Un billet rien que pour vous, Hiba. Parce que vous le valez bien. J’ai encore mis un clip de vous, en colonne de droite, pour accompagner mon billet d’hier. C’était le quatrième en une semaine. J’en reparle plus loin. Quelques mots d’abords. 

Certains vous ont vue et entendue dans The Voice cette année. Vous vous êtes arrêtée en demi-finale. Il n’y a pas besoin de gagner pour être grande. Vous aviez déjà enregistré des albums et suite à ce crochet de TF1 en voici un nouveau.

Vous êtes née à Achrafieh en 1987. C’est un beau nom, Achrafieh. Un quartier chrétien dans la partie est de Beyrouth. Vous avez ensuite grandi dans le sud de la ville. Aujourd’hui vous menez une belle carrière internationale.

Bon, Hiba, je ne vais pas raconter Wikipedia. Je préfère dire la beauté de votre voix. Chanteuse pop, chanteuse arabe, soprano, vous êtes à l’aise dans un vaste registre. Votre voix est belle. Le timbre est pur, expressif sans en faire trop, avec une profondeur prenante dans cet espace que vous ouvrez.

Vous chantez aussi des thèmes politiques, sur votre pays, le Liban. Engagée dans la version inhabituelle de la comédie musicale Don Quixote, vous réalisez vous-même un clip à la fois très actuel et universel, autour de ce personnage qui rentre dans le monde actuel.

Il croit d'abord voir des moulins qui tournent leurs ailes dans la brume. Vous enchaînez sur ces colones de jeunes gens qui vont écouter des leaders et qui tournent leurs bras à l’appel de ces politiciens dont on ne connaît pas le discours mais dont on comprend l’attitude. Jolie métaphore.

Ils les envoient se battre. Comme souvent, les leaders endoctrinent le peuple et l’envoie mourir au combat au nom de leurs propres idées, pendant que eux survivent. N’est-ce pas ce qui se passe aujourd’hui en Syrie, à côté de votre pays?

Votre voix, votre beauté, votre répertoire, touchent au coeur. Vous faites partie des personnes qui font du bien. Alors voilà, je voulais vous le dire, même si vous ne me lirez probablement jamais. Peut-être un jour écrirai-je une chanson pour vous. Votre si belle manière d’aborder le répertoire français, de le faire vôtre, redonne vie à de très belles chansons, comme cet Avec le temps de Léo Ferré, que je remets aujourd’hui en haut à droite.

Aujourd’hui, ici, je mets en avant cette chanson et son clip extrait de Don Quixote. C’est une illustration du monde, simple et explicite.

Merci Hiba, de nous emmener un moment dans la beauté, par la grâce de votre voix.

Hiba Tawaji, Aal Bal Ya Watanna. A regarder de préférence en mode plein écran: