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Un père sur une grue

Fatigué de faire le pied de grue pour voir son fils, un père est monté dessus. Au sommet de la grue, depuis vendredi. Pour crier sa colère et sa peine d’être séparé de son fils. Un autre père est monté sur une deuxième grue samedi matin par solidarité.

père,paternité,enfants,parents,divorce,nantes,marche pères,reiser,belkacem,autain,féminisme,femen,«Suspendus à leurs téléphones, les deux pères semblent chercher à obtenir une large couverture médiatique.»

Hé oui, comme les Femen, sauf qu’eux n’ont pas de nichons pour ameuter la presse. Ils n'ont qu'une grue (ce qui en l'occurrence n'est pas un nom d'oiseau).

«Leurs revendications sont liées à des affaires de séparations compliquées, des cas à la fois complexes et relevant de l'intime.»

Relevant de l’intime: et de la manière d’appliquer la justice! Une justice familiale qui a en général 100 ans de retard. Environ 95% des enfants sous la garde de la mère en cas de séparation. Qu'en est-il de la médiation et de la résidence alternée? Cela ne semble pas avancer. Le résultat est socialement terrible, terrible d’abord pour les enfants. Terrible pour les pères. Terrible pour la société qui sabote l’un après l’autre tous ses repères fondamentaux. Le résultat est là:
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«Après un divorce, 4 enfants sur 10 ne voient plus ou peu leur père. C’est en tous cas ce que révèle une note du Centre d’analyse stratégique publiée le 16 octobre dernier.»


Après cela quand je lis la féministe Clémentine Autain, adepte du gourou Mélenchon, dire que le divorce c’est le progrès et que les mères divorcées font partie des précaires et qu’il faut les aider, j’ai comme les oreilles qui chauffent.

On sait aussi que le ministre du Droits des femmes (et pas des hommes), Najat Vallaud-Belkacem, affirme que ce qui fait la filiation est le parent social. Avec les décisions de justices on comprend que le père est interchangeable et que si l’enfant est petit lors du divorce, on prépare l’évacuation du père biologique au profit d’un père de remplacement. J’y reviendrai ultérieurement.

J’ai lu l’histoire de ce père. Ce n’est pas un père modèle, ayant réussi sa vie avec panache et disposant d'un solide compte en banque. Mais c’est un père, simplement.

A découvrir aussi le récent livre de l’avocate Anne Reiser, «Au nom de l’enfant».


Dans 4 jours, le 20 février, aura lieu une Marche nationale des pères en France. Informations ici.




Catégories : Politique, société 7 commentaires

Commentaires

  • Je suis de tout coeur avec ces pères et si je n'avais pas le vertige j'irais les rejoindre sur leur grue! Vous avez raison, la justice a du retard et les pères en font les frais trop souvent dans les divorces. Une mère n'est pas forcément plus adaptée qu'un père dans l'éducation des enfants et le droit du ventre ne doit en aucun cas prévaloir. Je suis mère et divorcée et jamais je n'aurais imaginer séparer mes enfants de leur père. Mais c'est vrai la justice ne fait rien pour maintenir convenablement le lien père-enfants. Ainsi, il ne m'a pas été possible avec le papa de définir un droit de garde souple, il fallait absolument que le père ne voit ses enfants que dans le cadre très strict d'un we sur deux et la moitié des vacances scolaires. J'ai du signer cela et ensuite bien entendu composer comme bon nous semblait à mon ex époux et à moi. C'est dingue mais systématiquement c'est ainsi que cela se passe. Yen a marre de cette discrimination et cela me met en colère de voir ces pères spoliés de leurs droits. Ces femmes qui agissent de la sorte ont tout mon mépris.

  • " dire que le divorce c’est le progrès et que les mères divorcées font partie des précaires et qu’il faut les aider, j’ai comme les oreilles qui chauffent."

    les aider !!!!

    "L'Etat dépense pour les enfants, pourquoi " récompenserait "-il un adulte qui se sépare de son conjoint ? Il est vrai qu'on sent encore l'empreinte des mentalités des années 1975-2000 pendant le'squelles les adultes se sont dit qu'ils pouvaient tout faire dans leur vie privée, que l'Etat providence les aiderait. Je pense que les choix de vie privée restent du domaine privé, et que chacun reste responsable de son enfant quoiqu'il arrive. "

    http://www.parent-solo.fr/modules/smartsection/item.php?itemid=169

    "on comprend que le père est interchangeable et que si l’enfant est petit lors du divorce, on prépare l’évacuation du père biologique au profit d’un père de remplacement"

    "P.S. : " La fragilité des enfants de famille recomposée paraît être plus forte encore que celle des familles monoparentales " : comment expliquez-vous ce fait, plutôt étonnant ?
    Non, ce n'est pas étonnant. Jadis, les orphelins souvent n'aimaient pas leur marâtre. Aujourd'hui, dans les familles recomposées, le parent manquant est toujours vivant et ne peut être remplacé par un beau-père ou une belle-mère très facilement. En général, les belles-mères sont difficilement acceptées. Quant au beau-père, parfois les filles le détestent, parfois elles cherchent à le séduire. Les garçons qui voient un homme se mettre au lit avec leur mère et remplacer leur père, ont souvent du mal à l'accepter et le perçoivent comme l'amant de la mère. Hamlet traitait déjà du sujet ! Ce sont surtout les enfants de familles recomposées qui disent que l'atmosphère n'est pas agréable à table. Le beau-père a un rôle très difficile à jouer qui peut être très positif, mais il ne sera jamais un référent paternel tant que le père vit. L'enfant peut en vouloir au parent parti et souffrir de sa désertion, mais ce n'est pas pour cela qu'il acceptera son remplacement par le beau-père.. Pour l'enfant de famille recomposée, sa famille à lui est " décomposée " : son père est d'un côté et sa mère de l'autre. Pour les enfants qui y vivent, les ménages recomposés font des familles décomposées."

  • @Leclercq
    Tu as raison de souligner la difficulté des familles recomposées où chacun doit trouver sa place avec intelligence. Ceci dit, le constat n'est pas toujours si sombre et nous ne sommes pas des parents de remplacement, nous les belles mères ou beaux pères. Un parent reste un parent mais il y a de belles rencontres. J'en fais actuellement l'expérience avec mon ami et ses enfants et lui avec les miens. Il respecte le père biologique de mes enfants et accepte la grande tendresse qui m'unit encore à lui et je respecte la mère de ses enfants en ne me substituant pas à elle mais en étant un élément externe capable d'écoute et de sympathie. Les enfants ne sont pas toujours des anges non plus et il est parfois nécessaire de ne pas les laisser s'approprier nos vies d'hommes et de femmes en dehors de parents. Ceci dit, la précarité des femmes élevant seule leurs enfants est une réalité dans certaines circonstances où le père est volontairement absent, tout comme la précarité des hommes existe lorsque celui-ci est plumé par une ex femme avec la complicité de la justice.

  • "Ceci dit, la précarité des femmes élevant seule leurs enfants est une réalité dans certaines circonstances où le père est volontairement absent"

    la précarité est réelle pour beaucoup de femmes aprés divorce.

    "Durant 30 ans, avec la jubilation de la liberté conquise de la vie privée, on n'a plus voulu parler des conséquences du divorce sur les enfants. Il faudrait développer la médiation avant et après le divorce, de façon à ce que les deux parties puissent se projeter dans l'avenir pour se rendre compte de tout ce qu'il y aura à solutionner (traites de la maison, garde des enfants, voiture…). Dans des pays où la médiation est développée, il arrive que des couples renoncent à divorcer en prenant conscience des conséquences. Les gens de niveau d'éducation peu élevé n'arrivent pas à planifier leur futur au moment même où ils sont pleins de griefs et de blessures. D'où l'utilité du médiateur pour les accompagner.La médiation permet également d'organiser la séparation de manière plus rationnelle et plus apaisée. Malheureusement, les avocats n'ont pas intérêt à voir se développer la médiation, par crainte de perdre des affaires…"

    "où chacun doit trouver sa place avec intelligence."

    surtout que le beau pére c'est à lui que maintenant échoie le rôle de pére avec l'autorité qui va avec.

    http://www.lplm.info/spip/spip.php?article331

    Une timide avancée de la loi
    Sans pour autant officialiser la famille recomposée, la loi de mars 2002 sur l'autorité parentale apporte des éléments juridiques à cette nouvelle cellule. Si la création du statut de tiers n'accorde pas un statut spécifique aux beaux-parents, puisqu'il ne leur est pas réservé, cela permet d'officialiser leur rôle. Autrefois ignoré du droit, le beau-parent peut bénéficier aujourd'hui d'une délégation de l'autorité parentale sur les enfants de son conjoint. En d'autres termes, cela lui permet d'intervenir dans les actes courants du quotidien : emmener les enfants chez le médecin, les conduire à l'école etc. C'est un premier pas...

    Dans les familles recomposées, jusqu’où un beau-père peut-il faire preuve d’autorité avec les enfants de sa compagne ?
    Une mère ne peut pas demander à son nouveau conjoint de "faire le père". Un beau-père construit un lien spécifique qui n’est pas un lien père-enfant, mais un lien homme-enfant. Celui-ci ne peut pas s’établir sur ordre de la mère. Il naîtra de la confiance que les enfants voudront bien accorder à leur beau-père. Ils ne sont pas obligés de l’aimer, mais doivent le respecter. Parce qu’il est un adulte, et pas un copain, il peut exiger que les règles de vie en commun soient appliquées, c’est-à-dire que l’on soit poli les uns avec les autres, que les affaires ne traînent pas dans le salon, etc.

    De plus, cet homme est celui que maman a choisi et cela ne se discute pas. Les enfants doivent bien comprendre qu’ils n’ont pas le pouvoir de défaire ce couple. C’est une chance, pour les enfants, de voir qu’entre un homme et une femme, ça peut marcher…

  • suite

    La place du beau-parent

    L’existence d’un beau-parent a une incidence sur le montant de la pension alimentaire. . Si vous vous remariez avec un homme doté de revenus importants, votre ex-mari pourra demander la révision de la pension alimentaire. Si votre ex-mari épouse une femme sans revenus ou qu’il a avec elle un nouvel enfant, la pension alimentaire qu’il vous verse pourra aussi être diminuée.

    Le beau-parent exerce une autorité sur ses beaux-enfants d’autant plus facilement qu’elle est instituée par son conjoint. Quand tous vivent sur le même toit, c’est son autorité de maître ou de maîtresse de maison qui s’applique naturellement. Mais l’organisation des visites et des vacances, le suivi médical et scolaire de enfants restent l’apanage des deux parents.

    Il est possible de demander une délégation d’autorité parentale partielle pour le beau-parent auprès du juge du tribunal d’instance à condition que le parent éloigné accepte de déléguer cette autorité. Elle concerne les actes de la vie courante.

    http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/dossiers/famille/8634-famille-recomposee-enfants-linder-itw.htm

    je conseille le livre de cette femme trés bien

    "Familles recomposées, guide pratique" de Marie-Dominique Linder, Théo Linder , Robert Neuburger, éditions Hachette Pratique, 14,90 Euros

  • Article intéressant sur cette problématique très complexe, tout en nuance, avec de nombreux chiffres qui, pour certains, appuient votre propos, et pour d'autres, les relativisent.
    A noter aussi qu'on peut être femme, féministe, et soutenir ce combat!
    http://www.lexpress.fr/tendances-hommes/pourquoi-les-peres-divorces-obtiennent-rarement-la-garde-des-enfants_1125688.html

  • Le mariole à la grue, au contraire, dès son retour sur terre, a bien pris soin de préciser qu'il n'était pas : « un extrémiste ! » Et forcément pareille négation abstraite de soi ne lui laissait plus, en guise de contenu concret de son ascension à sensation, que l'allusion : je n'en suis pas un, comme d'autres papas le sont, dans ma situation. Alors attention ! Prenez garde ! Ça ne fait que commencer. Voilà qui promet et du coup plaît. Pas de feuilleton, sans péripéties, rebondissements et suspens ! Cet acteur-là donc, s'il est monté sur sa grue, c'est en tant que paratonnerre ! Quasi victime expiatoire qui s'offre la colère, mais de qui ? De quoi ? En tout cas, dans le but de parer à des actes de violence possibles. De violence incontrôlée, il va de soi. Peut-être même que ce shérif mal chéri se prend pour Isaac ! Avec ce genre d'asticot-là, tout est possible ! Et notamment la mauvaise foi érigée en système de défense. Mais pour l'instant, aucun élu n'en a fait cas, au titre de pourvoyeur émérite de voix électorales. Trop tôt ou trop tard. Pas assez pile-poil comme fait divers. C'est que le spectaculaire a ses propres lois spéculatives, arcboutées sur de solides marchandages.

    (lire l'article sur 1847.overblog.com)

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