Pavlov, vous connaissez. Celui qui nourrissait son chien. Ou ne le nourrissait pas, c’était selon. Maltraitance? Non: expérience scientifique. Les jours où il le nourrissait, juste avant, il le conditionnait par des stimuli puis recueillait la salivation de la bête.
Ensuite Pavlov lui donnait les mêmes stimuli mais sans le nourrir. Et le chien salivait de la même manière. C’est ce que l’on nomme le réflexe conditionnel.
Et bien l’effet Pavlov est en train de se mettre en place à grande échelle. De plus en plus, quand on voit ou pense à un homme, on pense à domination masculine. Hier encore la Tribune de Genève relayait ce conditionnement.
Un article d’Anna Vaucher présentait un livre d’une historienne, Yvonne Knibiehler: «La virginité féminine. Mythes, fantasmes, émancipation.» Selon cette historienne la virginité de la femme est un fantasme masculin. Et là, crac, elle envoie le stimulus: «Au fond, elle a toujours été un moyen pour l’homme de s’emparer de la femme, de contrôler son corps. (...) C’est d’une certaine manière le fondement de la domination masculine.»
Vous reprendrez bien un peu de stéréotype sexiste?
Il y a du Pavlov dans le corps de cette historienne: la supposée domination masculine sert à tout. La pensée féministe n’est plus un chemin original, c’est une autoroute pleine de poncifs.
Ce poncif, ce stéréotype est un peu court pour expliquer la virginité. Laquelle virginité a été défendue par de nombreuses femmes aussi et a pris une place importante dans la culture.
Avant la contraception, la virginité jusqu’au mariage était une sécurité pour les femmes. Les enfants hors du mariage n’avaient en général pas de statut et les hommes n’étaient pas engagés socialement et juridiquement comme ils l’étaient après le mariage. A une époque où la famille formait encore la cellule de base de la société, et où le mariage était le point de départ social de ladite famille, cela avait probablement du sens. Aujourd’hui, mariage, famille, virginité n’ont plus autant de valeur, mais on ne peut analyser le passé avec le regard d’aujourd’hui.
La virginité était aussi le signe de la vertu et de l’honneur d’une femme, et de sa capacité à sélectionner l’homme avec lequel elle reproduirait l’espèce. On avait plus d’attentes sur la vertu par les femmes que par les hommes. Considérait-on les hommes comme incapables de vertu pour en attendre si peu de leur part?
Revenons au fantasme masculin et au poncif de la supposée domination masculine, qui est une entreprise pavlovienne de conditionnement de la société. Si cette théorie était vraie elle supposerait que la femme soit forcément soumise. Triste et sombre image victimaire de la femme véhiculée par la Féminista. Mais, admettons l’hypothèse d’un fantasme principalement masculin. Quel pourrait être alors le fantasme féminin équivalent? Bien des femmes m’ont dit apprécier que l’homme n’ait eu que peu de relations avant elles. Certaines se sentent valorisées par la virginité masculine. Mais il y a un autre fantasme féminin, fort, presque absolu: la fidélité masculine.
Les femmes dans leur écrasante majorité veulent des compagnons fidèles. Est-ce une animalité possessive ou un fait culturel? Est-ce une crainte que le compagnon ne divise l’héritage ou ne nourrisse pas assez ses enfants? Qu’il n’ait plus assez de temps pour elle?
On a pu lire nombre de commentaires dans les médias sur l’attitude d’Anne Sinclair. En gros elle a été traitée de paillasson, de faible, de soumise parce qu’elle n’a pas jeté son mari quand il l’a trompée.
La plupart des femmes trompées rompent la relation de couple. Leur orgueil de femelle est atteint, mais pas seulement. La fidélité masculine est leur victoire sur un animal réputé volage. Savoir se faire obéir de l’homme sur ce sujet est leur fierté.
C’est aussi leur manière de posséder l’homme, de s’approprier de leur corps. «Homme, tu es à moi, et à cette condition je te garde.»
Si l’on peut affirmer comme le fait Yvonne Knibiehler que la virginité féminine serait le fondement d’une hypothétique domination masculine, alors on peut affirmer avec la même certitude tranquille que la fidélité masculine est le fondement de la domination féminine.
Commentaires
Bonjour hommelibre, je pense que la nécessité d'une fidélité masculine envers une femme n'est pas que pour la femme une excuse économique ni une sécurité prétentieuse mais...
La fidélité masculine caractérise l'avenir spirituel comme nourriture de base à l'éducation.
La graine servirait non pas que de semence mais aussi d'appel à l'homme qui la protégerait le temps qu'elle devienne autonome par une sorte de main verte digne de son jardinier.
(C'est primordial et c'est ma patience envers mon destin pris dans une famille)
Merci.
"Les femmes dans leur écrasante majorité veulent des compagnons fidèles. Est-ce une animalité possessive ou un fait culturel? Est-ce une crainte que le compagnon ne divise l’héritage ou ne nourrisse pas assez ses enfants? Qu’il n’ait plus assez de temps pour elle?"
Ben...oui .
Je vois les choses ainsi:
C'est la part de "bestialité-plus-tout-à-fait-animale" féminine qui veut ça . En balancier avec le fait de vouloir le plus puissant et le plus riche , ce qui est bien beau quand ça n'engendre pas des guerres ( les hommes veulent le pouvoir et ne savent faire que la guerre,hein,on connaît...) , mais il faut ausso que ça leur serve à quelque chose après et il vaut mieux que le père reste là car c'est plus facile pour passer la periode de grossesse et la suite .
Hélas c'est là que la part de "bestialité-plus-tout-à-fait-animale" masculine intervient , on ne veut plus le sexe pour imposer sa descendance mais pour le seul plaisir et,puisque la fidélité c'est se plier au bon vouloir de Madame,on a plus de chance de se faire plaisir avec plusieurs Mesdames.
C'était une question de survie et c'est devenu une question de bonne morale . Quel homme avouerait en public qu'il ne recherche qu'à se faire plaisir en couchant et n'a pas la moindre intention de fonder ou construire quelque chose ?
Libération sexuelle mes fesses ^^ !
Vous feriez bien d'aller voir dans d'autres cultures comment ça se passe, car pour les stéréotypes, je ne lis que ça chez vous, des stéréotypes complètement machistes. Quand vous de réécrivez pas l'histoire. Dans le judaïsme, dans le christianisme et dans l'islam la femme n'a que très rarement le droit à la parole, tellement le mâle domine la cellule familiale. Cellule, c'est le mot. Avec verrou. Et au moyen-âge ceinture de chasteté. Dans le monde actuel, la virginité n'a plus d'importance et c'est tant mieux. Preuve que certains mâles sont en manque de domination. Je vois que vous encouragez l'infidélité masculine. Je vois que vous ne comprenez pas grand chose aux femmes, car peu de femmes rompent le lien conjugal à la première infidélité. Et elles ne demandent le divorce que parce que le conjoint ne revient pas et ne prend pas la responsabilité de le demander lui-même le divorce. Un homme qui prend ses responsabilités, c'est parfois trop demander.
La virginité c'est aussi une aptitude, celle de savoir placer l'Enfant au centre de nos vies en train de le faire par l'abstraction de nos intérêts personnels à ne vouloir que du plaisir égocentrique. En d'autres termes... Sentir l'innocence de nos conditions entre nos deux êtres amoureux.
Qu'en est-il de la fidélité féminine (une fois la virginité perdue) ?
Où la classer?
Je me demande si beaucoup d'hommes sont enchantés à l'idée que leur compagne puisse être infidèle. Même si, grâce à la contraception, il y a désormais moins de risque d'une grossesse extra-conjugale.
La virginité masculine ou féminine me semblent être des sujets un peu désuets. Une fois celle-ci perdue, il y a encore toute la vie devant soi.
En revanche, l'infidélité est un sujet grave et il pose bien plus problème au quotidien.
Elle provoque la tristesse, le sentiment d'être abandonné, la rupture d'un lien d'exclusivité rassurant et ce n'est pas facile ni pour une femme, ni pour un homme.
Je crois que c'est une des plus grandes épreuves à traverser pour un couple.
La fidélité féminine ou masculine c'est l'engagement de notre sincérité de corps à coeur envers soi comme envers l'autre.
moi je domine bien Jean-Claude, mais au lit...MDRRRRRRRRRRRRRR LOLLOLLLOL
IP à confondre si usurpateur..etc....
La domination n'est qu'une illusion.
@ Elena
"Et elles ne demandent le divorce que parce que le conjoint ne revient pas et ne prend pas la responsabilité de le demander lui-même le divorce. Un homme qui prend ses responsabilités, c'est parfois trop demander."
elles demandent surtout le divorce parce qu'il n'y a pas assez de romance dans le couple, c'est ça le boyvarisme féminin actuel.
il n'y a que leur petite personne qui compte, elles s'imaginent pouvoir élever leur enfant sans pére puisquelles savent quelles auront le droit de garde, elles s'en foutent de briser une famille, donc les hommes qui n'onts pas le même boyvarisme, qui ne demandent pas le divorce pour un oui où pour un non, c'est qu'ils ne prennent pas leurs responsabilités n'importe quoi, en réalité vous voudriez nous faire croire que c'est normal que le boyvarisme féminin devienne la norme, mais la majorité des hommes tombent des nues quand leur compagne leur annonce quelle veux divorcer, refaire leur vie devenir indépendante, tout ça pour le malheur des enfants.
"Dans le judaïsme, dans le christianisme et dans l'islam la femme n'a que très rarement le droit à la parole, tellement le mâle domine la cellule familiale."
lis ce livre intéressant
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2217/articles/a342204-au_nom_du_p%C3%A8re.html
"F. Caviglioli. - Le père du Mezzogiorno est un roi fainéant, revêtu des insignes du pouvoir, mais qui en a abandonné l'exercice à la mère. "
http://www.amazon.fr/Le-grand-absent-Lhistoire-m%C3%A9diterran%C3%A9en/dp/2709624168
La burqa n'est qu'une illusion.
Certains hommes "libres" sont de parfaits exemples de pavlovisme; ils sont comme ces enfants qui s'étant fait mordre une fois par un chien, croient que tous les chiens vont les mordre... À ce stade, on n'est plus dans l'aveuglement idéologique, mais plutôt dans la pathologie mentale!
L'essence de l'amour dépend plus de notre vécu que de nos sens car sans référence c'est l'incompréhension. Ce qui fait que lorsque l'on arrive à la fidélité, on engendre le plaisir profond de son expérience par sa force de durer en concentrant son tout. La régularité des sentiments exprimés est le fondement basique d'un foyer amoureux sain. Et alors, trouver des plans familiaux dans la diversité de chaque être contre la routine, être des chercheurs de bien-être accroît la dimension des plaisirs.
Donc aller à droite à gauche ou ailleurs... Ce ne sont pas les mêmes valeurs d'histoires humaines mais bon quand elles sont là elles comptent quand même !
@Cristal
Il me semble que vous parlez, comme moi, de la fidélité réciproque. Pas de la fidélité exigée par la femme comme outil de domination, en écrivant ceci:
"Ce qui fait que lorsque l'on arrive à la fidélité, on engendre le plaisir profond de son expérience par sa force de durer en concentrant son tout. La régularité des sentiments exprimés est le fondement basique d'un foyer amoureux sain."
Un couple qui dure doit avoir développé plus de domaines que le seul amour romantique ou sexuel. L'usure causée par les problèmes du quotidien est tellement pesante, qu'il faut pouvoir compter sur d'autres ressources : la patience, l'humour, la vraie écoute, le fair-play, le partage de points d'intérêt et d'activités.
Au risque de choquer des âmes sensibles, je pense que la virginité c'est un petit truc qui ne pèse rien à côté des vrais défis.
S'il y a encore des gens pour faire tout un plat de ça, je les plains, parce qu'ils n'ont pas idée de ce qui les attend ensuite ...
@Calendula, merci.
Oui, on ne peut pas forcer la fidélité. Seule, la volonté d'avancer avec l'autre pour nous sentir fait qu'avec le temps on s'imbrique de nos connaissances au naturel jusqu'à s'entendre tout en faisant le tri de nous pour nous redécouvrir.
(Suite)... Et trouver l'accord parfait qui nous fait tenir à l'autorisation de la fidélité.
@Cristal :
"l'autorisation de la fidélité " - quel merveilleux concept iconoclaste.
Il casse le dogme de l'interdiction de l'infidélité.
Quelle bouffée d'air frais.
@ Calendula:
Bien sûr que l'infidélité est une épreuve.
La fidélité est une condition de stabilité du couple.
Il s'y mêle aussi d'autres choses. Je pensais écrire un propos simplement ironique, en réponse à la couche supplémentaire mise sur la supposée domination masculine. Mais cela va plus loin, et la fidélité n'est pas simplement un idéal. Je pense qu'elle est aussi une forme de possession et de compensation des angoisses d'abandon ou d'insignifiance.
Cette forme de possession est aussi un pouvoir.
Le côté pile, clair, est donc la nécessaire stabilité du couple et l'évitement légitime des souffrances. Le côté face, caché, est la possession de l'autre, de son corps, voire de son esprit par l'exigence d'appartenance.
Mais, est-ce spécifiquement féminin? Non. Mais ça l'est aussi. Ce qui montre que le désir de possession du corps de l'autre n'est pas une démonstration de la supposée domination masculine.
Cristal, je vous entends bien. Mais derrière cet aspect lumineux que vous décrivez, il y a aussi le caché. L'idée d'autorisation de la fidélité est séduisante mais suffit-elle à lui ôter le côté secret, le côté possession? Je n'en suis pas convaincu.
L'intéressant dans cette idée d'autoriser la fidélité est que l'on part non pas d'une obligation, d'un diktat, mais d'un libre consentement. C'est ce que je crois comprendre dans vos propos. Dites-moi si je fais erreur.
Et pourtant, dans l'infidélité survient, elle révèle par la souffrance tout ce qu'il y avait de caché, en particulier la privation de la disposition exclusive de l'autre et de son corps.
Cette souffrance est-elle obligatoirement la face visible et "politiquement correcte" de la possession? Cela peut être questionné. Personnellement je le pense.
Mais je ne soutiens pas l'infidélité. Quel que soit l'enjeu de la fidélité, je pense qu'elle est nécessaire, et qu'elle doit autant que possible être une décision personnelle et non une contrainte.
Mais, mais... j'ai toujours le sentiment que la possession du corps de l'autre n'est jamais loin.
Kiki: mais c'est bien sûr! Bravo pour l'argumentation.
Mais enfin, si vous trouvez normal que le poncif de la domination masculine soit rabâché comme une évidence, que l'on construise un stéréotype bien sombre des hommes avec des conséquences considérables, que les victimaires utilisent constamment les hommes comme d'un épouvantail avec en filigrane la volonté de le soumettre, c'est votre affaire.
Ça ne passera pas par moi.
J'ai été mordu? Ce n'est pas un cas isolé ni le fruit du hasard. C'est la conséquence d'une idéologie misandre délibérée.
Alors argumentez un peu plus plutôt de d'être aussi réactif et pavlovien...
:-)
@ Elena:
Je comprends que le fait de démonter les stéréotypes auxquels vous vous référez soit dérangeant. J'ai bien compris que pour vous les hommes sont des dominants qui ne prennent pas leurs responsabilités. Et s'il y en a, votre généralisation est loin du réel.
Et non, je ne réécris pas l'Histoire, je la rétablis.
Quant à dire que j'encourage l'infidélité, vous faites erreur. Je ne le dis nulle part dans ce billet et j'ai déjà écrit pour au contraire valoriser la fidélité. Vous me lisez de travers.
Enfin, si c'est ne rien comprendre aux femmes que de démonter le stéréotype que quelques-une, professionnelles de la misandrie, répandent, cet avis n'engage que vous.
@hommelibre: je crois que nous ne nous sommes pas compris.
Je pense que la fidélité (de la part de l'homme ou de la femme) est une chose difficile à réaliser, surtout si on a une relation de longue durée. Arriver à sauvegarder son couple pendant 30,40 ans nous met devant un défi plutôt inédit. Autrefois, on mourait plus jeune, on n'attendait pas forcément une relation sentimentale en se mariant. Le mariage avait des aspects plus raisonnables que de nos jours.
A présent, beaucoup de personnes se retrouvent à pratiquer une "infidélité successive", puisqu'ils se marient plusieurs fois.
Il y a des couples qui se brisent après 3,7, 10 ans de mariage pour mille raisons.
Vous dites souvent que les femmes demandent le divorce, parce qu'elles ont besoin de romantisme, que leur couple ne leur plaît plus dans la grisaille de la vie quotidienne.
Je ne peux pas contester cette hypothèse, mais je ne connais personne dans mon entourage qui ait vécu cela.
Ce que j'ai observé, ce sont des différences graves dans le choix de vie: lieu de résidence, principes éducatifs des enfants, incapacité à faire passer l'intérêt de la famille avant le sien propre, évolution vers des conceptions très différentes des priorités. Et puis tout ce qui reste caché aux yeux des personnes qui ne sont pas dans l'intimité du couple.
Si c'est effectivement statistiquement la femme qui demande le divorce la première, c'est qu'elle a probablement des priorités autres que l'homme, de façon générale. La qualité de la relation interpersonnelle nous tient probablement à coeur. Le sentiment de malheur face au conflit non-résolu est effectivement difficile à supporter. Est-ce que les hommes vivent cette ambiance lourde avec plus de courage ou légèreté ? C'est possible qu'ils s'en accommodent mieux, en général.
Les femmes qui décident de se séparer savent pertinemment qu'elles perdent un élément essentiel de la cellule familiale. (Là, je ne parle pas du couple sans enfants.)Si la relation est très dégradée, c'est à la fois un soulagement et un problème : on doit assumer un échec patent et les enfants sont rarement en faveur de la séparation. Ils ne peuvent pas comprendre les enjeux, p.ex. s'il y a de gros problèmes dans la relation sexuelle du couple. La souffrance des enfants est tellement forte que je me suis souvent demandé s'il n'aurait pas été préférable pour tous de faire un énorme effort, quitte à avoir une double vie, discrètement !
Posséder l'exclusivité du corps de l'autre ... Lorsqu'on est jeune, c'est probablement très important. Je persiste à penser qu'un homme non plus n'aimerait pas savoir que sa compagne couche avec un autre. Ce n'est pas seulement une question de pouvoir, c'est la question de l'intimité. Même pour un homme, cela doit être difficile de partager cette proximité avec un autre.
Mais peut-être que je projette, trop entravée par mes oeillères féminines.
@hommelibre
La fidélité, je pense que c'est un établissement naturelle qui s'installe petit à petit, en lien avec la confiance.
Le côté secret et le côté possession, on l'apprend avec l'autre par le désir de garder notre intimité pour l'autre en exclusivité.
C'est là où l'infidélité blesse.
Voilà, je vais peut-être encore trouver d'autres choses...
Bonne journée à tous.
@Calendula
Merci, je me surprends moi-même aussi:) Vous savez je fais fonctionner mon cerveau dans l'instantané instinctive: je laisse les mots venir puis j'en fais une partie de moi. Et ceci je le trouve que dans le partage.
@ Cristal : je crois comprendre ce que vous voulez dire par l'inspiration qui vient dans le partage.
Contre toute attente, d'échanger avec des inconnus ici, cela fait venir des idées et des mots qu'on ne savait pas avoir.
Votre réponse à hommelibre contient l'élément qui me semble également central : l'intimité et confiance.
Certaines personnes en ont besoin, d'autres pas. Qu'il s'agisse d'hommes ou de femmes, à mon sens, c'est aussi une question de confiance en soi et confiance dans la solidité de son couple premier :
Est-ce que j'existe en-dehors de mon couple, en tant qu'individu souverain ?
Est-ce que mon couple est assez solide et fondé, pour que nous puissions nous laisser une certaine liberté?
Avec liberté j'entends : en toute chose. Ca commence par notre look extérieur et ça se termine par les préférences intimes, en passant par les choix politiques et culinaires !
Ceci dit, comme vous, j'imagine que l'on veuille de partager un maximum de choses avec le conjoint que l'on s'est choisi. Idéalement, on fait découvrir à l'autre des choses qu'il/elle ne connaissait pas.
Le problème après 20,30,40 ans de vie commune est le renouvellement. Heureusement, les besoins de nouveautés baissent avec l'âge. Enfin, il paraît que ... ;-))
"Les femmes dans leur écrasante majorité veulent des compagnons fidèles"
Et pour les hommes, ils ont le choix eux de la fidélité de leur épouse ?
C'est marrant ce cliché homme volage femme soumise, l'effet DSK ?
Une chose est sûre: les maladies affectives sont à accompagner dans la lucidité du couple par l'obligeance de vouloir le bien de l'autre. Ce qui nous aveugle et qui nous fait psychose est à éloigner par la distinction des sentiments face à la réalité. Et ça, on l'obtient dans la durée et la persévérance de nos liens avec la nature possessive et secrète que l'on a pour l'autre.
L'Amour aboutit à la fidélité, je veux dire par là que plus on avance avec plus le couple est fort des difficultés rencontrées pendant sa fondation qui est projet de vie continuel. Et c'est un choix noble à faire à la différence de l'acquis que l'on veut imposer. Donc...
La fidélité comme un but à retenir sur l'Amour, oui; car l'accomplir est la réussite finale de toute une vie. Je la vois comme une recherche de chaque instant du couple à déchiffrer par elle. Ainsi, les souffrances sont assumées pour bâtir un chef-d'oeuvre de réactions libres et en son sein par la solide solidarité d'entreprendre son futur comme objectif fatal jusqu'à la fin du souffle.
"Si l’on peut affirmer comme le fait Yvonne Knibiehler que la virginité féminine serait le fondement d’une hypothétique domination masculine, alors on peut affirmer avec la même certitude tranquille que la fidélité masculine est le fondement de la domination féminine.
"
Les femmes sont aussi infidèles mais elles elles ont le droit apparemment deux poids deux mesures
"Dans le judaïsme, dans le christianisme et dans l'islam la femme n'a que très rarement le droit à la parole, tellement le mâle domine la cellule familiale. "
Ca commence à me gonfler sé"rieusement ces idées préconçus (je suis gentil je rajoute le pré et le çu avec la cédille) sur les religions.
Vous n'êtes pas croyante vous ne pouvez pas comprednre, mais la femme pieuse a autant sa place que l'homme donc cessez de voir celà à travers vos yeux incrédules et paiens qui pronent des valeurs décadentes et injustes.
Vous n'arrivez pas à la cheville d'une croyante qu'elle qu'elle soit
Kasilar : je vous lis attentivement.
J'ai un problème de logique : à la base, pour vous, la fidélité est-elle importante, tous sexes confondus ?
Vous n'affirmez pas que les hommes sont indifférents à l'infidélité féminine. Cela veut donc dire que vous pouvez imaginer que pour des femmes, cela puisse être difficile également.
Il me semble que, pour qu'il y ait infidélité (au-delà des couples homosexuels), il faut un homme pour une femme et vice-versa. Certes, il y a tout le domaine de la prostitution, qui amène une dimension supplémentaire à cette équation.
Comme la prostitution masculine hétérosexuelle est assez peu répandue, une femme infidèle a besoin de trouver un homme dépourvu de tout lien affectif, pour que celui-ci ne soit pas également dans la situation d'infidélité.
C'est un dilemme à la fois moral et pragmatique. Je n'arrive pas à décider pour les autres. A chacun de voir ce qu'il ou elle supporte, dans son cas précis. Si une féministe veut appliquer deux poids - deux mesures, cela ne doit pas nous remettre en question !
On peut être dans la fidélité et vivre malheureux malgré tout. On peut également ne pas chercher le bonheur romantique dans son couple, mais le confort et la sécurité. Tous les goûts sont dans la nature.
...Je vois "l'autorisation de la fidélité" comme un respect de soi et de l'autre. Car s'étouffer d'Amour peut être une forme d'infidélité.
C'est le juste milieu à l'Amour.
Idéalement, on ne devrait même pas se poser la question de la fidélité.
Etre si bien dans son couple, à un tel point d'équilibre, qu'on pratiquerait la fidélité comme Monsieur Jourdain la prose.
Je crois que beaucoup de couples y arrivent, et quand ça se casse la figure (p.ex. si on s'étouffe d'Amour et qu'on étouffe donc l'autre),il faut avoir la solidité de retrouver l'aplomb avec patience, si pas avec élégance !
Ca me fait penser à ces chutes aux compétitions de patin à glace .
"Certains hommes "libres" sont de parfaits exemples de pavlovisme; ils sont comme ces enfants qui s'étant fait mordre une fois par un chien, croient que tous les chiens vont les mordre... À ce stade, on n'est plus dans l'aveuglement idéologique, mais plutôt dans la pathologie mentale!
"
Si y a avait pas autant de chiens qui aboyaient forts y aurait moins d'hommes qui auront peur de se faire mordre hein ...
"Vous n'affirmez pas que les hommes sont indifférents à l'infidélité féminine. Cela veut donc dire que vous pouvez imaginer que pour des femmes, cela puisse être difficile également.
"
Ne me prêtez pas des propos qui ne sont pas les miens, en aucun cas je cautionne l'infidélité quelque soit le genre c'est l'acte en lui-même qui est blâmable. Bien au contraire je trouve celà faible de la part des adultérins de s'y adonner.
Le problème est que dans une société qui a perdu tous ses repères, l'adultère y est toléré voire encouragé, malheureusement, les gens comme moi qui ne cherchent que fidélité et prospérité dans le couple se retrouvent condamnés à composer avec des nomades sexuels. Pour notre plus grand malheur.
Masis bon l'encouragement de la sexualité y joue un rôle prépondérant.
Je ne parle même pas de la non virginité (j'ai eu qu'une seule aventure en presque 30 ans), de l'échangisme ...
Le 21 ème siècle symbolise l'échec de l'harmonie des couples
Kasilar, je partage un peu votre pessimisme, dans le sens où l'individualisme devient prépondérant. Ca a des répercussions partout.
Toutefois, je ne suis pas sûre qu'autrefois, les couples dans leur ensemble vivaient un Age d'Or ou une harmonie plus forte qu'actuellement.
Dans ma parenté (mes grand-parents, parents, oncles,tantes, nés au début du XXème siècle), les mariages n'étaient pas heureux. Certes, il n'y avait pas d'échangisme et d'infidélité, mais cela ne veut pas dire que ça se passait bien.
C'étaient d'autres circonstances, dans lesquelles le jugement de la famille élargie était important, le divorce était impensable et la bienséance sociale plus pesante qu'actuellement.
On peut regretter cette époque, mais c'est un autre débat.
@Calendula, oui.
Vaut mieux privilégier, préférer la spontanéité à la technicité.
En effet, la simplicité se tolère sans question.
J'ai juste un besoin de rationaliser pour me rassurer et m'adapter ensuite.
C'est ma façon de faire jaillir la beauté pour mieux la voir et l'avoir le temps qu'elle existe et recommencer.
Cela s'appelle magnifier :)
Bonne journée.
"Si une féministe veut appliquer deux poids - deux mesures, cela ne doit pas nous remettre en question !
On peut être dans la fidélité et vivre malheureux malgré tout. On peut également ne pas chercher le bonheur romantique dans son couple, mais le confort et la sécurité."
Si un homme doit appliquer le deux poids deux mesures on doit le lyncher et si c'est une féministe c'est pas grave en somme ?
Sinon je me demande qui est le plus malheureux celui ou celle qui a un sentiments de culpabilité et de trahison, voire de déshonneur ou celui et celle qui est clean et n'a rien à se reprocher.
Si pour vous le libertinage ou l'adultère est épanouissant pour un couple, on ne trouvera effectivement aucun point de convergence dans cette discussion
"le divorce était impensable et la bienséance sociale plus pesante qu'actuellement."
Justement le divorce n'est pas si mal pour certains cas, donc autant divorcer quand ça ne va pas.
Tous les couples ne sont pas malheureux, c'est juste la gourmandise, l'irrespect d'un éventuel partenaire qui est à mon sens inacceptable dans toute civilisation donnée.
A partir du moment où la ou le partenaire ne respecte pas ses engagements, il est normal que la relation se finisse en queue de poisson
"On peut également ne pas chercher le bonheur romantique dans son couple, mais le confort et la sécurité"
Je ne suis pas sur que la sécurité d'un couple passe ouvertement par la trahison du partenaire.
On doit prendre soin de son couple comme on prendrait soin d'un bébé. Ensuite, tout le monde peut chuter... Il est bienheureux de savoir qu'on sait s'abandonner à soulever son bébé à la moindre chute jusqu'à ce qu'il arrive à tenir debout longtemps et ce même s'il rechute.
Qui domine à tel ou tel moment ? L'un ou l'autre pour quelle importance ? Grandir ensemble.
"Oui, on ne peut pas forcer la fidélité"
Pour moi l'infidélité est clairement un motif de divorce, car il n'y a rien de pire dans un couple que la trahison, si les gens aiment tant le libertinage, alors je ne vois pas ce qui les motivent à se mettre en couple.
C'est de l'hypocrisie
"On doit prendre soin de son couple comme on prendrait soin d'un bébé"
certes mais à condition qu'il y ait respect mutuel du couple sinon celà tient plus du chaos qu'autre chose
"être une décision personnelle et non une contrainte."
homme libre il ne s'agit nullement d'une contrainte, dans un couple, nous avons signé un accord, si la personne n'est pas fiable sexuellement je préfère qu'elle le dise clairement plutôt que de cacher son jeu car en réalité les personnes ne trompent qu'eux-même.
Moi je ne contraint personne sauf que il y a des conditions de base dans la vie de couple c'est prendre ses responsabilités, mais dans cette société actuelle très peu de personnes en prennent d'où la crise des couples.
Et qu'on ne vienne pas me dire que c'est parce que la personne n'est pas satisfaite sexuellement et du coup aille voir à droite à gauche, ça c'est plus pour que ces adultérins se donnent bonne conscience.
Au moins les libertins eux ne sont pas hypocrites, contrairement à ceux qui trahissent ouvertement ou pas leur partenaire.
@kasilar, vous déformez. J'ai expliqué que la fidélité se travaille. Et quand on la sent profonde et pure alors la confiance fait partie du couple et le respect s'installe. Et tout l'Amour à sa place.
Dire "je suis fidèle" dans l'absolu, difficile de le savoir. La connaissance de son couple nous responsabilise dans nos âmes faillibles.
Le grand mot plus fort que la domination dans un couple c'est l'Implication !
"Je persiste à penser qu'un homme non plus n'aimerait pas savoir que sa compagne couche avec un autre."
Non non vous avez vu juste ;)
@ Calendula
"Vous dites souvent que les femmes demandent le divorce, parce qu'elles ont besoin de romantisme, que leur couple ne leur plaît plus dans la grisaille de la vie quotidienne.
Je ne peux pas contester cette hypothèse, mais je ne connais personne dans mon entourage qui ait vécu cela."
ce n'est pas une hypothése c'est la réalité !!!
"D'après la sociologue française, Evelyne Sullerot, féministe delà première heure, mais reconvertie après la fondation de l'organisme Retravailler où elle a reçu plus de 500 000 femmes, dont beaucoup étaient divorcées,
«Il ne faut pas oublier que ce sont les femmes, dans trois cas sur quatre, qui demandent la séparation... Et pourquoi la demandent-elles ? Diverses études montrent que la cause numéro un est le désappointement... Elles ne supportent pas le quotidien sans la romance : je m'ennuie, donc je veux refaire ma vie...
s'exclame la
Vous n'êtes pas tendre envers les femmes, journaliste.
Non. Je crois qu'elles n'ont pas très bien géré la formidable liberté qui leur avait été donnée. Je pense que tout cela est rattrapable. Mais je voudrais leur dire qu'elles ne sont pas les propriétaires de leurs enfants. » "
Hi! Hi!
Très drôle.
Si ça continue le mariage = divorce ! Comme ça on trouvera autre chose pour faire la fête ! Et si un couple s'obligeait à se marier en fin de vie comme récompense ? Ha là ! Il n'y en aurait pas tant.
Le problème des gens qui s'adonnent à l'adultère, du moins les hommes me ont comme excuse "marre de tous les jours le même plat"
C'est ce genre de personnes qui à cause de remarques rétrogrades donnent une image négative de l'homme.
En revanche les femmes ont l'air de moins se vanter de l'adultère, du moins ça commence à progresser, mais en revanche cachent plutôt bien leur jeu.
Permettez-moi de résumer, de manière très prosaïque, une grande partie de ce que vous tous nous dites ... et avec raison et lucidité: la vie est souffrance.
On peut s'en désoler ou, si l'on est exceptionnel, en faire le début d'un chemin ...
"marre de tous les jours le même plat"
Les marié(e)s en phase de devenir adultériens ont K en proposer, en transmettre un au lieu de l'attendre de l'autre. Principe d'éducation face au manque de soutien probable de son/sa partenaire. Ceux qui vont voir ailleurs sont souvent détachés, en retrait par rapport à leur contribution.
Faut du flair !
"Ceux qui vont voir ailleurs sont souvent détachés, en retrait par rapport à leur contribution.
Faut du flair !"
C'est sur, faut du flair, mais mon petit doigt me dit que le couple est plus optionnel qu'autre chose en ce 21 ème siècle.
Bref, c'est de plus en plus compliqué de trouver la personne idéale : honnête, sincère et dévouée et ce quelque soit le sexe donné.
Pour notre plus grand malheur
Oui, je comprends @kasilar car...
Aujourd'hui se consacrer au couple nous mange la liberté de consommer le plaisir facile dans l'immensité de toutes les influences alors qu'il est, si on s'en donne la peine, un confort de vie dans son aventure de résistance.
Cristal;
"Qui domine à tel ou tel moment ? L'un ou l'autre pour quelle importance ? Grandir ensemble."
Vous savez que je partage ce point de vue. Par contre, ce que je mets en évidence c'est le stéréotype d'une supposée domination masculine généralisée, délibérée, systématisée.
Et mettre en miroir avec l'exigence de fidélité comme autre manière de posséder l'autre est une manière de dire que la domination n'est pas une spécificité masculine - en tous telle qu'on l'entend: mise en esclavage supposé des femmes.
J'ajoute encore: pourquoi est-ce important de démonter le stéréotype misandre? Comme il est important de démonter les stéréotypes misogynes. Parce qu'ils servent des prises de pouvoir sur l'autre, des formatages et des discriminations injustes.
Bonjour Calendula,
Vous avez raison, bien sûr, sur le fait que l'homme n'aime pas vraiment l'infidélité lui non plus! Pourquoi dans ce billet en fais-je une spécificité plus féminine? Parce que culturellement il y a un mythe selon lequel l'homme est volage et les femmes peinent à lui faire confiance justement sur cette question de la fidélité.
Mais c'est une souffrance pour les deux.
Pour ce qui est des raisons de la séparation, je précise un peu mon propos. L'absence de romantisme est une notion trop vague. Il y a quelques années une enquête (que je n'ai pas sous la main) faisait ressortir que les femmes renoncent à leur couple par "désappointement" en majorité des cas. Désappointement: déception, frustration, etc. On peut y mettre le fait par exemple d'évoluer dans sa vie et pas l'autre - ou pas comme soi.
Dans mon métier comme dans ma vie privée j'ai eu toujours beaucoup de contacts avec des femmes. Un reproche récurrent que j'ai constaté est qu'elles font un chemin personnel, elles évoluent, et leur mari ou conjoint n'évolue pas, ou pas dans le même sens.
Je suis assez critique sur cet argument. Pour moi il est une forme de volonté de pouvoir sur l'autre: il doit faire comme moi ou sinon je m'en vais. Il faut dire que le couple moderne a beaucoup d'exigence et qu'on ne lu donne pas toujours le mode d'emploi. L'acceptation de l'autre n'est pas garantie au départ. Pourtant l'autre a droit d'être lui-même (ou elle-même) et d'avoir sur certains points des conceptions différentes. Je connais des couples qui ont, comme à l'ancienne, l'ancrage de rester même lors de conflits importants. Je trouve cela digne d'un grand intérêt.
Actuellement, que ce soit les hommes qui peinent souvent à s'engager, que ce soit le bovarysme de certaines femmes encouragées à se plaindre de leur sort, je trouve que le couple est très fragilisé. Or c'est une structure de base, il mérite mieux que le désappointement ou le bovarysme.
Pour ce qui est des conflits non résolus, il faudrait éduquer les enfants à prendre l'habitude de parler et d'y faire face. Car ce n'est pas que le couple qui en pâtit mais toute la vie.
Pour revenir à la fidélité, ce que je vois est que les hommes sont souvent bien plus attachés à leur compagne que ce que l'on imagine. Ce qui n'empêche pas certain de s'oublier. Mais pour moi, une double-vie, même discrète, n'est pas gérable. Trahir blesse quelque chose en moi autant que dans l'autre. Une distorsion s'installe. Autant se dire libres à ce moment et assumer un libertinage - si les deux sont d'accord. Mais la trahison secrète est une violence morale grave, à mes yeux.
J'apprécie beaucoup que femmes et hommes contribuent ici à ce débat, le modulent, et je constate que sous un billet légèrement provocateur une vraie discussion peut s'engager.
Cristal: implication, oui, c'est un mot fort, qui relègue l'adultère à un défaut d'implication.
Mère-Grand: alors essayons d'être exceptionnels!
;-)
L'Amour nous apprend de nos impressions. D'abord... Je sais que j'aime car je suis impressionnée. Commence alors l'étourderie qui m'amène à me croire dominée: celle de perdre le contrôle en me sentant abandonnée par mon corps comme si j'étais trahie de lui. Mais par les sensations c'est du délire puisque je réagis sous l'effet des sensations qui me sont propres. Alors ma vie devient soumission à ce corps. Dans la logique de mes instincts, la survie demande de la force et c'est faire dans l'urgence vite domination de l'Amour sur la faiblesse: cette étourderie. Tout ça pour m'en sortir et compenser. C'est la faute à personne mais une personne peut trinquer pour ça et c'est le porteur de l'Amour qui convient sur le chemin de ma vie.
J'peux mieux faire mais ma fatigue domine :)
Merci de vos questions hommelibre.
La discussion a drôlement avancé pendant que je suis partie travailler !
Je reprends le fil à la réponse d'hommelibre, que je rejoins complètement sur ceci:
"Je trouve que le couple est très fragilisé. Or c'est une structure de base, il mérite mieux que le désappointement ou le bovarysme.
Pour ce qui est des conflits non résolus, il faudrait éduquer les enfants à prendre l'habitude de parler et d'y faire face. Car ce n'est pas que le couple qui en pâtit mais toute la vie."
Pour moi, les histoires de couples s'inscrivent à la fois dans le cadre plus vaste de la société, surtout s'il y a des enfants. Et puis, il y a la dimension de la psychologie de l'individu qui est mis en face de la psychologie de son vis-à-vis. Le très grand est le très petit se côtoient et ça peut partir dans tous les sens.
L'institution du mariage est effectivement mise à rude épreuve. Je n'ai jamais pu y adhérer, justement à cause du divorce facilité. Je vis en couple avec le même homme depuis bientôt 30 ans, donc selon Cristal, nous aurions gagné le droit de nous marier ! Je ne veux en rien toucher cet équilibre, qui nous convient très bien.
Pas besoin d'un statut faussement "pour toujours". Mieux vaut travailler chaque jour à ce que ça marche et parfois, faire le poing dans sa poche. Comme Mère-Grand, je pense qu'il faut partir de l'idée que ça va être difficile et se réjouir quand ça se passe bien.
Le fondement de la domination féminine serait donc sa chute ?
Mais non @Calendula, le mariage n'est pas une obligation. A chacun sa conception de couple.
Bien à vous.
Bonsoir, Cristal,
En parlant de mariage après 30 ans de vie commune, je reprenais votre idée que voilà, mais qui était une belle boutade, n'est-ce pas ? :
"Si ça continue le mariage = divorce ! Comme ça on trouvera autre chose pour faire la fête ! Et si un couple s'obligeait à se marier en fin de vie comme récompense ? Ha là ! Il n'y en aurait pas tant."
En effet, tout se passe comme si les couples qui se marient croient à un conte de fées: il se marièrent, eurent beaucoup d'enfants et vécurent heureux jusqu'à la fin des temps.
Comme si le mariage était une fin (en soi), alors que c'est le début d'un cheminement accidenté. Le chemin n'est pas plus lisse en vivant hors-mariage, mais on se berce peut-être moins d'illusions.
Je ne veux pas faire de généralisations abusives, mais en pensant au taux de divorce élevé, je me permets tout de même de me poser des questions sur cette institution.
Je sais bien qu'il y a malgré tout beaucoup de mariages de longue durée et que pour beaucoup de personnes c'est un vrai sacrement et nécessaire.
En fait, Cristal, je pense aussi que chaque couple doit trouver sa formule ...gagnante ! :-)
Oui, Calendula. Je suis bien d'accord la-dessus.
Merci à vous.
Très bonne soirée.
Oui, Calendula. Je suis bien d'accord la-dessus.
Et je me déconcerte souvent.
Merci à vous.
Très bonne soirée.
@Kasilar:
En vous relisant aujourd'hui, je pense que nos commentaires se sont croisés, hier.
Vous écrivez :
"Si pour vous le libertinage ou l'adultère est épanouissant pour un couple, on ne trouvera effectivement aucun point de convergence dans cette discussion"
Je ne cherche pas forcément de convergence, mais je vous dis, juste au-dessus de votre commentaire, que je partage votre pessimisme.
Je n'encourage pas du tout le libertinage, ni l'adultère, je pense, au contraire que c'est tout aussi difficile à supporter pour une femme que pour un homme.
Le passage suivant vous a particulièrement déplu :
"C'est un dilemme à la fois moral et pragmatique. Je n'arrive pas à décider pour les autres. A chacun de voir ce qu'il ou elle supporte, dans son cas précis. Si une féministe veut appliquer deux poids - deux mesures, cela ne doit pas nous remettre en question !
On peut être dans la fidélité et vivre malheureux malgré tout. On peut également ne pas chercher le bonheur romantique dans son couple, mais le confort et la sécurité. Tous les goûts sont dans la nature."
Cela veut dire que l'opinion de cette féministe n'engage qu'elle. Je n'ai pas besoin de son jugement pour décider ce que j'attends de mon couple.
Autrefois, beaucoup de femmes cherchaient le statut social, le confort et la sécurité en se mariant. Leur choix n'était pas forcément romantique et elles ne pouvaient donc pas être déçues de ce côté-là. Ca n'implique en rien qu'il y ait forcément infidélité dans ce cas ou bien qu'elle serait davantage légitime.
Mais je pense que l'infidélité a existé, même dans le passé. C'est pour cela que j'écris qu'il n'y a pas eu d'Age d'Or du couple. Il n'y a que des cas particuliers de couples qui ont su vivre leur relation de telle sorte qu'il n'y a pas eu séparation et même, que leur bilan soit majoritairement positif !
Se trouver dans la vie au milieu d'un chaos affectif infernal où l'abus règne en masse me fait penser que le libertinage se rapporte à l'ennui d'avoir la chance de pouvoir se passer d'Amour premier. C'est se donner de l'importance en dominant le pouvoir d'aimer.
C'est-à-dire que le libertinage exploite autour de l'Amour par snobisme d'en avoir assez quand d'autres en demandent faute d'en n'avoir.
Mouais ... n'empêche que ça devient de plus en plus compliqué d'être en couple, car même si on a l'impression d'avoir trouvé la bonne personne, l'avenir peut parfois réserver des surprises plutôt désagréables :(
Oui, mais ça vaut la peine de s'y risquer dans ce monde qui fusille la paix.
tout à fait, c'est une épreuve dans cette guerre contre la paix ;)
salut,
Ravi de vous rencontrer, quelle est la signification du Troisième Reich.?