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Exode africain : que faire de ces gens ?

Je réponds aujourd’hui à cette question posée sous mon avant-dernier billet (voir ici, ici et ici). Je n’ai pas de solutions mais des pistes de réflexion. La réflexion doit être menée par tous les acteurs concernés. En attendant, chacun peut apporter sa contribution et soumettre ses idées à des regards critiques.

 

afrique,migrants,méditerranée,passeurs,trafic humain,développement,plan marshall,exode,libye,mali,eldoradoTerre et mer

Les passeurs d’humains ont pignon sur rue. Ils achètent des canots, les remplissent de marchandises humaines et les envoient à la panne, au large. Tout navire proche doit alors se dérouter pour sauver les passagers. C’est la loi maritime. Les voyageurs migrants devraient logiquement être ramenés sur la côte d’où ils sont partis. Mais, les ports africains étant jugés dangereux, ils sont débarqués dans des ports européens, le plus souvent en Sicile.

Que se passerait-il si tous les ports d’Europe refusaient ces bateaux? Les capitaines ayant recueilli des naufragés devraient trouver d’autres ports. En effet si le sauvetage ou l’assistance en mer est une obligation selon les conventions maritimes internationales, et cela se comprend, l’accueil par un port n’est pas obligatoire.

La loi maritime stipule qu’un bateau informé d’un risque de naufrage doit impérativement se dérouter pour venir en aide. Le refus d’aider est pénalement punissable. Aujourd’hui des bateaux d’ONG font la navette entre la Libye et la Sicile. Sans cela les bateaux commerciaux devraient intervenir, ce qui pourrait faire de l’ombre au transport par voie maritime – à cause du nombre d’embarcations à secourir.

Autre problème: ce sauvetage obligatoire en mer peut être assimilé à une complicité d’immigration illégale:

« Les lois de la terre contre les lois de la mer. Depuis la mise en place de politiques migratoires répressives par l’Union européenne, les lois terrestres entrent en contradiction avec les lois séculaires du sauvetage en mer. Au point que des marins ayant aidé des naufragés ont été poursuivis pour aide à l’immigration illégale. Les procès se comptent sur les doigts d’une main, mais ils ont une portée symbolique considérable. »

 

 

afrique,migrants,méditerranée,passeurs,trafic humain,développement,plan marshall,exode,libye,mali,eldoradoRadicalement vôtre

Une application rigoureuse du droit des migrations (droit de la terre) devrait aboutir à la condamnation des capitaines et marins. Le refus de porter assistance (droit de la mer) également. C’est contradictoire mais c’est ainsi. Les passeurs connaissent les obligations maritimes. Ils en profitent.

Que faire alors des gens qui cherchent à gagner l’Europe sans autorisation? Le droit maritime y répond en partie: les assister et leur porter secours. Le droit moral également: le secours en cas de détresse, la main tendue, font partie de notre humanité. Laisser se noyer, laisser mourir sans bouger est moralement et émotionnellement insupportable.

Pourtant d’autres s’en accommodent: les trafiquants d’humains bien sûr. Mais aussi les familles qui savent que celui qui s’en va n’atteindra peut-être jamais l’autre rive.

Nous pourrions adopter le froid regard des trafiquants: ceux qui partent le font de leur plein gré. Les péripéties du voyage leur appartiennent. Les européens, les arabes, les américains ne sont responsables ni de leur départ du pays, ni de leur mort en mer. Qu’ils meurent, nous ne bougerons pas! Si les clients, informés du fait qu’on ne les sauve plus, devenaient plus rares, les trafiquants finiraient par laisser tomber.

Mais si, nous bougerons! Comment rester de marbre alors que des milliers d’humains meurent à nos portes, sous nos yeux? Notre conscience ne peut faire bon ménage avec ça, même si nous n’en sommes pas responsables. D’ailleurs je soupçonne que nous ne tiendrions pas longtemps avec un coeur de marbre. Un mort, nous supporterions. Quelques-uns même. À partir de combien réagirions-nous? D’une centaine? Plus? Tout est toujours question de nombre et de seuil de réaction: nombre de noyés, nombre de migrants, nombre d’illégaux.

Les passeurs seront plus forts que nous à ce jeu des noyés. Eux se moquent des morts. Les clandestins en bateau ont payé leur passage, ils peuvent crever. Pour nous c’est différent. Laisser mourir? Notre morale ne le permet pas. Et même si nous tentions d’adopter cette attitude, les criminels ont des millions de candidats prêts à quitter l’Afrique. Ils en feront mourir 1’000, et si cela ne suffit pas ils en noieront 10’000, ou 100’000. Aucune importance à leurs yeux. Ils ne plieront pas et continueront leur business de négriers. C’est probablement déjà leur stratégie.

Laisser mourir dans la mer jusqu’à l’épuisement du flot de migrants? Radical. Trop radical.

 

 

afrique,migrants,méditerranée,passeurs,trafic humain,développement,plan marshall,exode,libye,mali,eldoradoLibye

Les candidats au départ, exilés sans qualification pour la plupart, croient en leur bonne étoile. Ils ne veulent pas renoncer au départ. Malgré les mauvais traitements et les meurtres au cours de leur périple, malgré parfois la prostitution forcée. Malgré la mort au bout, ou la pauvreté et le déclassement social dans un nouveau prolétariat en Europe. Le désir d’Eldorado est plus fort.

Des millions d’européens ont fait de même vers les États-Unis aux XIXe siècle. À l’époque les amérindiens n’avaient pas les moyens militaires pour les repousser. Sans quoi ils auraient fait comme nous: ils auraient remis à la mer ces migrants illégaux venus d’Europe! Au lieu de cela l’invasion du continent américain s’est soldée par des guerres ethniques que les autochtones ont perdues.

Alors que faire des migrants dont le long ruban commence vers le Niger et se termine sur les plages de Méditerranée? Sur le court terme ils continueront à être secourus et convoyés vers l’Italie ou Malte. Le flot ne cessera pas avant plusieurs années, s’il se tarit un jour.

Si la Libye était encore un État organisé on pourrait attendre qu’elle empêche ces vagues de migrants d’accéder à des embarcations. Mais la Libye est une partie du problème. Il n’y a plus de pouvoir unique, d’autorité centrale. Sa reconstruction en un seul État souverain non affilié au terrorisme serait un des moyens de faire cesser le flux. Une armée nationale, une police, un service de gardes-côtes efficace devraient remplacer les tribus qui se font la guerre pour le pouvoir et dont la complaisance avec les trafics d’humains laisse supposer un intérêt financier à la chose.

La fermeture aux migrants de tous les ports européens ne serait efficace qu’en cas de nouvelle aggravation du flux migratoire. Sans quoi les opinions européennes ne supporteront pas de voir les bateaux couler sans rien faire, à quelques encablures de nos rivages.

La question de fond de toute politique migratoire est d’abord: combien de personnes, et lesquelles, voulons-nous recevoir au titre des migrations économiques? Le forçage de nos frontières par des migrants illégaux doit-il être validé, voire encouragé de fait, au détriment des canaux de migration légale?

 

 

afrique,migrants,méditerranée,passeurs,trafic humain,développement,plan marshall,exode,libye,mali,eldoradoDéveloppement

Le renvoi systématique des illégaux est une autre option. Ce n’est pourtant pas si simple et cela coûte cher. L’UE souhaite également motiver les États africains qui sont les principales sources de migrations vers l’Italie: le Nigeria, le Niger, le Sénégal, l’Ethiopie et le Mali. Par exemple par des sanctions financières:

« Le Conseil européen qui se tient jeudi et vendredi à Bruxelles devrait décider de brandir l’arme financière et commerciale pour inciter les gouvernements africains à endiguer le flot de migrants qui fuient en masse vers les rivages de l’Europe dans le but de trouver un avenir meilleur. (…) Maniant aussi la carotte, les dirigeants des Vingt-Huit devraient en parallèle proposer une aide accrue et un traitement commercial préférentiel aux Etats souhaitant coopérer. »

Il faudrait également des campagnes d’information en Afrique sur la réalité mitigée de l’Eldorado européen à deux vitesses, et les risques du voyage. Par exemple, comptabiliser globalement la perte des sommes énormes pour les Africains qui paient les passeurs, sommes qui ne servent pas leur pays mais des trafiquants d’humains. Soutenir les associations qui, sur place en Afrique, découragent les candidats à l’exil.

Mais surtout c’est le développement de l’Afrique qui doit faire l’objet de toutes les attentions. Il faut faire le pari du développement contre la pauvreté, donc contre l’exil et le crime. C’est la solution à long terme: que chacun trouve à vivre dans son homeland.

Pour cela les Africains eux-mêmes doivent se mobiliser et se prendre en main. Le veulent-ils? Beaucoup certainement. Mais les difficultés sont grandes, à commencer par la corruption endémique des fonctionnaires et du personnel politique, et par les guerres et rébellions qui coûtent très cher au continent subsaharien, autant que les montants reçus au titre de l’aide internationale.

 

 

afrique,migrants,méditerranée,passeurs,trafic humain,développement,plan marshall,exode,libye,mali,eldoradoPlan Marshall

L’aide au développement, continue depuis des décennies, n’est pas une solution à long terme: elle maintient les populations dans une économie de survie et de dépendance. Cette aide, dont le principe est certes vertueux, est contestée par des africains eux-mêmes ou des connaisseurs du continent.

« L’aide publique au développement est d’abord un business qui fait vivre des dizaines de milliers de fonctionnaires internationaux et nationaux mais aussi une myriade de consultants. Ils ont tous en commun un objectif : ne pas scier la branche sur laquelle ils sont assis et sur laquelle ils vivent grassement. J’ai toujours été fasciné par l’irresponsabilité que génère l’argent de l’aide publique au développement. C’est l’argent de personne. Tout le monde se comporte comme si c’était de l’argent créé ex nihilo. (…) Le Mali est à cet égard le meilleur (ou le pire ?) des exemples. Plus les autorités faillissent, plus l’argent coule à flot. Cette irresponsabilité généralisée est bien illustrée par l’Union européenne puisque le seul critère qui compte, c’est le taux de décaissement de l’aide. L’efficacité ? Peu importe. »

On comprend que la situation ne connaîtra pas de fin rapide. Le plus efficace à ce jour a été de négocier un accord avec la Turquie pour tarir le flux de l’est. Payer les multiples dirigeants libyens pourrait faire partie d’une ébauche de solution.

Fondamentalement c’est donc le développement – de la formation, de l’économie et des infrastructures du continent – qui permettra d’équilibrer les relations internationales. Du moins doit-on l’espérer. Dans cette perspective, plutôt qu’une aide partielle qui se perd dans les sables, ne pourrait-on envisager une sorte de plan Marshall pour l’Afrique? Un plan qu’une conférence internationale devrait proposer et superviser afin de s’assurer de l’attribution des montants et de l’accomplissement du projet.

 

 

afrique,migrants,méditerranée,passeurs,trafic humain,développement,plan marshall,exode,libye,mali,eldoradoRenverser le mythe

C’est donc bien en amont du flux migratoire qu’une solution durable doit être envisagée. L’Europe et ses citoyens et citoyennes n’ayant pas vocation à accueillir tous les migrants du monde, l’UE devrait contribuer financièrement à ce plan. Le tarissement de l’immigration illégale pourrait permettre le retour à l’immigration choisie et à des échanges plus apaisés entre pays fournisseurs de main d’oeuvre et pays demandeurs.

Je vois deux conditions pour cela, des conditions difficiles à remplir: d’une part réduire la corruption en Afrique, d’autre part modifier la doctrine multiculturaliste européenne et le principe du remplacement des populations d’origine européenne en décroissance par des populations aux cultures très différentes de celles qui ont façonné notre Histoire.

Les grandes différences culturelles doivent être apprivoisées. La cohabitation sans apprivoisement mène au communautarisme et à la perte des cohésions sociales.

Il faut aussi renverser le mythe européen et décider que l’Eldorado des Africains sera en Afrique, quel que soit le temps que cela prendra. Nous devons penser l’Afrique non en tant que continent de souffrance mais en tant que continent indépendant économiquement. Et si cela peut paraître dérisoire, acheter des produit issus du commerce équitable contribue à ce projet.

L’Afrique le vaut bien.

 

 

Catégories : Philosophie, Politique 13 commentaires

Commentaires

  • Merci pour ce billet, ce travail hommelibre...

    J'essayerai(s) d'amener une pierre à l'édifice dès que possible :-)

  • "Sans quoi les opinions européennes ne supporteront pas de voir les bateaux couler sans rien faire, à quelques encablures de nos rivages."
    Je pense que sur ce point, vous vous trompez lourdement. Et ils ne se noient pas à quelques encablures des rivages européens, mais de ceux de la Libye, où vont les chercher les crapules des ONG...
    Quant au plan Marshall sur l'Afrique, on a déjà fait dix fois plus. Sans résultats, parce que ce fric n'aide que les dirigeants qui le convertissent en biens immobiliers au coeur de Paris, capitale du blanchiment de l'aide à l'Afrique...

  • "Pour cela les Africains eux-même doivent se mobiliser et se prendre en main. Le veulent-ils? Beaucoup certainement"

    mais ce n'est ni dans leur culture ni dans leur mentalité.

    "Des millions d’européens ont fait de même vers les États-Unis aux XIXe siècle. À l’époque les amérindiens n’avaient pas les moyens militaires pour les repousser."

    les amérindiens de la cote ouest n'ont pas eu l'attitude de vouloir rejeter à la mer les émigrants européens.

  • Détail amusant : un des gauchistes de service sur cette plateforme souligne le fait que le Crédit suisse se serait laissé aller à prêter de l'argent aux Mozambicains (qu'il nomme Mozambiquais...), contribuant ainsi à la banqueroute de ce pays. Et vous, vous le donnez avec une croissance de 8% par an...
    Il est vrai que la date de cette analyse est indiquée : 2015. Rien n'est stable en Afrique et le pays le plus sûr peut exploser dans l'heure qui suit.

  • "Les Africains", ca n`existe pas. Tout le continent est un immense puzzle de tribus qui, la plupart du temps s`ignorent les unes les autres quant elles ne se détestent pas franchement. Quant aux gouvernements africains, la corruption généralisée a tous les niveaux de décision les rend en général inaptes a gouverner. C`est en partant de cet état de fait que l`Europe doit tenter de résoudre le probleme de la grande immigration africaine vers ses cotes, ce qui signifie qu`il va falloir se sortir les pouces du cul et ne plus se contenter de discours mais passer au mode action.

  • "Les Africains", ca n`existe pas. Tout le continent est un immense puzzle de tribus qui, la plupart du temps s`ignorent les unes les autres"
    Sauf qu'ils ont tous un point commun : ils veulent tous ou presque venir en Europe...

  • Aux grands maux, les grands remèdes.

    De solution, je n'en vois qu'une: assécher complètement la Méditerranée.
    De toute façon, elle est polluée.
    Avec tous ces cadavres...

    Au fur et à mesure de l'assèchement, il faudrait désaliniser et purifier l'eau, de façon à pouvoir ensuite l'arroser sur les grandes surfaces désertiques de l'Afrique. Ces régions deviendraient ainsi autant de jardins luxuriants que les indigènes pourraient cultiver en vendant ensuite leurs produits à bas prix au reste du monde. L'argent recueilli permettrait au continent africain d'investir dans de nouveaux équipements et de se développer.

    Autre avantage: cela aurait certainement des effets bénéfiques sur le réchauffement climatique (à confirmer par des études), par exemple en freinant la fonte de nos glaciers et celle des glaces aux pôles.

    De plus, l'assèchement des mers et des océans, la conversion de l'eau de mer en eau douce et l'arrosage des régions désertiques constitueraient autant de défis technologiques lancés aux industries des pays développés, qui seraient amenées à engager du personnel, ce qui contribuerait à faire diminuer le taux de chômage.
    Un des défis techniques à relever serait bien entendu la construction d'un mur suffisamment résistant à travers le détroit de Gibraltar.

    Autre point positif: il n'y aurait plus de sous-marins russe en Méditerranée.

    Mais surtout, surtout, cela permettrait de résoudre enfin l'épineuse question palestinienne. En effet, il suffirait de créer un État palestinien gagné sur les fonds de la Méditerranée orientale, sans qu'il soit nécessaire d'amputer en quoi que ce soit le territoire de l'État d'Israël.

    Le statut du reste de la Méditerranée devrait être clairement défini.
    De nombreuses affectations sont envisageables.
    De quoi se remuer les méninges...

  • Par confort moral nous refusons de prendre les seules mesures qui s'imposent : Le refoulement par tous les moyens d'une immigration économique intarissable. Nous hypothéquons le confort de nos enfants qui devront supporter les effets négatifs de cette invasion : Dégradation de notre système social et soumission à une religion incompatible avec la laïcité. Nous sommes tous à des degrés divers des hypocrites qui attendent que d'autres se charge de prendre les décisions qui s'imposent. La démocratie suisse nous permet de voter pour le seul parti qui à le courage de dénoncer cette attitude et de proposer des mesures, mais nous ne le faisons pas. Tôt ou tard il faudra payer la facture de cette veulerie et une fois de plus ce sont les petits qui paieront, les gros s'en sortent toujours.

  • En clair, il faudrait un miracle ?

  • " la corruption généralisée a tous les niveaux de décision les rend en général inaptes a gouverner."

    donc en gros il faut gouverner à leur place en gros les recoloniser !!!

  • "Les Africains", ca n`existe pas.
    Il ne faut pas encourager l'usage de ce type d'affirmation, même s'il est très à la mode et même si elle semble différente quelque peu de "l'Afrique n'existe pas". Sous cette forme elle a été appliqué à la Suisse par une femme de gauche qui s'est probablement inspirée par l'idée qui préside à Histoire mondiale de la France.
    Elle est pourtant intelligente puisqu'elle rappelle que toute généralisation est une sorte de camouflage des particularités qu'elle englobe. Elle est en même temps absurde puisqu'elle fait fi du fait que nous ne pouvons pas nous passer de la généralisation.
    Dites aux Européens que l'Europe n'existe pas, ils ne s'en offusqueront que rarement. Dites la même chose (mutatis mutandis, comme on disait autrefois dans certains cercles) aux Américains, aux Chinois, aux Arabes (je choisis volontairement des termes généraux qui ne sont pas équivalents dans ce qu'ils recouvrent) et vous vous rendrez vite compte que votre intelligence vous aura trahi.
    Pour en revenir à la Suisse, puisque nous y sommes, il se trouve que si la négation du terme peut faire un "buzz" politique bienvenu pendant la fête nationale, la personne qui en a fait usage s'empressera d'en faire usage si elle doit faire appel au représentants de ce pays inexistant lorsqu'elle se trouve en difficulté à l'étranger.
    Et même si les Suisses devenaient soudaine tous intelligents au point de ne plus faire référence qu'à leur diversité, il resterait toujours les touristes Japonais, Russes ou autres, pour savoir où ils se trouvent lorsqu'ils viennent dépenser leur argent chez nous.
    P.S. Je sais bien qu'Alda Mara a, dans la suite de son discours, utilisé de nombreuses fois l'expression de "la Suisse" et qu'elle n'est pas idiote. Je la soupçonne, en même temps, d'exprimer du mépris pour ceux de ses compatriotes qui profitent "naïvement" de l'occasion qui leur est donner de s'adonner au plaisir d'une être patriotique sans mesurer les dangers de "nationalisme fasciste", de "xénophobie" et de "mépris de l'autre" que pourrait cacher cet attachement. En bref, de ne pas faire confiance aux Suisses.

  • "Rien n'est stable en Afrique et le pays le plus sûr peut exploser dans l'heure qui suit." Un petit coucou au Burkina, le pays des dix mille ONG...

  • La presse nous informe que des migrants africains demandent l'aide de l'Europe. Ces gens oublient que l'Europe a fortement contribué au développement de ce continent pendant des années. A cette époque les européens construisaient des villes (comme Negage en Angola) des hôpitaux, des routes, des voies de chemin de fer, des ports, développaient l'agriculture et l'élevage, il y avait du boulot, des toubibs, à manger et pas de guerre. Maintenant les européens sont partis ou ont été chassés et, maintenant, plus rien ne fonctionne alors qu'ils se débrouillent tout seuls puisqu'ils n'ont pas été capables de réfléchir.

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