J’admire l’entraineur de la Nati. «Nous avions le droit d’y croire». Et d’accuser le sort, et de ne surtout pas se mettre en question. Le commandement de bord-entraîneur, lui, n’y est pour rien: c’est la faute à pas de chance et à la jeunesse des joueurs. Lui: responsable de rien. Espérons que les hommes et femmes politiques qui iront à Berne prendront mieux leurs responsabilités et sauront gouverner le bateau rouge et blanc avec talent et conviction. Aujourd’hui, des Verts, des pirates, et une grâce. Cliquer sur les images pour les agrandir.

Les Verts

Dernier gazon bien vert de la série. Celui-ci est maudit, contaminé. L’image est visuelle et amusante. Le diable - non, pas le diable, faut pas diaboliser - le clown qui sort de sa boîte, boum! «Ah ah, on vous l’avait bien dit!» C’est vrai. D’où le slogan: «Une longueur d’avance».

Mais dans le gazon il y a des insectes, des grillons, des fooormis, des Verts de terre, et Jean passe... Alors en cherchant la petite bête, la longueur d’avance pourrait aussi s’appliquer à la tête de ce clown souriant et irradié. Elle bondit en avant, surprenant tout le monde. Est-ce le nucléaire qui aurait une longueur d'avance?

Ou serait-elle à l’image de quelques Verts restés trop longtemps à Fuck U Shima pour dénoncer la censure japonaise sur la région dévastée? On sait que les Verts n’aiment pas la censure. Enfin, cela dépend lesquels. Certains la pratiquent bien  dès que l’on ne pense pas comme eux. Normal: les verts sont des rouges déguisés.

En tous cas, si par hasard il y a de l’auto-portrait dans cette image, les Verts auraient enfin découvert le sens de l’humour. C'est toujours ça de gagné.




Parti pirate

Déception. Très grande déception. Pirates des Caraïbes est encore dans les mémoires. De l’action, du rire, du bruit, des frissons, de l’horreur, des filles délurées, un  Johnny Depp incontrôlable, des méchants très méchants, des poulpes visqueux, bref: ça vit!

Ici... euh... une vague suggestion de grand voilier, en arrière-plan, et une vague orange très fellinienne en bas - on dirait «E la nave va».

Et une mise en scène matriarcale. La matrone des pays du sud, ou de nos arrières-arrières grand-mères n’est pas loin. Autour d’elle, ses fils, bons garçons, sages, si sages...

Ne me dites pas que c’est ça, les pirates d’aujourd’hui! Cette mer calme et si posée. «Ne sabordons pas nos liberté». Avec eux, pas de risque.

Avec le nom de ce parti ils auraient pu oser quelque chose de plus rock’n’roll. Les pirates ne sont plus ce qu’ils étaient. Ceux de mon enfance avaient plus d’audace...




Jeunes libéraux-radicaux

Ah que voilà une affiche qu’elle est moderne! Personnages solarisés, tous jeunes-zé-dynamiks, habillés pareils, coiffés presque pareils, ça!... Même pas de cravate, col ouverts pareils, vestes pareilles achetées en lot, bref, il manque un mot à leur slogan:

juste ⋅ libre ⋅ solidaire ⋅ pareils

Est-ce l’appareil du parti?

Non, personne n’a rien compris, et je suis en mesure de dévoiler aujourd’hui le pourquoi de cette pareillitude étonnante: c’est une affiche féministe déguisée. En effet cette noria d’hommes tous pareils ne sert qu’à mettre en valeur la seule personne qui sort du lot: la jeune femme aux belles épaules.

Il n’y a pas que ses épaules qui sont belles. Je ne parle pas non plus de son décolleté (pfff... il y en a je vous jure...). A vrai dire elle illumine l’affiche. Son visage, son sourire! Qu’elle me dise quoi voter, j’obéis à l’instant avec la gratitude du marin perdu sur une île déserte qui aperçoit soudain l’image de la grâce!

Il n’y a pas besoin de décor, de suggestion compliquée: elle suffit. Elle est là et l’affiche est complète. Elle serait seule, ce serait pareil. Ce serait même mieux! Oui, quoi, ces cinq prétendants autour d’elle, hum hum... je n’aime pas trop...

Jaloux, moi? M’enfin...




A suivre.

Précédent billet des affiches ici.