On parle aujourd’hui de marché et de trafic. Les migrants sont une denrée monnayable. Ils ont une valeur non négligeable puisque Frontex, organisation européenne de contrôle des frontières de l’UE, estime que le trafic génère entre 4 et 6 milliards d’euros annuels.
Une partie des migrants meurt en mer s’ils n’ont pas été secourus à temps. Leurs barques, souvent sans personne pour la manoeuvrer, laissent des sillages de cadavres. Ils meurent aussi par la main de leurs passeurs, comme le rappelle une info récente de la Tribune de Genève:
« Les migrants clandestins, qui s’apprêtaient à tenter la périlleuse traversée de la Méditerranée, ont refusé de monter à bord de l’embarcation en raison du mauvais temps, a indiqué cette source sous couvert de l’anonymat. Les passeurs les ont tués. »
Ils sont objets de toutes les attentions par certains gouvernements européens, qui y voient une nouvelle main d’oeuvre et un remplacement de la population touchée par la baisse de la natalité. C’est un des arguments des immigrationnistes: la population de l’occident vieillit et ne se renouvelle pas suffisamment.
Certains proposent d’ailleurs de revenir à l’esprit originel de la loi Veil sur la dépénalisation de l’avortement (220’000 annuellement en France). Si l’on s’en tient aux cas de détresse invoqués à l’origine, les avortements seraient beaucoup moins nombreux et les « enfants manquants » ne manqueraient plus.
Mais si des mesures en faveur d’une natalité européenne étaient prises elles n’auraient pour autant que peu d’effet sur les migrations illégales. D’une part les populations pauvres cherchent à se faire une place dans les régions plus riches. Quoi de plus basique? D’autre part un système s’est mis en place, pour lequel les migrants sont des marchandises.
On sait que le président turc Erdogan monnaie avec l’Union Européenne la retenue de migrants syriens et afghans sur son sol. Il semble que certaines ONG occidentales aient également un intérêt à l’arrivée en masse de migrants illégaux. En avril dernier un procureur italien dénonçait:
« Un procureur italien a affirmé avoir « des preuves » que des navires humanitaires qui secourent des migrants en Méditerranée étaient en contact direct avec des trafiquants d’êtres humains en Libye. « Nous avons des preuves qu’il existe des contacts directs entre certaines ONG et des trafiquants d’êtres humains en Libye », a déclaré le procureur de Catane (Sicile) Carmelo Zuccaro au quotidien italien La Stampa, dimanche 23 avril.
Nous ne savons pas encore si et comment nous pourrons utiliser ces preuves devant un tribunal, mais nous sommes plutôt certains de ce que nous avançons : des appels téléphoniques depuis la Libye à certaines ONG, des lampes qui éclairent la route des bateaux de ces organisations, des bateaux qui coupent soudainement leur transpondeur [permettant une localisation] sont des faits avérés », a-t-il ajouté. »
Au mois de mars déjà, le géopolitologue Alexandre del Valle dénonçait les ONG qui selon lui bafouent la légalité européenne:
« Chaque jour en Sicile (ou ailleurs) débarquent des milliers de clandestins que les Italiens appellent « les récupérés » parce qu’ils sont quotidiennement secourus et « récupérés » grâce aux efforts assidus des navires de sauvetage (illégaux) exploités par des organisations humanitaires idéologiquement engagées dans le refus des frontières et l’immigrationnisme de principe (Moas, Jugend Rettet, Stichting Bootvluchting, Médecins Sans Frontières, Save the Children, Proactiva Open Arms, Sea-Watch.org, Sea-Eye, bateau Life). »
Le patron de l’agence Frontex a critiqué les ONG qui agissent de leur propre chef et considère qu’elles encouragent le trafic d’être humains. Il déclarait au début de l’année:
« …il faut éviter de soutenir l’action des réseaux criminels et des passeurs en Libye en prenant en charge les migrants de plus en plus près des côtes libyennes». Une telle stratégie «conduit à ce que les passeurs chargent toujours plus de migrants sur des bateaux inadaptés, sans leur fournir assez d’eau et de carburant. »
L’Europe est donc en guerre contre elle-même: ONG contre légalité des États de l’UE. Une guerre morale entre les tenants du tout sauver tout de suite et ceux du aider l’autre à s’aider.
Que l’on accueille et soutienne des réfugiés de guerre est une chose normale et souhaitable. Que l’on encourage une immigration économique non régulée en est une autre. Beaucoup de citoyens et citoyennes de pays d’Afrique subsaharienne venant eu Europe finiront sans beaucoup plus d’avenir que chez eux. Mais quand on sait que les salaires mensuels moyens en Afrique tournent autour de 55 $ au Mali, 42 $ en Gambie, entre autres, on peut comprendre l’envie d’avoir plus.
L’Italie est à nouveau en première ligne des arrivées. Elle a demandé aux autres pays européens d’ouvrir leurs ports aux bateau qui secourent des migrants.
« Mais «les partenaires ont jugé que ce n’était pas l’option la plus à même de répondre à la situation actuelle», car cela serait «contre-productif» en risquant de «créer un appel d’air supplémentaire», souligne-t-on dans l’entourage de Gérard Collomb. »
Après que madame Merkel ait annoncé la bienvenue aux immigrants lors de la vague de 2015, l’UE est aujourd’hui plus prudente et fait des propositions pour « endiguer le flux »:
« Ces propositions seront soumises aux 28 Etats membres de l'UE en fin de semaine. Elles prévoient aussi de «renforcer la stratégie de l'UE pour les retours» des migrants dans leurs pays, de fournir un «soutien additionnel» au HCR (Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés) pour améliorer les infrastructures d'accueil en Libye et d'«accélérer le dispositif européen de relocalisation», selon un communiqué. »
Le but pour l’UE est maintenant de tarir le flux des irréguliers en amont, soit de l’autre côté de la Méditerranée.
Pour que l’Afrique subsaharienne donne satisfaction à ses natifs elle doit continuer son développement économique. L’accueil de migrants économiques en grand nombre prend des talents intellectuels et des bras au pays d’origine, et crée, selon le nombre d’arrivants, des tensions avec les autochtones par la différence des cultures.
Les réfugiés de guerre, eux, doivent être accueillis temporairement en vue de leur retour dans leur propre pays, comme c’est la pratique. Selon le commissaire européen aux migrations Dimitris Avramopoulos:
« Le retour vers les pays d’origine est un aspect indispensable d’une politique migratoire globale. Les pays européens doivent collectivement augmenter les retours car trop peu de migrants sont rapatriés. »
Il semble que depuis les bras grands ouverts de Merkel, l’UE ait changé de perspective.
Commentaires
Les peuples européens dans leur grande majorité sont contre cette immigration subie.
Leurs dirigeants le savent mais ne demandent pas l'avis de leurs peuples et pour cause. Cette distorsion va finir par des mouvements de révolte.
Cette Europe n'est qu'une succession de déni de démocratie.
Petit complément d'information:
https://www.youtube.com/watch?v=23ynl02mBu8