Des fois le monde est beau. Beau pour les yeux et beau pour l’âme. Il suffit de regarder. Il y a tant de belles choses. Cela peut être un coucher de soleil sur la Mer du nord. La longue plage, un début de dunes, le sable entre bleu et rose même s’il est gris. La mer étale soulignée de quelques traits d’écume.
Je ne dis pas cela au hasard: j’ai reçu des photos de là-bas et c’est comme si j’y étais. C’est vaste, tendre, frais malgré les couleurs de feu du couchant. Un ciel d’un rouge étrange. Presque comme un tableau de Turner après l’explosion du volcan.
Cela peut être aussi le vert. Vert d’arbres, sensuel, qui protège comme une maison. On s’y promènerait des heures, dans les odeurs de feuilles et d’écorces. Surtout après la pluie, quand la terre est chaude, et qu’un bout de soleil vient caresser les mousses et les champignons, quand les feuilles sont si lumineuses qu’on dirait qu’elles chantent.
Cela peut être un oiseau au-dessus de la mer, ou dans les arbres. Ou un écureuil.
Parfois il est tellement beau le monde que l’on aimerait l’aimer, chanter, faire confiance au premier ou à la première venue.
On aimerait croire que le monde est ouvert partout. Croire en un jardin d’Eden d’où le mal est absent, où la malveillance n’est plus qu’un lointain souvenir.
Les enfants ont encore, parfois, cette confiance. Ils ne voient pas le mal. Ils demandent à sortir. Comme ces deux soeurs en France.
Mais le monde n’est pas toujours aussi beau qu’on l’aimerait. Et il vaut mieux ne pas laisser ses enfants sortir à la nuit avec des gens que l’on ne connaît pas vraiment, ou pas du tout. C’est qu’il ne faut pas seulement rêver et croire en la beauté du monde. Il faut aussi prendre le monde comme il est.
Commentaires
Vraiment bien fait ton article, j'attend d'en lire plus. Bonne continuation et à bientôt :)