Ah là là Léa! Elle a fait une bêtise. Une grosse grosse bêtise. Et elle se fait jeter la pierre, la pierre des mots. Léa doit se taire. Ou s'excuser.
Comme d’habitude: la contrition est devenue la grande mode chez les adultes. Il y a eu des modèles: Clinton, DSK, et bien d’autres se sont soumis au «Pardonnez-moi, j’ai péché à l’insu de mon plein gré, je serai dorénavant un gentil garçon comme vous le voulez et je ne pécherai plus. Promis juré, croix de bois croix de fer!»
Mais qui est cette Léa? C’est Léa Seydoux, l’actrice qui joue dans La vie d’Adèle, une histoire de lesbiennes.
Et qu’a fait Léa? Elle a dit dans une interview:
«Par moments, je me suis trouvée jolie, sexy mais il y a des plans où je me trouve nettement moins belle! On dirait un peu une lesbienne!» Et elle a rit.
La réaction de la police de la pensée ne s’est pas fait attendre. Les LGTB ont pété dans l’eau pour faire des bulles et montrer qu’ils sont personnellement atteints par la lesbophobie évidente (selon eux) de Léa Seydoux:
«Être belle, jolie et féminine n'est pas l'apanage des femmes hétérosexuelles. (...) Je pense que les conneries crasses de Léa Seydoux ne sont qu'un avant-goût de toute la lesbophobie qui va entourer sortie de La Vie d'Adèle. (...) Le mieux serait qu'à l'avenir l'actrice ne s'exprime plus sur le sujet.»
Et ben voilà!... Pas besoin d’attendre le film: il suffit de lire ces commentaires pour connaître ce qu’est la connerie crasse et devenir lesbophobe. On pourrait lui reprocher une généralisation à Léa, pas une lesbophobie! Non: on ne peut plus avoir d’opinion personnelle, fut-elle subjective ou fausse. On ne peut donc plus dire qu’on trouve les lesbiennes peu féminines, les gays coincés avec leurs cheveux courts et leurs t-shirt informes, les camionneurs construits comme l’Arc de Triomphe (le trou en moins), les lanceuses de poids bonnes à faire peur aux enfants pas sages, les poètes faméliques et comme sortis d’un film de zombies, les fonctionnaires trop fonctionnaires (attention à la fonctionnarophobie) et les nouveaux-nés plissés et brailleurs. Tout le monde est beau. Et si vous pensez le contraire ne le dites pas. Apprenez à vous taire et à ramper. La dictature intellectuelle LGTB est en place.
Bref, devant ce lancer de pierres des LGTB anonymes ou professionnels, Léa Seydoux a tenté de corriger le tir: «Attention, je ne dis pas que les lesbiennes ne sont pas jolies, surtout que j'ai fait un film où j'incarne une lesbienne. Je crois justement que c'est parce que je venais de jouer une fille masculine dans La Vie d'Adèle que ça me plaisait vachement de jouer une fille très féminine (dans Grand Central de Rebecca Zlotowski)».
Léa s’est mise à genoux dans les allées du politiquement correct. Mais c’est foutu. Le mal est fait. Dur dur pour Seydoux. Les lapidateurs moraux se lâchent. Mais qu’elle ne s’inquiète pas trop. Elle a joué un rôle de lesbienne, cela ne l’oblige pas à adopter une cause LGTB. Et puis les LGTB, qui ont déclaré une guerre revancharde aux hétéros, ne sont qu’une infime minorité. Sans les subventions publiques ils n’auraient que l’audience de leur réelle représentativité. Sous Hollande ils nous font une série de cacas nerveux. Pour dévier l’attention du bon peuple des problèmes économiques? Les LGTB ne sont-ils que les idiots utiles du pouvoir?
Vivement le retour du cynisme.
Image: Léa Seydous dans Grand Central.
Commentaires
http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/cantonales-l-ardeche-cherche-la-femme_1020321_987706.html
"Pourquoi cette réticence à accueillir des élues ? Relent de machisme ? Lorsqu'on le titille un peu trop, le langage du président du conseil général verdit. "Je peux vous assurer qu'il n'y a aucune misogynie de la part des Ardéchois. Ça commence à me casser les burnes, cette histoire de machistes ! Les Ardéchois ne sont pas des machos. "
voilà comment il faut parler à ces lapidateurs et consorts.
A son arrivée, chacun va saluer de sa bise les deux jeunes femmes de l'accueil. "On n'est pas des misogynes ni des machistes", soulignent-ils, goguenards.
"waltercolour il y a 284 semaines
Pour gagner en Ardèche, un candidat ne doit pas seulement avaler des kilomètres mais aussi pas mal de "canons". Les hommes au bistrot, les femmes au fourneaux. On croise aussi,en période de chasse, des 4x4 avec des cadavres de biches accrochés sur le pare choc (!). On y tire aussi les oiseaux migrateurs à vue. Et si on évoque ce tableau peu flatteur, ça leur "casse les burnes". Ben voyons... Du coup, Cendrillon et Blanche-neige font un détour.
Waltercolor apparement a compris quelle cassait les burnes et bien casse toi avec tes idées bobo, j'ai souvent chassé le Sanglier en Ardéche j'y ai toute ma famille, tableau peu flatteur pour qui elle se prends cette chieuse, vlà quelle se prend pour cendrillon cette conne.