Hier nous avons connu un record de température maximale. Aucun 3 février n’avait été aussi chaud depuis plus de 100 ans. J’en parle parce que c’est la mode des records. Ceux-ci favorisent une proto-pensée instantanée.
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Hier nous avons connu un record de température maximale. Aucun 3 février n’avait été aussi chaud depuis plus de 100 ans. J’en parle parce que c’est la mode des records. Ceux-ci favorisent une proto-pensée instantanée.
J’ai appris par mes profs qu’un chanteur ou comédien ne doit pas vivre lui-même l’émotion qu’il propose au public. Le show sert à éveiller les sentiments de l’auditeur, pas à déverser ceux de l’interprète. C’est d’ailleurs dans la grande réserve que les plus grandes émotions trouvent leur espace.
Ce cri retentit le 18 juillet sur la Promenade des anglais lors de l’hommage rendu aux victimes. Il s’adresse à un petit groupe de personnes possiblement maghrébines de souche. À quoi une femme répond: « Je suis née en France. »
« Le tueur surgi de rien. » C’est à peu près la manchette du quotidien Le Matin il y a deux jours. C’est aussi l’idée partagée par le gouvernement français et son ministre de l'Intérieur. Le tueur serait surgi de rien. Venu de nulle part de connu. Une sorte de génération spontanée. Le pire des scénarios.
Michel Rocard disait que la gauche a perdu la bataille des idées. L’attaque de Nice apporte de l’eau à son moulin. Si sur le drame il faudra que l’enquête explique comment le camion a pu passer, sur le plan des idées le retournement s’accélère vers une réhabilitation de la nation, de la sécurité, de l’armée. Valeurs anciennement de droite et ringardisées, elles semblent revenir en force.
À Nice comme à Bagdad la guerre n’a pas de lignes définies. On meurt sur un front de mer ou dans le quartier de Karada. Musulman, chrétien, juif, hindou, athée. Sous un camion, sous une bombe. What else?