La France a pris les devants en vue de libérer le Mali de la tentative colonialiste islamiste. Elle est sur le terrain et rien n’oblige les autres pays européens à intervenir. Et de fait elle n’est pas soutenue militairement. L’Union européenne approuve l’intervention française dans les mots et par un soutien logistique. Mais pas plus.
L’engagement français au Mali reste, malgré les apparences, isolé en Europe. Le ministre européen des affaires étrangères, Catherine Ashton, se tait depuis trois jours. Sa dernière intervention date du 11 janvier. Elle avait alors condamné les attaques islamistes et appelé au déploiement rapide de la force de soutien au Mali. Propos très en retard par rapport la situation sur le terrain.
L’Allemagne a fait savoir qu’elle proposait une éventuelle assistance humanitaire mais limitait son engagement à la formation de l’armée malienne.
«Sur le fond, Berlin apporte son soutien « politique », mais s'en tiendra à un soutien logistique, médical ou humanitaire. Le gouvernement voit son rôle dans le contexte d'une initiative européenne, qu'il espère « le plus rapide possible ». L'armée allemande envisage de former des soldats maliens, mais veut d'abord savoir au service de qui ceux-ci agiraient. « Nous devons savoir vers où va le pays, qui voulons nous former et pour qui », indique le ministère de la Défense.»
Discours sibyllin. Fallait-il laisser faire et attendre que les croisés islamistes soient au pouvoir?
Cette situation montre que l’unité européenne est encore éloignée. Elle montre aussi que s’il y avait aujourd’hui une défense commune il n’y aurait peut-être pas de majorité pour intervenir. Les européens mesurent-ils l’enjeu: le Mali devenant une tête de pont de l’intégrisme en Afrique? Ont-ils été surpris par l’initiative de la France qui n’a demandé visiblement l’avis de personne? Considèrent-ils que cette intervention est somme toute assez logique eu égard au passé colonial français?
Les islamistes annoncent des mesures de représailles par attentats contre les intérêts français. Ils appellent même les kamikazes solitaires comme Merah à se mettre en action sur le sol français. La menace est sérieuse, moins par les croisés du Mali eux-mêmes, enfermés dans leur désert, que par leurs coreligionnaires ailleurs dans le monde. Les pays européens ne souhaitent peut-être pas prendre ce risque.
D’autre part, avec ce nouveau conflit, les idéaux pacifistes de toute une époque meurent un peu plus. Mais peut-on encore croire que ne rien faire assurerait une paix durable quand une croisade s'organise avec l'hostilité que l'on sait à l'égard de l'occident?
Commentaires
De toute façon les islamistes passeront à l'offensive contre l'Europe. Mieux vaut vacciner que d'attendre la maldie.
Teufel, Mr. Maendly, ja! Aber c'est DEJA fait, l'offensive en Europe, depuis longtemps. En remontant la chronologie, et che vais en oublier, il y a M.Merah, et les divers "fous" qui tirent dans la foule en Belgique etc. Bus et métro à Londres, Madrid, résumé fur la décennie, aber il y eut Tati, le métro ici ou là dans les ans 80, 90 la liste des morts est longue, lourde et sanglante... Si en Europe, les foules se déchainaient à chaque fois qu'on tue des civils, -des banlieusards, en plusse-, comme eux pour des petits dessins unt pellicules, unsw. Ce seraient... ? Ja!
Heureusement que les Français n'ont pas attendu les Européens. Mais il faut encore dire et redire que cette situation est issue de l'intervention en Libye. A un moment donné, les Touaregs du MNLA ont demandé l'aide de l'Europe (ou de la France) pour lutter contre les islamo-terroristes qui leur disputaient le désert. Cela a fait un entrefilet de 4 lignes dans 24 heures et c'est resté sans réponse. Et sans commentaires de quiconque, alors que cela se passe de l'autre côté de la méditerranée, mer que certain président français voulait faire passer avant l'Europe. Et souvenez-vous de l'IMMENSE humaniste Albert Jacquard, l'idole des Dames tartine, qui prétendait à la télévision française que la capitale de l'Europe devrait être Alger et non Bruxelles, et ceci alors que 13 marins italiens venaient d'y être égorgés...
Les gens du MNLA ont fini par plus ou moins s'allier avec les islamistes, et il est arrivé ce qui arrive toujours dans ces cas : ils se sont fait rouler.
Ceci posé, une grosse question se pose. Jean-Noël Cuénod aujourd'hui dans son article : "les islamistes se cacgeront dans l'immense désert malien qui n'a guère de secret pour eux".
1. Depuis 40 ans, les états de l'Ouest disposent de satellites capables de lire l'immatriculation d'un soldat sur sa patellette...
2. Qui peut croire que des convois de "technicals", en général des toyota pick-up, passent inaperçus ?
3. Les Touaregs connaissent le désert tout aussi bien et ils n'ont aucune raison, à quelques exceptions près qui se retrouvent dans Ansar Dine, de soutenir les islamistes. Ils savent où on peut se cacher...
4. Le désert est peut-être immense, mais il n'y a qu'un puits tous les 30 km et seulement sur les pistes principales...
5. Donc, il semble que la politique de l'Algérie consiste à couvrir les terroristes ?
6. Sinon, pourquoi les Français n'ont pas utilisé d'options militaires pour libérer leurs otages ? Ne savaient-ils pas que tout cela allait mal tourner ?
C'est plus compliqué que cela. L'UE en matière d'engagement militaire n'existe pas. La guerre de Yougoslavie l'a prouvé.
La région est le terrain des français. C'est là qu'ils sont les plus influents en Afrique. De plus, les réserves d'uranium (ressources nécessaires à l'énergie nucléaire) présentent dans le sol du Mali motive suffisamment le gouvernement Hollande pour bombarder la région. Reste qu'ils ont pris leur temps. La présidentielle, puis le non engagement de la pseudo puissance régionale qu'est l'Algérie font que la France a attendu avant de s'engager.
A noter, tout de même, que ces fous d'allah sont armés grâces aux armes larguées par Sarkozy pour renverser Kadhafi...
Affaire pas simple, comme souvent :
Ne nous trompons pas de cible : les Touaregs ne sont pas des islamistes fondamentalistes mais un peuple minoritaire (1,5 millions d'habitants) dispersé sur quatre ou cinq pays et que les massacres réguliers, notamment de l'armée malienne, n'ont cessé de pousser dans les bras du "gangstéro-jihadisme". Pourquoi l'accord de Tombouctou de 1992 n’a-t-il jamais été mis en œuvre notamment ? Faut-il s'étonner dès lors de la radicalisation du nord ?
http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-conflit-malien-est-bien-plus-qu-lutte-contre-terrorisme-jean-joseph-boillot-606850.html
Grâce aux armes vendues par Sarkozy à Kadhafi du temps de leur idylle.
Et tiens, pour une fois d'accord avec Géo.
Pour les Maliens, c'est l'horreur. Pour les Européens, il faut espérer que cela leur ouvrira les yeux sur la nature de l'islam. Vous avez entendu un musulman de chez nous s'élever contre les crimes commis au Mali au nom de l'islam (lapidations, mains coupées, pillages)? Si oui, merci de nous fournir le lien.
pli@ ce n'est pas si simple que cela. Comme je l'ai mentionné plus haut, les Touaregs ont d'abord appelé à l'aide...
Enfin bref, il vous suffit de lire le commentaire.
De plus, les Touaregs, chouchous de ces dames et des Français, (entre peuples nobles et aristocratiques, on se reconnait. Surtout quand il s'agit de réduire les Noirs en esclavage...) mènent des politiques totalement opportunistes. Maintenant que les Français débarquent, les voilà qu'ils se déclarent prêts à collaborer avec eux. Évidemment, puisqu'il s'agit de dépiauter le Mali et de transformer la 7ème région en Azawad indépendant. Le problème, c'est que Tombouctou n'est pas une ville touarègue même si son nom vient du tamachek Tin Bukhtu (l'endroit de la Vieille, et non de la vieille Bukhtu, comme le croit votre grand spécialiste genevois de la zone) et que les Songhaïs ont aussi des droits sur cette zone. Les Touaregs vivaient d'élevage et de rezzous (expéditions de pillage) et de ce que produisaient leurs esclaves. Cela a créé un certain contentieux avec les descendants de ceux-ci...
En tous cas, il faut se méfier comme de la peste de l'avis des Français sur les Touaregs. Et la DDC depuis toujours est tombée dans ce travers élitiste de fraternité entre peuples blancs et de romantisme de bazar sur les nobles hommes bleus du désert. Berberat, son chef de délégation, a été tué par un gradé de l'armée malienne à Niafunké sauf erreur, parce qu'il favorisait les anciens esclavagistes selon lui. Et les déclarations de ce matin de Sommaruga sont à la hauteur de mes doutes : on ne discute pas avec les islamoterroristes mais on garde le contact avec eux, dans la droite ligne de Cruella : on discute avec tout le monde (surtout les ordures...)
Je ne doute pas que les coupeurs de main vont bientôt être reçus en grande pompe par la Salerno, quand elle sera à nouveau maire de Genève...
@ Pli: merci pour le lien. Questionnement sur le Mali, mais aussi sur l'Afrique en général.
Une excellente analyse sur la situation au Mali. Je poste la dernière partie:
Mali, une stratégie terroriste vouée à l’échec ? par Eric Dénécé Directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R)
Posted: 17 Jan 2013 04:12 AM PST
Moins d’une semaine après le début de l’intervention française au Mali, il est possible de tirer quelques leçons...
(..)
Les menaces contre la France sont sérieuses. Il convient toutefois de les relativiser.
Notre pays fait face à une très forte pression terroriste depuis 2002. Plusieurs dizaines d’attentats ont été déjoués sur notre sol. Les menaces de ces derniers jours ne changent, en réalité, pas fondamentalement la donne.
D’autant que les groupes qui nous promettent des attentats n’ont guère de capacités d’action hors de leur théâtre d’opération, à la différence de la structure centrale d’Al Qaeda, avant sa destruction quasi complète. La menace est donc indirecte, c’est-à-dire qu’elle pourrait provenir de cellules ou d’individus implantés sur notre sol, qui voudraient passer à l’action par solidarité avec les narco islamistes.
Par ailleurs deux constatations s’imposent, dont la France doit tirer les leçons.
D’abord, nous constatons que l’Union européenne est, une fois de plus, inexistante.
Seuls la France, le Royaume Uni ou l’OTAN sont capables de réaction. Cela doit nous amener à reconsidérer nos attentes dans l’Europe de la Défense.
Ensuite, il convient de ne pas oublier que nous sommes en partie responsables de la situation actuelle dans le Sahel, en raison de l’intervention inconsidérée de l’OTAN en Libye, en 2011, affaire dans laquelle Paris a joué un rôle clé. Cette action est à l’origine de la déstabilisation de la région et a fourni aux différents groupes les combattants et les armes qui ont permis leur montée en puissance.
De plus, les positions de Paris sont totalement contradictoires. Nous luttons contre les djihadistes au Mali et en Somalie, mais nous les avons aidés à prendre le pouvoir en Libye et continuons de les soutenir en Syrie, en dépit du bon sens. Certes le régime de Bachar el Assad n’est pas un modèle de démocratie selon nos critères, mais il est infiniment plus libéral que les monarchies islamistes du Golfe persique : la Syrie est un Etat laïque où la liberté religieuse existe et Damas a participé à la lutte contre Al Qaeda depuis 2002.
Pourtant, paradoxalement nous continuons d’être alliés de l’Arabie saoudite et du Qatar, deux Etats ouvertement wahhabites, qui, après avoir engendré et appuyé Ben Laden, soutiennent les groupes salafistes partout dans le monde, y compris dans nos banlieues.
En conséquence, une remise à plat de notre politique étrangère s’impose et il nous faut balayer devant notre porte.
* L’ex président Sarkozy n’a pas pu tirer parti d’une guerre qu’il a provoquée et qui a eu pour effet d’engendrer le chaos en Libye et dans tout le Sahel. A contrario, François Hollande pourrait bien tirer parti, lui, d’une intervention qu’il n’a pas voulu, permettre la libération du Mali, voire la réduction de l’insécurité dans la région, situation qu’avait contribué à créer son prédécesseur. Ce que l’un a défait, l’autre pourrait le refaire. Qui sait ?
© Eric Denécé
16 janvier 2013/ Pour l'intégralité de l'analyse: Dreuz.info
"mais il est infiniment plus libéral que les monarchies islamistes du Golfe persique : la Syrie est un Etat laïque où la liberté religieuse existe et Damas a participé à la lutte contre Al Qaeda depuis 2002."
Ouille, ouille, ouille. Le régime baasiste syrien est un des pires que le monde arabe a jamais connu. De deux, il est en mains d'une minorité, les Alaouites, apparentés au chiisme. Les saoudiens et les qataris étant sunnites, ils ne vont pas laisser leurs coreligionnaires se faire massacrer par les sbires de Téhéran sans réagir. Et c'est là que ce pseudo-expert français se met les doigts dans l'oeil : le problème majeur dans la région, ce n'est pas le manque de démocratie chez les saoudiens : c'est relativement normal et évident, puisqu'il s'agit d'une monarchie, abruti !
Non, le gros gros problème, c'est encore et toujours nos amis iraniens, leur appui à toutes sorte d'organisations terroristes, leur préparation de la bombe atomique...
Assez étrange, cette montée des critiques contre les monarchies du Golfe...
Bref, cela vient de Patoucha : attention, danger !
Le principe de non-violence, John, n'est pas du tout un pacifisme mou et sans autorité. Il est appliqué et applicable en Europe, dans les démocraties de chez nous, depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Résoudre tous les conflits par la négociation est le principe fondamental de toute démocratie qui se respecte. Ensuite, confronté au monde global, les démocraties continuent à promouvoir la force démocratique et la liberté des peuples du monde entier. Cela ne va pas sans perversion du sens de la démocratie avec une Amérique des années 60 et 70 rendue parano par la guerre froide faite au communisme qui a failli virer au terrible drame d'une confrontation nucléaire avec l'affaire des missiles de Cuba. L'Amérique a défendu, dans ses années-là, l'indéfendable avec des Pinochet en Amérique du Sud et des régimes africains ubuesques pour éviter que le communisme s'impose sur la planète. Elle a persévéré en Orient et au Maghreb avec des dictateurs et des Ben Laden hors norme avant de se voir attaquer sur ses propres terres par ce troublant personnage de "l'islam radical" dont les descendants spirituels font actuellement des ravages un peu partout dans le monde.
Nous pouvons continuer de promouvoir la non-violence tout en intervenant militairement pour des causes justes et appropriée à l'indépendance de peuples et à la mise au pouvoir de régimes démocratiquement élus par leur propre peuple. Il y a encore beaucoup de travail, et cela sur des décennies, pour arriver au but d'un idéal démocratique planétaire. Et peut-être est-ce en pure perte que nous nous battons pour l'avènement de ce monde libre et démocratique. Nous ne devons pas perdre courage et garder à notre vision personnelle que la non-violence n'est pas de la paresse ni un manque de courage, ni un pacifisme qui accepte la soumission à des dictatures monstrueuses. Non. La non-violence s'appuie, en dernier recours, sur une armée bien entraînée prête à sauvegarder la liberté des peuples et la démocratie, une armée discrète dans sa présence ordinaire mais efficace une fois l'intervention voulue pour défendre la démocratie, donc notre liberté, nos valeurs fondamentales des droits humains, le droit des peuples à s'autodéterminer, le droit des citoyens et citoyennes à mener leurs existences avec la plus grande marge de liberté possible pour autant que cette liberté ne porte pas préjudice à l'ensemble de la communauté.
Ben.... le Géo--politicien hors pair, le grand donneur de leçons aux analphabètes cela vient de : Eric Dénécé Directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R) Oui, vraiment un imbécile qui ne sait pas de quoi il parle. LOL Mais vous oui?!! Encore un amalgame avec un autre commentaire?
Allez dodo Géo!
Et rien que pour vous enquiquiner le Géo, je mets le reste de l'analyse:
Par Eric Denécé, Directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R)
Moins d’une semaine après le début de l’intervention française au Mali, il est possible de tirer quelques leçons de la physionomie des premiers combats, au regard des conditions du théâtre d’opération.
Les raisons d’une intervention décidée d’urgence
Lancée le 11 janvier, l’opération française est une conséquence de la rupture des négociations par les terroristes et de leur nouvelle agression contre l’Etat malien.
Directement menacé dans sa survie, celui ci a fait appel à la France pour assurer sa sauvegarde et assister son armée.
Pourtant, depuis plusieurs mois, l’Algérie déployait de réels efforts diplomatiques afin de parvenir au départ des groupes narco islamiques qui occupaient le Nord Mali et cette politique semblait porter ces fruits. Malheureusement, début janvier, les négociations ont été rompues par Ansar Dine et le MNLA. Aussitôt, ces deux groupes et leurs alliés (MUJAO, AQMI, etc.) décident de passer à l’offensive, afin de profiter de l’immobilisme des pays africains et occidentaux qui se sont engagés à assister Bamako à recouvrer son intégrité territoriale. Les terroristes voulaient s’emparer du Sud Mali afin de rendre impossible toute opération de reconquête du Nord du pays.
L’entrée en action des moyens aériens et aéroterrestres français a donc été décidée en urgence. Elle a toutefois bénéficié du travail de renseignement effectué depuis plusieurs mois par la France, les Etats Unis et leurs alliés régionaux favorables une reconquête militaire du Nord Mali.
Aussitôt, l’Algérie, longtemps opposée à toute intervention militaire, a autorisé le survol de son territoire par les aéronefs militaires français engagés dans l’intervention.
C’est un acte de soutien exceptionnel qui doit être salué. La France est reconnaissante de cette évolution du gouvernement algérien. Elle s’explique par la rupture unilatérale des négociations par les terroristes et par la compréhension qu’une offensive victorieuse des djihadistes au Mali allait leur permettre de s’emparer de l’Etat, des stocks d’armes et provoquer de nombreuses victimes parmi les populations. Paris espère voir se développer la coopération entre nos deux pays. Car il est indéniable que face à cette menace, il faut faire front commun en respectant les intérêts et la sécurité de chacun.
Les objectifs de l’opération Serval sont très clairs : stopper la progression des djihadistes vers le sud et protéger la capitale malienne, sa population et les nombreux ressortissants français et étrangers ; accessoirement, affaiblir les groupes narco islamistes dans la perspective de la reconquête du Nord.
La situation sur le terrain
Les groupes islamistes sur le terrain au Mali sont estimés, selon les sources, de 2 000 à 5 000 hommes environ. Les services algériens, qui connaissent particulièrement la zone, estiment qu’il n’y a pas plus de 1 500 ou 2 000 combattants islamistes aguerris.
Ils sont entourés de divers groupes criminels et de mercenaires à leur solde, dont on peut douter qu’ils soient prêts à risquer leur vie dans les affrontements à venir. En effet, c’est essentiellement pour des raisons financières que les combattants locaux s’enrôlent dans les rangs des groupes narco islamistes, quand ils ne sont pas recrutés de force.
Les djihadistes disposent, pour l’essentiel, d’armes d’infanterie, armes légères ou armes de groupe provenant des arsenaux libyens ou achetées à des trafiquants d’armes grâce aux revenus tirés de trafics divers (drogue, êtres humains etc.) et des rançons d’otages : fusils d’assaut kalachnikov, fusils de précision Dragunov, mitrailleuses légères de 7,62 mm, mitrailleuses lourdes de 12,7 et de 14,5 mm, lance roquettes RPGJ7, etc. Les armes les plus lourdes de leur arsenal sont des bi-tubes de 14,5 mm ou de 23 mm, des canons sans recul de 105 mm et des lance roquettes multiples de 107 mm, montés sur des pick up.
A cela il convient d’ajouter qu’ils disposent sans doute de quelques missiles antichars Milan (vendus par la France à Kadhafi) et détiennent probablement de plusieurs missiles sol air SAMJ7.
Toutefois, ces matériels, très fragiles, doivent impérativement être transportés et conservés dans des conditions appropriées (hygrométrie, chaleur) et régulièrement testés et vérifiés. Sans cela, ils ont toutes les chances de ne pas fonctionner. De plus, leur usage nécessite une formation que la plupart des djihadistes n’ont pas. Ils ne paraissent donc pas représenter une menace « insupportable » pour les moyens aériens engagés.
Indéniablement, cet ennemi est solidement armé J même s’il est impropre parler d’armes lourdes J très mobile, déterminé et connaît bien le terrain. Mais ses forces sont bien connues et évaluées. Il n’y aucune donc surprise de ce côté là.
Face à eux, une armée malienne totalement désorganisée, sans moyens ni logistique, dans un état de décomposition avancée en raison de l’impéritie de ses dirigeants, mais dont certaines unités demeurent toutefois motivées.
La grave erreur des djihadistes
Les groupes terroristes ont cependant commis une erreur majeure ces derniers jours : sortir de leurs sanctuaires pour reprendre l’offensive. Et ils risquent de le payer cher.
Tous les experts militaires le savent : lorsque des combattants irréguliers abandonnent la guérilla pour se lancer dans des actions militaires offensives classiques, à découvert, ils sont plus faciles à détruire, car ils perdent l’avantage que leur conférait leur tactique asymétrique. En effet, face à une armée moderne, leurs moyens sont dérisoires et l’on voit déjà qu’ils se font étriller.
Par ailleurs, pour les forces franco maliennes, les seules engagées pour le moment , les conditions de combat sont infiniment plus favorables que celle de l’Afghanistan, pour de nombreuses raisons.
L’armée française, malgré la réduction constante de ses effectifs, est rompue aux opérations africaines en milieu désertique et semi désertique. Ses hommes et ses matériels sont adaptés à ce théâtre.
Nos unités terrestres et aériennes sortent de 10 années d’opération en Afghanistan qui les ont considérablement entraînées et endurcies. Elles sont donc préparées à ce genre de situation et les effectifs libérés par le retrait de ce pays sont disponibles pour être engagés au Sahel.
Les opérations ont lieu à une distance raisonnable de la métropole (ravitaillement et frappes aériennes) et à proximité des bases militaires et logistiques françaises d’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger, Tchad)
Une grande partie des opérations ont et vont avoir lieu dans des zones vides de population, ce qui signifie que les djihadistes seront plus facilement identifiables et que nous avons moins à craindre d’effets collatéraux aux conséquences désastreuses.
Surtout, et c’est un facteur primordial, les interventions ont lieu dans un milieu humain favorable, car la population locale est farouchement hostile aux djihadistes et attend d’être libérée. C’est une différence majeure d’avec l’Afghanistan.
De plus, même dans le reste de Sahara où ils se sont implantés depuis une dizaine d’années notamment en multipliant les liens économiques et familiaux (mariages), les terroristes ne disposent pas d’une assise locale aussi solide que celle des Talibans en Afghanistan.
Seuls les sanctuaires du Nord Est malien (Adrar des Iforas) présentent pour les terroristes un théâtre favorable. Il l’est toutefois moins que celui des montagnes afghanes (isolement, faibles ressources en eau, chaleur, tempête de sable, difficulté de ravitaillement), même s’ils sont accoutumés à ces conditions.
Si les frontières du Mali sont poreuses et les forces armées des pays voisins très limitées – à l’exception notable de l’Algérie, les terroristes ne sont pas les bienvenus dans les Etats frontaliers.
C’est une différence significative avec l’Afghanistan où le Pakistan et l’Iran sont de zones refuges sûres pour les Talibans.
Nous aimerions ajouter que la France n’agit pas seule mais avec le soutien d’une coalition d’Etats locaux et internationaux. Malheureusement, ce soutien international se limite pour l’instant au minimum, alors même que personne n’a intérêt à voir un « Sahelistan » prendre forme dans la région.
On doit donc parler d’une double erreur des djihadistes dans leur évaluation de la situation : ils ont attaqué au mauvais moment J les Français étaient « disponibles » et d’une mauvaise façon en sortant de leurs sanctuaires, ils deviennent des cibles plus « facilement » identifiables et éliminables. Espérons qu’ils vont continuer, cela réduira d’autant leur potentiel et rendra moins coûteuse, dans quelques mois, la reconquête du Mali par une force interafricaine.
Loin de nous le fait de vouloir parler d’une guerre facile. Cela n’existe pas. Mais les conditions de cet engagement semblent présenter plus de chances de succès que les opérations en Afghanistan, en Irak ou en Somalie.
Bilan des premiers jours d’opération
Les premières frappes aériennes françaises, qui visaient surtout les dépôts de munitions et de carburant dans plusieurs villes du Nord, ont été déterminantes dans la déroute et le recul des djihadistes. Malgré les tentatives de contre offensive et de contournement de divers groupes, le bilan est sans appel : au moins une centaine de combattants éliminés. A l’exception peut-être de fin 2001/début 2002 en Afghanistan, jamais des terroristes n’avaient connu de pertes aussi importantes en si peu de temps.
C’est donc, au bout de quelques jours seulement, un échec patent des djihadistes qui pourrait laisser présager un renversement de tendance.
Aujourd’hui, le principal risque est l’infiltration de bandes terroristes au sein du dispositif qui se met en place pour se livrer à des attaques soudaines. Toutefois, l’aide de la population civile, qui les déteste, devrait permettre d’alerter les forces de leurs mouvements.
Quelle va être la durée du conflit ? Il est trop tôt pour le dire. Tout va dépendre de la réaction des terroristes Est ce qu’ils vont poursuivre leur offensive ? Vont-ils s’enfuir et refuser le combat ?
Quel niveau de pertes sont-ils prêts à subir ? Les prochains jours devraient éclaircir la situation et apporter des réponses.
Toutefois, l’engagement français, qui atteindra 2 500 hommes dans les prochains jours, devrait durer en raison de la lenteur de la montée en puissance de l’aide étrangère : les Nigérians n’arriveront pas avant la semaine prochaine, le Canada promet un avion de transport, les Américains hésitent à s’engager, l’Europe tergiverse, elle ne veut pas participer aux combats et entend se limiter à la formation des forces maliennes et à des actions civiles. Ainsi, les unités terrestres et aériennes françaises vont devoir prendre, seules, en charge la lutte contre les narco islamistes, avec ce qui reste de l’armée malienne.
Le seul partenaire régional solide est l’Algérie et ses unités militaires aguerries par deux décennies de lutte contre le terrorisme, qui bloquent les frontières Nord du théâtre d’opération.
L’objectif de la France n’est pas la reconquête du Nord. Il faudrait vraiment qu’il y ait une déroute massive des djihadistes pour que, profitant de cette opportunité, une telle action soit entreprise. Et Paris ne souhaite passe lancer dans cette aventure sans l’accord et le soutien de ses partenaires régionaux et internationaux.
Quelles conséquences à court terme ?
L’intervention pourrait avoir plusieurs conséquences immédiates.
La sécurité des Etats de la région pourrait en être affectée, raison pour laquelle leurs intérêts doivent être pris en considération. Dans un premier temps, le Nord Mali est assez grand pour que les terroristes s’y replient sur des bases qu’ils jugent sûres, d’où ils pourraient poursuivre les hostilités. Mais ils peuvent aussi être tentés se déployer dans les pays voisins pour échapper aux frappes françaises et s’en prendre à d’autres objectifs.
Hier, 16 janvier, une attaque terroriste a déjà eu lieu à Tiguentourine, dans le sud de l’Algérie, contre une base vie Sonatrach BP Statoil. Plusieurs ressortissants étrangers – dont des Français auraient enlevés. Deux Britanniques, dont le chef de sécurité de la base vie, et un gendarme auraient par trouvé la mort lors des échanges de tirs avec le groupe armé. Selon des témoins oculaires, l’accent des terroristes serait libyen. Des unités de l’armée algérienne ont été aussitôt déployées dans la région où se trouvent plusieurs autres bases vie et champs gaziers.
Les risques encourus par les otages algériens et français sont importants. Dans nos deux pays, tout est fait pour les sauver. Mais il fallait réagir, car les enjeux sont infiniment plus graves. A travers la crise malienne, ce sont des centaines de milliers de vie qui sont en jeu et la sécurité de toute la région qui est en cause. Toutefois l’intervention pourrait aussi avoir des effets positifs, car les ravisseurs ont tout intérêt à garder nos compatriotes en vie afin de ne pas être visés directement par les frappes.
Et profite pour corriger: Et...qui "confonds."
Bonne soirée :)
"c'est relativement normal et évident, puisqu'il s'agit d'une monarchie, abruti !"
D'une monarchie islamique dont la Constitution se fonde sur le Coran et la sunna où toute critique vous déclare apostat et vous vaut la peine de mort. C'est à ce titre qu'il a fait la comparaison. ABRUTI!
" c'est encore et toujours nos amis iraniens, leur appui à toutes sorte d'organisations terroristes,..."
C'est ce qu'on appelle un choix entre la peste et le choléra....
Continuez à les soutenir et vous aurez les deux!
Patoucha@ plutôt que vos interminables minables copiés/collés, donnez vos liens. Occuper de l'espace ne prouve pas grand'chose...
Donc, si vous n'aimez ni les Arabes ni les Perses, les seuls qui sont légitimes dans le proche et le moyen Orient, ce sont les Juifs ?
Je pense qu'après ce genre d'appréciation, il faudra relire "Mein Kampf" avec un autre regard...
Est-ce que tous les Juifs sont comme Patoucha ? Si oui, c'est vraiment grave.
Ce qui est grave, le Géo, c'est votre hantise des Juifs.
Vous préférez sans doute occuper l'espace par votre petite cervelle....
Allez dodo Géo!
J'oubliais, les Juifs vous emmerdent l'antisémite!
Ah non, la hantise des Juifs, c'est chez vous. Sauf que c'est au point que l'on peut se demander de quel bord vous êtes. Une intellectuelle arabe très anti-sioniste se cache-t-elle derrière votre pseudo en singeant les excès d'une extrémiste juive ?
"Est-ce que tous les Juifs sont comme Patoucha ? Si oui, c'est vraiment grave."
Heureusement non! Exemple: moi.
A part ça, il ne faut pas trop faire attention aux invectives d'ahcuotap. Comme tous les fanatiques, ses propos sont insignifiant. Quand elle insulte en fait elle se décrit et se juge elle-même. Mais elle est réellement sioniste, tendance fasciste.
"L’entrée en action des moyens aériens et aéroterrestres français a donc été décidée en urgence."
Ben non. Elle était préparée depuis plusieurs mois. Il faut lire le Canard Enchaîné. Le plan d'intervention français était du reste considéré comme "de la merde" par les ricains. C'est donc qu'il existait bel et bien et pouvait entrer en vigueur à tout moment.
"Nous luttons contre les djihadistes au Mali et en Somalie, mais nous les avons aidés à prendre le pouvoir en Libye"
A Benghazi les islamistes ont été chassés de la ville et se sont réfugiés dans les grottes de la montagne verte.
"Quel savoir faire? Le mossad surveillait les soi-disant pirates depuis belle lurette, voire les manipulait. Ce même mossad qui a filmé les tours dès avant la première frappe."
Écrit par : Johann | 15/09/2010
. tous les Juifs qui travaillaient dans les Tours s'étaient fait porter absents ce jour là....."
Les chiens sionistes aboient, la caravane passe. Il est vrai aussi que 4 agents du Mossad célébraient joyeusement l'écroulement des tours en dansant... et en filmant.
Écrit par : Johann | 03/09/2010
IlseditJuif
LOLLLLLLLLLLLLL
etquelexemple!!!!!!!!!
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" Une intellectuelle arabe ...."*
MDRMDRRRRRRRRR
Allez dodo Géo!
"Joe Biden a, pour sa part, rendu hommage au « courage » et à la « compétence impressionnante » des soldats français et a félicité la France pour son « action décisive » au Mali. « Au nom du président américain et au nom du peuple américain, nous vous félicitons pour votre action décisive (au Mali) et je dois aussi louer la compétence impressionnante des forces militaires françaises (...) Vous avez des forces armées très courageuses et très compétentes », a déclaré le vice-président américain. "
où sonts les autres pays européens, suisses belges allemands.
http://www.air-defense.net/forum/index.php?topic=10066.60
pourquoi les soldats suisses ne partiraient pas en OPEX ?