Le mois d’août 2014 fut-il vraiment le plus chaud depuis 1880? C’est ce qu’affirme la NOAA, l’agence américaine océanographique et atmosphérique, relayée par Le Monde. Cette agence s’intéresse aux chiffres. Elle ne spécule pas sur les questions politiques.
On devrait donc considérer ses annonces comme l’expression de réalités objectives. On ne peut discuter les chiffres enregistrés par des appareils qui se moquent bien de savoir ce que nous en pensons. Si le GIEC, dont les rapports et conclusions sont hautement politiques, peut souffrir la contestation, un thermomètre posé sous abri à un mètre du sol est un témoin sûr de l’air du temps. Ainsi, la NOAA annonçait en septembre:
«Le mois dernier, la température moyenne à la surface des océans et des terres s'est établie à 16,35 degrés Celsius, soit 0,75 degré au-dessus de la moyenne du XXe siècle (15,6 degrés) et 0,04 degré au-dessus du précédent record enregistré en août 1998.»
Oui mais voilà: il y a un hic. La température moyenne est une forme de température globale sur la planète. C’est ainsi que les données sont présentées: «à la surface des océans et des terres». Donc partout. La moyenne est une notion terrifiante, et pourtant hautement imprécise en l’occurrence. En effet on ne sait pas où la température a été la plus chaude.
Je lis par exemple que le mois d’août a été l’un des plus froids de ces trente dernières années en Suisse et au-delà. La station météo d’Uccle, près de Bruxelles, remarque que «Août 2014 fut caractérisé par des températures très anormalement déficitaires et aux précipitations anormalement excédentaires.» Ce déficit concerne l’Europe de l’ouest jusqu’à la Hongrie et la Slovaquie, ainsi que l’Italie jusqu’en Toscane.
L’est du Canada a également connu un été plus frais. Aux Etats-Unis New York a connu un mois d’août de normal à légèrement frais, avec une poussée de chaleur dans les derniers jours. L’ouest a connu des vagues de chaleur.
Du coup, j’ai quelque difficultés à comprendre ce que signifie le mot «moyenne». J’ignore où les températures ont été prises, où elles sont plus chaudes, et ce qu’il faut en conclure. Mais je sais que ce n'est pas vrai partout. Annoncer que la moyenne est un record est une info généralisante à effet anxiogène. Et puis, à aligner des records chaque année, on a l’impression d’un rouleau compresseur lancé à pleine allure. Le climat se juge sur l’instant, sur l’année. Ce n’est pas scientifique. Ce qui suscite des questions.
Le climat est actuellement le centre d’enjeux politiques et économiques mondiaux. Qui joue contre qui? Faut-il vraiment céder à ce qui ressemble à un lavage de cerveau, ajoutant au réchauffement un stress moral sur des populations que l’on tente par tous les moyens de déstabiliser? Le débat sur le climat introduit une nouvelle norme collective - le ciel est plus haut que nos désirs individuels - et une nouvelle morale universelle - être bien c’est consommer peu. Les controverses vélo-voiture en sont un exemple. Voulons-nous de cette morale? La question n’est pas posée.
Je partage bien plus l’idée du développement des énergies durables par le souci de faire durer notre civilisation au-delà des énergies fossiles, que par la peur d’aller dans le mur ou la culpabilisation toute occidentale de «salir la planète». La planète a connu pire avec les éruptions volcaniques du passé, par exemple celles qui ont formé les trapps indiens du Deccan. Les mouvements politiques ou idéologiques incluant la purification sont par essence dangereux.
Mais les risques de catastrophes? Si New York était un jour recouverte de 6 mètres d’eau, on reconstruirait la ville ailleurs. Cela ne m’inquiète pas: les humains sont malins et travailleurs.
Je ne peux faire la part des choses entre les risques climatiques (présentés comme tels, puisqu’il peut y avoir des avantages au réchauffement) et l’utilisation politique qui en est faite.
En d’autres termes, à qui profite le crime? Il n'est pas inopportun de se poser la question sous cet angle, quelles que soient les conclusions que nous en tirerons. La réponse pourrait être plus complexe que ce qu’un effet d’annonce et ses relais moralisateurs laisse à penser.
Commentaires
Depuis plus de 17 ans, la température "globale" (la moyenne journalière entre le maximum et le minimum) de notre planète n'a pas augmenté.
Cette nuit, il fera 12° à Genève, demain vers midi il fera 22°". La température sur la terre est extrêmement volatile en fonction de l'heure et du lieu. Donc un jour ou même un mois plus chaud ou plus froid par rapport à l'année précédente ne veut rien dire. Mais il n'y a aucun doute, depuis la dernière période glaciaire la terre a pris de la température. Heureusement! Le glacier du Rhône est en retrait depuis au moins 1850; à l'époque il y n'y avait ni voitures 4x4 ni aspirateurs à plus de 1600 W.
Il semble bien qu'en réalité, enfin une réalité scientifique, pas la mienne, que la température de la terre épouse celle des variations et de l'activité solaire. Donc si les courbes montrées par ces scientifiques s'avèrent exactes, la chose est entendue. Toujours selon ces scientifiques ce n'est pas l'augmentation de CO2 qui élève la température mais l'inverse ! De plus la production de CO2 résultante de l'activité humaine serait minime par rapport à la production naturelle.
Démonstration ici: http://www.youtube.com/watch?v=pVwMWOMpHZg
Malheureusement lorsque des scientifiques mettent leur nez dans la technique pure, ils montrent leur limite. Parce que leur démonstration sur l'installation solaire de l'hôpital est particulièrement nulle et ne peut qu'apporter de l'eau au moulin des partisans de la théorie du GIEC. Par la suite cependant leurs remarques sur le solaire en tant qu'énergie potentielle pour l'industrie ou les transports est nettement plus appropriée.
Amusant aussi d'apprendre que c'est M. Tachter, pro nucléaire, qui a été à la base du GIEC, enfin c'est ce qu'ils montrent. Avec la fermeture des mines de charbon dans les années 70 on comprend mieux.
Il n'est pas inutile dans ce cas de montrer qu'ailleurs aussi des scientifiques s'accordent dans la même théorie de concordance temp. terre/ activité solaire.
http://french.ruvr.ru/2012_02_19/66437979/
"En étudiant la fréquence des changements de l'activité solaire, on peut faire des conclusions sur le réchauffement et le refroidissement à l’avenir".
Par contre là c'est la glaciation qui nous attend. Si l'on fait la moyenne réchauffement / glaciation on peut rester optimiste....
Il est indéniable que le CO2 "retient" une parti de l'énergie que le soleil nous apporte; le CO2 donc est responsable des températures "vivables" sur cette planète. Mais l'effet de CO2 suit une courbe logarithmique: son effet diminue rapidement avec l'augmentation de sa concentration.
Dès sa création, le GIEC s'est donné la mission d'étudier l'effet du CO2 anthropogène dans le but inavoué mais sous-entendu de pointer le doigt sur la présence et l'activité humaine sur cette planète. Le coupable était désigné, il fallait juste réunir un maximum de "preuves". Très tôt en a proclamé "la science est établie". Mais on a largement délaissé l'étude des phénomènes naturels au point où on n'arrive pas à expliquer l'arrêt du réchauffement il y a plus de 17 ans maintenant, l'extension de la glace autour de l'antarctique et de l'arctique. On spécule que le réchauffement se cache dans les profondeurs des océans et va resurgir un jour par un phénomène encore inconnu.
Ben Palmer très bon commentaire et qui me permet d'ajouter qu'en 1920 nos alpes n'avaient de neige
Oui, bon excusez... "Madame Thatcher" s'écrit ainsi....
Ils doivent confondre avec août 2013. Quoique même là on était loin de la canicule de 2003