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Rade : le rendez-vous manqué

Le résultat est sévère: 63 % d’électeurs-trices contre le tunnel. Pour une fois j’en fais même du langage épicène: c’est dire combien je suis étonné. Choqué même. Mais soit. Les électrices-teurs ont choisi. Ainsi soit-il. Cela n’empêche pas de poster quelques commentaires sur ce résultat, et de regretter l’absence de vision.

geneve,rade,tunnel,votation,28 septembre,Péage urbain: le retour au Moyen-Âge

Habité par mon optimisme habituel et ma foi en l’intelligence humaine, je pensais à un vote plus individuel, moins «suiviste» des positions des partis. Ce n’est pas le cas. Et s’il s’agissait d’une revanche contre l’UDC? Revanche sur la votation du 9 février. Car les commentaires lus et entendus hier ne parlent plus que d’une «initiative de l’UDC», alors que la question dépassait le clivage des partis. Ceux qui, hier, ont voté contre l’UDC, devraient se poser des questions. Parce que la diabolisation de ce parti n’est pas adaptée à la réalité. Je pense être plutôt centriste, tendance conservateur-progressiste, je n’ai pas peur pour autant de l’UDC.

Ah oui, on a peur du totalitarisme. Mais ouvrons les yeux: aujourd’hui le totalitarisme est de gauche, pas de droite. Car le merdier de la mobilité à Genève conduira à imposer des mesures contraignantes contre la bête noire des bobos: la voiture. A travers elle, par le fait qu’on l’a peu à peu enfermée dans des couloirs étroits et dénoncée comme supposée source du mal urbain, c’est la liberté que l’on atteint. La liberté individuelle, à gauche, est une fable. La réalité est le collectivisme rampant. Le vieux moule n'est pas encore brisé. Il est vrai qu'il n'y a aujourd'hui pas de gauche sans la nostalgie des origines. La gauche est haïssable.

La dictature intellectuelle verte, auto-justifiée par la nécessité de «sauver la planète», va pouvoir gagner du terrain à Genève. Moi, par principe, je me méfie des sauveurs qui tentent de me dire ce que je dois faire. Même si c’est pour mon bien. La liberté est irremplaçable et aucune justification ne peut donner de légitimité à ceux qui la font passer au second plan. La liberté exige que l’on trouve des solutions originales. Mais aucune imagination n’habite ces esprits hantés par le désir du pouvoir par la contrainte. Je donne peut-être trop d’importance à cette votation, mais cette réflexion ne m’apparaît pas  dénuée de pertinence.

Chose amusante, une lecture un peu plus acide que le simple résultat chiffré permet de constater une ressemblance inattendue entre le vote contre le tunnel et celui contre l’immigration du 9 février. Le tunnel représente la mobilité, la migration, les échanges, le passage des humains quelle que soit leur origine, d’un côté à l’autre de la ville et du canton. Les électeurs-trices ont refusé cette mobilité et, derrière, un modèle mixte de développement urbain. Ils ont confirmé, à l'échelon local et sur la mobilité, le résultat du 9 février. Le vote du 28 septembre est un vote d’enfermement, de limitation des échanges. On propose même, comme au Moyen-Âge, de rétablir des péages pour contrôler les gens, plutôt que de leur donner les moyens de leur liberté. Ah, la nostalgie de la Genève du temps où le pont du Mont-Blanc n'existait pas, comme on peut le voir au musée de la Maison Tavel. C’est pourtant contre les limitations du passé que les Etats geneve,rade,tunnel,votation,28 septembre,modernes se sont constitués. Genève a pour sa part pris un essor qui n'est pas encore abouti. Soit il aurait fallu rester une petite bourgade, soit il faut aller plus loin avec la région.



Le rendez-vous manqué

Sans un supplément de croissance, Genève mourra sur le plan culturel. Tout ce qui s’y fait reste petit. Le rayonnement culturel est très faible alors qu’il y a du potentiel créatif. On a préféré une Genève limitée, réservée à la finance et à quelques élites, plutôt qu’une Genève qui offre de l’avenir à la jeunesse et des idées au monde. Une Genève du passé, quoi. Merci les bobos. Déjà trop vieux dans leur tête pour innover.

Aujourd’hui, le Conseiller d’Etat Luc Barthassat et quelques autres jubilent. Je l’imagine, comme il l’a déjà montré, assis en mini-short moulant et seau à champagne sur la tête. Il peut retourner faire sa pub sur les réseaux sociaux. Il peut peaufiner d’autres bobards pour la grande traversée. Il a perdu du crédit dans cette bataille, par ses manières de mépriser par avance un éventuel vote positif. Je n’avais jamais vu le mensonge politique si près de moi. Je suis édifié.

Pour moi ce résultat témoigne d’un rendez-vous manqué. Un rendez-vous entre Genève et son histoire, son développement, son rayonnement. La ville et le canton avaient beaucoup à gagner, à de nombreux points de vue, avec cette nouvelle desserte. La majorité pense autrement. La limitation est sèche. C’est la démocratie. La décision des urnes ne souffre d’aucune contestation. Ma critique n’est pas une amertume contre le résultat. Il faut aller avec.

Mais je suis en droit de regretter le manque de vision et d’audace qui prévaut à Genève. La frilosité n’est pas signe de progrès, qu’on se le dise à gauche. Et la traversée de la rade n’est pas un concept du XXe siècle. C’est d’ailleurs un peu court comme argument que de renvoyer une idée à son âge pour la discréditer. Ou comme si le passage du 20 au 21 avait tout changé comme par magie. La rade reste une bonne idée, pour longtemps encore. Je pense qu’elle reviendra avant la fin de ce siècle. Mais je ne serai probablement plus là pour participer au débat.



geneve,rade,tunnel,votation,28 septembre,Comme d’habitude

La suite, maintenant. Contrairement à l'article de samedi dans la Tribune de Genève, la réfection du pont du Mont-Blanc sera tout sauf une partie de plaisir. Ripper un nouveau tablier en un week-end? Bonne blague. Le passage futur d'un tram exige un renforcement généralisé de l'infrastructure, et les travaux concernent la carbonatation, comme révélé en 2012. Soit bien plus qu'une simple réfection du tablier. L'élargissement du contournement va accentuer la pression et l'oppression.

La grande traversée du lac dont les travaux devraient commencer en 2025, comme l’a promis Saint Luc Barthassat? Que son évangile se vérifie: on attend des plans, une esquisse élaborée, une réflexion sérieuse. Il n’aurait pas annoncé cela en pleine campagne sans rien dans les mains?

Comme je l’ai déjà écrit, la région de Meinier est un tabou. La Pointe-à-la-Bise, Rouëlbeau, Sionnet, sont autant de niches écologiques. Jean-François Mabut le rappelait hier et précisait les raisons de Berne à ne pas vouloir de cette grande traversée. Qui sera donc aux frais des genevois, 4 à 5 fois plus chère que le tunnel, et avec une pluie prévisible d’oppositions et de référendums: sauvegarde des niches écologiques, refus de densifier l’habitat dans cette partie du canton, etc. On verra les verts en première ligne pour s’opposer. Comme d’habitude. Je prends date.

Pour l’immédiat et les années à venir, je recalibre ma vision de Genève. On reste dans le petit, on reste dans le merdier d'une mobilité impensée globalement. Et si l’on veut rayonner autrement que dans le luxe et la haute finance, si l’on veut participer de manière plus marquée à l’évolution du monde, il faudra un jour aller ailleurs. Mais ce n’est pas nouveau. Il n'y a pas d'avenir culturel à Genève. Simple constat. Le choix est différent: créer une niche confortable, petite-bourgeoise, tranquille, riche.

La Genève de mes 20 ans était différente: audacieuse, ouverte, joyeuse. Tout change. Chacun sa nostalgie.

Catégories : Environnement-Climat, Liberté, Politique 27 commentaires

Commentaires

  • Comme je l'ai martelé tout au long de cette campagne, la traversée du lac répond à d'autres besoins qui concernent le trafic de transit. Elle ne soulagera que marginalement le "U" lacustre car les automobilistes ne se résigneront jamais à monter à la Pallanterie pour rejoindre la rive droite et vice et versa depuis le Vengeron.
    J'observe donc que le seul projet qui aurait permit de dédier l'hypercentre à la mobilité douce et aux transports publics a été enterré. Les Verts ont sacrifié leur dernière chance de voir leurs rêves se réaliser. Voilà où mène l'intégrisme.
    Je ne me réjouis pas de voir la suite avec l'augmentation programmée de près de 50% de véhicules supplémentaires, toutes catégories confondues, à l'horizon 2030 (Mobilités 2030), avant les premiers plans de développement de la rive gauche et de la traversée du lac.
    Mais M. Barthassat ne sera déjà plus là et n'aura plus de comptes à rendre...

  • A propos du péage urbain: c'est une taxe supplémentaire et surtout discriminatoire. Seules les voitures seraient concernées. Mais on commence à trouver normal d'avoir plusieurs poids plusieurs mesures. Les anciens idéaux démocratiques ne résistent pas aux idéologies purificatrice de notre époque. On perd peu à peu la démocratie pour retourner à un "ancien régime" qui ne dit pas son nom. Les privilèges communautaristes remplacent les privilèges de classe sociale, ou d'ordre comme dans la société médiévale.

  • @ Pierre:

    les Verts sont devenu le parti le plus réac de Genève.

  • Après les chats, Barthassat gagne enfin son premier combat.
    Celui dont les perdants sont ... ses propres concitoyens.

  • C'est franchement bien fait que des blogueurs de mauvaise foi comme vous et votre acolyte P. Jenni boivent le calice ce lundi ! La majorité "réactionnaire" vous a donné une sacrée claque... Et arrêtez avec vos "Je pense être plutôt centriste, tendance conservateur-progressiste" : vous êtes tout à fait sur la droite de la droite, style militant bon chic bon genre UMP qui a tout compris à la vie et donne des leçons à tous. ABE

  • @ Electeur libre:

    "c'est bien fait...": vous êtes revanchard? Cela ne m'intéresse pas.
    :-/

    Mauvaise foi: Démontrez-le.

    A droite de la droite? C'est moi-même qui me définis, ce n'est pas vous qui me définissez. Votre affirmation est une tentative de prendre le pouvoir sur l'autre. Vous illustrez bien mon billet. Et si vous le pensez vraiment, argumentez, démontrez, débattez sur mes textes. Cela peut même être intéressant.

    Donner des leçons? Non, je dis simplement les choses comme je les pense, ou selon mes nombreux doutes, et on peut exprimer son désaccord. Et si vraiment je donne des leçons, et bien je ne vais certainement pas changer pour vous.

    Mais je vois, à vous lire, que vous-même êtes un expert pour donner des leçons...

    :-)

    En attendant, Genève subira de plus en plus les problèmes de bouchons et de pollution, et rien ne dit que cela changera un jour vu l'aspect aléatoire du projet de grande traversée. Gageons que ce projet partira bien vite aux oubliettes. Merci les écolos, de contribuer à polluer Genève.

  • "A droite de la droite? C'est moi-même qui me définis, ce n'est pas vous qui me définissez."

    et

    "les Verts sont devenu le parti le plus réac de Genève."

    Tss, tss...
    (Ce sont les verts qui se définissent, etc.)


    "de regretter l’absence de vision."

    Disons que ceux qui n'ont pas voté comme vous le souhaitiez n'ont pas la même vision que vous.

    Ca ne vous ressemble pas d'insulter ainsi ceux qui ne pensent pas comme vous. Le respect se perd. Sans doute la déception.


    "A propos du péage urbain: c'est une taxe supplémentaire et surtout discriminatoire."

    Je suis favorable à un péage urbain. Très vraisemblablement cela permettra de mieux circuler en ville pour tout le monde. Le péage autoroutier est-il discriminatoire? La vignette est-elle discriminatoire? Les taxes sur l'essence (qui vont augmenter) sont-elles discriminatoires? Les billets des tpg sont-ils discriminatoires? Les réponses me semblent évidentes...

  • Je fais une différence entre se définir d'un bord politique et des qualificatifs comme progressiste ou réactionnaire. On peut être progressiste à droite comme à gauche, idem pour réactionnaire. Ce sont des attitudes dans la société, pas des choix politiques. D'ailleurs cela varie dans le temps: la voiture était un progrès, elle devient une plaie. Les partis restent, les opinions changent. Les qualificatifs concernent à mon avis les opinions, pas les engagements politiques. Il y a des hommes et des femmes de qualité dans tous les bords. Donc si je dis "Les Verts sont réac" je ne dénie pas qu'ils soient les Verts, j'ajoute un qualificatif.


    Sur la vision, oui, on peut le dire comme vous, mais pas vraiment en fait. J'ai quelques difficultés à considérer les postures type "frein" comme équivalente à des visions sociétales, qui sont pour moi une notion plus dynamique. Un visionnaire voit autre chose que ce qui est, dans le sens d'un changement de paradigme. Pour autant, cela ne signifie pas que toute vision est bonne ou juste en soi.

    Je ne pense pas insulter, je suis dans le registre de la critique, me semble-t-il.

    J'ai vu aujourd'hui que l'art. 105 al.1 sur la circulation routière n'autorise pas le péage urbain:

    "Le droit des cantons d'imposer les véhicules et de percevoir des taxes demeure réservé. Toutefois, les taxes cantonales de passage sont interdites."

    Les taxes sur l'essence c'est différent, elles taxent non le déplacement mais une marchandise. Pour le tram, le ticket représente un service, qu'on peut ne pas utiliser. La mobilité est indispensable, le mode de mobilité est relatif. On peut aller à pied ou en vélo plutôt qu'en tram. Les réponses ne sont donc pas si évidentes. Et de plus les TPG sont partiellement subventionnés, c'est-à-dire que les impôts de tous, donc y compris des automobilistes, servent déjà à soutenir de manière privilégiée un mode de mobilité. On ne peut pas, à mon avis, continuer à taper sur les mêmes sans penser globalement la mobilité et le projet de développement de Genève.

    Entre parenthèses, je suis étonné que les vélos n'aient aucune taxe à payer. On fait des aménagements coûteux pour eux, gratuitement. La mobilité douce a de plus des voies prioritaires. Je pense que cette mobilité douce a déjà pas mal d'avantages.

  • Deux choses simples à relever au sujet du résultat :
    La majorité des personnes bloquées su le Pont du Mont Blanc n'ont pas le droit de vote à Genève. Soit parce qu'elles sont frontalières, soit parce qu'elles sont "autrement" étrangères. Elles auraient peut-être voté oui :-))
    Elles n'auraient pas eu à se demander, si leurs enfants allaient porter le fardeau financier sur des dizaines d'années, donc la décision aurait été moins douloureuse à prendre.

    Par ailleurs, si on regarde la carte des oui /non, on constate que les riverains du tunnel proposé ont été parmi ses plus fervents opposants. Ces votants ont probablement une vision très pragmatique de leur environnement et des possibilités offertes par un tunnel à cet endroit.
    Franchement, je m'attendais que ces quartiers votent oui, mais ...non !
    Et qui trouve-t-on en vert ?
    Les communes riches de la rive gauche-lac, dont les habitants restent effectivement bloqués, jour après jour, sur la route d'Hermance ou à Frontenex, puis sur les quais en ville, dans des voitures immenses, dans lesquelles il n'y a le plus souvent qu'une personne : le conducteur. Qui n'ont pas d'autres idées que de se faire offrir un tunnel en ville dans 10 ans. Si le tunnel avait été à péage, ces personnes n'auraient, dans leur grande majorité pas eu de peine à s'abonner.
    On les attend de pied ferme, lorsqu'il faudra voter sur la grande traversée :-)))

  • Le résultat par commune est assez simple à analyser. Ceux qui auraient eu un avantage au percement d'un tunnel (communes rive gauche) ont voté oui. Ceux qui n'y avaient aucun intérêt (reste du Canton) ont voté non. Bref, chacun a voté pour sa tronche. Ça m'étonne un peu vu que la tranchée couverte de Vésenaz, qui concerne encore moins de monde, avait été assez largement acceptée (sauf par les réacs de la Ville de Genève). Il est vrai que les sommes en jeu n'étaient pas les mêmes, et que cette votation avait peut-être profité de l'effet positif CEVA...

    Personnellement, bien qu'habitant de Vernier et n'ayant à priori aucun intérêt à cette traversée, j'ai quand même voté oui, comme je vote généralement pour toutes les infrastructures qui permettent de développer le Canton (j'avais également accepté la tranchée de Vésenaz, le CEVA et même le financement des parkings frontaliers). J'ai de la peine à comprendre qu'on ne regarde que son petit intérêt personnel et local avant de déposer un bulletin dans l'urne.

    Ceci dit, je serais quand même pour un péage urbain, car moi je peux payer, et ça serait quand même le pied d'être presque seul à circuler en ville ;-)

  • Typique UDC, quand on perd, c'est la faute des autres, et on cherche des excuses partout.

    63% des genevois, (les vrais selon les critères MCG/UDC) ont refusé ce projet coûteux et inutile. C'est un vote de sagesse. Inutile d'essayer de trouver des explications ailleurs.

    Les genevois ont dit non, rideau.

  • @ Jacphil:

    Je ne suis ni UDC ni MCG, et régulièrement en désaccord avec ces partis (par ex. je suis pour la libéralisation contrôlée du cannabis) sans pour autant les rejeter. Si l'on prenait la peine d'analyser vraiment les philosophies on pourrait aller plus loin que la stigmatisation.

    Je ne pense pas mettre la faute sur les autres. Pour cela, regardez vers la gauche, ils sont bons dans cette façon de faire. J'ai d'ailleurs écrit: "Les électeurs ont voté. La majorité pense autrement. La limitation est sèche. C’est la démocratie. La décision des urnes ne souffre d’aucune contestation." Cela ne m'empêche pas de commenter le résultat. Les opposants au tunnel le font, chacun peut le faire.

    Je ne suis d'aucun parti. Ce qui m'intéresse, plus que les idéologies de partis, ce sont les projets et la philosophie qui les sous-tend. Vous trouverez cette démarche dans quasiment tous mes textes.

  • Oui, mais votre texte est assez tendancieux, dès lors que vous affirmez que "Le tunnel représente la mobilité, la migration, les échanges, le passage des humains quelle que soit leur origine, d’un côté à l’autre de la ville et du canton.".

    63% des genevois ne sont pas d'accord avec vous, vous devez aussi accepter la critique. Les villes qui ont une meilleure mobilité que Genève sont aussi celles qui ont développé de transports publics performants. Il n'y a pas besoin d'être écolo et vert pour constater cela.

    Mettre 1.2 milliards dans une infrastructure au centre ville dédiée exclusivement à la voiture est un hérésie à laquelle même Zurich à renoncé.

    Il ne s'agit donc pas d'un rendez-vous manqué, bien au contraire, c'est un vote de raison pour l'avenir de notre canton.

    Il n'y avait aucune philosophie dans la démarche de l'UDC, uniquement de l'agitation post-électorale. Le genevois ne s'y sont pas trompés.

    Il faut maintenant clore ce débat et se concentrer sur l'avenir.

  • L'ouverture de voies de circulation ne représente-t-il pas la mobilité, la migration? Pour moi oui.

    Nous restons sur un désaccord, mais comme vous dites il faut maintenant aller de l'avant.

  • J'ajoute, Jacphil, que je me suis régulièrement demandé si je soutenais un mauvais projet. Je revenais à penser que non, que c'était un bon projet avec les apports du TCS. La difficulté était de sortir de l'opposition des deux camps et de tenter des analyses plus objectives. Je ne me suis pas prêté à cet exercice, comme je l'ai fait en d'autres occasions.

  • Totalitarisme de gauche ???? vous employez des mots forts! Meme trop fort

    Je me rappelle qu'on a cette histoire plus ou moins tous les 10 ans. Je vous rappelle que le CEVA est entrain de se faire et que ces travaux ont occasionné beaucoup plus de problèmes (voiture et tram) pendant ces derniers mois. Il faut etre ussagers pour le comprendre et de subir chaque jour des retards ou un manque de lucidité dans la taille des trams. Oui cette traversée serait bien mais on a un autre chantier en route. Et le plus gros en route est celui du trou abyssal de notre dette. (12.8milliard)
    Et comme en général quand on parle de financement on se avoir c'est pas plus mal. On a bien failli viré des centaines de personnes et détruire une centaine d'emploi derrière la gare. Pour un plan clé en main proposé par les CFF qui coutait en réalité beaucoup plus que ce qui était proposé. Leur plan ne comptait pas les frais en cassage de rails du tram et remplacement. Sans compter qu'il ne prévoyait pas une expansion possible dans le futur. Heureusement que les cercles alternatifs se battent. On a failli la catastrophe si on avait écouté.

  • @ hommelibre

    J'ai essayé de prendre ce projet pour un bon projet.
    Imaginer, comment ça serait, grandeur nature. Comment les voitures allaient s'éparpiller des deux côtés, à la sortie et s'engouffrer à l'intérieur. J'avais l'impression que, du moment qu'on ne rasait pas les immeubles à l'entour, on n'aurait pas une mobilité fluide.
    Cela m'a été confirmé par un de mes proches, ingénieur en génie civil, travaillant dans la conception des routes. Il a trouvé le texte trop contraignant du point de vue urbanistique. Le tracé étant très précis, on pouvait prévoir les problèmes réels. Selon lui, il faut faciliter la traversée, mais mieux choisir l'endroit.Peut-être faudrait-il démolir des bâtiments ...
    Rasez- moi ces immeubles, qu'on puisse enfin bien circuler ! :-)))
    Les projections des uns et des autres restaient des projections. Personne ne peut affirmer connaître l'avenir.
    Calculer avec la quantité actuelle de véhicules est un pari raisonnable, car même si la fluidité supposée encourageait à prendre davantage les voitures privées pour des trajets urbains (= l'effet aspirateur), on peut oser penser que le CEVA sera malgré tout fréquenté par des passagers qui n'ont pas envie de s'encombrer au quotidien d'une voiture, qu'il faut encore garer à prix d'or quelque part.

    Disserter après une votation n'est pas un exercice vain. Ca permet, à mes yeux, de chercher des scénarios pour la suite. Maintenant que cette traversée à été refusée, on se retrouve à la case départ. Il faut considérer d'autres scénarios.
    Si on pense sincèrement que la voiture individuelle en ville est un concept d'avenir, il faudrait trouver l'énergie de se battre pour cela.

  • Merci pour ces éléments de réflexion Calendula.

    La voiture continuera à prendre une grande place dans les sociétés humaines. C'est la suite de toute une évolution. Elle changera, deviendra moins énergivore et plus propre, sera peuzt-être plus partagée à plusieurs. Je ne la vois pas comme un concept d'avenir en elle-même mais participant à l'avenir comme elle participe au présent. Les moyens de la mobilité ont donné un essor extraordinaire à nos sociétés.

    La voiture n'a pas que des avantages, mais je souhaite qu'elle reste accessible, que les villes lui restent accessibles en partie au moins, dans une mobilité plurielle qui me paraît être un droit fondamental: se déplacer comme on l'entend. La société doit satisfaire au mieux les besoins, pas les empêcher ni les décider à notre place. Mais je suis aussi d'accord que l'on ne peut mettre tout le monde en voiture et qu'il y a des synthèses à améliorer.

    Sur le temps on verra ce que le Ceva apportera comme soulagement. Autre hypothèse: de nouveaux espaces prévus pour la mobilité émergeront, et l'on délaissera peut-être des villes trop étroites, à moins de faire comme Haussmann à Paris. En Chine on prévoit des mégapoles immenses, qui seront des Etats dans l'Etat. Elles seront construites pour la mobilité.

  • Encore ceci, car j'ai besoin de temps pour débriefer, et je vous rejoins Calendula sur l'utilité du débriefing.

    Ce résultat de dimanche a pour moi un retentissement plus personnel et plus vaste.

    En effet il y a des visions qui sont entrées en collision. Dans ce domaine et dans cette période, ma vision ne trouve pas de place. Ce n'est pas un problème pour moi, seulement une déception momentanée. J'ai réalisé déjà beaucoup de choses ici, j'ai pu déployer ma vision et contribuer à cultiver de nouvelles pousses dans le domaine des soins et de la pédagogie.

    Je pense, depuis hier, que la suite de mes rêves - puisque depuis l'enfance je vis en réalisant des rêves - ne sera soit pas ici, soit autrement. Je dois repenser mes objectifs, où et comment je mets mon énergie, trouver les tremplins réellement utiles. Je questionne même l'énergie que je mets dans ce blog. Je dois me préparer à une nouvelle étape et décoller là où je peux déployer mes ailes.

  • Je ne souhaite pas épiloguer plus longtemps, mais voici qq pistes.


    "J'ai quelques difficultés à considérer les postures type "frein" comme équivalente à des visions sociétales, qui sont pour moi une notion plus dynamique."

    Frein pour les voiture = essor pour d'autres modes de déplacement. La voiture individuelle avec 1 personne en déplacement avec 1 tonne de ferraille n'est pas une vision d'avenir raisonnable ni rationnelle. Tout simplement parce qu'un jour prochain l'énergie abondante et bon marché, ce sera terminé. Il y a des réalités incontournables. Même si ce n'est pas pour les 10 ou 20 prochaines années. Pour moi, l'avenir se situe au-delà. Bien au-delà.


    "Je ne pense pas insulter, je suis dans le registre de la critique, me semble-t-il."

    Il me semble que si, car dire qu'il y a "absence de vision", c'est renoncer à critiquer - justement - une vision différente.

    Etes-vous déjà allé à Venise, Amsterdam, Stockholm...

    http://www.carfree.com/translate/french.html

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20131205trib000799470/amsterdam-la-ville-qui-n-aime-pas-les-automobilistes.html

    http://www.maplanetebleue.net/?p=593

    Je ne sais pas si tous ceux qui ont voté non dimanche ont le même genre de vision, mais certainement beaucoup. Dont moi.


    "J'ai vu aujourd'hui que l'art. 105 al.1 sur la circulation routière n'autorise pas le péage urbain:"

    Les lois se changent le moment venu:

    http://www.swissinfo.ch/fre/p%C3%A9ages-urbains--en-suisse--la-route-est-encore-longue/5448724


    "On fait des aménagements coûteux pour eux, gratuitement."

    Si vous circulez à vélo, vous savez comment souvent ils disparaissent...

    De quel côté de la route préférez-vous être:

    http://img.radio.cz/pictures/doprava/auto_mat_cyklo1.jpg

  • Apparemment certaines personnes n'acceptent pas un "frein" à leur mobilité:

    http://www.tdg.ch/geneve/faits-divers/frontalier-suisse-condamne-sabotage-barrieres-douanieres/story/17294147

  • @Johann: le vélo, c'est gentil tout plein comme vision d'avenir... ça fait écolo, branché, je ne sais trop quoi encore. Parce que la bicyclette est est l'égérie des ville "cool" et progressistes telles Amsterdam, Copenhague, etc..., c'est THE modèle à transposer partout.

    Cependant, je ne sais pas si vous êtes allé dans ces deux villes, mais si c'est le cas, vous aurez sans doute noté une différence assez essentielle avec Genève...

    Eh oui, c'est tout plat !

  • @ Jacphil:

    "ne suis ni UDC ni MCG", signé Goetl'haine alias Gnome Libre candidat contituant sur la liste MCG le 18/08/2008 liste numero 9 "John Goetelen, Naturopathe-Thônex"
    De quoi nous laisser en rade... pas mal Mecmen

  • "signé Goetl'haine"

    Et c'est qui qui ramène sa haine? Et briand ça rime avec quoi? Ch...


    "Eh oui, c'est tout plat !"

    Oui, et alors?

    Oh, le pauvre chéri! Une montée l'effraie. Surtout ne pas faire d'efforts, ça risquerait d'être bon pour la santé. (C'est vrai qu'avec toutes ces voitures qui puent...) Toutes ces larves qui posent leurs pieds sur des escaliers roulants et qui non seulement ne se bougent pas, mais bloquent le passage de ceux que l'immobilisme rebute. Tous ces fatigués du coeur au propre comme au figuré...

  • @ Troll Br-Hi-Han, la méchanceté vous va si bien, avec vos grandes oreilles...

    Mais est-ce cela seulement, ou est-ce votre Alzheimer qui vous fait perdre la mémoire? Comme vous le savez, la liste que vous mentionnez était celle de la Constituante, où des gens de différents bords politiques se sont retrouvés. C'est cela qui m'intéressait: le travail de rédaction d'une Constitution avec des gens d'obédiences différentes. Elle était soutenue par le MCG mais elle n'était pas le MCG. Je n'aurais pas pu figurer sur une liste de gauche, le divorce étant à l’époque déjà trop engagé. Et je n'ai jamais figuré sur une liste MCG-parti ni adhéré au mouvement. Trop de divergences. Rappelez-vous les mots peu tendres que j’ai eus pour son président, troll Brie-haaannn:

    Nuit et brouillard sur Genève

    http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2009/03/20/nuit-et-brouillard-sur-geneve-parquer-les-sdf-ou-les-mettre.html

    et Lettre ouverte aux frontaliers:

    http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2009/02/06/lettre-ouverte-aux-frontaliers.html

    Mais à vous lire, je pense que le MCG est infiniment plus respectable que vous. Je n'ai jamais eu de la part de ses membres de telles attaques haineuses comme vous le faites, malgré mes tacles.

    Cela dit, chacun ses choix. Les attaques personnelles que vous faites en disent long sur les vôtres. Il n'y a pas de honte à être socialiste, libéral, udc, ou autre. Il devrait y avoir une honte à s'appeler Briand.

    C'est la dernière fois que je fais ce rappel de votre plaisir à diffamer. Au vu des échanges hors-ligne que nous avons eus, plus d'autres choses que je ne citerai pas ici, ce que vous faites est sale. Serait-ce le socialisme qui vous a conduit à tant de haine, troll Brr-Hi-Han?

    Vous sentez la mort, Briand. Vous incarnez la mort de la gauche, Briand. Au fond, vous êtes une vraie merde, Briand. Vous fréquenter est moralement indéfendable. Rendez service à la gauche: taisez-vous.



    PS: Johann, d'accord, je vous entend déjà, ah!...
    :-)

  • @ Electeur libre,

    Je reviens sur votre commentaire et j’y réponds autrement. La droite de la droite, je doute que quelqu’un qui me connaît m’y reconnaisse. Est-ce une distorsion de perception, ou est-ce de votre part une volonté de me blesser? Et bien, vous m’avez effleuré.

    Donner des leçons? Ok, j’assume. Je suis à un moment de vie et à une accumulation d’expérience qui me donnent le droit de parler d’autorité. Que cela plaise ou non, je ne me tairai pas sur ce que je crois important, et j’ai bien l’ambition de le transmettre. Vous n’êtes pas obligé de prendre.

  • @Johann: oui c'est plat, ce n'est pas un hasard si certaines villes ont développé plus que d'autres le vélo comme moyen de déplacement à part entière, et si être cycliste à Copenhague et à Lausanne, c'est le jour et la nuit, aussi bien et termes de dénivellations que d'aménagements routiers. Il y a des bien raisons à cela, vous pouvez choisir de les ignorer et de mettre le tout sur le compte de la mentalité sédentaire et ringarde des Romands, vos interprétations personnelles ne changeront de toute manière rien aux faits.

    Personne ne vous empêche d'aller à vélo si vous aimez cela. Mais lorsque vous ambitionnez de mettre tout le monde à pédaler, parce que vous savez mieux que les gens ce qui est bon pour eux, c'est là que commence le totalitarisme. "Mener le Peuple d'un main de fer vers le bonheur", on a déjà donné je crois...

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