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Un autre monde

Dans le monde normal un mur est un mur. Une porte est une porte. Une bille, une bille. Enfin, le monde normal. Celui qu’on voit. Le monde habituel. Par exemple si je veux entrer chez moi sans ouvrir la porte, ça ne le fait pas. Si je veux passer à travers un mur je risque fort d’avoir de nombreuses ecchymoses et des os cassés avant d’avoir entamé la peinture.

atome,physique quantique,fente de young,pensée,matière,atome,particule,maladie,méditation,Pourtant les instruments perfectionnés des physiciens ont  mis en évidence que la matière d’un mur est pleine de vide. La matière en général est très vide. Entre les noyaux des atomes qui constituent cette matière et les électrons, il y a beaucoup d’espace. Du vide. Par exemple la Terre: si l’on enlève le vide elle tient dans un morceau de sucre. Imaginez: le champ, ou nuage formé par les électrons, est 40’000 fois plus grand que le noyau. Que d’espace!

Donc je devrais normalement - enfin, je: les atomes qui me constituent devraient pouvoir se glisser entres les atomes du mur. Mais cela ne se passe pas ainsi. Parce qu’il y a une force, un champ puissant qui relie les parties de l’atome entre elles et avec d’autres atomes. Si mes atomes pouvaient traverser ceux qui constituent le mur, il y a de fortes chances pour que les interactions modifient ma propre structure chimico-atomique par des échanges avec les atomes du mur. Je ressortirais peut-être de l’autre côté avec des bouts de moi en pierre alors que le mur serait en partie recouvert de peau!

Frankenstein, sors de ce corps!

Donc, malgré le vide matériel, quelque chose «colle» la matière plus solidement que le ciment. Pour casser des atomes il faut une énergie inouïe, comme dans les centrales nucléaires.

Voilà un étonnant paradoxe: je crois me promener sur une Terre solide, durable, pleine, alors que je ne suis que condensation de particules et d’atomes glissant sur du vide. C’est une vision profane, et je n’ose imaginer les sourires qu’une telle affirmation fera naître sur le visage d’un physicien. Cependant elle a l’avantage de relativiser mon regard sur le monde et sur mes certitudes.

Bien, je suis incapable de passer à travers un mur. Soit. Ce n’est pas important puisqu’il existe des portes. Et puis, que deviendrait la vie privée si n’importe qui pouvait ainsi s’inviter chez nous? Help!

De cette impossibilité à traverser le mur je peux déduire une chose: la matière n’interagit pas avec mon désir ou ma volonté. Le mur ne s’ouvre pas si je tente de le traverser. Il reste inerte, opposé à toute transaction avec un être pensant.

Si la matière n’interagit pas, alors beaucoup de mythes s’écroulent. Tordre des cuillères comme le faisait Uri Geller est une illusion, un numéro de foire dont on ne voit pas l’astuce. Les illusionnistes sont doués pour nous cacher leurs astuces. C’est même l’essentiel de leur métier. Un autre mythe s’effondre aussi: celui de l’interaction entre le corps et le psychisme. Une maladie ne saurait être déclenchée par une pensée. Elle serait indépendante de notre histoire vécue, conditionnée seulement par des phénomènes physiques quantifiables: la génétique, la présence de virus ou de poisons, entre autres.

Et pourtant...
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Pourtant il y a un autre monde. Un mode où les particule (éléments des atomes) réagissent à une mise en scène humaine. L’expérience quantique de la fente de Young fait poser une question dérangeante pour nos croyances matérialistes. En deux mots (voir l’expérience en vidéo ci-dessous), les particules ne réagissent pas de la même manière si elles sont observées ou si elles ne le sont pas, toutes autres conditions étant identiques. Un peu comme si l’attention qu’on leur porte, ou l’intention que l’on manifeste de vérifier leur fonctionnement, modifiait celui-ci. Les particules auraient-elles une conscience? Sont-elles en interaction avec l’attention portée par des humains?

Pourrait-on dès lors imaginer que le simple fait de porter sa propre attention sur un phénomène corporel puisse le modifier? Un phénomène abstrait, de l’ordre de la conscience et de l’intention, peut-il modifier le cours de la matière?

Pourrai-je un jour traverser un mur rien qu’en y mettant ma conscience d’une manière appropriée? Pourrait-on soigner une maladie par la conscience, et surtout: cela serait-il démontrable scientifiquement en éliminant toutes les explications de l’ordre du hasard, ou de l’interprétation anthropocentrique d’une causalité matérielle encore inconnue?

En allant un peu plus loin: suffirait-il de penser une chose, de la bonne manière, où d’y porter simplement notre attention, pour qu’à un moment elle se réalise?

Dans ce cas: quelle est la bonne manière? Pour trouver la bonne manière de porter son attention, il est parfois nécessaire de sortir de l’action et des projection, et de méditer seul avec soi-même. Et peut-être, là, trouve-t-on la porte d'un autre monde.



 

 

 

 

 

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Catégories : Philosophie 2 commentaires

Commentaires

  • "Dans ce cas: quelle est la bonne manière? Pour trouver la bonne manière de porter son attention, il est parfois nécessaire de sortir de l’action et des projection, et de méditer seul avec soi-même. Et peut-être, là, trouve-t-on la porte d'un autre monde."

    Peut être un de nos derniers champs de liberté, dans une époque de plus en plus tournée sur la fixation de faits et objets; scientifiquement, philosophiquement et économiquement.

    Matériellement quoi !

  • Est-ce que le corps et l’esprit sont deux choses séparées ?

    Voici quelques citations philosophiques:

    " L’âme de l’homme est réellement distincte du corps, et toutefois [...] elle lui est si étroitement conjointe et unie qu’elle ne compose que comme une même chose avec lui. " (Descartes,Abrégé des Méditations métaphysiques – 1647 )

    Il se pourrait bien que l’esprit et la manière ne soient que deux attributs d’une seule et même réalité considérée sous deux angles différents Spinoza cf. Ethique III 1674

    « Matière et psyché sont deux versants extérieurs et intérieurs d’une même réalité inconnaissable en soi » Jung après 30 ans d’échanges avec le physicien Pauli

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