J'avoue que pendant longtemps je ne crochais pas à Stan Wawrinka. Sans raison particulière. Je ne le comprenais pas, c'est ce que je me dis. Oh, je ne suis pas fan de sport au point de tout suivre. Je sais peu de lui.
Et puis j'ai vu ce gaillard dompter les courts.
J'ai vu un homme aux larges ailes, présent partout où il le faut. Il gagne, il perd. Les points perdus sont déjà recyclés en autant de réponses adaptées. Cet ours bâti de si solide matière survole la surface. Et il a la force, l'insistance, le regard du lynx quand il place des points sidérants. Et tant d'autres choses.
Je ne peux l'expliquer. Tout s'articule dans son corps, dans son mouvement. Quelque chose de fluide organise, ajuste, anticipe. Il fait sa loi. Il est patron de lui-même. Il assure jusqu'au bout. Stan aux grandes ailes, Stan the Batman, a mérité ce qui lui advient. Il a bossé pour. Bossé dur. Et quel résultat!
On voit avec lui, de très près, le chemin qu'il faut parfois tracer pour être enfin visible. Demain sera demain. Aujourd'hui, en ce beau dimanche d'été, il fait vibrer plus qu'un drapeau.
Et respect aussi à Novak Djokovic.
Et Sion, qui a mis la manière pour gagner sa 13e étoile. Ils avaient tout avec eux et n'ont rien gaspillé. Un appétit de lion. Et l'assurance qui va avec.
Cela devrait donner envie aux gamins de faire de belles choses. A part les fumigènes.