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Une femme, une rue, la nuit

Je parlais récemment de la peur la nuit, femmes et hommes comparés. Je rappelais que les hommes sont davantage victimes d’agressions que les femmes. Néanmoins je tiens compte de ce qu’elles sont en moyenne moins fortes physiquement et moins préparées à se battre, et qu’aujourd’hui elles sont culturellement conditionnées à être victimes.

 

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J’admets que parfois une attitude spécifique des hommes puisse être envisagée afin de les rassurer. Ce n’est pas égalitaire mais réaliste, et de nature à répondre à leur demande accrue de sécurité. La nature nous a faits différents. Il en résulte des conséquences au point de vue social, qu’on aime ou non cette idée qui contredit certaines thèses culturelles égalitaristes féministes.

J’ai trouvé ces recommandations sur internet. Elles ont été publiées en octobre dernier sur le journal intercommunal Le Chênois. Je les reprends à mon compte d’autant plus volontiers que je les mets en pratique d’instinct depuis très longtemps, et pas seulement à l’égard des femmes.

Je précise que les agressions de rue la nuit contre des femmes ou des hommes sont heureusement rares en regard de la population. Il ne s’agit pas de vivre dans la peur ni de cultiver une paranoïa. Mais cela existe. L’article dont je cite cet extrait, signé Romain Wanner, s’adresse aux hommes et considère que seules les femmes sont victimes. Nous savons qu’il n’en est rien et les recommandations suivantes peuvent s’appliquer à tous les cas de figures.

 

Stress

« Si être un homme suffit à faire peur et à être un agresseur potentiel, alors comment redevenir le gentil monsieur qui rentre juste chez lui ?

Les solutions sont multiples, toutes simplissimes et franchement pas contraignantes:

femme,nuit,peut,hommes- L’homme peut changer de trottoir.

- Il peut faire croire qu'il est au téléphone ou passer réellement un coup de fil. En entendant sa voix, la femme qui pourrait avoir peur devant lui peut être rassurée. Elle sait que ce n'est pas un psychopathe, vu qu’il appelle son pote/sa copine/sa maman...

- Il vaudrait mieux éviter de courir après la dame pour lui demander une cigarette, l’heure, ou si elle sait où est la rue de la gare. L’idée est ici de ne pas faire peur et quelqu’un qui court, qui vous interpelle, ce n’est pas une situation rassurante.

- L’homme peut juste la laisser partir sans la coller.

L’idée c’est d’observer la situation: inutile de changer de trottoir si une femme est à un kilomètre de l’homme... Mais plutôt de voir si, par mégarde vous vous rapprochez et que vous sentez qu’elle se tourne un peu pour écouter, si elle semble se tendre. Enfin, un dernier point qui ne devrait même pas être ici, c’est de ne pas essayer de draguer une femme seule qui marche dans la rue en pleine nuit. Ça tombe sous le sens pour beaucoup de gens, mais pas pour tous.

 

 

femme,nuit,peut,hommes,Protecteur

Mais en sachant que la rue, la nuit, c’est un stress, ce n’est peut-être pas la prédisposition idéale pour entamer une relation, créer un lien et, peut-être, tomber amoureux. Non ? »

J’ajoute ceci, au risque de me faire un peu plus blacklister par les slutwalk et les Gorgones locales: à moins d’être dotée d’une confiance en soi hors normes et d’une audace que tous les hommes n’ont eux-mêmes pas, ou de vouloir confronter ses peurs, je déconseille de se promener seules la nuit dans certaines rues en minijupe et seins nus. Réclamer une totale liberté est sans doute excitant, mais se mettre en danger par déni du réel n’est pas un signe de progrès social ni d’émancipation. Encore moins d’intelligence.

C’est cela que l’on devrait dire aux femmes, plutôt que de les encourager à prendre des risques qu’elles ne maîtriseront pas ou d’intimer aux hommes l’ordre de raser les murs. Certes elles consommeront moins d’espace public que ce qu’elles souhaiteraient peut-être. Qu’elles se rassurent: il en est de même pour la majorité des hommes.

Et si l’égalitarisme absolu n’y trouve pas son compte, franchement je m’en fous. Je préfère être considéré comme un connard paternaliste et protecteur plutôt que d’encourager d’autres humains à se mettre en danger inutilement sous un prétexte indéfendable.

 

 

 

 

Catégories : Féminisme, société 9 commentaires

Commentaires

  • Pas vraiment contraignantes ???? C'est la meilleure... On doit s'écarter du chemin des dames pour les rassurer et c'est pas contraignant ? C'est un début d'apartheid, mais bon, puisqu'il parait que c'est pas contraignant d'être considéré comme un citoyen de 2nd zone. Le pire dans tout ça c'est que l'on va mesurer l'efficacité de ces mesures à la perception des intéressées. Cela me rappelle un article affreux que j'avais lu sur les transports en communs qui ont des emplacements réservés aux femmes. Après quelque mois, on demande aux femmes ce qu'elles en pensent. Evidemment, elles répondent qu'elles sentent plus en sécurité, plus protégées. Donc en gros, si elles sont ok avec ça, c'est bon, c'est une bonne mesure. A aucun moment on se pose la question de l'éthique de la chose, de savoir si ça va pas trop loin, si toutes les valeurs sont négociables. Comment peut-on prêcher l'égalité à tout va, la mort du sexisme quand on milite pour une telle ségrégation ? La contradiction ne choque personne, mais plus grave: ne surprend plus personne. On assiste à une sorte de résignation des hommes, qui se convainquent que c'est comme ça, qu'ils sont agresseurs par nature, les femmes victimes d'office et que la société peut exiger n'importe quoi d'eux au nom de la fragilité des femmes et de leur primauté à faire respecter leur droits. Mais on peut aller plus loin heureusement: si on prouve que les jeunes ou les étrangers se rendent plus coupables de gestes et de paroles inconvenantes, je propose de faire des cabines spécialement pour eux. Une sorte d'antichambre de la prison, avec présomption de culpabilité à la clé. Ah mais non, les étrangers sont déjà trop discriminés par leur statut et les jeunes trop inconscients pour qu'on leur reproche quoi que ce soit. Reste alors une victime de choix, incapable de se défendre face à un lobby puissant, oppressant et déterminé, qui lutte non-seulement pour imposer ses idées, mais également pour que celles-ci deviennent également des normes inattaquables. En d'autres temps, on appelait ça "totalitarisme", de nos jours c'est le "progrès".

  • @ Toto1er:

    Contraignant, oui et non. Pour moi il y a deux manières de voir la chose.

    Oui en regard du discours féministe, de la volonté de culpabiliser et de circonscrire les hommes, de les enfermer dans le stéréotype du dangereux et du menaçant – ce qui enferme de même les femmes dans le stéréotype de la victime.

    Non si l’on reconnaît que les agressions de rue, contre les hommes et contre les femmes, sont commises principalement par des hommes.

    Non si je fais abstraction du discours féministe. Je regarde la situation réelle. Parfois et même souvent il n’y a aucun souci, aucun écho menaçant dans une telle situation. Parfois si, et c’est souvent difficile de dire pourquoi.

    Il s’agit alors plutôt d’un comportement de type chevaleresque de la part des hommes, c’est à leur honneur, même si cette image peut rappeler les rôles traditionnels. Ces rôles n’ont d’ailleurs pas été élaborés pour rien ni pour donner aux hommes un ascendant sur les femmes.

    Comme je l’ai écrit je pratique cela d’instinct de longue date. Je ne me suis jamais senti en seconde zone ni en apartheid, je ne me sens pas rejeté, accusé ou humilié par cela. Je comprends cependant bien cette remarque et j’ai déjà évoqué ce risque d’apartheid à d’autres occasions. Mais je ne pose pas automatiquement cela sur le plan de valeurs non négociables. Pour moi il s’agit d’une simple facilitation des relations, d’une forme de convivialité et de bienveillance.

    Je peux tenir ce comportement aussi avec des personnes âgées, des hommes seuls et mal assurés, des enfants (en fin d’après-midi en hiver il fait nuit). Changer de trottoir est une idée dérangeante, mais c’est pour la bonne cause de la tranquillité de toutes et de tous. Le plus souvent il suffit de changer le rythme du pas, de laisser prendre un peu d’avance, de s’arrêter devant une vitrine, de regarder en l’air, bref pas de quoi fouetter un chat. Je n’y mets pas d’idéologie, seulement un doigt de réalisme.

    Personne jamais ne m’a appris cela, c’est venu tout seul. Pour d’autres hommes aussi je pense. C’est du même ordre que de proposer à une femme plus menue que soi de soulever quelque chose de lourd à sa place. Pourquoi ne tiendrais-je pas compte de l’insécurité? Je fais ce que je pense juste. À l’inverse j’ai aussi parfois besoin d’être rassuré. Quand j’étais au Nigéria il y a des quartier de Lagos que je ne visitais jamais seul, mais accompagné d’un chef local, sans quoi ma vie pouvait être menacée en tant que blanc.

    Ce code de la nuit n’établit pas un apartheid entre les personnes, seulement un constat qu’à un moment donné, sur certains points précis (et la nuit est propice aux fantasmes et aux terreurs parfois irrationnelles), l’une des deux personnes est en situation d’interagir de manière apaisante pour l’autre.

    On peut aussi éviter totalement de se trouver dans une situation stressante, mais ce n’est pas toujours simple. Ou décider que quoi qu’il arrive on n’a pas peur, ou prendre un spray de poivre.

    Dans une situation telle que décrite dans mon billet je ne choisis pas la confrontation mais la facilitation, et cela ne me coûte pas plus que ça. Aucune soumission aux Gorgones de ma part. Je ne les ai pas attendues pour mettre en place une telle stratégie d’apaisement.

  • Autre point de vue d’un internaute sur FB:

    « …je me sens assez tranquille avec moi même, et je suis sans doute "apaisant" pour l’autre pour ne pas créer le doute ou l’angoisse. Je n’ai jamais constaté d’angoisse en face de moi, et je me contente d’avoir une attitude constante, tranquille… »

    Ce commentaire est intéressant. Il introduit un autre élément: l’attitude générale de la personne. En effet certaines attitudes sont assez naturellement apaisantes et la question d’en changer ne se pose pas. On peut sentir souvent de loin cette attitude. Ce commentaire me fait réaliser que ces recommandations pourraient sembler être la norme et leur mise en application fréquente. Or ce n’est pas le cas selon mon expérience.


    On peut aussi décider que l’on n’endosse pas la peur de l’autre et considérer que c’est son affaire. C’est juste aussi, et si l’on est clair avec soi-même et sa propre intention, on n’a pas à penser pour l’autre.

  • Salut Homme Libre. Je me permet de répondre, car je ne suis absolument pas d'accord avec toi. Dans le débat, il y a quelque chose qu'il faut définitivement trancher: parle-t-on de confort ou de sécurité ? Car ce sont 2 notions différentes et c'est particulièrement parlant dans ton exemple. Je développe: la nuit, je me promène et vois une femme à 30 mètres. Je me dis que pour pas lui faire peur, je vais changer de troittoire. N'étant pas un agresseur, je le fais donc pour son confort, pour pas qu'elle ait peur. Donc son confort passe au dessus du mien: j'échange mon confort qui consiste à rester sur mon trottoir et en passant sur mon confort à ne pas me sentir un homme dont on peut avoir peur juste pour son confort qui consiste à ne pas avoir peur. Je dis pas qu'un confort doit primer sur l'autre, mais chaque fois qu'un non-agresseur décide de faire quelque chose pour ne pas faire peur à une femme, il échange quelque chose avec elle et c'est lui qui "plie". C'est un peu la même chose avec les femmes qui changent d’itinéraire pour éviter certaines zones: elles échangent leur confort avec celui des pauvres type qui ne trouvent rien d'autre à faire que les emmerder. C'est exactement ce que je développe avec les transports en communs ségrégationnistes: on privilégie le confort des femmes au détriment de celui de tous les hommes qui n'ont rien à se reprocher. C'est pour cela que je ne comprends pas comment le degré de satisfaction des femmes et un bon indicateur du bien fondé de la mesure. C'est inacceptable moralement et éthiquement. D'ailleurs c'est contraire à la déclaration des droits de l'homme (article 2). En parlant des transport en commun, il y a de nombreuses autres solutions, qui ne sont pas sexistes, mais qui coûtent un peu d'argent. Il faut arrêter de parler sans arrêt de "changer les mentalités", "d'informer", de "sensibiliser": les connards resterons les connards, et il y en aura toujours plus malheureusement. On ne change que les mentalités de ceux qui veulent bien en changer. Cela passe généralement par la victimisation des femmes et la culpabilisation des hommes. Je voyais un reportage sur le harcèlement de rue. Désolé de dire ça mais les quelque mecs qui harcèlent étaient des mecs pas nets, peut-être drogués, alcoolisé, en difficulté sociale, des petits criminels, probablement le genre de mec qu'un homme non-plus ne veut pas rencontrer dans la rue le soir (j'ai déjà été menacé par un mec dans ma ville et il ne m'a pas sifflé dans la rue ou demandé mon numéro, c'était un poil plus dangereux...). En passant, ce sont toujours les mêmes hommes qui font ça: quand 10 femmes se font harceler, c'est probablement le fait de 2-3 mêmes hommes, ce qui tendrait en fait à plutôt relativiser le problème. Les mesures que je propose: une présence policière renforcée, y compris dans les transports en commun, des facilitation à déposer plainte, des infrastructures améliorées, des peines plus lourdes, etc. Et surtout, c'est la base, mais renforcer la lutte contre la criminalité "banale". Comme je le dis, les mecs qui se comportent comme des merdes avec les femmes (et avec les hommes aussi) sont des mecs qui ont certainement d'autres choses à se reprocher (pas forcément des trucs graves d'ailleurs). Je ne changerai jamais de trottoir pour "faire plaisir à une femme". Par respect pour elles et pour moi, la rue devra supporter ma présence.

  • @ Toto 1er,

    "Je ne changerai jamais de trottoir pour "faire plaisir à une femme". Par respect pour elles et pour moi, la rue devra supporter ma présence."

    La femme changera donc probablement de trottoir. Car elle en a le pouvoir.
    Il ne faudra juste pas être vexé.
    Elle le fera probablement sans en vouloir directement à vous, mais par une sorte de précaution presque biologique.
    En cas de intrusion dans la zone de sécurité, on dit que les animaux ont deux options : l'attaque ou la fuite.
    Tout dépendra de son courage à elle ou sa crainte de montrer de la peur.

    Et ça dépend aussi de son histoire personnelle : qu'a-t-elle déjà vécu jusqu'au moment présent ? A-t-elle déjà été agressée, suivie, embêtée d'une façon ou d'une autre ? Ou quelqu'un de son proche entourage ? A-t-elle des notions d'auto-défense ? Est-elle fluette ou baraquée ? Sait-elle courir vite ?

    Je fais partie des bécasses qui préfèrent avoir peur en silence, plutôt que de montrer que j'ai peur.
    Jusqu'à présent, je m'en suis sortie sans agression véritable, seulement avec des attouchements et cela en plein jour et quand j'étais jeune.
    N'ayant pas appris la self-défense ( c'est une erreur ! quand j'étais jeune, ça n'existait pas vraiment), n'étant pas baraquée et ne courant pas vite, j'ai compris que je ne devais pas prendre de risques inutiles et j'essaye donc de ne pas me retrouver seule dehors la nuit. Il n'est pas possible de l'éviter à 100% et on ne sait pas, si on ne va pas justement croiser un des dingues que vous évoquez.
    Prendre le risque de se confronter seul ou seule à un ou des drogués ou des alcooliques agités n'est pas une bonne idée. Mais on ne maîtrise pas tout et une telle rencontre peut se produire, malgré vous.
    Si vous vous retrouvez sur un trottoir en face de telles personnes vous pourrez peut-être envisager de changer de trottoir, si vous êtes seul.
    Cela vous laissera une impression de révolte, probablement,parce que vous n'aimez pas être dévié de votre trajectoire et je crois le comprendre.

    Ce genre situations renvoient à la vie en société et à cette sorte de partage de territoires, qui amènent des tensions. Comme on a avantagé à être riche et en bonne santé, on a avantage à être physiquement fort et confiant dans ses réflexes.

    Pourquoi faire plaisir à une inconnue, pourquoi faire comme hommelibre ? Pourquoi prendre en compte des craintes quasi biologiques ? Peut-être parce que ça peut faire plaisir de faire plaisir.

    Cela me rappelle une situation assez récente, où un homme s'est comporté en respectant la distance de sécurité avec un savoir-être remarquable.
    C'était à 2h du matin, alors que j'aidais une femme seule échouée par ignorance dans une rue déserte de la banlieue genevoise. La femme avançait péniblement en tirant sa grosse valise. Je n'aurais pas dû être là, cette Lituanienne non plus, c'était une situation improbable, j'avais hésité à sortir de ma voiture, mais impossible de la laisser là.
    L'automobiliste aux plaques neuchâteloises a été parfait, il a apporté une touche d'humanité en proposant son aide, mais en restant à distance.
    J'ai préféré me débrouiller seule et tout s'est bien passé, mais la présence de l'homme bienveillant était un vrai plus. Je me suis dit : Je ne suis pas complètement idiote en prenant le risque de m'exposer comme ça.Il est normal d'aider autrui.
    Je savais, que si quelque chose tournait mal, je n'aurais pu m'en prendre qu'à moi-même. Si j'avais été agressée, parce que des malotrus avaient passé par là ou parce que cette inconnue n'avait pas été une touriste mal renseignée, je n'aurais pas pu invoquer le respect dû à une femme d'âge mûr, le respect de la loi ou un code d'honneur quelconque !
    C'est un peu la loi de jungle, selon les lieux, selon l'heure. Et pour tout le monde.

  • Difficile de trancher. Peut-être que les deux positions se valent.

    On sait que les femmes ont peur seules, la nuit dans la rue ou le jour dans un endroit désert. On sait aussi que cette appréhension a été cultivée par les médias féministes dont le fonds de commerce est la victimisation de la femme. C'est une réalité, irrationnelle selon les statistiques, mais une réalité quand même. Il n'est pas interdit aux hommes d'en tenir compte et d'avoir une attitude apaisante, de se conduire en gentleman.

    Par contre, on ne comprend pas la volonté des pouvoirs publics qui, de plus en plus, réservent des endroits aux femmes par souci de sécurité, dit-on. Par exemple, en France la SNCF a des compartiments dans les trains de nuit, pour les femmes exclusivement, et le coût supplémentaire de cette opération se retrouve dans le prix du billet que payent aussi les hommes. Il va sans dire qu'aucune statistique ne justifie cette mesure. A Tokyo, suite à un certain nombre de plaintes, le métro de cette ville s'est doté de voitures interdites aux hommes. A l'époque, je me suis amusé à calculer le pourcentage des violences déclarées par rapport au nombre colossal de femmes utilisant chaque jour ce moyen de transport. C'était 0,00000000x % de probabilité d'en être victime. Le fameux principe de précaution devrait alors interdire aux femmes de prendre le volant, la voiture étant bien plus dangereuse que le train, le métro ou le bus !

  • Il faut s'habiter à être traités comme des parias, des gens que l'on peut rabaisser, insulter, dédaigner, etc. Dans les prochaines décennies, nos enfants en paierons le prix parce que leur parents n'ont pas été assez forts pour résister à une idéologie "bien sous tous rapports".

  • La peur dont il est question semble comme aller de soi.
    Autrefois, il y avait des quartiers "mal famés", femmes, pour leur sécurité, à ne pas fréquenter seules.
    Mais cette défiance hommes/femmes comme femmes/hommes n'invite-t-elle pas à revoir le fondement même de nos sociétés?
    Le vivre en bonne intelligences les uns avec les autres non ennemis parce qu'hommes vis-à-vis des femmes ou femmes vis-à-vis des hommes?
    Honnêtement, féministe des années septante, bien que n'ayant rien à faire pas plus qu'à voir avec le féminisme d'aujourd'hui, singulièrement de gauche... si c'était à refaire je n'aurais pas participerais pas à cette mouvance (au vu des résultats) d'autant plus que pour obtenir ce qu'attendu ou revendiqué, droit de vote, décriminalisation de l'avortement comme contraception ou salaires non réglés à partir du sexe des personnes, il n'était pas nécessaire d'être "féministe"!
    Travailler dans le social jouerait tout aussi bien sans oublier charme, grâce... "féminité"!

  • Il faut reprendre un instant l'histoire du féminisme.
    Des femmes américaines, de condition aisée, en vinrent à se demander pourquoi, elles qui avaient étudié, en étaient réduites à vivre selon les horaires des époux comme des enfants.
    A quoi une femme de radio féministe engagée répondit qu'il faudrait sans doute que les femmes choisissent soit carrière, soit famille.
    Par la radio, en Suisse romande, nous n'appréciions pas que des femmes féministes engagées s'expriment en disent "les" femmes!
    Aurions souhaité que ces femmes précisent par "nous" (non les autre ou d'autres femmes).
    Il n'était pas question pour nous d'être homme! mais de s'épanouir selon nos potentiels et centres d'intérêts.
    Aspirations, priorités.

    Tel fut le féminisme des années septante en Suisse romande.

    Lire que la pratique d'une féministe est d'être lesbienne a de quoi révolter!

    Certaines femmes, non "les" femmes! prétendirent qu'il était débile de recevoir l'argent du ménage de la main de l'époux.
    D'autres, absolument pas: une femme au foyer cumulant ménage, cuisine, soins infirmiers, éducation, couture, coaching scolaire, comptabilité, etc.
    Nous estimions que le travail à la maison n'a rien de débile sans non plus ignorer qu'une femme mariée, très souvent mère de famille, était jusqu'alors dite et attendue "gardienne des clés"!
    Quant aux moments de liberté, (femmes de médecins, par exemple, se réunissant l'après-midi, en attendant le retour des enfants de l'école, pour "jouer au bridge"! adhésion à une société, pratique d'un art, mécénat, social, bénévolat, etc.
    Du moment qu'elles ne demandaient rien à personne!
    Dès qu'il y eut, non "salaire d'appoint" mais second salaire les prédateurs à l'affût s'employèrent avec entrain en constance à faire grimper les prix.
    C'est ainsi qu'aujourd'hui les couples se coltinent double journée en ne tenant plus autrement qu'à force de pilules anti stress ou autres.
    Les femmes célibataire obligées d'aller travailler tôt matin ... "pendant que Madame (au foyer) se pomponne"! furent-elles blessées voire de jalouses à dépitées?
    Le salaire d'appoint concernant les couples, moins aisés mais infiniment moins contraignant, permettait de "tourner" sans avoir, par exemple, à se prostituer clandestinement...
    Les mères célibataires "à formation professionnelle égale" ne trouvaient pas normal qu'un homme sans charges familiales, par exemple, gagne mieux qu'elles... et qu'elles, en leurs situations de précarité, soient contraintes à "en passer par le social"!

    Réalité d'évidence qui fit se rallier de très nombreuses femmes au féminisme.

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