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Fête de la musique: ambiance, Jenkins, folk et Barber

Météo de rêve, programme riche, multiples variations de genre. Le passage du jour à la nuit est toujours aussi magique. Les formes, les couleurs changent. Les regards sont plus précis.

Ching-LienWu.jpgParaphrasant la pub d’un club de vacances, on pourrait dire: «La musique, si je veux!» Car la fête est aussi un temps de rencontre. Des amis avec qui l’on s’installe sur un banc ou à une terrasse, hors du temps. Quelques paroles fortuites avec des inconnues.

Le répertoire de Ray Charles joué au piano et chanté au Bourg-de-Four - une fête dans la fête, ces pianos à disposition libre des musiciens.

Des concerts aussi. «Le Requiem» de Karl Jenkins, proposé par la blogueuse Nin.A.Mah et le choeur de Vernier, un choeur d’enfants et un ensemble instrumental. J’ai connu ce compositeur par son projet Adiemus, qui avait obtenu une belle audience publique. J’aime ses sonorités, ses rythmes, le mélange des voix et des instruments. Le Requiem ne m’a pas replongé dans cet univers. Peut-être trop de parties lentes - c’est un requiem! Mais avec d’autres parties envoûtantes, comme le Dies Irae qui nous emporte dans une colère sublimée, rythmée, aux accents d’hors de la Terre. Une belle oeuvre au final, qu’il faudrait réécouter dans une meilleure acoustique que celle de la Cathédrale. Mais quel succès: cathédrale pleine et  applaudissements retentissants et chaleureux à la fin de du concert.

Au kioske des Bastions sur la scène lebox.ch, du folk. D’abord avec Folkoff et leur délicieuse langueur dépressive et monotone. Le genre que l’on écoute en boucle dans un gros moment de blues et que l’on roule en voiture sans savoir où l’on va.

Catalpas ensuite, un groupe carougeois qui fout la joie avec du folk de Louisiane et son accent cajun, en mêlant aussi ses propres compositions. Beau groupe enthousiaste, une musicienne-chanteuse polyvalente, le chanteur aussi à l’aise sur un banjo qu’à la guitare. Très sympa et grand plaisir d’entendre un jeune groupe faire dans une musique moins convenue que ce que l’on entend sur NRJ. Après Catalpas, un autre groupe rend hommage à Tina Turner. Je préfère l’original. Plus loin, du hard rock, un peu répétitif.

Et puis une découverte à la cathédrale: le choeur «Le motet de Genève», dans un concert d’une exceptionnelle beauté. Des motets (chansons courtes profanes ou sacrées) de Jean Sibelius, ce compositeur finlandais au romantisme exacerbé, intimiste et aérien, dont les sonorités glissent comme d’étranges lumières venues d’un monde généralement inaccessible. Francis Poulenc est également interprété. Et en clôture, l’Agnus Dei de Samuel Barber. Un moment d’extase. Comment le dire autrement? La beauté de la musique, l’excellence du choeur, la direction fine, fluide et inspirée du chef Ching-Lien Wu (photo) dont la gestuelle fait penser à un oiseau et se fond corps et âme avec le choeur. Ching-Lien Wu laisse la direction du Motet de Genève. C’était sa dernière direction hier soir. Elle a su imprimer à l’oeuvre de Barber une tonalité particulière, pleine, profonde et légère, que je ne retrouve dans aucune des versions disponibles sur internet. Le public, debout, faisant une très longue standing ovation et criant sa gratitude, lui a sans doute rendu le plus bel hommage qu’elle puisse recevoir. Trois reprises ont fait chavirer le public de la cathédrale.


Si vous avez un peu de temps, 8 minutes, voici cet Agnus Dei de Barber. La construction musicale, l’intelligence de la polyphonie, les alternances, l’équilibre entre douceur et puissance, l’émotion très pure qui s’en dégage en font un moment de paix et de clarté.

Sur le blog de Haykel, des photos de la fête.



Catégories : Art et culture 3 commentaires

Commentaires

  • Coucou Homme Libre,
    vous avez ribouldingué à max à ce que je vois ;)))!!!
    bizzzouxxx!!!

  • Coucou Sarah. Ouaip, j'ai ribouldingué! J'ai même riboté et bamboché!!! A Genève la fête de la musique dure trois jours sur le premier wee-end de juin, avec un gros programme réparti dans une partie de la ville. C'est très bien fait et très sympa.

    Bizzzouxxx Sarah!!!

  • La pluie a eu l'élégance d'attendre la fin de la fête.
    Merci à tous et toutes pour ce moment délicieux.

Les commentaires sont fermés.