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Qui donc est parfait?

C’est une belle initiative zürichoise, qui pourrait se répéter dans d’autres villes et d’autres magasins, au-delà de la journée du 3 décembre. Une initiative visible, empreinte de tendresse pour les personnes mises en lumière. Et si celles-ci ne représentent qu’un très faible pourcentage de la société, elles nous renvoient une image questionnante et, je trouve, courageuse. La vidéo ci-après retrace l'opération zürichoise.

ProInfirmis.jpgIl s’agit des moulages des corps de personnes handicapées puis de leur exposition comme mannequins dans les vitrines de grands magasins de la Bahnhofstrasse de Zürich. Cela s’est passé le 3 décembre, journée des personnes handicapées. L’association Pro Infirmis a assuré le déroulement du projet jusqu’à sa finalisation.


Cinq personnes connues outre-Sarine ont été invitées à prêter leur forme et leurs mensurations à un artiste, qui a réalisé les moulages et affiné les modèles. Le résultat est fascinant. Ce n’est plus le handicap que l’on remarque, c’est la personne entière, y compris avec la manière dont elle vit son corps. Car les postures sont belles et dignes, sans l’ombre d’un dolorosisme victimaire. Non, elles ne sont pas victimes. Elles sont incomplètes, penchées, mais droites dans leur tête.



Nous sommes tous incomplets de quelque chose: un rêve, une maladie, un projet, un désir, tout ce qui ne s’est pas réalisé dans notre vie ou qui n’est pas possible. Pouvons-nous nous accepter avec la même force intérieure?



Ces mannequins ont donc été installés dans des vitrines, habillés de beau, avec soin. Là encore, quel que soit le handicap, pas de misérabilisme. Au contraire: ils sont classieux. Une belle initiative disais-je, destinée à questionner notre attitude, parfois gênée, et nous inviter à un regard d’égal à égal. C’est aussi un miroir: nous-mêmes, comment acceptons-nous notre corps, donc notre présence au monde, et le regard du monde sur nous, sur nos propres différences, assumées ou non?



«Qui donc est parfait?» titre l’exposition. On pourrait ajouter: Parfaits ou non, soyons fiers d’être humains, vivants, utiles au monde.



 

 

 

Image2, Frank Kupka, "La forme orange".

KUPKA-frank-la-forme-orange.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

La couleur orange, contre les violences faites aux hommes.

pdf à télécharger ici.

Catégories : Psychologie, Santé, société 9 commentaires

Commentaires

  • @Hommelibre très belle phrase finale.Je me permets d'ajouter qu'on est tous parfaits n'en déplaisent aux scientifiques .Nous avons tous en nous un potentiel de dons à expérimenter .Bon je reconnais qu'il vaut mieux vivre seul/e mais l'esprit humain est une machine complexe et déroutante mais si on prend le temps de se remémorer le passé avec toutes les inquiétudes parentales ou menaces de la part de nombreux éducateurs,même de certains médecins qui ont compris comment mieux manipuler par la peur leurs patients sans doute pour remplacer le Calvinisme en perte de fidèles ,il y a de quoi être subjugué au vu des résultats
    Au diable tous ces préjugés avec pour seuls but de maintenir l'humain au stade animal et pour ceux qui doutent un exercice de haut style,le miroir tous les matins en affirmant pour que votre cerveau s'en imprègne ,je suis parfait,nous sommes parfaits,vous êtes parfaits
    Y'a qu'à l'école qu'on nous apprend à conjuguer les verbes à l'imparfait et on connait des bossus qui portent chance/rire
    Einstein dirait tout est relatif
    très belle fêtes de fin d'année pour Vous

  • lovsmeraldabella, comment faites-vous ou faisiez-vous pour avoir, en notre temps, peur du Calvinisme?
    Jolis chants, prédications de haut style, parfois dénoncées trop intellectuelles, ou pas assez... Un temps, chargée de publicité pour des livres, au téléphone, par peur non des pasteurs mais de leurs épouses, je m'abstenais, certes, mais les pasteurs, franchement?
    Femmes de pasteurs, conseillers de paroisse, durs durs, mais les pasteurs? Enfin, vous aurez toujours le dernier mot: "tout est relatif"!

  • :-)

    En tous cas je trouve cette idée magnifique, et la vidéo touchante.

    Belles fêtes à vous aussi.

  • @Myriam Belakowsky,on voit que vous n'avez pas connu certains Pasteurs jaloux de la confrérie des Francs Maçons qui étaient nombreux en ces temps là sans compter l'Armée qui elle était à la tête de l'instruction scolaire
    Tandis que les instits étaient traités de menteurs par beaucoup de parents,la réciproque était la même de la part de certains instits qui avaient déjà eut ceux-ci en classe.
    Forcément vu de l'extérieur c'est comme partout tout est beau tout le monde est gentil mais nombreux ont été les enfants à dire ,plus jamais nous ne remettrons les pieds à l'église Beaucoup transgressèrent la loi qui interdisait de marier un catholique avec en échange le terme d'hérétique de la part de leur belle famille
    Raison pour laquelle je répète ce que j'ai déjà dit de nombreuses fois,les Darbystes eux étaient beaucoup plus tolérants ne jugeant point leur prochain et surtout ne pleurant pas misère comme beaucoup d'autres.De fait on pourrait les comparer aux Amishs mais civilisés car ne prenant la bible en main qu'en périodes nécessaires ni plus ni moins et surtout toujours aux premières loges pour nourris gratos ceux qui étaient dans le besoin.Beaucoup ont d'ailleurs recueilli chez eux des enfants réfugiés de guerre mais discrets dans la besogne au nom du Seigneur ,ils n'en parlaient pas,non eux agissaient souvent au détriment de leur vie comme beaucoup à cette époque reconnaissons -le
    très belle soirée pour Vous

  • Petrucciani, c'est.... vraiment phénoménal.

  • Oui Pétard. A écouter en boucle.

  • Lovsmeralda, vous aviez raison de l'écrire, tout est relatif. J'ai connu une darbiste qui parlait de ce mouvement avec effroi et horreur. Certains, me raconta-t-elle, assouplirent le darbisme en créant les dissidents, moins intransigeants et durs quoi qu'encore énormément durs et rigides. Les Esséniens (Evangile Essénien de Jésus, captif entre les griffes du Vatican, châtiaient leurs adeptes de façon telle que les sanctions, pratiquement, correspondaient à des peines capitales... La hiérarchie religieuse, au Tibet, était stricte, figée... Donc pas tant question de religion, finalement, que de mentalité? mais une étoile brille au ciel, la bonne, celle qui se veut présente à ceux qui pensent ne pas être nés sous une bonne étoile... doux rêve.

  • @Myriam Belakowski je vous parle d'une époque ou la religion très souvent était passe droit.Dans le sens que certaines professions sociales demandaient à ce que les responsables aient une vie privée très fermée pour ne pas se laisser abuser par certains .Mais c'est un temps ou les petits commerçants soudés avaient parcontre une vie différente les uns des autres ,en cachette car les descentes de la police secrète pour débusquer le marché au noir étaient nombreuses et flanquaient la trouille à tout le monde
    Mais comme je vous l'ai déjà dit j'ai le culte des ancêtres et lieux ancestraux collés à ma peau et comme tout un chacun a son étoile protectrice la mienne se nomme grand papa et tous les habitants connus de l'époque qui étaient 800 y compris des Polonais continuent de veiller sur le solde des anciens encore vivants
    Je vous envoie un arc-en ciel de pensées lumineuses et vous souhaite une bonne nuit
    Et de très belles fêtes de fin d'année

  • @ Myriam,

    J'aime bien ce que vous écrivez là. Question de mentalité, oui, de pouvoir aussi peut-être.

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