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Casser la baraque et plonger dans le ravin

La crise financière et les difficultés de vie de nombreuses personnes créent une tension sociale forte. Dans ces périodes le désir de changer le monde, ou au moins le système, s’exprime sans ménagement. Je lisais il y a quelques jours un commentaire sur un forum, où il était question de pousser le système dans un ravin. On verrait après ce qui se passerait.

ravin1.jpgLe système dans le ravin

Je ne suis pas sûr que ce soit le désir d’une majorité des populations dans les pays occidentaux. Beaucoup vivent de peu, mais plus encore vivent avec juste assez et ne veulent pas le perdre. Toutefois si les décalages entre ceux qui ont beaucoup et ceux qui n’ont presque rien augmente, les révoltes sociales pourraient s’amplifier. Et si l’envie de casser vraiment la baraque venait? De faire une grève générale illimitée, par exemple? Cela ne prendrait pas dans tous les pays d’Europe. Mais qu’adviendrait-il de ceux où cela prendrait?

Une telle situation aurait probablement des répercussions négatives sur l’emploi. Les pays émergent verraient leurs production augmenter pour compenser l’instabilité occidentale. L’Europe se retrouverait plus pauvre qu’avant. C'est aussi cela le monde multipolaire: d'autres avancent si nous ne le faisons pas. Nous sommes en compétition.

Proposer de pousser le système dans un ravin, cela va quand on a encore de quoi vivre. D’ailleurs, ces thèses extrêmes s’écrivent sur les blogs, des blogs tenus par une infime partie de la population. Peu d’ouvriers ou d’employés lambdas, peu d’agriculteurs, quelques retraités: les blogs ne sont pas représentatif du tissus social. Une partie des blogueurs supporterait peut-être de se retrouver sans rien. Mais ceux qui sont dans les difficultés, les dettes, avec des emprunts pour une maison, une voiture, et avec des enfants, que feront-ils si le système s’effondre, si l’argent ne vaut plus rien, si les banques cessent de payer? Ils seront dans une situation encore plus difficile qu’avant. Avec à la clé le risque d’installation d’un système politique autoritaire.

La critique acerbe du libéralisme financier et du capitalisme s’est accentuée depuis la crise. Je ne crois pas au libéralisme dur et à la dérégulation. Je ne crois pas que le marché s’auto-régule. Toutefois on ne peut rendre le système responsable de toutes les difficultés. Vivre à crédit n’est pas nouveau. Cela fait plus de 80 ans que le crédit s’est largement développé. Il a permis à beaucoup de vivre mieux pendant un temps. Maintenant la facture est là. Je sais qu'il serait injuste de culpabiliser les citoyens, quand les gros investisseurs jouent au yoyo avec les Etats et la finance mondiale. Mais à chaque crédit que nous faisons, nous renforçons leur pouvoir.

Le libéralisme extrême est déstabilisant pour l’économie. Mais qui condamnait les traders quand ils gagnaient de l’argent? Qui s’indignait de ce capitalisme financier débridé, à part une petite minorité? Aujourd’hui il est devenu courant de tout mettre sur le dos du système. Soit, tentons cette approche. Quel système allons-nous mettre en place si nous jetons celui-ci dans le ravin? Où y a-t-il des propositions valables, à part de casser la machine et de voir ce qui se passera?


Lutter contre la pauvretéravin-pauvreté.jpg

La demande que l’on entend de manière récurrente est de disposer de plus de démocratie, en particulier économique. Les citoyens veulent avoir davantage leur vie en mains. Je partage cette demande en ce qu’elle appelle à une plus grande liberté, mais aussi une plus grande responsabilité.

Il y a des discours qui s’élèvent pour tenter de donner des pistes. La collectivisation de la société est évoquée, qui rappelle malheureusement de sinistres périodes. Je lis que la décroissance doit devenir un objectif politique. Je conviens que la croissance ne peut être infinie dans un monde fini. Mais comment changer de paradigme sans tout casser? Il faut impérativement avoir à l’esprit cette idée: évoluer mais ne pas tout casser. Ne pas casser l’industrie en elle-même, qui assure la majorité des emplois. Ne pas casser la mobilité acquise. Ne pas diminuer la liberté extraordinaire dont nous disposons. Revenir à une économie planifiée et centralisée, qui serait une des alternatives, est un mauvais plan. Alors que faire?

Actuellement rien n’est simple. Le libéralisme, tel qu’il a été conçu initialement par la gauche au 19e siècle, c’est d’abord la liberté. Liberté de penser, de se mouvoir, liberté du contrat dans les relations entre humains. Il doit être préservé. J’entends et lis de nombreuses critiques acerbes contre le libéralisme, mais je ne vois rien d’équivalent proposé. J’entends et lis aussi des critiques virulentes contre le capitalisme. Mais je doute fort qu’il touche à sa fin. Depuis Marx il aurait dû s’effondrer. Au contraire il s’est développé et va continuer à le faire, parce qu’il n’y a actuellement pas de système de remplacement.

Par contre il peut changer de forme et devenir plus social. La taxe sur les transactions financières est un pas dans ce sens. Les Etats ont besoin d’argent, ils doivent lutter contre une plaie majeure actuelle qui est la pauvreté - donc des millions de personnes qui ne font plus tourner la machine économique et qui sont dans une détresse sociale. Or la Bourse est un endroit où de grandes masses d’argent circulent.

Cela ne répond qu’à une partie des désirs actuels. La démocratie économique au sens où certains la souhaitent, soit ne plus laisser de grandes masses de capitaux entre très peu de mains, ne sera pas réalisée. Mais sur ce point qui donc a une solution viable? Distribuer entre tous les humains tous les capitaux disponibles sur Terre n’a pas de sens: le montant alloué à chaque humain serait dérisoire. Donner le pouvoir sur les entreprises à des comités qui remplaceraient le patronat: c’est revenir au collectivisme du siècle passé, dont on sait qu’il ne marche pas et qu’il est mangeur de la liberté des gens. A terme une nouvelle hiérarchie se constituera. Et puis, encore faudrait-il avoir les compétences pour gérer des grandes entreprises.

Pour les petites entreprises ce serait une injustice. Prendre l’entreprise d’une personne qui s’est lancée, a pris des risques, et qui (toutes PME confondues) est le premier employeur, ce n’est pas acceptable.

La taxe sur les transactions financières est une étape. L’actionnariat devrait être davantage mis à contribution. Les actionnaires sont certes ceux qui prennent le risque d’investir et de perdre leur argent en cas de faillite. Il est normal que ce risque soit rétribué. Mais la part salariale de l’entreprise est de l’argent qui sera directement réinjecté dans l’économie. Les salariés doivent être suffisamment payés. Moins on paie un salarié, moins il y a d’argent en circulation et plus un pays s’appauvrit. C'est l'intérêt même des actionnaires que les produits soient achetés, donc que les salariés en aient les moyens.


ravin-equilibre.jpgAuto-régulation

Faudrait-il aussi modifier la politique du crédit? Notre société est riche d’argent qu’elle n’a pas, puisque le crédit se rembourse après son octroi et qu’il n’est pas toujours garanti par des biens matériels. Si une banque fait crédit à hauteur de 1’000.-, elle s’enrichit d’argent qu’elle n’a pas, mais sur cet enrichissement elle peut prêter un peu plus au suivant. Il est probablement inévitable que cette fuite en avant se paie un jour. On pourrait espérer que chaque débiteur paie ses acomptes jusqu’au bout et que tout se passe bien. Mais voilà, tout ne se passe pas bien.

Tant de gens vivent à crédit et sont coincés quand l’économie ralentit. De plus, jusqu’à quel point est-il raisonnable de vivre sur de l’argent que nous n’avons pas? Si nous décidons de vivre moins à crédit, les banques devront suivre le mouvement et devenir plus raisonnables dans leur gestion de l’argent. Le pouvoir du citoyen sur les banques passe par l’auto-limitation du crédit.

Mais diminuer le crédit supposera une diminution de l’argent en circulation - fut-il virtuel. Et donc il faudra accepter de voir baisser notre niveau de vie, donc la consommation, donc l’économie, donc l’emploi. Fini l’achat du dernier iPhone ou ordinateur, le shopping systématique, la dernière console à la mode, les fringues de marque pour les ados. Nous irons moins au Club Med ou en Espagne et passerons plus de temps à partager avec bonheur et authenticité de beaux moments avec nos proches. L’humain reprendra plus de place.

Les couples en reviendront progressivement à vivre d’un seul salaire. Encore faudra-t-il qu’il soit assez élevé, ou que le coût de la vie diminue. Ce passage sera très délicat.

Bref, ce qui pourrait nous attendre est une nouvelle étape des sociétés humaines: l’auto-régulation. Trouver une forme d’équilibre, cesser de courir après une modernité qui n’est qu’un produit de plus dans le supermarché des idées. Et là, je ne sais pas si l’humain en est capable où s’il devra accepter que les événements mondiaux l’y contraignent.

En tous cas, nous n’avons aucun intérêt à vouloir casser la baraque. Au contraire il est important de réfléchir aux solutions réelles, possibles, qui maintiennent suffisamment de prospérité ainsi que la liberté. Donner plus de place à l’humain, au gouvernement de soi-même, c’est un objectif louable. Mais sans casser la machine économique, car quand l’humain n’a plus rien il souffre encore plus.

Cela ne produira peut-être pas de démocratie économique au sens où j’en parlais plus haut. Mais sur ce point je suggère que ceux qui ne veulent pas dépendre d’un patron créent leur propre entreprise, créent des réseaux parallèles de distribution des biens, de l’art, de la nourriture, tout en assurant la sécurité des produits dont les populations ont besoin.

En système libéral, la marge de liberté permet de réaliser des systèmes parallèles. La liberté est trop précieuse que pour y renoncer. Plutôt que de pousser le système dans le ravin, mieux vaut retrousser ses manches et ne pas laisser à d’autres - politiciens, idéologues - le pouvoir et la liberté que nous réclamons. C’est en prenant notre pouvoir là où c’est possible que le monde peut avancer.

 

Il nous reste, continuellement, à créer notre vie.

 

15 commentaires

Commentaires

  • La solution pour l'occident est liée avec la baisse drastique de dépenses publiques.
    Dépenses qui sont recyclées sur les prix des produits exportes qui les rend invendables a l’étranger vu les dépenses étatiques globales de la Chine p.ex.
    En fait nous recyclons via imposition nos impôts sur les salaires et finalement c'est un cercle vicieux ou on ne peut pas s'en sortir.
    Les dettes sont les ennemis des pauvres, et le fonctionnement de ces états dépensiers sont a l'origine de la pauvreté de plus démunis, aux profits d'une certaine élite.Baisse drastique de dépenses publiques avec solidarité aux plus démunis.Le pouvoir d’autoguérison de l’économie viendra avec la sobriété a tous les niveaux. Plus les dépenses étatiques sont petites plus il y a du travail pour les plus pauvres.

  • Je suis d'habitude mesuré dans mes interventions, mais là il me prend une envie effective d'être drastique. Càd Mettre sous séquestre les grosses fortunes qui étouffent d'en avoir trop (style David Rockfeller) et les répartir dans les nations, il y a largement de quoi effacer les dettes, puisque la majorité des dettes qui se remboursent servent justement à engraisser ces grosses fortunes.

    Vœux pieux je le sait ... mais ... qui sait ?
    Mais pas le système dans l’abime, car c'est la porte ouverte au non droit, à la jungle sans foi, ni loi. Peu pourrait survivre.

  • Ça dépend de priorités que chacun met pour sa vie.Il faut de gens qui sont capables de créer de richesses en courant derrière l'argent.Mais tous ces gens il faut les réglementer via imposition.Aux pays scandinaves les riches détiennent 5% de la richesse du pays alors qu'aux Etats Unis 24%. Sauf qu'aux Etats Unis il y a 15% de la population qui vit avec les aides alimentaires de l'Etat. L’économie de chaque pays est un ensemble unique.

  • @ Monchamp: l'avantage de passer par l'imposition est qu'elle n'empêche ou ne contraint personne. Le faiseur d'argent continue à en faire. On ne casse pas le système, on en améliore l'aspect redistribution. Les plus riches ont aussi intérêt à cela car l'argent circule.

  • 1. Nous vivons une redistribution des cartes économiques au niveau planétaire, laquelle se traduit par un affaiblissement relatif de l'occident. S'il n'y a pas une croissance globale suffisante -et tel est le cas et tel sera le cas au vu de ressources naturelles limitées- il s'agit d'un appauvrissement absolu.

    2. Dès le premier choc pétrolier, les occidentaux ont commencé à vivre à crédit. Dès la fin du siècle dernier, la machine s'est emballée. Avec création monétaire à l'appui.

    3. La création monétaire, qui est une intervention étatique forte et n'a rien de libérale, n'est pas une pure action étatique. Elle nécessite l'intervention du système financier privé. Le système, dérégulé de Reagan à Clinton, a pris une importance exagérée. Importance amplifiée par la technostructure de l'appareil financier (d'Ospel au trader) qui a pris le pouvoir et imposer une règle : Pile je gagne, face tu renfloues. Qui renfloue ? L'actionnaire et, si ce n'est pas suffisant, l'Etat. Le capitalisme est donc mort puisque les institutions financières ne sont pas gérées dans l'intérêt des actionnaires mais dans l'intérêt de la technostructure. Et l'Etat, donc le contribuable, est pris en otage.

    Le problème est que ce système financier est premier dans la régulation macroéconomique. Les institutions financières, ce n'est pas seulement une branche économique, c'est un élément essentielle de la régulation macroéconomique.

    4. Nous sommes coupables de cette situation. Tous. Nous en avons dès années durant bénéficié. Nous avons fermé les yeux. Maintenant, il nous faut tuer le monstre. Comment faire dès lors que les complices du monstre infiltrent les contre pouvoirs ?

    5. Le problème de fond demeure : appauvrissement de l'occident. Mais qui doit s'appauvrir ? Quels pays ? Quels individus ?

    Pouvons nous procéder à cela sans révolution. Non. Révolution type mai 68 ou pire ? Des troubles sociaux il y a et il y aura. Espérons qu'il s'agisse de grève et actions sociales ordonnées et, en Suisse, des droits populaires. Mais j'en doute. La guerre est à nos portes. A Chypre...

  • Vous avez parfaitement explicité le fond de ma pensée CEDH

  • L'analyse de CEDH est globalement pertinente. A ceci près que la création monétaire a tout de même offert quelques décennies de répit à l'occident, mais malheureusement ne saurait être sans fin dans un monde limité.
    Globalement d'accord sur le constat, donc reste à discuter des remèdes. Si appauvrissement global de l'occident il y aura, ce n'est pas forcément une catastrophe, à condition de savoir négocier le virage, effectivement. Car ce changement de paradigmes devrait accoucher d'un monde plus équitable, donc plus stable et plus durable. A condition de ne pas laisser tomber la recherche, les nouvelles technologies, de tenir compte de la très juste remarque de Monchamp, à savoir que la réduction des dépenses étatiques fournit du job aux catégories sociales défavorisées... et de considérer l'intérêt global, planétaire, avant l'intérêt particulier des Etats. Ce qui implique une discussion de fonds avec des nouveaux entrants comme le Vietnam qui est à la fois hypernationaliste (voire raciste), hyperlibéral économiquement et toujours soumis à un régime de parti unique d'inspiration (lointaine) marxiste. Idem la Chine, qui semble tenir le couteau par le manche, mais qui est aussi hyperdépendante de ses relations à l'occident. Donc le monde entier se tient par la barbichette, et c'est notre chance à tous.
    En revanche Aoki se trompe en pensant que de saisir la fortune des hyperriches pourrait être une solution. Ce serait trop simple. Même s'ils sont très très riches, comme ils sont très peu nombreux, répartir toutes leurs fortunes entre nous tous, ou même simplement entre les plus pauvres, reviendrait à offrir quelques tickets de loterie à chacun. Les proportions sont en effet du même ordre que pour l'Euromillions... Quelques millions de joueurs fauchés pour un supergagnant...
    Le problème ne vient en effet pas directement de la confiscation des richesses par quelques uns, qui n'est qu'un épiphénomène, mais de la généralisation par tous (à travers l'Etat et la production de monnaie notamment) de la consommation à crédit et aux dépens du reste du monde qui désormais exige sa part du gâteau et se donne les moyens de s'en emparer. Pour mémoire, la plus grosse part du capital qui circule mondialement, aujourd'hui, n'est plus constituée des actions d'une poignée de riches mais du cumul de nos fonds de pensions, comme le 2ème pilier...

  • Bien sûr Philippe, vous avez raison. Il s'agit plus d'un mouvement d'humeur qu'autre chose; parce que si je ne suis pas opposé au gain, je suis viscéralement ulcérés par le pouvoir égoïste et aveugle pratiqué dans certains milieux économiques. Idéalement pouvoir devrait signifier devoirs et responsabilités. Mais voilà, pas dans la philosophie économique !

    Plus sérieusement, je serais surtout soucieux de l'épuisement globale des ressources de la planète. A commencer par le milieu marin. A mes yeux c'est une réalité qui avance en silence bien éloignée des tables de discussions économiques et également politique pour l'instant. A force d'être hypnotisé par les trouvailles technologiques et le roulement économique, je crains que l'on oublie trop combien nous sommes dépendants des cycles organiques terrestres.

    C'est un peu comme en amour, il n'y a qu'une fois qu'il est perdu que l'on se rend compte qu'il nous était indispensable ;)

  • Ou ce sont les humains qui se mélangent les patouilles du cerveau ou les ordinateurs ensorcelés qui ajoutent des zéros en moins alors que des milliards depuis le premier Aout sont partis en fumée afin d'offrir des feux d'artifices qui eux ne font pas fuir les anti-fumées,alors vous dites crises financières en tous cas elles n'affectent pas les caisses de l'Etat.Tandis que le réchauffement climatique lui n'intervient que pour barbouiller le reste d'une page blanche en mal d'infos du jour,on nous cache vraiment ce qui pourrait redonner un peu d'espoirs aux gens.Comme par exemple:la mer D'Aral qui revoit des pécheurs ,une mer en préparation sous une faille sismique,des glaciers qui reculent mais se remettront a avancer l'année suivante ou celle d'après ce cycle étant répétitif,la plaque tectonique d'Iran avançant de quelques mètres tous les ans direction l'Afrique,des puits de pétroles dont Greepeace voulait garder tous les avantage en ne diffusant jamais de bonnes images ou infos,ce groupe est sous mandat de Rockfeller.Toute notre planète est aux mains de groupes tous plus menteurs les uns que les autres,la destabilisation on le sait a pour principe de flanquer la trouille à tout le monde et pendant ce temps d'autres petits malins tirent les ficelles dans le dos de tous.Vigilence s'impose donc face aux infos propagandistes.Aux USA existe une montée sans précédent de groupes skinheads bien décidés à diffuser des vidéos sur le protocole d'Hitler ,des enfants de 12 ans sont enrôlés par le Ku-Klux Klan,c'est de là que vient le vrai danger et non du soi disant réchauffement climatique qui lui fait péter le neurones de ceux qui y croient vraiment !la frustration peut donner des ailes aux inventions surtout si l'on songe au nombre d'universitaires recalés ceci peut expliquer cela aussi!

  • N'omettons pas la bestialité instruite par des pasteurs évangéliques sur des gosses de deux ans plongés en hypnose spirite et qui doivent crier des noms de haine face au monde entier,l'Amérique profonde offre un visage des plus détestables et Obama va devoir se réveiller
    bonne soirée à vous Hommelibre

  • @ PS

    "L'analyse de CEDH est globalement pertinente. A ceci près que la création monétaire a tout de même offert quelques décennies de répit à l'occident, mais malheureusement ne saurait être sans fin dans un monde limité."

    Ben oui, ils (les occidentaux) en ont profité. Ne l'ai-je pas écrit ? Bon et bien c'est fait. Quoiqu'il y ait lieu de relever que la dernière étape, depuis le milieu des années 1990, n'a pas profité à tous.

    La question qui se pose est : que faire ? Là nous ne sommes plus d'accord. Contrairement à vous, je ne pense pas qu'un politique humaniste en faveur des déshérités de cette planète soit, au delà de l'aide humanitaire et au développement, possible. L'appauvrissement de la Suisse se fera, et a commencé à se faire. Et elle se fait non pas au bénéfice des pauvres mais au bénéfice d'autres riches, qu'ils soient ou non rattachés à un pays riche.

    Par exemple, la Suisse et ses habitants sont pillés, de dedans et de dehors, par l'UE; sous l'impulsion de certains pays européens. Avec la complicité de ceux des suisses qui profitent de la situation.

  • Article et commentaires intelligents et fort utiles. Merci!

  • Lire toutes ces vérités, tant en ce qui concerne l'article qu'en ce qui concerne les commentaires, n'est pas fait pour me donner le moral.
    Et moi qui, sans modestie aucune, me déclare très compétente pour gérer les comptes d'une entreprise, je n'ai strictement aucune idée de la manière dont la situation pourrait être améliorée.
    Ou plutôt, quand je me laisse aller à quelques idées, ça ressemble trop à un film catastrophe dont les acteurs principaux seraient ceux qui sont déjà en difficulté : les sans boulot, sans abri, sans couverture sociale, sans santé...
    Heureusement qu'il fait beau sinon je me suiciderais avec une surdose de Whisky.

  • L'economie mondiale est un ensemble unique.Chaque etat qui fonctionne a l'interieur de cet ensemble unique va prosperer si son systeme politique fait une bonne gestion de sa richesse. Pour le dire plus simplement chaque etat obligatoirement devient une entreprise que les politiques selon leur competence la rendent plus riche ou la condduisent a la faillite. Les USA ont 650 milliards de depenses militaires ils ont le droit de monter un appareil étatique perfectionne mais il est trop coûteux.Par contre la Chine a seulement 100 milliards . Donc a moyen terme les USA qui dépendent des investissement étrangers devront choisir.
    Le président Obama je crois a bien compris l'enjeu et dernièrement a propose de réductions drastiques de dépenses étatiques en même temps qu'une imposition de riches. Mais je crois qu'aux USA le problème ce sont les Républicains qui n'arrivent pas a comprendre la notion de l'ensemble unique de l’économie mondiale. Et quand je vois de candidats comme Sara Peilin je panique pour l'avenir de l'occident.

  • Cela fait des années que nous sommes très nombreux à hurler que nous fabriquons des salariés dont on ne sait que faire!

    D'autre part, il y a des milliers d'emplois qui ne trouvent pas preneurs et ce à tous niveaux..Pourquoi?

    Des écoles pour futurs entrepreneurs il y en a peu, je parle des écoles ou -l'entrainement -à -entreprendre serait parrainé par toutes sortes d'entreprises et de chefs d'entreprises, et des gens reconnus compétant parce qu’ils ont entrepris.

    Ça me fait -hurler de voir des fonctionnaires et des nuls pour soi-disant -former des futurs entrepreneurs dans les chambres de métier!! Ou bien ailleurs...

    N'est pas entrepreneur qui veut par simple volonté, ce n'est pas suffisant.

    Il faut arrêter de sortir des "grandes" écoles de commerce des "robots" avec des techniques de ventes des lecteurs de statistiques sans aucune culture personnelle. Des grandes écoles sortent des macchabées qui n'ont aucune vision de l'avenir ce faisant aucune stratégie valable. Elle est considérée valable si elle est dans la lignée du chef qui lui aussi a fréquenté les mêmes écoles.

    Je caricature certainement mais il y a de quoi..

    De -macchabées, ils passent -zombies pour ensuite se présenter aux électeurs en ayant les mêmes discours à quelque chose près.Je ne parle pas de celles et ceux que l'on place à la tête d'institutions telles que les foyers de vies par exemple, là aussi c'est une catastrophe car ce sont le plus souvent les maires de commune et leurs -suces -bites qui font -la loi...Notamment sur les embauches et, les débauches!

    Il suffit de regarder les chiffres du commerce extérieur de la France ils sont à l'image des résultats.Ecoutez les économistes de pacotille, ils perdent des milles et des cent sur leurs investissements en actions! Les véritables investisseurs veulent que les états prennent des participations dans les banques afin d'éviter les faillites...Qu'attend-t-on? Que tout s'écroule?

    En matière de gestion de cette pauvre Europe on a les "Barosso et Cie" lèches bottes du vatican instruit-idiot qui ne dit que des banalités comme les autres.

    Comment se fait-il que des petits pays réussissent mieux que nous?

    Ils n'ont pas les Sarkozy, Jupé et autres charlatans dans les pouvoirs.

    Il y a également à redire sur les frais de mission réception que ce soit dans l'état comme dans les entreprises, les voyages organisés pour des formations bidons.

    Le niveau des hauts revenus ou très hauts salaires par rapport au bas de l'échelle. Qui consomme le steak à 15 euros pour un revenu en moyenne de 900 euros..Alors que dans le même temps celles et ceux dont le revenu mensuel est de 50 000euros achètent le même steak à 15 euros?

    Là nous avons un sérieux problème avec les calculs proportionnels car une augmentation de salaire de 1 % sur un revenu de 1000 euros ça fait 10 euros.

    1 % sur un revenu de 10 000euros = 100euros! Faut-il un marteau pour enfoncer ce simple calcul dans la caberluche des uns et des autres? Alors 1 % sur un revenu de 50 000 ça fait combien?

    Il ne faut plus parler en pourcentage....Toute proportion gardée...

    Un autre exemple le pont de Tancarville en seine-maritime (France)

    Voilà un pont qui a été construit dans les années soixante, il devait être payant que quinze vingt ans.. afin d'amortir la dépense.Il est toujours payant, presque cinquante ans après! Il rapporte de l'argent même après entretien.

    Ne faut-il pas repenser les investissements sur des périodes de deux à trois générations?

    Enfin pour être court il y a bien des travaux qui sont réalisés que se soit dans les petites communes ou les grandes villes. La plupart du temps certains pourraient attendre le budget suivant? La difficulté c'est qu'il faut tout dépenser pour avoir au minimum le même budget l'année suivante..!

    La méthode des financements n'est plus à la hauteur des enjeux.

    Je ne dirai rien sur les formation guimauves en France et dans bien des endroits d'Europe, c'est pour faire court également.

    Non ça ne va plus, ils sont tombés sur la tête ou alors il y a tellement de carabistouille, que nous allons aller droit dans le précipice, et ce pour longtemps!!

    Vous en Suisse, avec votre système de votations pour tout ou presque, peut être n'avez vous pas ces mêmes problèmes aussi graves qu'en France et en Europe?

    En attendant le Fr Suisse est solide alors que l'EURO VA DEVENIR MONNAIE DE SINGE!

    L'or est, et sera la seule valeur, qui va surmonter la monnaie PQ. Cela a toujours été et sera encore cette fois si.Celles et ceux qui misent sur le dollar et l'euro, ou bien encore sur des assurances vies et placements "caisse d'épargne à 2,5 % pour une hausse des prix à 10%" en seront pour leurs frais! L'argent également mais c'est une autre politique...

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