Elle est élue sur la liste « Basta! » Un nom au parfum «populiste» que n’aurait même pas osé le MCG. Populisme de gauche? Ce mot a peu de sens pour moi. Je dirais plutôt démagogie.
Car Sibel Arslan veut accorder aux migrants le droit de vote au niveau fédéral.
«Selon elle, les migrants doivent s’exprimer eux-mêmes. D’ailleurs, elle compte bien militer à Berne pour leur accorder le droit de vote au plan fédéral.»
Il y a de l’idée. Nous pourrions demander le droit de vote en Tunisie pendant nos vacances, en tant que «migrants touristiques»…
Pourquoi cette xénophilie, cet amour immodéré des étrangers, sans plus aucune balance raisonnable, au point de vouloir leur donner les clés de la maison? La xénophilie est un complexe psychologique. Un trouble en rapport à la notion de limite. Il est normal qu’il y ait des limites entre les êtres et leur espace. Ces limites ne peuvent être modifiées que par consentement mutuel. C’est un processus d’apprentissage. Il demande du temps. Tout donner sans connaître et sans contrepartie est une attitude pathologique.
On n’accorde pas le droit de vote fédéral à des non-nationaux. Ils ne voteront pas sur l’armée, sur les finances, sur les infrastructures, sur la justice, sur l’accueil d’autres migrants. Ce sont les habitants d’une maison qui décident des règles internes.
En l’occurrence, je pense que la nouvelle élue utilise cette xénophilie pour provoquer un clivage et galvaniser ses troupes. Elle sait qu’elle n’obtiendra jamais gain de cause sur ce sujet. C’est donc une simple surenchère gauchiste. La diversité ne peut d’ailleurs être un projet politique. C’est un fait que l’on gère. Les humains n’ont pas ce genre de projet. Ils veulent vivre, manger, dormir et se reproduire. Choisir de vivre avec des inconnus n’est nulle part une priorité ou un projet collectif.
Au fait, alors que cette élue d’extrême-gauche projette de brader la nationalité, la Suisse est-elle vraiment d’extrême-droite comme on le lit sur certains blogs et dans la presse française? Soyons sérieux. L’UDC est une droite de préférence nationale, mais pas extrême. Je ne vois pas de groupes style milices nazies dans les rues, pas de crânes rasés casser du juif ou de l’africain, pas de théorie raciale en vogue. L’UDC n’est pas ma préférence mais elle ne me terrorise pas. Ceux qui disent que la Suisse est à 30% d’extrême-droite devraient relire l’histoire.
J’ai oublié de dire dans mon précédent billet: la nouvelle députation comprend 20% de juristes. Pourtant il n’y pas 20% de juristes en Suisse. Or Catherine Thobellem se plaint de ce que la nouvelle députation ne représente pas le pays. Elle n’a pas parlé de cet excès de juristes. Elle ne cite que les hommes blancs qui n'aiment que terroriser les femmes pour qu'elles ne fassent pas de politique.
Pas bon, ça. Elle n’est pas un peu extrémiste? Un jour elle pourrait se raser le crâne et aller jeter des pavés dans les vitrines. A cause des mannequins blancs. Ou manger toutes les plaques de chocolat blanc disponibles. Ou sonner les cloches de Saint-Pierre au prochain Noël blanc. Ou se déguiser en Femen et faire rougir le blanc de ses yeux.
On ne se méfie jamais assez des extrémistes.
Commentaires
Cher Monsieur,
Un très grand merci pour vos excellents textes qui en disant tout simplmement la vérité nous redonnent un peu confiance en l'avenir, malgré la désinformation omniprésente des médias et de nombreux politiques.
Dans la même veine, je viens de découvrir l'ouvrage suivant que je vous recommande vivement:
M. Piccand, "Suisse, Années 2015... Un Peuple Qui Disparaît"
Vous pourrez en lire l'introduction et plus sur ce site:
http://www.amazon.com/gp/product/B00Y74ULQI?*Version*=1&*entries*=0
Quant à son auteur, voici comment il se présente sur son blog
http://www.agoravox.fr/auteur/adimante:
“Je suis un essayiste suisse de langue française. Très attaché à la démocratie directe de mon pays j'observe avec attention la politique européenne depuis plus de trente ans. Pour moi il est clair que ni l'Union européenne ni ses grands pays directeurs ne sont des démocraties. Leurs institutions mais surtout leurs fonctionnements et leurs mentalités sont plus proches de l'Ancien régime que de la véritable démocratie. Le reste ce sont des histoires, aussi raffinées ou constitutionnalisées soient-elles. Le récent exemple grec est là pour nous le montrer.” Ouvert à tous projets ou questions concernant la démocratie directe vous pouvez me joindre à adimante@bluewin.ch
Avec mes meilleures salutations,
Arthur Arch