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Des JS à MM, la course au poupoulisme

Michael Moore vient d’appeler à manifester contre Donald Trump jusqu’à ce qu’il se retire. Parce qu’Hillary Clinton a obtenu plus de suffrages en nombre que son adversaire. C’est vrai. Pourtant la carte de l’élection montre autre chose d’intéressant.

 

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Observons cette carte sous l’angle des entités administratives et électorales de base: les comtés. Leurs populations sont variables et les comtés urbains plus peuplés que les non-urbains.

Au niveau des États Donald Trump a obtenu 290 grands électeurs, Hillary Clinton seulement 228. Au niveau des comtés le Républicain arrive en tête dans 2578 d’entre eux, contre seulement 451 pour la candidate démocrate. La carte des résultats montre le rouge républicain nettement dominant (cliquer pour agrandir).

Les grandes villes côtières de l’est et de l’ouest, plutôt démocrates, ne représentent pas l’Amérique sociologique, contrairement à l’ensemble des comtés. Si Donald Trump est élu avec moins de voix dans l’absolu il représente mieux qu’Hillary Clinton cette carte sociologique. Un vote au suffrage universel aurait fait gagner Hillary, et les villes cosmopolites (1/6ème du pays dans cette élection) auraient imposé leur volonté au autres 5/6èmes. Le système américain n’est au fond ni idiot ni anti-démocratique, quoi qu’en pense Michael Moore.

 

 

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Le projet du cinéaste est le suivant, détaillé dans le Huff:

« Prendre le contrôle du parti démocrate afin de le rendre au peuple. (…) Virer tous les experts, analystes, sondeurs et tous ceux qui, dans les médias, se sont accrochés à leur théorie, refusant d’envisager d'autres possibilités ou d’admettre la réalité des faits. Imbus de leur propre personne, ces mêmes spécialistes nous disent aujourd'hui qu’il faut "résorber la fracture sociale" et "lutter contre les clivages". Ils vont sortir des conneries de ce type dans les jours et les semaines à venir. N’écoutez plus leurs salades. (…) La MAJORITÉ de nos concitoyens préféraient Hillary Clinton à Donald Trump. Un point c’est tout. »

Prendre le contrôle, le rendre au peuple, virer les experts (donc l’élite), désigner Trump comme le mal en personne (rhétorique nazie), jouer sur l’émotion: c’est du poupoulisme pur et dur. Merci Michael Moore, on n’avait pas compris que vous en étiez. Et ce que l’on reprochait à Trump, soit l’éventualité de ne pas reconnaître sa défaite, peut aujourd’hui être mis à la charge des démocrates. Çui qui dit c’est çui qui y est.

 

 

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Je ne sais pas pourquoi cela me rappelle la votation fédérale sur la Laci en septembre 2010. Les Jeunes Socialistes avaient commis une affiche… heu, comment dit-on dans leur vocabulaire… nauséabonde? À gerber?

L’image représente un patron (gros, gras, bouffi, avec cigare – Bill Clinton aime aussi les cigares, pour différents usages) – en posture d’enculer un petit apprenti de type maghrébin (bravo l'argument ethnique). Enculer, oui: il suffit de voir la position respective des corps et de lire le texte en bas de l’affiche.

L’image est donc stigmatisante, raciste, homophobe, simpliste, réductrice, clivante et démagogue. C’est du super poupoulisme. Les Jeunes Socialistes ont besoin du maghrébin de service pour engranger des voix. 

Merci les JS. 

 

 

Une petite dernière pour la route? Soit. Saluons ce grand signe de démocratie, d’élégance  et d’humanisme: des manifestants anti-Trump, pourtant infectés de féministes,  ont appelé à violer son épouse Mélania (image 2). Twitter a laissé passer. Les salôôôauds. Comme il a laissé passer l’image ci-dessous: Donald dans le viseur d’un fusil à lunette. Les progressistes démocrates (les libéraux américains) appellent ouvertement et impunément au meurtre du nouveau président. Ce sont des anges.

 

 

C’étaient les nouvelles du Camp du Bien.

 

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Catégories : Philosophie, Politique 29 commentaires

Commentaires

  • Cher hommelibre,

    - « L’image représente un patron (gros, gras, bouffi, avec cigare – Bill Clinton aime aussi les cigares, pour différents usages) – en posture d’enculer un petit apprenti de type maghrébin »

    - « C’étaient les nouvelles du Camp du Bien. »

    Euh, là j'ai de la peine à vous suivre.

    Donc, ce que vous décrivez ... un "patron" qui ... un "petit apprenti de type maghrébin" ... c'est bien ?

  • Personnellement je ne suis pas très surpris de cette facette chez M. Moore.

    Je suis tout de même atterré de voir cette ambiance de guerre civile attisée aux USA.

    Pas de distance face à la désillusion du verdict des urnes, exit cette réputation de répondre créativement aux défis propice à toutes les résiliences.
    Là, la pente prend une inclination dangereuse.

  • C'est quoi l'"Amérique sociologique" ?
    Un truc bidon inventé à propos pour justifier votre démonstration. La démocratie c'est "une personne un vote". Comme toute élection non proportionnelle, celle-ci n'est pas démocratique. Maintenant c'est la règle fixée par la constitution et comme telle elle doit être acceptée à moins de changer d'abord la constitution. Votre démonstration est d'autant plus ridicule que l'élection repose sur un système majoritaire : le vainqueur d'un État emporte tous les grands électeur de cet État. Vous ne tenez pas compte dans votre "démonstration" des pourcentages des uns et des autres. Même dans les comtés "rouges" il y a des votes "bleus". En outre vous feriez bien de prendre connaissance de ce document :
    http://www.veteranstoday.com/wp-content/uploads/2016/11/KSoOCJFMxIIjeUAee5cfVGN3PzKP3zSgcYGF8lC0vklLP9tf9I5zJj1o8NPAXIRf_9Dnji26g8-Oc08E9vVnDVlTmgT8PfD16gBgf0oYHpp57wgBlZgX1PvhtEYbR7Yr-nRNxRD7ZAdT7_WHh3KlXl-lcjfD7yYw5000-h5000-640x589.jpeg

    Maintenant il faut encore attendre le 19 décembre... surprise, surprise... qui sait ?

  • Chuck,

    C'est de l'ironie, le "Camp du Bien". Je parle de ceux qui souvent jugent par rapport à une morale autant ou plus que par rapport un projet précis. Par exemple les partis socialistes font souvent appel à la morale pour sous-tendre leur projet et se mettent en valeur grâce à cela, alors qu'en France par exemple les communistes ou mélenchonistes mettent plus en avant leur projet que leur valeur morale intrinsèque, me semble-t-il.

    Quand MM parle de Trump comme du mal en personne, il s'arc-boute sur une posture morale, un jugement moral. Ce faisant il se place forcément dans le "Camp du Bien". Ce qui revient à toucher les électeurs ou populations par les sentiments plus que par la raison. Or sous le prétexte de se placer du côté du Bien en réalité il joue un très vilain jeu, peu moral (d'autant qu'il se pourrait que nombre de manifestants soient payés pour venir dans la rue – j'y viendrai peut-être ultérieurement si je trouve des éléments indiscutables).

    C'est cela le camp du Bien: ceux qui se mettent en avant sur leurs qualités morales autant ou plus que leur projet, ou qui prétendent articuler leur projet autour de leur hauteur morale. En France c'est très fort. Par exemple le blog Médiapart est rempli que représentants du camp du bien: dès que vous pensez autrement que leur doxa vous devenez le mauvais, le mal, le nauséabond, sans même analyser votre vision.

    Le jugement moral sert de moteur à certains et aussi de paravent. Les humains sont les humains. En France pour beaucoup il suffit de dire FN pour les voir faire de gros yeux outrés et se placer du "bon" côté.

    Dans le cas de l'affiche des JS, étant socialistes ils font implicitement référence au bien et au mal, et non simplement à un projet. Et eux qui se proclament en clair ou en creux "le Bien" se permettent une affiche qui aurait fait scandale si elle avait été portée par l'UDC ou même le PLR (quoique le PLRne fait pas de ce genre d'affiches). Les JS veulent dire que ce n'est pas bien que le gros baise le petit, et ce faisant ils se placent du côté du bien, des défenseurs du petit. En réalité leur affiche utilise le petit à leurs fins et regorge de codes immoraux.

    Ici cette affiche n'avait pas choqué à l'époque parce qu'elle vient du Camp du Bien. Alors que les affiches des corbeaux, sur un autre sujet, a fait scandale – parce que l'UDC est supposée être dans le Camp du mal (populiste, extrême-droite, etc). Pourtant les codes de l'affiche des JS sont à gerber, l'enculage du petit par le gros en particulier (allégorie certes, mais pas innocente).

    Ce billet participe à mettre en avant les contradictions du système de la morale en politique et à montrer que ceux qui se présente comme le Bien (par exemple les démocrates progressistes aux USA) font le pire derrière leur CV de représentant du Bien.
    J'espère avoir été clair, Chuck...
    (ô¿ô)

  • @ Charles, le docu que vous mettez en lien concerne les Etats et donc directement le vote.
    Mais l'étude par comtés est très utilisée aux USA. Elle permet de cibler précisément les préoccupations de petites populations et de faire campagne de manière très fine, selon le système du Big Data..

    www.opinion-internationale.com/2016/04/07/de-linfluence-du-big-data-sur-les-elections-americaines_42544.html

    La carte des comtés en 2008 montre par exemple que les démocrates ont pénétré des populations traditionnellement républicaines:

    https://en.wikipedia.org/wiki/United_States_presidential_election,_2008#/media/File:2008prescountymap.PNG

    et

    https://en.wikipedia.org/wiki/United_States_presidential_election,_2008

    Les datas électorales et autres sont accessibles aux partis qui envoient des messages très précis et localisés, selon la sociologie et les préoccupations du moment.

    Cela n'a pas de valeur en soi sur l'élection qui se fait par les grands électeurs donc par les Etats, et dans certains Etats une grande ville peut contrebalancer des vastes régions moins urbaines. Qu'il y ait du bleu minoritaire dans les zones rouges et vice-versa, bien sûr, mais dans ces comtés la sensibilité aux discours républicain a été cette année majoritaire.


    Le 19 décembre peut en effet apporter une surprise avec des grands électeurs qui votent pour un autre candidat que celui qu'ils sont censés élire (ce qui leur vaut d'ailleurs 1'000$ d'amende), mais par le passé cela ne fut qu'exceptionnellement le cas (1 ou 2), sans influence sur le résultat. MM et les manifestations visent possiblement à faire pression sur le collège électoral. Ici il y en faudrait beaucoup pour créer la surprise.
    Mais nous verrons. Ce serait un hold up et pourrait avoir des résultats très dommageables dans la rue.

  • Aoki, je pense aussi que la pente actuelle est dangereuse.

    Pas de distance par rapport à la désillusion, oui, à moins que cela ne soit sciemment entretenu (ce que fait MM à mon avis). Je creuse dans la direction dénoncée par des républicains: une partie des manifestants seraient recrutés par petites annonces et payés pour entretenir la tension dans la rue.

    www.zerohedge.com/news/2016-11-13/anti-trump-protests-proof-professional-activist-involvement

    et

    www.medias-presse.info/les-manifestants-anti-trump-sont-payes-par-soros-pour-occuper-la-rue/64404/?utm_source=OxiMailing&utm_medium=e-mail&utm_campaign=mpi_166

    À creuser.

  • Appel au viol, meurtre et à l'urgence de le tenue de nouvelles élections..
    Sans parler de vieillards battus au sang sur YouTube car vêtus d'un T-shirt à l'effigie de Donald Trump!
    C'est qui les intolérants, les fascistes totalitaires terrorisant toute liberté d'expression et refusant une victoire démocratique?
    La pensée de gauche actuelle et le politiquement correct: Un cancer des consciences.
    L'immense victoire de Donald Trump est d'avoir permis le retour de la pensée critique et du bon sens.
    Une page a manifestement été tournée, aussi significative que la chute du mur de Berlin. L'un a permis de libérer la circulation des êtres, l'autre celle des idées et opinions exprimées.

  • @hommelibre
    Très bonne analyse dans votre réponse à Chuck. Malheureusement nous restons très sensibles à ces démonstrations politiques fondées sur des principes moraux. Heureusement aussi, évidemment, puisque cela signifie que l'idée des Bien reste profondément ancrée dans nos consciences. Heureusement pour les parents, qui ne sauraient comment éduquer leurs enfants dans un monde totalement soumis à la loi du gain personnel immédiat, fût-il illusoire.
    Reste à orienter l'éducation des citoyens vers la capacité de distinguer le Bien de la propagande politique de celui des philosophes, en écartant également celui des moralisateurs, religieux et autres.

  • "Maintenant il faut encore attendre le 19 décembre... surprise, surprise... qui sait ?"

    Vouloir envisager ce genre de surprise (les grands électeurs votant autre que Trump) c'est souhaiter à l'Amérique la guerre civile.

  • "Vouloir envisager ce genre de surprise (les grands électeurs votant autre que Trump) c'est souhaiter à l'Amérique la guerre civile."

    J'ai pensé exactement la même chose en lisant l'article de la Tribune qui envisageait ce scénario.

    Les Etats-Unis ont une constitution qui définit un mode de scrutin. Point. Si on veut le changer, on ne le fait pas après le résultat des élections, en fonction de ses préférences, mais avant les élections et après un large débat national. Une constitution c'est sérieux. C'est pas les statuts du club de pétanque du quartier. Michael Moore me déçoit fortement avec cette déclaration. Finalement il se révèle être juste un gros connard.

  • Si on comprend bien les pires sont ceux qui font du sentiment et ce-faisant rejoignent le "camp (moral) du bien"!

    Que voulez-vous les humains sont les humains

    Guerriers

    raison pour laquelle des siècles durant philosophes, humanistes voire "inspirés" (inspiré on peut l'être aussi bien par des instances supérieures en nous que par folles ou fous du logis) s'acharnèrent comme "jardinèrent"... avec régulièrement des mauvaises herbes à déraciner en un tel jardin humain à faire pousser en lui la graine ou le germe de l'amour (le respect) d'autrui, attention à ses souffrances (empathie)

    et Partage (charité "active")

    en même temps que de lui apprendre à cet humain qu'en cas de conflits il est d'autres démarches que celles du règlement de comptes dans le sang, le massacre ou l'horreur...

  • Merci Homme libre d’exprimer mieux que je ne saurait le faire l'impression spontanée que j'ai eu en voyant au TJ les manifestation anti-Trump du lendemain:

    Ces manifestants a l'esprit vulnérable et manipulé par la bienpensance ne se rendent même plus compte que ce n'est pas contre Trump qu'ils manifestent, mais contre la constitution et la démocratie.

    Ca me fait tristement penser a notre gauche Suisse qui n’hésite pas a attiser les haines et les blocages au lieu d'accepter de façon constructive le résultat d'un vote démocratique qui leur déplaît.

  • D'abord, mes excuses pour les fautes d'orthographe. J'ai écrit très tôt ce matin et mes yeux n'étaient pas encore à la bonne place... :-)

    @ Mère-Grand: bien sûr qu'on espère qu'il y ait une morale quelque part et que les politiciens et la société soient capables de discerner le bien du mal. J'aimerais que ce soit la famille qui enseigne cela. En politique il y a des lois, qui devraient poser les repères. Cahuzac est sorti des clous, la loi l'y remet. Hollande c'est un peu différent (quoique ses confidences aux deux auteurs laissent à penser qu'il a contourné certaines règles), c'est plus dans le comportement qu'il contredit lui-même sa notion d'exemplarité.

    À vrai dire je me méfie de la notion d'exemplarité dès que l'on approche de la morale. Comme écrit Myriam, les humains sont les humains. Être exemplaire selon moi c'est quelque chose entre être un saint et faire la leçon aux autres. Je préfère faire des erreurs et apprendre qu'être exemplaire – j'étoufferais dans l'exemplarité.

    La répétition habituelle de cette morale – comme Hollande avec l'exemplarité – finit par brouiller le discours et enfermer les gens.

  • Myriam,

    Je suis sur le fond d'accord avec vous.
    Mais je suis devenu allergie à "l'exhibitionnisme moral". Si l'on fait le bien, faisons-le sans rien revendiquer, sans s'accorder une bonne note qui pour moi dévalue notre action par notre besoin d'en être crédité, ou nous met en soumission à l'approbation générale.

    Faire le bien nous donne de la valeur à nos propres yeux, et pour moi c'est presque déjà trop. On devrait le faire parce que c'est objectivement important, pas pour s'en vanter.

  • Kad, absolument, on ne change pas un système électoral après coup parce que le résultat ne nous plaît pas. D'ailleurs le système électoral américain présente quelque analogie avec nos votations pour une initiative par exemple, où il faut la majorité à la fois numérique et celle des Etats – alors pourtant que les Etats ne représentent pas une proportionnelle. Cela tempère le système majoritaire seul et rend le résultat plus fort.

  • @ Ronald:

    J'ai aussi le sentiment que ces manifestations servent aux démocrates à garder une jeunesse idéaliste (mais un peu aveuglée) dans leur giron pour les prochaines élections.

  • Le parti-pris de la presse en Suisse est vraiment dérangeant. Hier dans la TdG un correspondant à New York titrait un article: "Cafouillage dans l'équipe de transition de Trump". Parce qu'il y a des démissions, des mises hors course. Cela ne me paraît pourtant pas si extraordinaire, pas de quoi en faire un fromage.

    Au début de l'article il écrit: "... le futur président des États-Unis – toujours cloîtré dans son triplex de New York..." Pourquoi "cloîtré", qui contient dans ce contexte une connotation dénigrante? C'est normal qu'il s'enferme pour bosser et aussi pour se protéger au vu de la violence qui s'est déchaînée.

    www.tdg.ch/monde/Cafouillages-dans-l-equipe-de-transition-de-Donald-Trump/story/17240595

  • Peut-on dire que les Démocrates américains = la Gauche ? Et en particulier = la Gauche suisse ou européenne ?
    Cela me semble un peu rapide.
    La simplification n'aide pas à bien comprendre la situation.
    Si des Américains et des personnes comme MM contestent les résultats d'une élection qui a respecté la loi en vigueur, il n'est pas correct d'en faire aussitôt porter la responsabilité co-latérale à des Européens, qui n'en sont pas encore à tabasser des gens dans la rue.
    Le débat politique est non seulement permis, mais légitime.
    Exprimer une opinion, même dite de gauche, n'est pas un délit. Exprimer une opinion dite "de droite" est tout aussi légitime. Désirer s'exprimer en-dehors de ces catégories également. Il est même permis d'être neutre, même si cela peut être mal vu par les autres.
    C'est ainsi qu'on a fonctionné en Suisse jusqu'à présent et il serait désolant de se retrouver désormais dans un mode d'expression et de pensée " à l'américaine". Très bi-polaire, très agressif tant au niveau verbal, que des méthodes.
    Il serait très néfaste de commencer à amplifier le vocabulaire aussi chez nous, de se lancer dans une diabolisation de l'adversaire politique.

    Si on se met à faire des parallèles excessifs, on se trompe de débat.
    En Suisse, la gauche n'est pas majoritaire dans le gouvernement fédéral, ni au parlement. Elle gagne très rarement en votations populaires. La liberté d'expression et le respect des institutions est bonne chez nous. Même si nous savons, qu'il y a des dysfonctionnements, des actions pas très reluisantes ( p.ex. le don à la Fondation Clinton). "On ne nous dit pas tout", mais on peut avoir confiance au moins dans les résultats des votations et des élections et les citoyens n'en viennent pas aux mains.

    Les USA ne sont pas la Suisse.
    La gauche n'est pas au pouvoir, ( l'a-t-elle seulement été aux USA ?), les décisions ne sont pas prises par la presse ni les médias bienpensants, ni même par les réseaux sociaux. La volonté populaire n'est pas totalement ignorée et le camp du Bien n'a pas colonisé les esprits.
    Les blogs en sont la meilleure preuve.

  • Les évangiles, hommelibre, disent qu'il faut que la main gauche ignore ce qu'apporte ou offre la main droite.
    Absolument selon votre sentiment

    mais, hommelibre, comment ne pas être malade en lisant les nouvelles quotidiennes; guerres, atrocités.
    Social démantelé.
    Culture méprisée, racines comme folklore: poésie... en vue d'un métissage qui opposera cultures contre cultures soit celles qui ne sauraient s'entendre par manque d'affinités?

    Stupidités médiatiques, hélas, en forme de données non sur des projets concernant les futures élections présidentielles en France telle, simple exemple,la liste des maîtresses de Sarkozy!?

    Toutes ces infos, "données" qui nous démobilisent en dispersant notre concentration intériorisée

    un peu comme si vous enfonciez faux, du mauvais côté, le tuyau d'un aspirateur. Au leu de rassembler... l'aspirateur disperserait...!

    Tant d'auteurs ont écrit tant d'œuvres sublimes concernant nos "jardin d'Eden" individuels, d'abord, à cultiver... avant l'autre jardin, notre jardin collectif avec la stupidité criminelle du quotidien

    Cynisme, cruauté calculs, rapines, arnaques, vénalité?
    Pots de vin... "moi et mes amis"...!

  • Je suis en partie d'accord avec vous Calendula: en Suisse il y a davantage de respect entre adversaires politiques qu'aux USA ou en France. Pas toujours cependant: on a vu beaucoup de jugements moraux après la votation du 9 février. Egoïste, xénophobe, et j'en passe, alors que la Suisse accueille beaucoup en regard de sa population. Pour moi le fait que cela puisse s'exprimer comme si c'était normal de le dire c'est une marque de colonialisme moral de la vie politique. C'était le camp du bien. On ne débat plus du contenu mais on stigmatise les personnes. C'est détestables. Notez je travaille à me corriger car parfois aussi car il m'arrive d'avoir des paroles stigmatisantes et non "techniques".

    Aux US la proposition de mur avec le Mexique a suscité un tollé. Or il y a déjà un mur de 900 km et je ne me souviens pas avoir vu une telle levée de bouclier "moral". Sous prétexte d'humanisme (mot à redéfinir, peut-être) on refuserait de gérer la fonction régalienne de mouvements de population? Et alors que tout le nord du Mexique est sous l'emprise des cartels de la drogue et de leurs milices?

    Je ne prends pas Trump en bloc, mais je suis amusé par certaines de ses provocations. Sur la misogynie j'entends que des femmes se sentent offensées, même si dans les faits, dans son entreprise, son action montre tout le contraire d'un misogyne. J'ai lu hier un article sur un mouvement qui gagne des universités aux USA, initié par les féministes: elles décrètent cette fois très ouvertement que le masculin est le mal et que les hommes doivent abandonner leur masculinité et si possible devenir de genre "fluide". La déconstruction du masculin et des différences hommes-femmes est particulièrement délétère et offensant. Je ne sais pas si c'est dans les cours officiels ou en parallèle. Je creuse, j'y reviendrai peut-être ultérieurement.

    Cette haine de genre ne suscite aucun tollé. Or je sais où cela mène. On peut se demander pourquoi c'est admis et pourquoi des recteurs approuvent cela. Voilà le colonialisme du marxisme culturel et du camp du bien. Imaginons que des garçons proposent aux universités des programmes déclarant que le féminin est le mal et que les femmes doivent s'en débarrasser...

    Face à cela il y a la soumission d'hommes culpabilisés, ou la confrontation.

    La volonté de contrôler non seulement les hommes mais tous les esprits (le femmes aussi par la victimisation) est un colonialisme culture. Ou pire même.

  • Madame Calendula,

    "Peut-on dire que les Démocrates américains = la Gauche ? Et en particulier = la Gauche suisse ou européenne ?"
    Très, très bonne question ! En effet, pour moi les Démocrates américains = la Droite, voire l'extrême droite quand il s'agit de la mère Clinetone. Corrompue, à la solde de Wall Street et des "donateurs" de la fondation Clinetone, en particulier les pétromonarchies et les multinationales. Qu'on ne vienne pas me dire que cette clique a des idées de gauche ou représente la gauche. La "gauche" suisse comme la "gauche" française ou ce qui en tient lieu est en lambeaux. Ils font alliance avec une idéologie politique totalitaire représentée par les Ramadan, par exemple. Ils soutiennent à tout va l'empire européen. Une pensée de Gauche est anti-impérialiste. Ils n'ont pas compris que les seuls remparts contre les impérialismes yankee et européen sont la Russie et la Chine. D'où la russophobie actuelle. Trump n'es pas à gauche, mais il est moins à droite que la Clinetone. Est de loin. La mondialisation est un marché de dupes. Les gagnants sont les multinationales et la maffia (oligarchie, nomenklatura) politico-journalistique qui les soutient, les perdants tous les autres, les prolétaires.
    Clinetone de gauche : plié de rire.

    hommelibre,

    Il semblerait que vous n'ayez pas regardé attentivement le tableau que je remets ici:
    http://www.veteranstoday.com/wp-content/uploads/2016/11/KSoOCJFMxIIjeUAee5cfVGN3PzKP3zSgcYGF8lC0vklLP9tf9I5zJj1o8NPAXIRf_9Dnji26g8-Oc08E9vVnDVlTmgT8PfD16gBgf0oYHpp57wgBlZgX1PvhtEYbR7Yr-nRNxRD7ZAdT7_WHh3KlXl-lcjfD7yYw5000-h5000-640x589.jpeg

    Il indique que dans les États clés, les sondages sortie des urnes ne correspondent pas au résultat final. Alors que dans tous les autres États, ils sont fidèles au score final. Info ou intox. Si info, une suspicion de fraude est légitime. Avec les conséquences qu'on pourrait craindre.

    Ce n'est pas ce que je souhaite. Mais...

    En ce qui concerne le vote du 19 décembre, que sont 1000 dollars comparés aux millions des Clinetone. Vont-ils oser ?

    Selon certaines sources, les manifestations seraient instrumentalisées par Soros. Pas de quoi être surpris. Soros = nécons, coups d'État, corruption, etc.

    Et voici pourquoi j'ai souhaité la défaite de Clinetone (et je ne suis pas le seul, pour les mêmes raisons) :
    http://comite-valmy.org/spip.php?article7858

    Et comme on n'a pas trop l'occasion de rire :
    http://comite-valmy.org/spip.php?article7860

  • @ hommelibre,

    Il serait surprenant d'être complètement d'accord, et je vous sais gré de mettre en avant le fait que mon intervention n'est pas hors propos ou la marque d'une bêtise caractérisée. Ou d'une volonté de vouloir absolument avoir raison.

    Si on réfléchit à la communication au sens large, et en particulier à la communication dans le cadre d'un débat politique, il me semble que le fait de stigmatiser son interlocuteur, de lui prêter des intentions ou des caractéristiques négatives ( quand bien même elles seraient avérées) empêche cet interlocuteur d'adhérer aux idées qu'on avance.
    Pour dire tout ça plus simplement :
    On n'attrape pas des mouches avec du vinaigre.
    Si on m'agresse verbalement, je ne vais pas me laisser convaincre plus facilement par les idées de la personne agressive. C'est élémentaire !
    Ainsi, si un partisan du "camp du bien" vient me faire la morale, je vais forcément me crisper.
    Ce genre de situation a le mérite d'être franc et frontal, mais probablement pas de faire avancer le débat ou de permettre de trouver un dénominateur commun.

    Certaines personnes ne cherchent pas le consensus, mais pensent que l'affrontement et le rapport de forces sont les meilleures méthodes. Il s'agit au fond de vaincre l'adversaire, de le discréditer, de le mettre KO. Sur les blogs : de décourager de commenter.

    Il m'est difficile d'évaluer la prévalence des thèses féministes aux USA. Sachant que le 53 % des femmes a voté pour D. Trump, je dirais que la situation n'est, pour le moment, pas affreusement inquiétante.
    Les femmes n'ont pas choisi la candidate-femme par automatisme et n'ont pas rejeté le candidat-homme, malgré son positionnement verbal assez déroutant.(L'histoire de l'enregistrement n'ayant pas été une anecdote isolée.)
    Le fait que Trump soit un patron, qui fait confiance aux femmes, ne signifie pas qu'il soit totalement exempt de préjugés esthétiques ( la miss grosse et moche ) ou d'évaluation sexuée des compétences ( la journaliste qui était censée saigner, pendant qu'elle l'interviewait, parce qu'elle ne lui mangeait pas dans la main ... c'est franchement pas très raffiné...)
    Trump est un bon exemple de communication compliquée.
    Il peut séduire, faire rire, convaincre ou au contraire dérouter, inquiéter, fâcher.

    Dans le cas présent, mon propos est de défendre le droit à des opinons diverses et variées, à des distinctions entre la réalité et les craintes, les faits avérés et la ré-écriture ou l'interprétation de faits.
    Et qu'on en prenne connaissance sans préjugés.
    Le fait qu'on ne soit pas d'accord est plutôt normal, dans une société libre et ouverte. Et sur un blog, qui n'est pas doctrinaire et étroit d'esprit.

  • Calendula:

    "... mon propos est de défendre le droit à des opinons diverses et variées":

    Oh oui, il faut préserver cela avec conviction!

  • @ hommelibre,

    C'est un peu élémentaire ;-)))) Je vais à nouveau avoir l'air d'une candide
    fleur bleue ( ou en l'occurrence :orange )
    Mais lorsque les passions gonflent des vagues et les voiles, il faut ramener quelques basiques à bord.

  • Cher hommelibre,

    - « C'est de l'ironie, le "Camp du Bien" ».

    Bon, ben ... Soite! Admettons !

    - « Je parle de ceux qui souvent jugent par rapport à une morale autant ou plus que par rapport un projet précis. »

    - « Par exemple les partis socialistes font souvent appel à la morale »

    Ben justement. Vous parlez des socialistes qui seraient donc "populistes". A cause de l'affiche ... "Maghrébin de service". C'est bien ça ?

    Mais dans votre billet, ... vous parlez de Donald Trump comme victime, à cause des faux démocrates étasuniens de gauche, à pas confondre avec les vrais démocrates étasuniens de droite, qui eux s'appellent les républicains. C'est bien ça ?

    Mais comme vous dites que les socialistes sont dans le "Camp du Bien" mais avec ironie, ça veut forcément dire que que les socialistes sont dans le "Camp du Mal", ... oui ? ... Dooonncc ...

    ... Donald Trump est dans le "Camp du Bien", puisque Donald, il n'a pas de projet précis, mais il a surtout des valeurs morales, ... pour juger les mexicains et les empoupouter avec son gros cigare, comme Billary Cinton, et comme les socialistes qui empoupoutent les gros patrons gras bouffis qui empoupoutent les maghrébins avec leur gros cigares.

    Donc, ... alors, ... Donald, quand il empoupoute les mexicains, il est dans le Camp du Bien, ou dans le Camp du Mal ?

  • On peut voir autrement mettre le mal tout en bas avec tout en haut sur la même ligne le bien ou le mal................... le bien: on monte
    le bien............... le mal: tout le monde descend si c'est collectif, une personne, individuel!

  • Bonsoir Chuck,

    Merci de m'inviter à préciser.
    Je plaide pour que les jugements de bien et de mal ne soient pas utilisés, par aucun bord. Un programme ce n'est pas le bien ou le mal, c'est une proposition de gestion d'un pays ou d'une région. Faire appel au bien ou au mal empêche d'analyser correctement le programme.

    Les lois sont là pour définir le cadre de l'action et ses limites. Pour moi un parti ou un politicien qui respecte la li n'est ni dans le bien ni dans le mal, il est dans le cadre. S'il outrepasse a loi il doit être sanctionné.

    Actuellement je ne vois pas de parti qui proposerait un programme contre la loi. On peut ne pas être d'accord, même se le dire vertement, mais on ne peut dire que l'autre est le mal.

    Trump veut appliquer la loi avec son voisin mexicain. Rien de plus. La loi serait-elle "mal"? À l'insu de notre plein gré?...

    Si demain je prends l'avion pour le Mexique sans papiers ni visa, on me renvoie illico quand j'arrive. Si quelqu'un s'installe chez vous sans votre accord, il ne respecte pas votre loi ni vous-même. Mauvais début de relation. Hillary n'est pas non lus le mal mais son camp désigne Trump comme le mal. Je n'accepte pas ce dévoiement de la démocratie.

  • Cher hommelibre,

    - « Pour moi un parti ou un politicien qui respecte la li n'est ni dans le bien ni dans le mal, il est dans le cadre. »

    - « S'il outrepasse a loi il doit être sanctionné. »

    Même chose pour les employeurs zétazuniens qui emploient des immigrés illégaux ?

    Comme Donald ?

    https://www.washingtonpost.com/local/they-say-they-arrived-in-the-us-illegally-now-theyre-working-on-trumps-dc-hotel/2015/07/06/9a785116-20ec-11e5-84d5-eb37ee8eaa61_story.html


    Parce que, eux, et lui, Donald donc, ils le sont pas sanctionnés et pourtant, aux Huee-Essse-Aaaaahh, ... l'emploi des immigrés est illégal, ou si vous préférez ... hors du cadre de la loi, ... ou si vraiment vous préférez ... hors la loi.

  • Chuck,

    Si j'ai bien compris – j'ai des lacunes en anglais – la construction a été confiée à un consortium extérieur à Trump et qui employait des sous-traitants. Je n'ai pas vu que cet article, sorti quand Trump s'est déclaré candidat aux primaires républicaines, ait déclenché une action en justice.

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