La Suisse va enfin franchir un pas important dans la protection et l’éducation des enfants et dans la reconnaissance qu’un enfant a toujours deux parents même après séparation. Elle s’apprête à introduire l’autorité parentale conjointe.
Selon le projet qui doit encore être voté par le parlement, celle-ci deviendra automatique en cas de divorce. Pour les couples non mariés il faudra faire une déclaration commune indiquant que le couplé séparé a trouvé une entente sur ce point. En cas de désaccord les concubins devront quand-même passer devant un juge.
Cette disposition pour les concubins reste discriminatoire car la parentalité n’est depuis longtemps plus associée au mariage. Les couples non mariés ayant des enfants sont nombreux. Dans la mesure où il y a eu reconnaissance de l’enfant, ces parents ne devraient-ils pas avoir l’autorité parentale automatique comme les couples mariés? Etre parent est une réalité et une responsabilité qui commence dès la naissance de l’enfant et qui dure jusqu’à la mort, celle-ci étant la seule limitation (hors des limitations juridiques en cas de désaveu d’un des parents par exemple).
La séparation des parents ne signifie pas que l’enfant a un parent à plein régime et un autre parent gadget. J’utilise volontairement ce terme dépréciatif car c’est malheureusement souvent le cas du parent qui n’a ni autorité ni garde ou droit de visite étendu. Un enfant a toujours deux parents. Il doit pouvoir compter également sur les deux et recevoir une éducation qui les implique de manière la plus égale possible.
Depuis des décennies des enfants de parents divorcés ou séparés vivent avec un des deux parents qui compte pour beurre - le père le plus souvent mais parfois aussi la mère. L’évacuation des pères n’est certainement pas un gain pour l’enfant ni pour la société.
L’autorité parentale conjointe est une étape importante dans la vie des couples séparés. Les grandes décisions concernant les enfants devront être prises à deux. Cela ne garantit pas des séparations plus douces et conviviales. On sait qu’une séparation est une souffrance, qu’elle est parfois très conflictuelle et que les parents font des enfants un enjeu de leurs disputes d’adultes. L’autorité parentale conjointe n’est pas faite pour diminuer cette tendance. Mais en donnant une égale responsabilité aux deux parents dans les grands choix de vie de l’enfant il devrait y avoir moins de frustrations et de ressentiment de la part du parent non gardien.
Une prochaine étape demandée par de nombreux pères est la résidence alternée. L’enfant vit une période avec le père, une autre avec la mère. La durée des périodes peut être d’une semaine, deux semaines, un mois ou plus. Cette solution a l’avantage de donner aux deux parents le temps d’une vraie relation avec les enfants et un vrai rôle éducatif. La solution minimale d’un week-end sur deux est ridicule et très destructrice des relations entre l’enfant et le parent non gardien.
Toutefois la résidence alternée a besoin de conditions pour être réalisée: l’enfant doit pouvoir rester dans la même école, ne pas être coupé de ses amis, et disposer de bonnes conditions d’habitation. En France cette solution est normalement celle qui doit être appliquée par défaut mais c’est loin d’être le cas. De plus des féministes s’y opposent, accusants les pères de ne pas vouloir payer la pension grâce à ce système. Certaines vont même jusqu’à dire que ce n’est qu’un moyen de contrôler la vie des mères après séparation et que les hommes étant généralement violents, c’est un danger pour les enfants.
C’est le cas d’une féministe française violemment engagée contre les droits des pères et des enfants;
«Le texte n’envisage à aucun moment les antécédents et la perpétuation de situations de violence masculine dans le cadre familial comme entrave à l’exercice conjoint de l’autorité parentale et à la résidence alternée.
Or, ces situations de violence sont plus que fréquentes dans les couples en voie de dissolution et très fréquemment à l'origine de l’échec du couple : une étude menée au Québec révèle que 55% des femmes qui demandent le divorce le font pour violences physiques et/ou psychologiques.
Dans les faits, on peut déjà prévoir que la nouvelle loi permettra à des hommes violents à l'égard de leur compagne de garder le contrôle sur elle au moyen d’une autorité parentale conjointe assortie d’une résidence alternée. La nouvelle loi permettra également aux pères de s'éviter de verser une pension alimentaire aux enfants et de récupérer des avantages fiscaux et sociaux (allocations familiales, avantages fiscaux etc.)»
A noter que cette statistique n’est revérifiée et recoupée nulle par et qu’au Québec les hommes sont jusqu’à moitié les victimes de la violence conjugale. Si danger il y a pour les enfants il est donc le même quel que soit le parent gardien.
Pour qu’une relation éducative et affective puisse continuer avec les deux parents il faudra envisager, au cas où la résidence alternée n’est pas possible ou souhaitable, un droit de relation étendu, ou confier la résidence au parent le plus disponible ou le plus conciliant.
Le vocabulaire doit également changer. Droit de garde pourrait devenir Résidence principale. Droit de visite deviendrait droit ou devoir de relation. Un enfant ne rend pas visite, il ne fait pas du «tourisme parental».
Il y a encore du travail pour arriver à une situation éducative positive et harmonieuse pour l’enfant en cas de séparation ou de divorce. Dans cette perspective, et même si on est loin de ce qui est souhaité par de nombreux pères et mères, le projet qui sera voté en Suisse est un pas vers une plus grande égalité éducative des parents.
Commentaires
L'autorité conjointe oui, mais la garde alternée... Pauvres enfants obligés de ne pas savoir où ils habitent, partagés comme des objets. L'enfant a besoin d'avoir sa chambre, pas deux chambres. Un enfant ne se partage pas. Il doit avoir un seul domicile. Aller le week-end chez son père ou sa mère, ok, mais pas habiter dans deux endroits différents. Certains enfants ne veulent pas aller chez leurs grands-parents parce qu'il sont attachés à leur chambre (vécu personnel). Alors les obliger à changer de domicile tout au long de l'année, ça ne peut que les déstabiliser. Quand les parents divorcent, chacun part de son côté, mais l'enfant, que ce soit avec son père ou avec sa mère, doit savoir où il habite. Se partager l'enfant, ce n'est qu'égoïsme des parents.
Or, ces situations de violence sont plus que fréquentes dans les couples en voie de dissolution et très fréquemment à l'origine de l’échec du couple : une étude menée au Québec révèle que 55% des femmes qui demandent le divorce le font pour violences physiques et/ou psychologiques.
Dans les faits, on peut déjà prévoir que la nouvelle loi permettra à des hommes violents à l'égard de leur compagne de garder le contrôle sur elle au moyen d’une autorité parentale conjointe assortie d’une résidence alternée. La nouvelle loi permettra également aux pères de s'éviter de verser une pension alimentaire aux enfants et de récupérer des avantages fiscaux et sociaux (allocations familiales, avantages fiscaux etc.)»
==> Ca c'est de 'or pur.
En deux petits paragraphes on voit les névroses que l'on retrouve chez la plupart des féministes.
- avancement de faux chiffres (gonflés à bloc) et naturellement dans le manichéisme homme = méchant, femme = gentille.
- elle transfert chez les hommes ses propres névroses (trait communs chez beaucoup de féministes).
- elle sait que l'enfant est son meilleur moyen de pression sur l'homme, c'est son phallus et elle ne veut pas perdre ce pouvoir.
- et naturellement la question de l'argent, je veux être "libre" mais tu dois quand même m'entretenir.
La traduction des deux paragraphes serait :
Je veux tous les droits et aucune responsabilités, l’enfant est ma propriété j’en dispose comme bon me semble, c’est mon phallus et l’homme doit payé pour mes névroses.
Que faire quand le père "n'a pas le temps" de s'occuper des enfants et refuse de contribuer à leur entretien? Pourra-t-il décider aussi de leur avenir?
Merci HL pour ce post. Je suis ravie d'apprendre, en tant que femme divorcée et mère, que les pères auront, de par l'autorité parentale conjointe, enfin leur mot à dire sur certaines décisions importantes à prendre concernant leur prégéniture. Bon, lorsque l'on vit sa séparation avec un minimum d'intelligence, heureusement, on attend pas après cette loi pour agir au mieux dans le seul intérêt des enfants. En ce qui concerne la garde alternée, avec une bonne organisation, rien ne me paraît traumatisant. Personnellement je ne m'y opposerai pas si mon ex en faisait la demande. Bon en même temps avec deux ados en crise, je doute qu'il soit intéréssé par le package!!!! mais moi......ca ne me déplairait pas. Ouf enfin un peu de temps pour les copines!!!!
@vitamine... Chiffre gonflés de la part des féministes?
je dirais plutôt chiffres complètement irréels en ce qui concerne le mensonge ''qu’au Québec les hommes sont jusqu’à moitié les victimes de la violence conjugale."
Parole de Québécoise, et de féministe!
Que de désinformation! Ce n'est pas parce que vos cher correspondants français du lobby des pères séparés veulent à tout prix introduire la résidence alternée par défaut IMPOSEE à tous que c'est le cas. Donc non en France la résidence alternée n'est pas sensé être la solution par défaut ... et heureusement!
Tous cela n'est qu'une guerre des pères pour leurs droits et contre les mères qu'ils jugent trop avantagées et tous cela au détriment des besoins des enfants!
Un enfant qui est mis en résidence alternée à 6/18/36 mois cela vous parait normal? Un enfant mis en résidence alternée alors que c'est parents sont en conflit, qu'il ne communiquent nullement entre eux, ne s'échange aucune nouvelles de l'enfant, l'enfant comprenant alors qu'il ne faut pas parler de l'autre parent quand on est chez l'un et qui apprend donc à prendre sur soi comme il peut, à mentir et dissimuler, à compartimenter sa vie, à changer totalement de mode de vie une semaine sur deux vous trouvez cela juste pour l'enfant?
Alors oui à l'autorité parentale conjointe en cas de divorce (sauf si l'un des parents et défaillant bien sur), Oui à la résidence alternée décidée conjointement par les deux parents ET l'enfant avec une période d'essai et la possibilité de revenir dessus si cela ne convient pas à l'enfant où si l'un des parents ne se sent pas d'assurer ce rythme. Mais bon sang (ou bon sens!) NON à l'imposition de ce modèle de résidence! ne suivez pas les pas de vos camarades français du lobby de pères qui ne cherchent qu'à avoir leur part pour être à égalité avec la mère! pensez à l'enfant!
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