Avoir parlé de manière cavalière en 2005 sera probablement fatal pour Donald Trump. Cette petite phrase échangée dans un car avec un journaliste, alors qu’un micro était resté ouvert, va lui rester collée aux semelles. Il est englué. Les derniers sondages montrent un nouveau décrochage du républicain par rapport à la démocrate.
Est-ce plus grave que la situation en Syrie et en Irak? Plus grave que l’affaire des courriels de la candidate démocrate? Plus grave que la volonté d’Obama (prix Nobel de la Paix) d’attaquer la Syrie – volonté freinée par la Russie?
Plus grave que de rire à la télévision à la mort de Khadafi? Même les cow-boys ne rient pas de leurs ennemis morts.
Pour moi, non. Si l’on faisait la liste de toutes les phrases politiquement incorrectes dites en privé ou seul dans sa tête, ça va éliminer beaucoup de candidats potentiels. Ne resteront que les saints.
Reste-t-il encore quelques bribes de programmes politiques dans cet enfumage où Trump est la cible pratique (il l’a un peu cherché)? Ce que l’on sait:
1. TTIP et immigration illégale
Trump est opposé au Traité de libre échange transatlantique (TTIP). Protectionnisme, lui reproche-t-on. Ce projet d’accord donne la primauté à une justice privée sur la justice publique et sur les États. On peut dès lors comprendre que des politiciens s’y opposent – et il ne sont pas pour autant des (pêle-mêle) fascistes-xénophobes-égoïstes-etc, selon la doxa en vigueur. Hillary, on ne sait pas exactement.
Dans la même ligne Trump est déterminé à poser des limites à son voisin du sud en érigeant un mur à la frontière mexicaine. Oh, un mur? Pas bien ça... Un mur c’est bien seulement quand l’Espagne se protège des africains. Là, personne ne dit plus rien: les pasteurs laïques de la morale politique sont sans voix. Pourtant un mur n’est qu’une forme de frontière. Hillary, opposée au mur, veut-elle laisser l’immigration illégale s’opposer à la démocratie et aux lois qu’elle sera supposée défendre si elle est élue?
On sait que Donald Trump veut rompre avec l’agressivité de Barak Obama contre Poutine. Obama change de posture environ chaque semaine sur la Russie. Entre des accords par ici et des menaces par là, Poutine doit se demander quand donc la girouette de la Maison Blanche cessera ses rodomontades. On sait qu’Obama (le nobélisé de hasard) méprise Poutine et la Russie, qu’il estime plus dangereuse que Daesh. Or, vouloir isoler la Russie est une erreur majeure pour la paix dans le monde.
Hillary Clinton marche dans les mêmes pas, on le sait par ses déclarations passées sur Vladimir Poutine. Donald Trump a pris ses distances par rapport à cette ligne interventionniste, instable et guerrière. Rien que pour cette raison le vote Trump est préférable. Avec madame Clinton c’est l’establishment financier qui gagne et la guerre qui rugit.
3. Menaces sur l’Iran
Une déclaration incendiaire de Hillary Clinton est ressortie sur internet. Elle date de 2008 quand elle était candidate à l’investiture (perdue contre Barak Obama).
Elle avait déclaré alors que si elle était présidente, elle attaquerait l’Iran. Elle l’anéantirait, si ce pays envisageait simplement d’attaquer Israël. D’abord Israël est capable de se défendre par lui-même. Ensuite vouloir anéantir un pays est d’une extrême gravité. Au-delà du bluff politique une telle déclaration devrait faire réfléchir les américains. Son comportement ces dernières années laisse à penser qu’elle est sérieuse. Hillary, c’est la guerre. Excessif? Je l’espère! Mais pas plus excessif que l’apocalypse annoncée en cas de victoire du vilain canard Donald – avec qui le couple Clinton est pourtant très cool (image 3).
4. Féminisme
Son engagement féministe n’est pas la partie la plus visible du danger Hillary. Pourtant elle fera des dégâts sur les hommes américains, déjà traités de manière insupportable par les Gorgones américaines.
Si les femmes américaines font élire Hillary, et c’est très probable, alors il faudra que les hommes commencent à se fédérer en puissants lobbies capables de contrer l’agression anti-masculine qu’est le féminisme américain.
Aucun homme ne devrait voter pour la candidate démocrate. Voter pour une féministe c’est comme pisser sur la démocratie.
Mais les hommes ne sont pas assez grégaires ni solidaires entre eux. C’est pourquoi l’esprit communautariste féministe fera élire la complice de Bill, assurant une nouvelle impulsion à la démocratie dynastique.
Quant à la petite phrase de Donald Trump, connerie entre mecs, ce n’est vraiment pas ma culture. Mais je la trouve nettement moins problématique que l’annonce de Hillary à destination de l’Iran ou que son adhésion à l’idéologie délétère du féminisme.
Commentaires
Si l'heure est si grave et que Hillary est l'incarnation du danger fait femme, comment se fait-il que des plus ou moins hauts gradés du Parti Républicain se distancient malgré tout de Donald Trump ?
www.nytimes.com/.../at-least-110-republican-leaders-wont-vote-fo..
www.vox.com/2016/.../top-republicans-wont-support-donald-trum..
Ces hommes devraient faire la même pesée d'intérêts que vous, puisqu'ils sont un peu experts de leur pays, et même souvent responsables des enjeux à la fois nationaux et internationaux.
On ne peut pas imaginer un instant qu'ils ignorent les mauvais côtés de H.Clinton et pourtant, ils lâchent Donald Trump. Si je comprends bien, certains proposent que le candidat à la vice-présidence, Mike Pence,soit présenté comme candidat, en lieu et place de D.Trump.
Ce qui me surprend, c'est que l'histoire de l'enregistrement dans le car soit la goutte qui fait déborder le vase. Il y a eu tant d'autres petites phrases auparavant et leur transcription fait apparaître un niveau d'expression très simple. Il est possible que cet aspect de la simplicité soit en réalité un atout majeur. C'est l'illusion du bon sens et la familiarité de ce qu'on pourrait entendre dans son salon ou au bistrot du coin. The guy next door.
Si on lit la liste des "sorties " diverses et variées de D.Trump, donnée par le New York Times, (colonne de gauche) on voit, qui à craqué suite à quelle sortie ( colonne de droite : the breaking point).
C'est très instructif et il est bien possible que la séquence du bus ait fait basculer des Républicains, qui hésitaient déjà depuis un moment et qui avaient vu leurs collègues de parti se résoudre à lâcher le candidat.
Oui Calendula, les républicains devraient faire la même analyse.
Je n'exclus pas la possibilité que Trump soit trop indépendant et hors du système politique pour beaucoup d'entre eux et que les séquences de petites phrases ne soient pour eux qu'un prétexte. Pour les démocrates, c'en est un car cela leur permet de défixer l'attention d'Hillary et de leur politique de ces dernières années, et d'apparaître comme vertueux.
Pour Trump et ses petites phrases, il est comme il est, mais peut-être en a-t-il au final moins fait que Bill! Comme quoi en politique mieux vaudrait cacher les choses? En tous cas ses petites phrases font plus de bruit que la Syrie, l'Irak et la Libye réunies. Ce que je trouve très regrettable.
"En tous cas ses petites phrases font plus de bruit que la Syrie, l'Irak et la Libye réunies."
Plus de bruit aux USA qu'en Europe ? Je n'arrive pas à savoir, quelle est la situation générale du paysage médiatique américain et je ne me prononce pas à ce sujet. Toutefois, je pense que les Américains ont raison de parler de leurs candidats et de leurs faits et gestes, de leurs programmes respectifs.
Je ne suis pas une spécialiste de la politique américaine, donc j'essaye de me faire une idée de la situation en essayant d'interpréter ce qui se passe, avec ma logique. Comme je ne vote pas, c'est un pur exercice théorique.
Les petites phrases de Trump sont peut-être juste des mots, mais on peut malgré tout dégager une sorte d'auto-portrait à travers une certaine permanence.
Et je ne sais toujours pas ce que veut dire "great again", concrètement.
De quel passé s'agit-il, avec "again" ? Pas d'une époque, où les USA étaient absents de l'échiquier mondial ou alors "great" veut dire autre chose que "grand" ( comme Alexandre le Grand).
Je pense qu'en Europe, on parle vraiment beaucoup de Syrie et d'Irak. Je regarde passablement la BBC et la ZDF ( Allemagne) en plus des informations françaises et suisses.
On n'y parle pas majoritairement de la campagne présidentielle américaine, même si on en parle.
J'ai répondu hier dans une certaine urgence et n'ai pas réalisé ceci , sur le moment :
Trump en aurait-il moins fait que Bill ?
On prend donc les accusations contre Bill comme justifiées et on le reconnaît d'ores et déjà coupable (je pense aux femmes présentes dans la salle pendant le deuxième débat, l'accusant d'attouchements) et Hillary, en tant qu'épouse, doit en prendre la responsabilité. Et être considérée comme certainement responsable d'intimidation.
Mais Trump bénéficie ici du doute.
http://www.tdg.ch/monde/donald-trump-confronte-quatre-nouvelles-accusatrices/story/11318255
Il faut beaucoup de souplesse pour arriver à cette position de confiance.
Personnellement, je suis plus rigide.
Je pense que cette campagne tourne beaucoup trop autour de sujets non- politiques. La stratégie consistant à salir son adversaire avec des révélations scabreuses est désormais incontournable.
Il faudrait vraiment se concentrer sur les programmes, même s'il n'est pas possible de faire abstraction de la personne.
Trump est comme il est, mais est-il présidentiable ?
En le voyant tourner autour de Hillary sur le plateau, en le voyant se placer dans son dos, en l'écoutant la menacer de la mettre en prison, je n'ai pas été convaincue par sa personnalité, par comme il est.
Ça m'a bien plus impressionnée que ses propos scabreux. Il me fait penser à un caïd de cour de récréation.
S'il est élu et qu'il se met à insulter et à menacer d'autres chefs d'état ( et même s'il s'agit du président du Mexique ...), parce qu'ils résistent à son projet de "great again", on ne pourra pas dire qu'on ne savait pas.
Calendula, je pense idem que la campagne tourne autour de trop de sujets qui n'informent pas sur le projet des candidats.
Sa personnalité ne me convainc pas trop non plus, je trouve même qu'à son niveau de responsabilités il manque de préparation.
Aux USA un ou une présidente a des limites à son action, ce qui relativise les risques des deux côtés.
D'accord sur le fait qu'un président américain n'est pas tout-puissant, le Congrès est un réel contre-pouvoir.
(J'ai l'impression que D.T. n'a pas forcément compris cela et qu'il imagine, qu'il fera plein de choses selon son bon plaisir, comme dans sa télé-réalité ... Il ne faut pas oublier, qu'il n'a aucune expérience de la vie politique, il n'a pas été élu à un niveau local ou national, il ne sait pas ce que c'est sur le terrain.)
Georges W Bush version féminine. Si elle passe (et elle passera n'en doutons pas) c'est sur et certain que la 3ème guerre mondiale est pliée. Et j'aimerais voir la trogne de ceux et celles qui disent qu'avec des femmes au pouvoir, il y aurait pas eu de guerre.
J'en rirais jaune, si je fais partie des survivants.
Caluenda: Votre remarque concernant le parti républicain qui se distancie de son candidat me laisse penser que vous croyez encore à ce bi-partisme américain. En réalité ce bi-partisme n'existe pas et n'est que de façade. Tous les politiques ont les mêmes maîtres: les lobbys qui financent leurs campagnes. Tous... sauf Trump qui a été capable de payer sa campagne seul. Donc il est le seul à n'avoir aucun maître. Et c'est bien cela qui effraye tous les autres. Mais je suis d'accord, on ne le laissera jamais accéder à la présidence dans ces conditions. Hillary est déjà élue.
@ Kad,
Je crois comprendre votre idée d'indépendance, possible grâce à sa fortune personnelle.
Il profite pourtant de la possibilité de ne pas payer d'impôts sur de longues années, tout en ayant des millions pour se payer une campagne présidentielle, en toute légalité - allez y comprendre quelque chose ! Il n'est en tout cas pas victime du système économique américain, lui...
Il a également profité de la machinerie du Parti républicain (donc du bi-partisme que vous déclarez inexistant) pour arriver en pole-position. Les candidats vraiment indépendants nous sont quasi inconnus, ici en Europe, mais j'espère qu'aux USA, ils ont une petite chance de se faire connaître et de profiter d'un vote au moins symbolique.
Il y aurait peut-être des personnes très qualifiées parmi ces candidats-là, mais s'ils n'ont pas la fortune de D.Trump, et on ne le saura donc jamais. Cherchez l'erreur !
A mes yeux, D. Trump ne peut pas à la fois se profiler en franc-tireur et en même temps manger aux râteliers du système en place. Enfin, si ! il peut, mais je ne suis pas non plus obligée de l'admirer pour tant d'incohérence.
Si Hillary est assurée d'être élue, c'est qu'elle aussi profite du système de bi-partisme. Sans l'investiture du Parti démocrate, elle n'en serait pas là, puisqu'elle n'est pas appréciée pour ce qu'elle est. Mais il me semble qu'elle, elle ne remet pas en cause le système. On n'est pas non plus obligé de l'admirer pour ça, elle est juste cohérente à l'intérieur d'un système qui arrive à ses limites, en tout cas de mon point de vue.
Si elle est "déjà élue", c'est que Trump ne fait simplement pas le poids. Il faut quand-même envisager cette possibilité. Les qualités que vous pouvez lui reconnaître ne sont peut-être pas considérées comme valables par des politiciens américains ( républicains, en l'occurrence), ni peut-être par la majorité des votants. Et puis : attendons le 8 novembre, on n'est pas à l'abri de coups de théâtre !
Je comprends que D.Trump puisse séduire, il a un côté cathartique, il dit des choses que beaucoup d'entre nous ont pensé au moins une fois.
Mais est-ce que ça suffit pour faire un président ? Surtout un président d'une nation, dont les agissements ont un retentissement majeur sur le reste du monde, qu'on le veuille ou non...
Si le président d'un petit pays est un peu atypique, irascible ou même très iconoclaste, ça n'a pas d'énormes conséquences pour des pays autres que le sien. ( Certes, aux Philippines, cela a des conséquences assez sanglantes.)
De même, si Hillary dysfonctionne, pour mille raisons que l'on peut imaginer, ça peut avoir de graves conséquences.
Notre seul salut sera la solidité des institutions américaines en temps de crise aiguë, l'existence de contre-pouvoirs et éventuellement la capacité de résister à des décisions désastreuses avec quelque chose qui ressemblerait à la désobéissance civile.
Je ne reconnais en fait que peu de qualités à Trump et moi aussi je préférerais un candidat indépendant. Mais je pense qu'il est certain que l'élu sera l'un des deux candidats principaux. Trump a utilisé son parti pour être élu candidat officiel, mais je ne pense pas qu'il partage beaucoup de "valeurs" avec les autres anciens candidats républicains. Il n'y avait qu'à voir les débats entre candidats pour s'en convaincre.
Entre les deux, si j'étais citoyen américain, je choisirais celui dont j'ai l'espoir qu'il puisse désamorcer la crise avec la Russie et ainsi écarter le risque de voir mon pays transformé, comme le reste de la planète, en champ de ruines. J'ai en fait très peu confiance en Hillary la va-t-en-guerre pour sauver la planète. Donc Trump est pour moi le candidat du moindre mal.
Je partage votre conclusion Kad, je suis rendu au même point.
@Kad et hommelibre,
Eh bien moi, je ne fais pas confiance à la parole de Donald Trump.
Je ne suis pas convaincue, qu'il sera constant dans sa ligne et fiable. Il ne m'inspire pas confiance. Je ne suis pas sûre, qu'il ne piquera pas la mouche, si tout ne se passe pas selon ses projets à lui.
Et même s'il restait sur sa ligne favorable à une détente maximale avec la Russie, et qu'il préconisait de mettre fin à l'OTAN, je ne suis pas persuadée qu'il sera capable de réellement le faire, à lui tout seul, sans en référer au Congrès, aux états-majors etc.
Car le président n'a pas les pleins pouvoirs. Le système américain n'est pas basée sur un pouvoir présidentiel absolu.
On l'a bien observé avec B. Obama.
Je comprends, que l'on veuille investir Trump d'une mission de sauveur, que l'on puisse penser qu'il va éviter le conflit ( la Troisième Guerre mondiale, dont certains nous parlent désormais comme d'une certitude) en battant retraite, tout en proclamant que ça rend l'Amérique à nouveau glorieuse.
Certes, ça marche, si on pense que tout n'est que paroles et qu'il suffit d'avoir la maîtrise des mots pour transformer la réalité.
Je n'écris pas tout cela, pour dire qu'il faudrait voter pour H. Clinton, mais plutôt pour dire qu'il faut essayer de cerner D.Trump, pour ne pas mettre un trop grand espoir dans sa capacité à gérer une des situations les plus complexes qui soient.
Calendula, en voyant Clinton, je peux être persuadé que le monde va continuer comme maintenant. Avec Trump, il y a peut-être une petite chance pour que la politique mondiale change un peu. Vos doutes sur Trump sont compréhensibles. Par contre avec Clinton il n'y a pas de doute sur sa volonté de perpétuer une politique étrangère confuse, instable et mortifère.
Elle "est" le système qui a généré cette situation mondiale, système qui a soutenu par exemple le coup d'État en Ukraine contre un président régulièrement élu. Et c'est bien ce système, avec ses thuriféraires, qui attaque Trump. Avec Clinton la chienlit mondiale continuera. Avec l'hypocrisie en plus.
Pour terminer ( provisoirement ?) sur ce sujet, je dirais que je suis pessimiste tout court, alors que vous, vous avez un espoir.
Si je vous lis bien, vous pensez, qu'il est possible, en éliminant les USA de l’échiquier géo-politique européen, d'aboutir à une sorte d'apaisement général. Et que Donald Trump est l'homme de la situation, qu'il tiendra parole et qu'il imposera son programme à son pays. Ça demande vraiment beaucoup d'optimisme !
Eh bien, moi, je pense que cet échiquier a horreur du vide et qu'il se trouvera toujours des grandes nations pour l'occuper. Et que l'altruisme ne fait pas partie des règles du jeu.
Rien n'est écrit d'avance, comme en Libye. Ça se passe forcément de façon moins simple que prévu, car la vraie vie est impitoyable, elle supplante toutes les théories, toutes nos projections.
Les Occidentaux ont tablé sur la démocratie, en éliminant Kadhafi, et il y a eu un effondrement de toute structure, avec effet domino sur toute la région. Et que dire de la Syrie ?!? Sauf que là, on avait prévu la catastrophe , en tout cas au niveau des analystes politiques.
Ça va de toute façon être difficile, avec ou sans Trump, les années de vaches grasses économiques et non-conflictuelles en Europe occidentale sont fort probablement terminées. Si c'est sans hypocrisie, on s'en portera pas forcément mieux.
On n'aura pas été capables de vivre plus de 70 ans en paix relative et malheureusement, ce qui ressemblait à une bonne nouvelle, "la Chute du Mur", aboutit à nouvelles luttes pour les zones d'influence.
Mon idée de base étant, que les grandes puissances ont des agendas, qui ignorent les intérêts des petites nations. (Et j'ai des connexions à une certaine petite nation, qui est mal placée du point de vue géographique et historique. En Finlande, on sait qu'on ne pèse pas grand chose et qu'il faudra être rusé à un point qu'on n'imagine même pas ici, bien au centre du continent.)
Je n'ai pas de solution toute faite et de toute façon, nous ne sommes que des spectateurs et commentateurs et nous ne voyons que ce qu'on veut bien nous montrer et ce que nous voulons voir.
D'où mon grand pessimisme.