Pour les aider à balayer l’année finissante et pour qu’ils se réjouissent de la nouvelle qui vient, voici quelques images qu’ils pourront regarder le soir au fond de leur sous-terrain du désert syrien ou dans leurs salles de réunions des universités américaines. Ou dans le bureau de Najat Vallaud Belkacem. Ils? Qui ils?
Ils, masculin pluriel générique. Masculin pluriel? Normal, les hommes en ont deux. Pas des petites maracas, non, des chromosomes: X et Y. Les femmes n’ont que le Y.
Donc ils c’est ils et elles.
Ils, les fans du djihad, les follos de la fête, toujours prêts à faire la bombe tout en coupant les cheveux en quatre, et la tête avec pour avoir du temps dans l’exercice de leur art capillaire.
Et elles, celles qui ont décidé de nous prendre la tête d’une autre manière. Ils, les islamo-fascistes et elles, les Gorgones féministes. Je propose quelques belles images pour leur édification, mais attention, c’est addictif: à consommer avec modération (cliquer pour agrandir). Avec un zeste d'humour: rien de tel pour casser leur désir de nous terroriser. Rire du pire c'est anéantir le pire, au moins moralement.
1. En premier bien sûr, celle qui m’a suggéré le titre de ce billet. Image culte de la pub coquine et légère des années 1980. La femme dénudée, objet de désir, sujet de fête et de beauté. Et n’en déplaise aux LGBT et à la prêtresse déjantée de l’abolition de la nature biologique Judith Butler, l’écrasante majorité hétérosexuelle normative des hommes, toutes couleurs confondues, est inspirée par une femme nue. Celle-ci est belle, sympathique, simple, et elle fait du bien aux yeux:
2. Celle-ci n’est pas une des 72 vierges du paradis promis par les recruteurs aux futurs bombés du torse. Faut-il être bête pour croire à cela. Par sécurité, je leur recommande l’original plutôt que les pâles copies promises par un mollah un lendemain de fête trop arrosée. Ici elle est bien réelle, vivante, et avec ce regard elle est capable de vous emmener au Paradis:
3. Irina Shayk fait partie des monstres de papier glacé. Ça tient même du harcèlement: prête à vous manger, au moins du regard, pour alimenter vos fantasmes de combattants perdus dans le désert et obligés de partager la même jeune femme yézidie avec tout le camp. L’approvisionnement est devenu difficile et les précédentes sont déjà bien usées, ou mortes, ou vendues, ou enfuies pour les rares qui n’ont pas reçu une balle dans le dos. Cette image est aussi pour les disciples de Judith Butler qui veulent essayer sa théorie du genre, elle est donc intitulée: Irina Shayk en garçon avec un autre garçon. Ben oui, ce sont des garçons, ça se voit:
4. Je pense à vous, cachés pour fuir les polices. Quel stress! Arrêt - fuite - arrêt - suspension de la respiration - caché dans un buisson dans le frais automne. On dirait Blue Rondo à la Turque chanté par Nougaro. Allez, mettez-vous au sport avec un bon pro-fesse-ur, parlez de sexe, faites l’amour pas la guerre, ça détend. Mais ne confondez par les trous:
5. Oups, elle a failli perdre la tête... Quel réflexe formidable! Comme quoi il y a une résilience après le passage des hordes de Daech. Mais cela demande de l’entraînement. Tous les jours 10 minutes devant la glace, bruit du couteau et hop! réflexe pour retenir sa tête à deux mains sans enlever le bas. Deux mains, oui parce qu’une seule main ça ne marche pas. Ou alors elle joue au basket et prépare un panier:
6. Aujourd’hui, deux mains (...) pas encore coupées. Il en reste, au bout des bras. Ils ont besoin de compter les billets de la vente des antiquités. Difficile sans les doigts. Ceux-ci au moins ont la sécurité par leur emploi. Ils comptent les billets à deux mains et les mettent dans leur bas, qu’ils enlèveront demain:
7. Encore Irina Shayk. J’ai pensé que son petit air presque oriental devrait vous donner joie au coeur et pensées pacifiques mais ardentes. Make love not war. Ou Peace and Love. Parce que là, franchement, il faut être moine pour rester de marbre. Ou ne plus en avoir, à cause d’une grenade mal placée – eh oui, il faut vous le répéter: ne laissez pas pendre vos grenades trop bas sous la ceinture. Un geste brusque, ou la facétie d’un camarade de chambre qui retire la goupille pour vous piquer votre petite esclave yézidie et boum! – plus de maracas, ni manche ni boules. Pas de samba avec Irina? Ce serait franchement dommage:
8. Il y en a des choses sous le voile, comme chante Zazie. Et pas que du concentré de café noir dans la ceinture – ça c’est l’instructeur qui le lui a dit, celui qui tient une télécommande. Sous le voile il y a l’attirail d’une fêteuse qui n’oublie pas son petit nécessaire de maquillage avant d’aller en boîte écouter les Eagles of Death Metal. On peut être djihadistes et rester femme. Comme ça elle se fait belle avant que son instructeur ne l’autorise à aller s’éclater:
9. Et celle-ci de coupeuse de tête, elle est pas sexy? Elle tient bien son sabre à deux main, mais elle n’enlève pas le bas. Et elle fait des tranches parfaites. Elle coupe tout d’ailleurs, à se demander si c’est pas du cinéma. Demandez-lui de venir couper votre mortadelle. Non, Adèle est vivante, je parle de mortadelle. Umma dans Kill Bill:
10. Je vous gâte, je sais, avec cette kamikaze bien sous tous rapports, même quand elle a la migraine. C’est une femme moderne, comme les hommes les aiment. Elle a toujours envie. Elle ne dit jamais: pas ce soir. Imaginez: vous rentrez du front à Raqqa, quelques têtes sous le bras, et elle vous fait sa Madame Bovary: "T’étais où? Je suis toute seule. T’es jamais à la maison. Tu ne t’occupes pas assez de moi. Je suis une princesse, quand-même. Et va prendre une douche pendant que je finis avec l’instructeur. Lui au moins c’est un homme." Bref, vous avez intérêt à assurer et à espérer que l’instructeur n’ait pas la chaude-pisse:
11. Et elle a en plus des copines également kamikazes, avec tout ce qu’il faut là où il faut, au cas où vous seriez gros consommateur:
12. Je n’oublie pas les dames, fussent-elles en tchador, ni les gays. Celui-ci aussi joue au golf et il sait viser le bon trou même sans Kalachnikov. Quel talent! Tout en grâce et légèreté. On se demande presque sur quoi il prend appui. Ne vous fatiguez pas, j’ai cherché: c’est sur son orteil. C’est comme ça... :
13. Enfin pour le numéro 13, comme un certain vendredi à Paris, celle-ci montre l’efficacité suicidaire de vos pratiques: en voilà un qui ne pourra plus tourner les pages de son coran. Si c’était le but, c’est assez réussi. Quoi? C’était pas un voleur? C’était juste un exercice? Un entraînement? Ah, ben oui, faut pas perdre la main:
Et pour les autres:
- tous les musulmans sympas que je connais et qui, je l’espère, ne s’offusquent pas trop de mes critiques parfois vertes sur la part d’intégrisme de leur religion,
- tous les gays sympas et pas LGBT que je connais et qui n’ont pas besoin d’un drapeau arc-en-ciel ou de ressembler aux couples hétéros plan-plan pour exister à leur manière,
- toutes les femmes sympas qui n’ont pas leur langue dans leur poche (mais parfois dans ma bouche) ou qui sont planantes comme l’Etoile du Sud,
- tous les mecs qui se battent pour la cause des mecs sans tomber dans le même biais chialeur que les Gorgones féministes, et qui aiment toujours les femmes – même si c’est parfois de loin,
- tous les gens de gauche qui aiment qui aiment quand-même la liberté,
- tous les journalistes, surtout ceux qui font mal leur boulot, ne creusent pas et pensent de manière trop conformiste – heureusement il y a les blogs pour corriger le tir,
- et j’en oublie sûrement mais ils sont quelque part entre les lignes,
pour tous ceux et toutes celles-là, un petit Gaspard Proust: la burqa.
(Et en prime un autre, court, en haut à droite.)