Je suis surpris et déçu de voir le discours d’élus opposés au tunnel. Ils alignent les difficultés et les obstacles sans jamais se secouer les puces ni montrer l’énergie que l’on est en droit d’attendre d’eux. Ce sont des petits bras.
S’agit-il d’installer des pontons pour quelques petits baigneurs au bord du Rhône? Ils en sont. Faut-il voter pour obliger les policiers à porter l’uniforme? Ils votent. Mais faut-il doter Genève d’une infrastructure nouvelle dont le besoin est de plus en plus évident et urgent? Ils se défilent. Aucune audace, aucune ambition. Genève peut étouffer.
Ils mettent une folle énergie à décrire pourquoi cela ne pourrait selon eux pas se faire, prêchant une sorte de vérité évangélique, au lieu de trouver des solutions pour améliorer réellement la qualité de vie des genevois. Ils sont tous occupés à mettre les pieds au mur plutôt que d’avancer. Des réacs qui s’en défendent.
Le syndrome des Verts a déteint même sur les PLR: «surtout pas bouger» - à part sortir un projet de grande traversée du lac alors qu’ils la combattaient à Berne il y a un an. Cherchez l’erreur.
J’ai déjà parlé des affiches des opposants, dégoulinantes de mensonges. Oser faire afficher cela est du niveau de la Trierweiler: aucune dignité, aucun respect de soi.
Les députés sont aussi élus pour proposer de nouvelles perspectives. Pas seulement pour faire une loi obligeant la police à porter l’uniforme ou pour décider de la couleur des sacs poubelles.
A part toutes les bonnes raisons de voter oui au tunnel, il en est une qui mérite qu’on la soutienne: envoyer aux députés un message clair. Leur dire: «Bougez-vous». Surtout quand on pense à la prochaine réfection du pont du Mont-Blanc.
Ouais, marre des bouchons dans les rues, mais aussi dans la tête des députés et autres opposants.