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Le bien-être au travail, un luxe ou un droit?

Indépendant de longue date j’ai eu la possibilité de choisir moi-même mes conditions de travail. Enfin, en partie, car en tant qu’indépendant il y a des contraintes incontournables. Les horaires, la productivité, les charges, la formation, l'organisation et les locaux ne peuvent simplement dépendre de notre bon vouloir.

travail1-bordel.jpgLa maladie est plus problématique que pour un salarié. La gestion du stress n’est pas toujours simple. A qui s’en prendre si la tension et les horaires mangent notre vie personnelle? A soi seul. Pas de Prud’hommes pour demander un dédommagement. Un arrêt de travail de plusieurs mois peut signifier la fin de notre activité. La relative liberté a un prix élevé. Cette liberté permet toutefois de rester créatif.

J’ai aussi eu des collaborateurs, en petit nombre. J’ai toujours souhaité qu’ils se sentent très libres même s’il y a un cahier des charges. Une grande entreprise a davantage de contraintes qu’une petite, et mes passages dans de telles unités, avant d’être indépendant, ont été trop courts pour en garder un souvenir particulier.

Par contre j’ai reçu nombre de patients et clients salariés. J’ai pu apprécier comment l’ambiance et les conditions de travail influent sur l’humeur et le stress. Tout le monde n’est pas réactif au même point à l’environnement. Mais il est normal que l’environnement soit agréable pour les employés. La qualité du milieu est importante autant pour ceux-ci que pour l’entreprise. Ce n’est ni vraiment un luxe, ni un droit formel mais un droit naturel.
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Un équilibre doit être trouvé entre les besoins et le bien-être des employés, et les besoins de l’entreprise. Il y a une certaine adaptation mutuelle à réaliser. Les entreprises qui déconsidèrent leurs employés perdent beaucoup de créativité et de valeur humaine.

J’ai récemment connu d’une personne qui réalise une étude sur le bien-être dans le cadre professionnel. D’une certaine manière cela fait partie de la santé. L’entreprise où elle travaille est dirigée par des personnes orientées vers l’humain. J’en parle ici afin que vous puissiez participer à cette étude.

Je suggère d’aller visiter leur site. L’étude servira le monde du travail dans la mesure où ses résultats peuvent aboutir à des recommandations pour les entreprises qui font appel à leur expertise. L’étude est bien sûr anonyme et le questionnaire assez court.

Vous le trouverez ici: www.perfagora.ch, puis cliquez sur «Participer». Certaines questions semblent appeler des réponses évidentes. Pourtant il ne faut pas se précipiter, particulièrement quand on évalue son propre bien-être.

 

10 commentaires

Commentaires

  • Si ils pouvaient bannir les opens space où il est impossible de réfléchir tellement le bruit des papotages est insupportable, ce serait une belle avancée. Quelle merde ces open space...

  • @ Pli:

    A ma connaissance beaucoup d’employés ont de la peine avec les Open Space. Il faut dire que certains font penser à un univers concentrationnaire plus qu’à un lieu convivial d’échanges et d’interaction, ce pour quoi il était conçu initialement. A l’image de la photo sur cet article:

    http://www.mysciencework.com/news/10027/de-l-in-opportunite-des-open-spaces-dans-les-labos

    Ici cela semble répondre plus à un gain de place et à une surveillance des employés qu’à une facilitation des échanges. Ce qui ne peut qu’augmenter le stress.

    A 20 ans j’imaginais avec des amis l’espace de travail idéal par rapport aux usines. L’Open space en faisait partie, même s’il ne portait pas encore ce nom. Un lieu ouvert, où les idées circulent rapidement, où en effet l’interaction est facilitée. Mais je crois que cela convient à certaines activités, pas à toute. Ensuite il faut voir l’aménagement général et la réverbération sonore des matériaux. Des carrés alignés comme autant de cellules, cela dépend encore une fois du travail. Si l’espace utile d’un standardiste qui travaille au téléphone est petit, s’il a des écouteurs pour rester concentré, c’est autre chose qu’en effet un bruit de fond permanent des voix et des objets.

  • J'en ai entendu parler. La question principale de cette étude est intéressante; elle est souvent débattue ci et là, régulièrement.

    Ce qui est peu agaçant - sans vouloir froisser le mérite de l'étude en question - est qu'elle focalise uniquement autour de l'axe "motivation-performance" alors que le monde du travail revêt des aspects multiples, très banals, rarement pris en compte dans l'analyse du degré de "satisfaction" des gens dans leur boulot et -pire- qu'on considère comme des réactions relevant de la psychologie individuelle. Par exemple, le manque de reconnaissance, l'absence de part dans la négociation (pour les décisions ou les modes de rémunérations), l'abus de pouvoir entraînant de graves dysfonctionnements, l'absence de relation entre mérite et poste, la politique des statuts, la loi du silence imposée, l'inadéquation entre les compétences et le cahier des charges dont les retombées se font ressentir sur les résultats dont les subalternes porteront le chapeau, etc, etc, etc, etc,etc, etc. Ce ne sont que des exemples, qu'on peut trouver dans les situations professionnelles concrètes.

    Bref, il est peut-être des questions qui ne sont pas bonnes à poser. Mais l'étude demeure intéressante car elle met un relief un aspect de stress au travail dont souffrent certaines personnes, qui peut même amener au burn-out ou à la dépossession de leurs moyens (comme le célèbre suicide du patron d'une grande régie publique, cette année).

  • @Hommelibre Excellent article prouvant une fois d eplus qu'à trop vouloir réformer plus rien ne fonctionne vraiment en faveur de l'humain
    Il y a une chose dont personne ne parle et qui est très souvent source de stress voire même de pulsions agressives,le chauffage au sol! une belle saleté et celui qui a mis au point cette forme de chauffage doit vraiment souffrir de maux d'oreilles tellement le nombre de mécontents va en augmentant
    D'après les chauffagiste les plus éclairés ceux qui ont donné ses lettres de noblesse à la Suisse ,tous disent ni au plafond,ni au sol mais si vraiment vous voulez être efficaces et ne pas transformer le citoyen en pile électrique,installez -le entre dans les parois car c'est de là que vient le froid
    Il est grand temps de freiner l'envie de compter les coléoptères et autres débilités concernant le monde animal pour qu'enfin employés et ouvriers soient à nouveau protégés
    Dans un monde qui se prétend civilisé c'est pas là qu'il faut commencer et stoper l'envie de *stéthoscoper* les particules animales
    Parceque franchement pratiquer une écologie saine en oubliant l'humain celle -ci est vouée à l'échec ni plus ni moins et on commence toujours par épauler les travailleurs avant tout autre domaine.Eux font tourner l'économie pas les coléoptères !

  • J'entends bien Micheline, et vous avez raison de faire cette remarque. Je pense qu'il est difficile d'évaluer un manque de reconnaissance parce qu'il en faudrait la démonstration concrète, sur le lieu de travail. On imagine la difficulté. Le risque est réel que le comportement individuel soit davantage comptabilisé qu'une réelle carence dans l'entreprise.

    Les questions sont donc plus relevantes de sa propre satisfaction. Mais on peut supposer qu'un indice bas de satisfaction imposerait de chercher plus loin les causes. Ici on aura peut-être un tableau général, représentatif d'une tendance, avec néanmoins des indices particuliers montrant des directions. Ce sont des champs qu'ensuite chaque entreprise pourra étudier dans son contexte propre.

  • Interviewée, une femme chef d'entreprise déclarait ne pas être concernée pas les salariés, eux-même directement en rapport avec le/la responsable des "ressources humaines" et, poursuivait-elle, s'il va de soi qu'en tirant un café je salue une autre personne je ne lie en aucun cas plus ample connaissance. Je relève, hommelibre, votre très juste "Mais on peut supposer qu'un indice bas de satisfaction imposerait de chercher plus loin les causes", aussi bien comportements individuels des uns et des autres, non seulement les salariés "subordonnés" que les carences réelles, éventuellement, une fois ou l'autre, supposées, ou prétendues (gare au "mauvais esprit pour le plaisir d'"envenimer")... mobbing?!

  • En effet Valentine, les comportements individuels de représentants d'une hiérarchie sont aussi problématiques que les carences structurelles ou organisationnelles de l'entreprise. L'exemple que vous citez montre que la "hauteur" dans la hiérarchie ne garantit pas les qualité humaines, lesquelles font aussi partie du bien-être.

    Une étude qui tenterait d'inclure une telle problématique devrait peut-être se faire d'une autre manière que par un questionnaire anonyme. On entrerait dans une enquêtes plus orientée, plus difficile à mener si le but est non pas la confrontation mais l'amélioration de telles situations.

  • hommelibre, votre réponse au commentaire de Valentine, notamment, et tellement d'insécurité contemporaine justifiée, DANS L'URGENCE appelle la lecture, ou relecture, du livre de Bruno Bettelheim, Le coeur conscient qui, à partir de son témoignage de prisonnier à Buchenwald et Dachau dénonce l'Etat de masse (globalisation) totalitaire par le moyen de la désindividualisation et dépersonnalisation de la personne, passant du sujet à l'objet, produit...qui, pour le travail, depuis quelques années ne se "présente" plus mais se "vend"! Une personne, en recherche d'emploi, malade, disait: "Au moins, chez les diaconnesses (de St-Loup) nous n'étions pas des numéros... Entendu au CHUV, en 2000, une malade en pleurs: "Ne me jetez pas sur le lit comme cela, je ne suis quand-même pas un sac de pommes de terre!" réponse: Mme (...) il faut vous maîtriser... sanglots d'elle, porte fermée derrière luielle du ou de la soignant/e Peut-on, avant qu'il ne soit trop tard, insister: Le coeur conscient, de Bettelheim. Il l'a écrit, si les Allemands,tout au début, avaient protesté, protesté, toujours, encore, et, en plus grand nombre croissant la suite n'aurait pas eu lieu.

  • Le travail est une torture si il est pas vocationnel.

  • Dans un sens oui. C'est une chance pour moi d'avoir eu une vocation. L'approche du travail correspond alors à l'idée d'une réalisation personnelle en même temps qu'un service à la communauté.

    Il y a aussi, quand-même, d'autres contraintes et des moments de doute.

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