En ce lendemain d’élections certains bénissaient Nadine Morano. Depuis qu’elle avait osé parler de race blanche, d’autres disaient enfin tout haut ce qu’ils pensaient tout bas. La correctitude politique les avaient jusque là enfermés. Morano les avait libérés.
C’était un miracle. La dream Team néo-raciste pouvait se lâcher sans provoquer de tollé et sans séquelles politiques. « Race blanche », « Parlement bien blanc »: deux blogueurs annonçaient la couleur. Ils n’avaient pas de mots assez durs pour exprimer leur détestation de la démocratie. Les vociférations convenues étaient mêlées d’éructations stériles. On allait voir ce qu’on allait voir!
L’un, adepte de l’aspirine plus que de l’auto-critique, revendiquant son nom exotique, se vantait d’être naturalisé parce qu’il aurait « acquis les valeurs qui ont permis la création de la Confédération. » Ce qui lui permettait de se dresser dans une posture absolue, presque le bras tendu devant lui. Il faisait la liste de ce qui était non négociable sur un ton de coupeur de têtes. Décidément, les égorgeurs ne sont pas seulement en Syrie. Il n’avait donc rien compris à la Suisse puisque la culture politique y est justement faite de négociation. Rien compris: peut-être à cause de son origine?
« Race blanche » disait-il en titre, soulignant implicitement que la sienne est différente. Les guillemets ne faisant pas un 2ème degré, c’était un cri du coeur. Anti-libéral, néo-raciste qui se revendiquait de gauche. Et Droitdel’hommiste et écolo, annonçait-t-il fièrement sur son blog. Pauvres Droits de l’Homme…
L’autre néo-raciste faisait fort avec son parlement bien blanc. Mais elle c’était plutôt les Droits de la femme. On apprenait grâce à elle ce que certains savent depuis longtemps, soit que le féminisme n’est qu’une compétition:
« … les grands gagnants de cette élection ne sont pas seulement les membres de l’UDC mais bien les hommes. »
Chiens d’hommes blancs. Ils avaient encore gagné. Et ces salopes d’électrices qui avaient voté pour eux comme un doigt d’honneur fait à leurs pauvres soeurs!
L’égalité n’était pas l’égalité, c’était un match. Etiez-vous assez naïfs pour croire autre chose? Si l’élection était une compétition, alors les femmes ne savaient pas gagner, ni se battre. Il était donc normal qu’elles perdent. Oh bien sûr, on aurait pu imposer la parité. Cela les auraient mises en position de gagner sans avoir à se battre. Un passe-droit. On savait qu’elles n’aimaient pas la compétition, cette connerie de machos débiles. Sauf Catherine Thobellem. Une vraie macho, elle.
On l’avait compris, elle voulait faire du communautarisme et mettait le fait d’être femme avant les idées politiques. Cela n’était pas la démocratie? Peu importait. Elle voulait aussi assister les femmes: « … rien n’est vraiment mis en place pour les encourager et les aider davantage à se lancer en politique », confirmant implicitement qu’à ses yeux les femmes n’y arriveraient pas par elles-mêmes. Et les hommes, ils faisaient comment? Et Madame Leuthard elle faisait comment?
Elle était l’exemple des pitbulls féministes.
Revenons sur cet homme blanc (et j’ajoute: hétérosexuel, elle avait oublié). Et de plus de 50 ans! Elle additionnait racisme, sexisme et âgisme. Après la présidente de France 2 et le CSA, c’était une campagne raciste internationale anti-hommes blancs qui se diffusait.
Le parlement n’était pas le reflet de la diversité suisse? Depuis quand aurait-il dû l’être? Avec une proportion rigoureuse des métiers, des âges, des couleurs, des représentations villes-campagnes, etc? Et où donc seraient la dynamique transversale et les solidarités? On aboutirait à une société figée où seuls les corporatismes et communautarismes compteraient. C’était la vision de la démocratie de la dame: une proie entre les dents des corporations.
Je l’ai dit récemment, cela se confirme ici: féminisme et néo-racisme font bon ménage. On y trouve communautarisme, stigmatisation sur des critères de couleur et de sexe, dénigrement systématique d’un autre groupe, victimisation de genre (le genre devenant une race à part entière).
Bref, un grand merci à Nadine Morano de la part des nouveaux membres de la Dream Team néo-raciste. Ils peuvent enfin dire ce qu’ils pensent.
Commentaires
Nous serions xénophobes: dans le 24 heures d'aujourd'hui, on apprend en p.4 que Sibel Arslan, avocate de 35 ans d'origine kurde de Turquie,de la formation d'extrême-gauche Basta! a ravi le siège du PDC à Bâle-Ville.
Son programme : "elle compte bien militer à Berne pour accorder le droit de vote aux migrants au plan fédéral."
Et on s'étonne de la montée de l'UDC...
Et ces gens qui s'étonnent, ils voient comment l'avenir de ce pays avec une majorité de votants venant de la ceinture islamique Pakistan - Mauritanie ?
Géo s'illustre comme jamais auparavant !
"Et ces gens qui s'étonnent, ils voient comment l'avenir de ce pays avec une majorité de votants venant de la ceinture islamique Pakistan - Mauritanie ?
Écrit par : Géo | 20 octobre 2015"
Quel plaisir de vous lire, Géo !
Sans commentaire autre que cette information n'a pas fait les unes des journaux:
http://24heuresactu.com/2014/04/14/viol-devry-la-barbarie-antifrancaise-passee-sous-silence/