées par des appareils. La vitesse de la lumière semble par exemple une limite maximales pour le déplacement de corps physiques. Ce qui signifie que le moindre déplacement vers l’étoile la plus proche, Alpha du Centaure, prendrait plus de 4 années en voyageant à la vitesse de la lumière. S’il encore on y trouve des planètes. Or la plus proche exoplanète découverte à ce jour est à 10,5 années-lumière. Elle appartient au système de l’étoile Epsilon Eridani. Après, il peut y avoir des planètes à 1’000 ans de distance, ou plus.
Il faudrait avoir des moteurs capables de nous faire avancer à la vitesse de la lumière. Il faudrait aussi éviter tout rayonnement mortel. Cela semble bien loin.
On ne peut jamais dire jamais. Qui aurait pensé il y a 3 siècles qu’un jour des avions sillonneraient le ciel tous les jours et que des humains marcheraient sur la Lune? Donc oui, tout est possible. Mais les connaissances et les technologies actuelles ne permettent pas d’envisager des voyages galactiques avant très, très longtemps, si même cela devenait possible un jour.
Alors malgré les images reçues des télescopes, nous devons accepter que notre découverte de l’univers et son exploration resteront limités aux planètes proches, et au mieux aux satellites de Jupiter ou à quelques astéroïdes. Et à condition d’avoir des moyens de déplacement plus rapides qu’actuellement.
La Terre restera pour longtemps notre maison. Longtemps nous devrons faire au mieux, avec nos rêves et nos guerres. Le grand voyage est à l’intérieur de nous. En attendant que, peut-être, un jour, un grand bateau de l’espace nous emmène sur la mer des étoiles.
Mais si par extraordinaire notre espèce survit deux milliards d’années, nos descendants verront un ciel incroyable: la galaxie d’Andromède entrera en collision avec Milky Way. Après cette collision les deux galaxies fusionneront pour former une galaxie géante fabriquant de très nombreuses nouvelles étoiles
Si d’ici là nous avons trouvé le moyen de coloniser d’autres mondes la vie et la lumière seront garanties pour longtemps.
Commentaires
"Le grand voyage est à l’intérieur de nous" Dieu sait que c'est vrai!.. et pour certains, il est malheureusement loin de commencer. Faudra-t-il une impulsion du cosmos?