Ne pas terminer la journée sans une pensée pour Claude Debussy, né un 22 août en 1862. Compositeur préféré de mon adolescence, il a contribué à donner forme à mon imaginaire.
Son modernisme, ses sonorités et ses structures fluides m’ont permis de trouver un point d’ancrage dans la musique dite classique.
La Mer, les sonates, l'opéra Pélléas et Mélisande sur un livret de l'immense poète flamand Maurice Maeterlinck, le Prélude à l’après-midi d’un faune, autant d’oeuvres inspirées, mais que dire sinon les écouter?
Oui, vite, écoutons!
Mais avant, cet extrait d’un article paru dans Le Point sous la plume de Jérôme Béglé donnera la mesure du compositeur:
«... avec Pelléas et Mélisande, Claude Debussy sort l'opéra français des ornières de la tradition du drame lyrique. La première a lieu le 30 avril 1902 à l'Opéra-Comique de Paris. Cette transposition du mythe de Tristan et Yseult suscita une véritable bataille d'Hernani. Le chahut est tel que la police est obligée d'intervenir. À la réplique de Mélisande "Je ne suis pas heureuse", toute la salle hurle : "Nous non plus." Debussy, barricadé dans le bureau du directeur, ne veut voir personne. Le chef d'orchestre André Messager s'effondre en larmes à la fin de la représentation. Vincent d'Indy, compositeur en vogue à l'époque, écrit : "Cette musique ne vivra pas car elle n'a pas de formes." Perdu ! Pelléas et Mélisande remet l'opéra français au centre du jeu mondial, et aux frontispices des théâtres lyriques !»
Vous avez peut-être vu le doodle de Google pour l'anniversaire de la naissance de Debussy? Un délice.
Alors, chut... regardons... écoutons...