Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L’affiche du GssA: le Joker revisité

Après l’affiche des jeunes UDC genevois, l’affiche des initiants. Un étrange objet. Le visuel nest pas le message: il est absorbé par le texte. Et c’est un problème.

GssA,armée,abrogation,militaire,joker,batman,Si l’on s’en tient au seul visuel, l’image montre un adulte manipulant des maquettes dans l’espace. Rien d’extraordinaire: tout le monde peut collectionner des figurines militaires. On ne reproche a personne d’aimer les trains électriques à passé 14 ans. L’image appelle plutôt la sympathie.

Le texte donne le sens de l’image: «Parce qu’on n’a pas tous le temps de jouer à la guerre». Jouer à la guerre est un étrange concept. La guerre n’est-elle qu’un jeu? Alors que les images de Syrie et d’Egypte sont à la une, que le sang ruisselle sur les écrans, que d’autres images du passé sont encore dans les mémoires, est-il pertinent d’user du mot «jouer»? Le décalage d’avec la réalité brouille les cartes et crée un malaise. L’idée que l’on joue avec la vie des gens est secondaire: associer un individu qui joue et la mort de citoyens ne trouve pas de cohérence, sauf dans les comics. Un gradé ne peut être assimilé au Joker de Batman, même de manière subliminale et éloignée.

Le message n’est clairement pas destiné à convaincre plus loin que sonGssA,armée,abrogation,militaire,joker,batman, camp. Il est même fortement stigmatisant à l’encontre d’une catégorie de la population. Il est fait pour tourner en dérision, non pour argumenter. Ici ce n’est pas la conscription obligatoire qui est en cause, c’est un homme qui en représente d’autres. C’est probablement la faiblesse de cette affiche: le sentiment de mépris qui en émane, renforcé par la connotation des mots: «On n’a pas tous le temps de...». Cela fait penser au gros monsieur cramoisi ou au businessman du Petit Prince, deux personnages qui font des choses sérieuses et n’ont «pas le temps» pour les balivernes. L'initiant est du côté des gens «sérieux», le businessman et le monsieur cramoisi.

Le malaise n’est pas généré par l’armée ou la guerre, mais par la légèreté avec laquelle l’image traite un sujet dramatique tout en convoquant un sérieux de contraste.

Catégories : Politique 10 commentaires

Commentaires

  • @Hommelibre ils en rêvent de la guerre on en a la preuve en lisant la presse.Alors autant que ces Messieurs fassent leur service militaire. Là au moins on aura moins de balivernes à lire tandis qu'avant on disait,au moins ils apprécieront les repas de la maison/rire
    Et certaines entreprises y gagneront en temps et argent surtout quand on voit les nombreux blablas écrits pendant les heures de travail.Ensuite on s'étonne du nombre de chômeur remplacés par des machines!
    toute belle journée pour vous

  • Lovsmeralda:
    :-)...
    Belle journée à vous aussi.

  • Sans même me risquer à discuter du bienfondé de l'initiative qui fera l'objet du prochain vote, je remarque que la complaisance avec laquelle vous commentez l'affiche des jeunes udécés et la vacuité avec laquelle vous critiquez celle du géesséssa sont consternantes.

  • Entièrement d’accord avec vos lectures de ces images !
    L’affiche des jeunes UDC nous présente en effet l’armée sous un angle sympathique.
    Car, avoir des commandants qui ont gardé une âme enfantine, c’est un garde-fou contre la barbarie.
    Cela nous permet aussi de nous rappeler que la Suisse a une armée défensive, qu’il ne faut pas sacrifier !

  • Consternez-vous donc, Déblogueur! A défaut d’argumenter.

    Dites-moi: si j'apprécie la ligne d'une Ferrari, suis-je automatiquement un maffieux russe ou un prince qatari? Avez-vous une pensée en dehors des clichés convenus?

    L'affiche des jeunes UDC est performante visuellement. Est-ce un crime de le reconnaître, ou un signe d'allégeance? Vous vous égarez. Pour celle du GSsA, je maintiens, et si vous n'êtes pas d'accord, dites-le avec des détails. Je sais lire, je ne suis pas analphabète, vous pouvez allez plus loin qu'un mot.

    Il faut vous le répéter: un mot ne fait pas une idée, pas plus qu'un pet ne gonfle une montgolfière. Elaborez vos pets, sans quoi je vais croire que la vacuité est Votre problème. Ou que vous vous instituez comme la police de la pensée. On sent tellement que vous écrivez cela pour dénigrer ce que vous ne savez pas argumenter, c’en est consternant... :-)

    Un mot sur l’UDC: je n’ai jamais voté ses recommandations ou pour ses candidats faute d’affinités politiques, mais je le ferai prochainement pour la traversée sous le lac. Et je ne considère pas l’UDC comme le diable, pas plus qu’Ensemble à gauche n’est Satan. Ce sont des forces politiques légitimes. Votre esprit est trop étroit, trop serré pour accepter cela. Vous faites partie des autoritaires masqués.

    Relisez Edgar Morin, et tentez l’intelligence, pour une fois.

  • Avec l'échange e-mail, les messages partent si vite qu'on néglige parfois de les relire avant de les envoyer.

    Donc, je corrige, je voulais évidemment parler de l’affiche du GssA dans mon commentaire ci-dessus.

  • Oui Michèle, j'avais traduit. :-) Merci.

  • J'avoue, sur ce coup, n'avoir pas la même lecture que vous John.

    L'affiche UDC, par sa violence, m'encourage plutôt à faire le sort au service militaire obligatoire.

    Quant à celle du GSsA, il est vrai qu'elle représente, pour moi, certains officiers, pour qui la guerre semble être un jeu, faute de n'avoir pas pu faire la vraie. J'aime assez cette ironie qui se dégage de cette affiche. J'ai trop vu d'officiers se prendre la tête et effectivement "jouer à la guerre", trop contents de n'avoir pas à faire la vraie ou frustrés de ne pas pouvoir la faire ? Au choix.

    En ce qui me concerne, ce sera un oui sans équivoque. Combat perdu d'avance, sans doute. Mais en démocratie, il faut être beau...joueur !

    Bien à vous

  • ª Homme libre: on parle le mieux de ce qu'on a pas.

  • @ Michel:

    L'affiche jeunes UDC véhicule un message très lisible et visible. Vous n'êtes pas la seule personne cependant qui y réagit négativement. Après, le contenu est affaire de convictions. Je ne prends pas parti sur le fond dans ma lecture.

    Sur le fond j'aimerais que le monde soit en paix et je ne suis pas sûr qu'il en soit sur le chemin actuellement. Le GSsA est connu pour des positions antimilitaristes et ses initiatives contre l'armée elle-même. Ici l'abrogation du service obligatoire est une demi-mesure, presque, et l'image montre qu'au fond ce n'est pas le but. Pour moi, visuellement, le message est confus.

    Je pense voter non, parce que l'Histoire n'est pas prête à la solution ultime qui serait de supprimer partout en même temps toutes les armées - ce qui devrait aller avec une administration mondiale renforcée. Mais rien qu'à voir les résistances à la mondialisation, la montée des nationalismes et des intérêts parcellaires et communautaristes, cela va encore prendre beaucoup de temps.

    J'entends votre critique, mais peut-on vraiment réduire la défense nationale - forme d'immunité - à certains comportements?

    Bien à vous.

Les commentaires sont fermés.