Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L’air du temps ou la bataille des idées

Michel Rocard disait que la gauche a perdu la bataille des idées. L’attaque de Nice apporte de l’eau à son moulin. Si sur le drame il faudra que l’enquête explique comment le camion a pu passer, sur le plan des idées le retournement s’accélère vers une réhabilitation de la nation, de la sécurité, de l’armée. Valeurs anciennement de droite et ringardisées, elles semblent revenir en force.

nice,attentat,gauche,tyran,djihad,che guevara,islamisme,L’air du temps a changé. Alors que le terrorisme est supposé affaiblir la confiance qu’une nation porte en elle-même, des marques de solidarité, nombreuses, sensibles, sobres et profondes, en France et dans le monde, donnent le message d’une population qui s’affirme. Les couleurs nationales sont partout. La nation revient, et avec elle les limites, la protection, la défense d’une identité culturelle. 

Cette population s’affirme d’autant plus fort que, de bourreau désigné par la doxa, elle est devenue victime. Y compris les familles musulmanes qui ont perdu un proche sous ce putain de camion.

La gauche française avait pris dès les années 1960 le parti des luttes de décolonisation, après une déchirure profonde sur l’Algérie. Une part de cette gauche refusait toute indépendance, une autre s’est construite contre le colonialisme. 

Pour celle-ci l’Algérie avait valeur de symbole. Cet extrait date de 1998. Il est encore plus d’actualité aujourd’hui:

 

« Celui qui, il y a trente cinq ans, aurait osé pronostiquer que l’Algérie indépendante en viendrait à s’interroger sur l’adoption de la loi coranique serait apparu comme fou, comme hors de l’histoire. Et l’Algérie d’aujourd'hui dément le mythe qui serait caractéristique de la gauche d’être « dans le sens » ou « du côté de l’histoire », pour reprendre une formule d’Hirschmann. Plus nice,attentat,gauche,tyran,djihad,che guevara,islamisme,que pour l’URSS, l’Algérie apparaît donc comme un des plus violents traumatismes pour la gauche française qui s’aperçoit qu’elle n’est pas toujours « du côté » de l’histoire, que l’avenir ne lui est pas toujours favorable et que parfois l’Histoire est contre elle…

Rappelons-nous: il y a trente cinq ans la gauche gagnait ou avançait partout. l’Algérie était de gauche; Cuba aussi bien sûr; Jean XXIII ouvrait l’Eglise à la modernité; la libération africaine était en marche. L’Histoire était de « notre côté ». Elle le sera - apparemment - jusqu’au milieu des années 70. Le monde qui se disait marxiste représentait un milliard et demi d’individus, pour le malheur et pour le pire. Et puis le pire l’a emporté…. »

 

La gauche d’alors avait soutenu des régimes dont l’autocratie et la violence faisaient passer nos démocraties pour des bacs à sable. Les révolutionnaires reprenaient les méthodes des anciennes dictatures qu’elles prétendaient combattre. 

On pense à l’Amérique latine, à Cuba et son dictateur à vie, à Mao le sanglant, à Mugabe l’Ubu du Zimbabwe, et à une collection d’autres spadassins de la liberté ayant opprimé ou assassiné sans état d’âme au nom d’un mélange de nationalisme et de socialisme. Dont Che Guevara, outil de la dictature castriste et icône fondatrice de la gauche idolâtre.

Mais en fait de libération les peuples ont subi d’autres dictatures, dans le silence étourdissant de cette gauche qui a perdu la bataille des idées sur l’humanisme de libération: ses protégés sont des oppresseurs comme les autres.

Le sens de l’Histoire est comme le vent: il tourne.

 

 

 

Catégories : Philosophie, Politique, société 9 commentaires

Commentaires

  • L'extrait que vous avez cru bon de citer n'explique qu'une seule chose, que Bernard Ravenel, l'un des fondateurs du PSU, fondé en 1960, dissous en 1990, ...

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Ravenel
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_socialiste_unifi%C3%A9_(France)

    ... n'a rien compris des raisons qui ont favorisé la confiscation du pouvoir de l'état algérien par des "islamistes", parce que le grand naïf Bernard Ravenel n'a pas imaginé un seul instant que les Hue-eSS-Ahh étaient les commanditaires.

    A cette époque, l'Algérie avait pour principal fournisseur de systèmes de défense, ... l'URSS, ce qui était parfaitement intolérable pour les fabricants d'armes américains, ... et pour la mafia américaine du pétrole, la CIA (l'administration mise en place par George Bush I), Halliburton, et les intérêts de Donald Rumsfeld, avaient décidé de s'attaquer à la conquête du pétrole algérien, après avoir déja mis la main sur une partie du pétrole irakien en 1991, celui dans les zones d'exclusion aérienne nord (Kirkouk) et sud (Bassorah).






    "était" (en 1998) dans un déni total que le gouvernement algérien de l'époque a contribué directement à cette confiscation,

  • "Michel Rocard disait que la gauche a perdu la bataille des idées."
    Au profit de l'extrême droite. Et vous êtes content. Je le constate à la lecture de votre billet.
    Comme si les "démocraties"(en fait des oligarchies ploutocratiques, une autre forme de dictature), n'avaient pas leur lot de massacres et de soutien à d'autres dictatures (Amérique latine, Moyen-Orient, Afrique) et d'assassinats (Félix Mounié, JFK, Greenpeace, etc.) bien sûr au nom de la "liberté" et de la "démocratie".

  • «Y compris les familles musulmanes qui ont perdu un proche sous ce putain de camion.»

    On ne sait toujours pas exactement ce qui est ressenti de tout ce bazar au sein de la famille musulmane "lambda". Sont-ils heureux de compter des "martyrs" parmi leurs proches ? Sont-ils résignés à la pensée que "dieu l'a voulu ainsi" ? Sont-ils révoltés ?

    Ce que l'on sait en revanche, c'est que dans les "quartiers" zones de non-droit(1), où la police jusque à ce jour hésitait à mettre les pieds; ben, on rit, on chante on danse.

    Dans tous les cas on remarque que l'Islam est bien "pratique" pour gérer l'horreur et le malheur: la cerise sur le gâteau étant d'accéder au rang de martyr. Enfin, les "dieu l'a voulu", "dieu est grand" permettent d'effacer l'ardoise en gommant les taches de larmes et de sang.

    On comprend mieux ainsi pourquoi, ces cinq millions de musulmans résidant en France, ne descendent pas en masse dans la rue pour dénoncer haut et fort cette barbarie.


    (1) Curieusement, l'on entend régulièrement nos dirigeants réclamer le respect de "l'Etat de droit" en toutes circonstances, alors que des zones de non-droit existent depuis belle lurette sous les regards hébétés de policiers et de militaires.

  • «Dans un entretien au Journal du Dimanche, le Premier ministre s'en est pris à l'opposition et à «certains politiques irresponsables (qui) disent que cet attentat était évitable», mettant en garde contre «la tentation de remettre en cause l'État de droit». TDG

    Et voilà re l'"Etat de droit". Le problème, quand on se dit en guerre totale, c'est que le respect de l'Etat de droit par qu'un seul des adversaires, ça ne fonctionne pas !

    Dans n'importe quelle compétition, il n'est possible d'avoir le dessus qu'en luttant dans la même catégorie. Ensuite, c'est la chance ou le "talent" qui font la différence.

    Donc, ceux qui "braillent" que pour l'Etat de droit (à l'image des Valls, Hollande et Cazeneuve), sont à des années lumières de la solution.

    En attendant, chers Français, qui avez la trouille au ventre, barrez-vous en Patagonie... ou ailleurs où les métastases de l'Islam ne se sont pas encore accrochées.

  • @ Pétard:

    En effet il y a deux types de réactions; celles que vous décrivez dans des zones de non-droits, et celles de familles directement touchée à Nice. J'en ai vu aux infos, effondrées. Je ne sais pas comment elles intègrent cela, mais elles ne se réjouissaient pas.

    À terme une bascule idéologique peut-elle se faire dans la population musulmane de France? Sur la durée je ne l'exclus pas, car il faudra bien finir par vivre ensemble. Mais dans combien de temps, c'est une autre histoire.

  • @ Charles:

    Pas qu'à l'extrême-droite. La nation est une entité culturelle, administrative et identitaire, rien de plus. Qu'elle ait viré aux ultra-nationalismes au XXe siècle met en cause la manière dont elle a été conçue à cette époque et les intentions des dirigeants plus que la structure étatique nationale.

    Cazeneuve appelant les "patriotes" utilise par là un terme qui devrait vous sembler encore plus suspect que "nation".
    Ne parlons pas de Chevènement ni de Mélenchon, souverainistes – donc privilégiant la nation (ou la patrie?), donc dans votre cliché: d'extrême-droite?

    En suis-je content? Je constate. Mais certes je ne regrette pas les dictatures soutenues historiquement par la gauche. Par ailleurs, si la critique de l'idéologie de gauche qui a dominé les esprits européens pendant plus de 50 ans ne rencontre qu'une défense passive, non étayée, c'est court.

    La gauche serait-elle intouchable? Justement pas. Ou plus. Encore heureux.

  • HORS SUJET navrée Hommelibre mais n'ai pas le temps de chercher l'endroit pour y ajouter ce qui me fait bondir à savoir :deux jours de suite programmé par deux chaines françaises ,le téléfilm Double visage mettant en scène un couple d'amies dont une complètement déjantée qui devront chacune à leur tour ,tuer le mari de l'autre
    Par les temps qui courent avec toute l'agressivité et la haine qui flottent dans l'air c'est franchement se moquer des hommes et peut-être par là même des femmes ,qui sait
    Très bonne journée

  • Extraordinaire intervention de Gilbert Collard le 15 juillet à l'Assemblée nationale:

    www.youtube.com/watch?v=7QZn8c2LWTs

  • "À terme une bascule idéologique peut-elle se faire dans la population musulmane de France? Sur la durée je ne l'exclus pas, car il faudra bien finir par vivre ensemble."

    Je sais que l'Histoire repasse rarement le même plat mais de toutes les variantes qu'elle nous enseigne, jamais et sous aucune latitude, le non musulman n'a pu survivre à plus ou moins long terme au régime islam. C'est juste une question de temps avant que l'invasion n'exige la soumission ou bien l'exécution de l'autochtone qui dans le meilleur des cas se sera vu offrir le statut méprisant et sibyllin de dhimmi, sorte d'esclave en permission, statut toujours en vigueur en terre d'islam excepté en Tunisie (sic).

    Non, sauf réforme officielle de l'islam style Coran II qui replacerait l'islam au même niveau que toute autre religion ou croyance, ni plus ni moins, point de salut et j'en suis donc venu à conclure que ce mythe insensé du "vivre ensemble" ou bien "cote à cote" n'est ni impératif, ni nécessaire ni souhaitable et cela d'autant moins que les valeurs sociétales pétrifiées qu'impose l'islam sont antagonistes aux valeurs égalitaires vers lesquelles tendent les pays d'accueil.

    Bref, je suis partisan de l'islamexit et je souhaite également qu'aucun pays ou puissance occidentale, pour quelque prétexte humanitaire que ce soit, n'interfère, sauf cassus béli, dans la gestion interne des pays musulmans quand bien même quelques tyrans y seraient au pouvoir. C'est à ces peuples respectifs et à eux seuls de prendre le risque de se révolter, d'en assumer les conséquences et de casser la gangue de l'islam qui les emprisonne avant de pouvoir considérer un éventuel "vivre ensemble" sur des bases saines et réalistes.

Les commentaires sont fermés.