La Russie se dépeuple. En 20 ans elle a perdu 5 millions d’habitants. Elle pourrait en perdre cinq fois plus dans les 40 prochaines années. Vladimir Poutine a sonné l’alarme et appelé à la multiplication des naissances.
«Je pense que la norme en Russie doit devenir une famille avec trois enfants.» Comme de nombreux pays occidentaux la Rossiïskaïa Federatsiïa (Fédération de Russie) connaît une baisse la natalité. Ce qui n’est pas sans conséquences. Poutine veut anticiper:
«Les Russes doivent dès maintenant privilégier les familles nombreuses sous peine que la Russie ne devienne dans les années à venir un pays pauvre, vieillissant et incapable de préserver son indépendance et même son territoire.»
Il ajoute:
«Si la nation n'est pas capable de se préserver et de se reproduire (...), alors on n'a même pas besoin d'un ennemi extérieur, car tout s'écroulera tout seul.»
Le président de la Fédération de Russie a annoncé au début de son nouveau mandat que la crise démographique est pour lui une priorité. «Pour que la Russie soit souveraine et forte, nous devons être plus nombreux.» Des aides financières à but incitatif seront versées aux familles, des crèches supplémentaires seront créées et la maternité sera soutenue de manière à ce que les mères qui désirent poursuivre leur carrière ne soient pas empêchées de le faire.
La question philosophique sous-tendue par la dénatalité est intéressante. Doit-on s’attacher à notre bout de terre, à notre identité et à notre culture? Faut-il que quelque chose de soi survive? Notre culture et civilisation est-elle digne de continuer? Ou bien doit-on accepter de disparaître collectivement, renonce au leg de nos ancêtres, et laisser la place à d’autres?
Commentaires
allez et procréez,nul besoin d'être Poutine pour ce genre d'exercice.Et ce gouvernant n'a aucun souci à se faire des enfants en abondance seront octroyés aux couples homos,la preuve par l'excellent film ,donneur 150,des embryons vous en voulez ,demandez et vous recevrez
bonne journée pour vous Hommelibre,mais pas tant que ça au vu des nombreuses réponses de votre part,rire
Il n'a pas tort, Poutine.
L'âme russe, la vraie, est menacée.
Dans quelques décennies, qui lira encore les œuvres magistrales et magnifiques des auteurs et des poètes russes? Qui chantera encore les berceuses aux enfants durant les longues soirées d'hiver?
C'est un peuple fantastique, extrêmement attachant qui - hélas - se convertit beaucoup trop vite aux sirènes des gadgets électroniques et qui vient à en perdre son identité culturelle.
Au passage, il faut savoir qu'aucun habitant en Russie n'est réellement propriétaire d'un terrain : seul l'état en est propriétaire. Tout au plus, il possèdera la maison qui est dessus, mais c'est tout.
Rien ne l'attache donc réellement à cette idée du "bout de terre", si ce n'est son amour pour la Grande et Sainte Russie, sa résignation devant les difficultés de l'existence et la nécessité de produire quelques fruits ou légumes pour s'alimenter sans trop dépendre des autres, quitte à échanger du miel contre des pommes, du lait contre du pain ou du charbon contre des légumes.
Merci pour ces précisions Denise.
La musique russe touche quelque chose de profond, elle est souvent très belle.
Bonjour à vous,
Notre culture et civilisation est-elle digne de continuer? Ou bien doit-on accepter de disparaître collectivement, renonce au legs de nos ancêtres, et laisser la place à d’autres?
Dites-vous, homme libre, et la question est intéressante.
Si je reprends l'article de Jean-Noël Biraben sur l'évolution de la population dans le monde, "...en 1900, la population mondiale dépasse 1,6 milliard d’habitants."
et plus loin : "Au total, en 2000, la population mondiale a atteint un peu plus de 6 milliards d’habitants".
"Et il termine par cette phrase : "Vers 2040 ou 2050, la population du monde pourrait avoisiner 9 milliards d’habitants et sa croissance, si la baisse de la natalité se poursuit, être très réduite, voire nulle ou négative."
L'article est ici, en pdf : http://www.ined.fr/fichier/t_telechargement/30973/telechargement_fichier_fr_francais_394.pdf
Les nations - quelles qu'elles soient - se sont construites par immigrations constantes (et la Russie est loin d'avoir été épargnée par celles-ci). Cela signifie que nous sommes toutes et tous un mélange complexe (ce qui est heureux) d'ethnies diverses qui se sont entrecroisées au cours des siècles sinon des millénaires, pour des raisons très diverses et dont on comprend mieux les mécanismes aujourd'hui, ces immigrations se faisant le plus souvent par une plus ou moins lente intégration et rarement par la violence que l'on croyait.
Comme vous le voyez par les chiffres que j'ai empruntés à Monsieur Biraben, la terre est loin de se voir privée d'enfants et j'avoue que je crois personnellement folie que de pousser les populations dites les plus riches (!!!) à croître au sein des différentes nations dans un monde qui connait une population exponentielle depuis un siècle au moins (en particulier dans les pays dits pauvres), alors qu'il n'est pas prévu que son accroissement s'arrête dans les années à venir.
C'est par l'immigration que les nations d'aujourd'hui - je dirai simplement les populations du globe terrestre - trouveront, comme par le passé, leur équilibre et si dans les pays européens - étant les difficultés mondiales que nous rencontrons et dont il n'est pas dit qu'elles s'estompent de sitôt - l'on limitait les naissances je n'y verrais, personnellement, que de l'intelligence et une compréhension du monde que les Chinois semblent avoir été les premiers à noter (même si l'on peut ne pas être d'accord sur les moyens employés) cependant que des tentatives semblables en Inde échouaient.
Faut-il ici rappeler que ce développement des populations humaines se fait au dépend de nos frères de la nature, de toutes les espèces vivantes dont les plus grandes semblent condamnées - faute d'espace - à plus ou moins brève échéance ? Faut-il aussi rappeler que les poumons de la terre - tout cet espace vert dans lequel vivaient ceux que l'on appelle d'une façon parfois méprisante des animaux (et aussi des ethnies encore de type tribal) - sont en voie de diminution extrêmement grave en raison de coupes non contrôlés qui se font dans les espaces les plus boisés du monde ?
Faut-il enfin rappeler que nos mers et nos océans voient non seulement leur faune mais aussi leur flore dans un grand danger si l'on ne met pas un certain nombre de "holà" à la tuerie d’espèces en voie de disparition, que ce soit par la chasse, une pêche qui va de plus en plus loin au large et la pollution... des hommes ?
Je n'ai rien contre Monsieur Poutine : peut-être était-il l'homme du moment dans ce pays, l'histoire en jugera. Mais il me semble que les chefs d'état - sans compter les églises - devraient avoir la vue un peu moins courte et un sens de l'histoire du monde un peu plus développé.