On a beaucoup parlé du salon de Madame Bettencourt. Nicolas Sarkozy est supposé avoir trempé dans la mare aux canards. Cela a été répété et martelé, pas besoin d’y revenir. Par contre, il ne semble pas que l’on ait fait autant de remue-ménage pour la corruption d’élus socialistes.
C’est une injustice: on a plus parlé de l’UMP que du PS. Plus de Sarkozy que de Fanfrelande. Que fait le CSA? Il faut rétablir l’équilibre. Cela suffit de favoriser un camp contre l’autre. Ah ça mais...
Voici donc quelques éléments pour rétablir une équité politique. Après tout les socialistes aussi ont le droit d’avoir des corrompus. Ceux-ci ont aussi le droit à être oubliés par le premier secrétaire d’alors, et même par l’actuelle numéro un du parti. On ne va quand même pas prendre des sanctions contre quelques élus qui auraient abusé. D’ailleurs tous n’ont pas encore été condamnés, ils sont donc présumés innocents. Comme Georges Tron, comme Nicolas Sarkozy, comme Eric Woerth, d’ailleurs. Et comme DSK.
Pourquoi donc s’obstiner à faire d’eux des coupables alors qu’il n’y a même pas encore eu de procès? Et bien si, certains ont déjà été condamnés (voir vidéo ci-dessous).
- Ah, certains ont bien été condamnés, Madame Michu? Décidément la droite est affairiste et malhonnête.
- Les condamnés sont de gôche, M’sieur Tintouin.
- Comment? Des condamnés de gauche? Du PS? Pfff... à qui se vouer de nos jours. Fanfrelande axant sa campagne en particulier sur une gouvernance propre et contre la corruption, j’imagine qu’ils ont été sanctionnés dans leur parti.
- Non, ils n’ont pas été sanctionnés. Ni par lui quand il était premier secrétaire, ni par Martine Aubry.
- Oh, mais alors ce ne devait pas être si grave!
- Bah non ce n’est pas grave: corruption, recel d’abus de biens sociaux, agression sexuelle. La gauche, elle est moderne.
- C’est bien, la gauche moderne. C’est comme la droite moderne. Bonnet blanc et blanc de poulet. C’est un drôle de cirque.
- Comme vous dites!
- Mais alors pourquoi Fanfrelande il se dit champion contre la corruption s’il ne sanctionne pas la corruption dans son parti? Pour faire rire?
- Nan, pour se faire élire. Paroles, paroles...
- Du flan, quoi, Madame Michu?
- Du flan!
- Au fond les français ils veulent un menteur de gauche?
- Comme vous dites.
- C’est sournois ça, un menteur de gauche. Parce qu’on imagine que la gauche est morale et ne peut pas mentir ni se laisser corrompre.
- Sournois c’est l’prénom.
- Donc les français veulent élire un menteur de gauche. Et ben...
- Et oui. C’est ça le changement!
La lutte contre la corruption selon François... par lessuper0s
Commentaires
Certes, certes. Il me semblait juste que François Hollande n'était pas président, ce qui explique sans doute une moindre focalisation sur sa personne. Cela dit, il a encore du boulot s'il veut rattraper Nicolas Sarkozy en terme de casseroles.
@Zorg : à mon avis, il va se constituer une belle batterie de cuisine rapidement..
En parlant de cuisine, Fanfreluche a déclaré dans la presse que son Fanfan était bien serviable..il fait les courses et puis la cuisine aussi mais il a un défaut, il ne ferme jamais les portes de placards ni les portes tout court d'ailleurs..
J'espère qu'il pense à fermer celle des toilettes quand même.
MDR! Et voilà qqn qui déteste qu'on lui change son pseudonyme d'homme soi-disant libre en homme pas libre et qui s'en donne à coeur joie avec les autres qu'il déteste et cherche à ridiculiser. Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais. En attaquant le futur président de cette manière, il montre aussi clairement de quel bord il est, celui de la droite prête à faire des risettes à l'extrême droite à la manière d'un Le Penkozy.
"@Zorg : à mon avis, il va se constituer une belle batterie de cuisine rapidement.."
Pure médisance d'une adversaire politique. Décidément le désarroi devant la victoire annoncée en rend plus d'un nauséabond. C'est trop drôle de voir leur dépit et leur impuissance. On peut se poser de sérieuses questions sur leurs valeurs démocratiques. Il ne sont en tout cas pas capables d'accepter la défaite avec le sourire, salaud de peuple!
@ Johann :
si les socialistes si avides de justice sociale étaient cohérents, j'aurais du respect pour eux.
malheureusement, ce n'est pas le cas..
Ce sont les mêmes à considérer qu'on ne devrait pas accorder le droit de vote à tout le monde et encore les mêmes qui demandent 60.000 postes d'enseignants supplémentaires et parlent des cancres et autres enfants en difficulté scolaire ou bien encore des titulaires de CAP et BEP en des termes tellement abjects et suffisants que j'éviterai de vous les rapporter.
ce sont des arnaqueurs intellectuels intimement persuadés qu'ils font partie d'une caste supérieure.
Ils ne sont en rien des serviteurs du peuple.
Ce sont des fachistes qui avancent masqués.
Troll Johann, si tu avais un gramme d'honnêteté intellectuelle, tu rappellerais ce que j'ai déjà écrit sur Marine Le Pen, qui rend impossible pour moi toute adhésion à ce courant politique. Comme tu dirais ce que j'ai écrit sur Stauffer à propos de son idée de parquer les sdf, ou à propos d'une des affiche du MCG, ou sur les frontaliers.
Mais l'honnêteté intellectuelle n'est pas dans ton dictionnaire ni dans tes neurones. Tu as des méthodes bien facho, troll Johann.
Mais à part cela, juste pour te faire hurler un peu plus, Sarkozy a raison : le FN est compatible avec la démocratie, jusqu'à preuve du contraire. Ni ses méthodes ni son programme ne dérogent aux règles. Pas plus que l'extrême-gauche façon Mélenchon, qui lui aussi est compatible avec la démocratie jusqu'à preuve du contraire.
Enfin un peu moins quand même: quand il propose de donner aux employés le droit de vote et de veto sur les décisions de l'entreprise on pourrait considérer qu'il veut porter atteinte à la propriété qui est (quoi qu'en ait dit Proudhon) l'une des bases de notre démocratie.
Pour revenir à Hollande et au PS je trouve culotté de sa part de donner des leçons de vertu et de faire campagne sur la vertu quand on connaît un peu les méthodes qui prévalent dans ce parti. Mitterrand avait bien montré la voie il faut dire... Comme dit Patricia j'aurais du respect pour la cohérence, et je n'aime pas l'incohérence.
Pour le surnom, les hommes politiques en sont en général la cible, c'est le droit de la libre expression. Je n'atteins pas à son identité puisque je l'appelle régulièrement de son patronyme. Toi tu atteins à l'identité quand tu changes un pseudo, surtout quand on sent ta hargne et ta volonté de détruire l'adversaire.
Tu es décidément un vrai troll.
Ok, Hommelibre, on vous prend au mot: le FN est compatible avec la démocratie. Dans ce cas, expliquez-moi cette levée de boucliers de la droite quand Libération met cette affirmation de Nicolas Sarkozy en une? Dites moi donc pourquoi ça coince?
La vraie question est moins de savoir à quel moment un parti n'est plus compatible avec la démocratie que de savoir à quel moment ses propos ne le sont plus. L'idée, qui est parfois dissimulée, c'est qu'en fait le FN serait "soluble" dans la démocratie. Ce qui reste d'ailleurs à prouver, tant sa frange extrémiste dépasse nettement les bornes évoquées plus haut.
Pour en revenir au sujet du jour: oui, il y a des ripoux au Parti socialiste. Affirmer le contraire serait de l'angélisme. Mais à l'heure de voter en son âme et conscience, il importe de se poser la question des valeurs, qui sont le ciment d'une société (sur l'économie, les deux candidats en présence disposent d'une si mince marge de manoeuvre que leurs actions seront quasi identiques). Selon votre bulletin dans l'urne, plus ou moins d'hommes, de femmes et d'enfants vont souffrir au quotidien. Je n'ai rien oublié de la stigmatisation des Roms, ni des excès de la police, ni du mépris. Face à son prochain, même de l'amnésie on est comptable.
Zorg,
Je me pose aussi des questions sur la différence entre le discours et l'intention. Je n'oublie pas que Hitler est parvenu au pouvoir par des élections normales. Je reconnais qu'il y a des fonds communs entre les nationalismes de l'époque et d'aujourd'hui. Bien que je n'entende pas d'idéologie au FN marquée et théorisée comme elle le fut dans Mein Kampf.
Cette droite nationaliste n'a pas fait de coup, pas tordu d'élection, mais que ferait-elle si elle était au pouvoir? Je me pose aussi la même question avec Mélenchon. Ou avec Poutou. Or Hollande va gouverner avec ces voix, et peut-être négocier avec leurs représentants.
Je n'ai pas apprécié le discours de MLP au soir du premier tour. Mais les questions qu'elle soulève devraient être débattues autrement que par des anathèmes. L'internationalisme est loin d'être une panacée et d'être digéré. Et pourtant il existe depuis les premières conquêtes de Sapiens, et il continue à l'époque moderne par les échanges commerciaux, culturels, touristiques, etc. Je ne peux pas être d'accord avec le nationalisme. Mais je ne peux dire que le nationalisme est automatiquement du fascisme.
Je suis aussi mal à l'aise avec Sarkozy. Les Rroms ont été un bouc émissaire. Il manque d'une analyse plus étayée que celle seule de la sécurité. S'il argumentait davantage ses actions ont pourrait débattre d'idée plus que de personnalité. Il prête le flanc. Et je pense qu'il n'est pas allé assez loin. Il faut enlever au moins une couche (département, canton?), faciliter la vie aux entreprises. Je suis pour une diminution des dividendes au profit du travail. Bref, je ne vais pas faire mon programme ici, mais je n'oublie pas non plus certains errements.
Le bilan de Sarkozy est pour le moins contrasté, ce qui rend difficile une adhésion. Mais Hollande m'inspire une vraie défiance. J'y reviendrai dans un prochain billet (vous n'allez pas aimer, je le sens...).
A titre personnel, je n'ai pas de sympathie particulière pour Hollande. Cela dit, même s'il m'inspire également de la défiance, cette dernière relève de l'intuition quand les actes de Sarkozy, eux, sont avérés.
Il y a des partis pour lesquels, s'ils arrivaient au pouvoir, on ne pourrait plus que voter. C'est le vote ultime. Mais le Front national n'est pas forcément le seul. Le problème est aussi culturel et historique. Or, mon sentiment est que beaucoup d'électeurs ont cessé d'être touchés par la "leçon de l'histoire". Le système qui s'est imposé à la Libération, en 1944, n'est plus accepté comme devant aller de soi. Or, les institutions continuent de vivre sur cet héritage. La déception et en même temps le surprise de Mélenchon, qui est si sympathique mais qui défend des idées anciennes, font sens, à cet égard. Mais on ne lutte plus contre la ségrégation en interdisant de l'exprimer, ou en niant les différences, comme c'était la doctrine communiste, qui disait que nous étions tous des travailleurs avant tout, et que l'héritage culturel était pure fumée. On lutte en aimant les différences, et non en les niant.