Mes premiers voyages m’ont conduit en Tunisie. D’abord pour le pays, aimé de mon ex-épouse. Nous animions des groupes. Deux ans de suite, un autocar nous a fait traverser le pays du nord au sud vers l’oasis de Nefta. De là nous avons gagné le Chott, sorte de désert salé et plat, reste d’une ancienne mer intérieure.
Les groupes venaient travailler sur le mandala, une figure géométrique d’origine orientale symbolisant une voie vers soi-même. Le mandala était érigé dans le sable avec des branches sèches de palmiers.
Nefta, ou Tozeur toute proche, sont des oasis traditionnelles. L’eau jaillit du sable et des puits artésiens, elle coule entre les arbres, arbustes et cultures maraîchères. Elle longe les chemins de sable blanc de l’oasis, sous le toit formée par les branches de palmiers. Nefta est un ancien centre du soufisme, la branche mystique de l’islam. A l’oasis sont produites les dattes Deglet Nour, en français les «Doigts de lumière».
Il y a eu ces nuits sous tente dans le désert, et le pain cuit dans le sable.
Il y a eu le Maroc, dans le sud, entre Marrakech, Essaouira et Zagora. 43° à l’ombre. Nous passions les nuits sur les toits des hôtels pour trouver une petite brise.
Il y a eu des paysages inouïs de l’Atlas et ces maisons ocres et brunes qui semblent pousser directement du sol. Il y a eu le nord, Fès, où réside une partie de ma famille de coeur.
Il y a eu l’Egypte, Gizeh, Louxor, Assouan, et l’océan de dunes sur la rive gauche du Nil. Les déplacements en bateau, avec ces soirs magiques quand le ciel s’éteint sur les rives, et la balade en felouque. Il y a eu la Libye et son grand désert plat. Et le Nigeria, qui fait la transition entre le Sahel et le climat équatorial. Mais ce n’est plus l’Arabie.
Il y a des humains, d’une grande gentillesse, rencontrés sous les étoiles ou dans les villes. Engager la discussion est facile et bienvenu. Le fait d’être européen engendre cependant un biais et parfois une pression. Il y a eu quelques rares fois où je ne me suis pas senti en sécurité, dans le souk de Marrakech livré aux marchands sous pression, à Syracuse et une certaine atmosphère hostile, et dans une petite rue de Louxor où un autochtone m’a pris à partie dans un conflit sans cause qui aurait pu dégénérer.
J’ai des souvenirs toujours vifs de ces voyages, de bons souvenirs. Le désert a plusieurs visages: sables, dunes, cailloux, terre dure. Il est plat ou bosselé, et ses couleurs varient entre l’ocre foncé et le beige pâle.
L’Arabie c’est pour moi le désert, et c’est aussi l’importance des humains dans ce désert, comme s’ils étaient plus précieux parce qu’ils vivent sur cette terre difficile à apprivoiser.
Commentaires
All included, Kuoni by Mec men: en plus il ose nous fourguer l'ex-épouse, aucune pudeur ,le Laurence D'Arabie des super marché à côté de Thônex
Goetelen je te fournis le lexique de ta réponse ,puisque tu as oublié de fermer ta boutique.
"Vous sentez la mort, Briand. Vous incarnez la mort de la gauche, Briand. Au fond, vous êtes une vraie merde, Briand. Vous fréquenter est moralement indéfendable. Rendez service à la gauche: taisez-vous."
S'agissant des menaces physiques, je ne crois pas que tu sois à la hauteur.