Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Voile intégral : l’Algérie devient-elle islamophobe ?

Islamophobe: ce mot fourre-tout, étendard des nouveaux moralistes politiques et marqueur de leur paresse intellectuelle, devrait trouver une application inattendue. En effet le gouvernement algérien s’attaque au voile intégral, ce signe culturel – ou religieux à choix – devenu emblème identitaire.

 

voile intégral,burqa,algérie,interdiction,école,Breizh

La mesure peut sembler limitée: l’interdiction du port de la burqa et du niqab ne s’appliquera que dans les établissements scolaires, publics et privés. Elle concernera les élèves comme les professeurs et les surveillants.

Nouria Benghabrit (image 1), ministre de l’éducation nationale algérienne, affirme que cette décision est destinée à éviter la tricherie aux examens. Elle prend cependant le risque de relancer une polémique dans le pays.

Cet interdit vise-t-il à limiter l’influence des musulmans intégristes? Ceux-ci le pensent et dénoncent une atteinte à la liberté des filles voilées. Le voile intégral revendiqué au nom de la liberté? Eh oui. Comme les parures splendides et ridicules des amérindiens. Ou le turban-grosse tête des Sikhs.

Ou comme la robe couleur safran et le crâne rasé de moines bouddhistes. Ou comme l’habillement par des marques dont des parents aisés affublent leur progéniture. Chacun endosse ce qu’il considère comme son patrimoine culturel, quelle qu’en soit l’origine et sa revendication identitaire. D’ailleurs si les intégristes islamiques sont identitaires, les défenseurs de l’ancienne nation bretonne et de sa culture le sont également, ainsi que les pygmées, les Guaranis d’Amérique du sud, et tant d’autres peuples et ethnies.

 

 

voile intégral,burqa,algérie,interdiction,école,Pavlov

Un exemple: sur l’image 2, un étudiant amérindien réclame le droit de porter sa coiffe traditionnelle ornée de plumes d’aigle: « Christian Titman, qui fait partie de la tribu des Pit River, veut pouvoir porter des plumes en tant que moyen d’expression de son héritage culturel et religieux. »

En invoquant le risque de tricherie scolaire, les autorités algériennes ne mettent pas en cause cette tradition particulière à certains musulmans. Pourquoi le feraient-ils?

Reprocherait-on aux femmes et hommes fribourgeois d’arborer parfois leur costume folklorique? Ou à un amérindien de revendiquer la parure de ses ancêtres, nonobstant le fait que cette tradition est tout sauf progressiste et qu’un aigle d’une espèce rare a peut-être été sacrifié pour ses plumes?

J’ai repris le terme islamophobe après l’avoir encore lu dans la presse à propos des nationaux allemands qui viennent d’obtenir 13 % des voix. Islamophobes, europhobes: des termes qui n’ont pas vraiment le sens qu’on voudrait leur coller, puisqu’une phobie est une peur pathologique, alors que la critique de l’islam, de l’Europe, du christianisme, sont des analyses sur des arguments.

On devrait dire: islamo-critique, euro-critique. Car la critique est et reste légitime quel que soit le jugement moral porté par certains. Certains qui ne réfléchissent que sur le mode pavlovien du réflexe conditionné, pour discréditer un adversaire et étouffer les débats.

 

 

 

Catégories : Philosophie, Politique, société 3 commentaires

Commentaires

  • La critique de l'Islam est devenue impossible pour les raisons suivantes:

    - L'Islam est la religion des nouveaux pauvres, qui sont les électeurs privilégiés de la gauche.
    - L'Islam est "piloté" et financé par des puissances du golf dont nous sommes dépendant économiquement.
    - L'Islam est une religion de conquête. Provoquer les musulmans, c'est s'assurer des réactions violentes.

  • Riro@ Votre commentaire est très juste, mais par pitié, ne comprenez-vous pas que comparez un jeu, le golf, avec un territoire, le Golfe, déprécie énormément la portée de ce commentaire ?
    "Regardez-moi donc le niveau culturel de ce crétin..."

    "Ou comme l’habillement par des marques dont des parents aisés affublent leur progéniture." C'est mal vu. C'est la confrontation avec les camarades de classe qui provoque cette recherche de l'uniforme et des marques. Je l'ai vécu en accueillant durant une année le petit frère de ma Bruxelloise et nous avons été sidérés de le voir poursuivre sa quête de vêtements de marque. C'était sa raison de vivre...
    Il a très mal fini. Patron d'une grande petite marque horlogère de luxe...

  • @Géo

    Oui en effet de je devrais me relire....

Les commentaires sont fermés.