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De Mai 68 à Harvey Weinstein

« Je veux jouir sans entraves », « Tout et toute de suite », « Ici et maintenant », « Il est interdit d’interdire »: ces slogans de Mai 68 seront-ils encore célébrés dans sept mois pour les 50 ans des événements? L’affaire Weinstein est-elle le dernier épisode de cette révolution culturelle qui tourne à la débâcle?

 

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Harvey Weinstein a appliqué à la lettre les injonctions du mouvement de contestation de 68. Aujourd’hui la gauche libérale hollywoodienne dont HW fait partie, prête à presque toutes les révolutions des moeurs et aux comportements les plus excentriques, s’en offusque?

C’est à son propre camp, à un des siens, qu’elle doit le trouble qui agite les esprits depuis une semaine. Je ne l’ai pas entendue se mettre en question. Maintenant elle fait du Big Fat Man son bouc émissaire après avoir été son complice. Au passage elle met les hommes en général dans le même bateau en parlant de violence faite aux femmes.

Pourquoi généraliser? Harvey Weinstein n’est pas les hommes. Il ne s’en est pris qu’à quelques femmes, pas à toutes, et pas toutes de manière agressive. Beaucoup d’hommes de classe moyenne, aux revenus modestes et sans aura particulière, travaillent dans les studios d’Hollywood. Cette masse d’hommes n’est pas concernée, pas accusée.

L’époque est au manichéisme et au double sexisme, qui assimile toutes les femmes à des victimes et donc tous les hommes à des criminels (implicitement ou explicitement). Le comportement masculin peut bien sûr être questionné, comme celui des femmes. Pour autant la plupart des hommes ne se reconnaissent pas dans le comportement extrême de HW.

 

 

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Les comportements extrêmes ont-ils été « libérés » depuis Mai 68? Ils existaient avant cela. Les hommes et les femmes au caractère dominant (la domination est affaire de caractère et non de genre) ne sont pas surgis de rien dans la deuxième moitié du XXe.

Cependant les injonctions que je cite en début et la révolution des moeurs, ont pu contribuer à amplifier et démocratiser cette tendance. Par exemple la trilogie drogue, sexe et rock’n’roll a été accessible à des rockeurs et rockeuses de banlieues autant qu’à des universitaires d’extraction classieuse.

L’esprit de Mai était habité d’un refus de l’autoritarisme et du désir d’un monde plus ouvert, moins clivé dans par les postures partisanes.

La révolution sexuelle en faisait partie en tant qu’insoumission aux contraintes morales des générations précédentes. On a assisté à la démocratisation du sexe, alors qu’auparavant les libertés dans ce domaine étaient plus discrètes et réservées à certains milieux.

Coucher avant le mariage, faire des enfants sans être mariés faisait partie de cette révolution des moeurs. Il était « cool » de suivre ses désirs sans entrave, de déconstruire les anciens codes sociaux qui encadraient les relations sexuelles. Toute contrainte était disqualifiée au mieux comme ringarde, au pire comme réactionnaire.

 

 

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Comment cette liberté pouvait-elle cohabiter avec le couple de sentiments? C’était mission quasi impossible. L’ancienne antinomie entre désir personnel et morale sociale trouvait sa résolution dans l’exaltation du premier.

Les médias et leurs stars comme Ardisson faisaient du sexe leurs gorges chaudes. Déconstruire, repousser les limites: c’était l’évangile implicite de cette période. Dernier avatar: la tentative de nier toutes les différences de genre. Les nier parce qu’on n’arrive pas à les gérer. Tout ce que la culture a construit pour accommoder les différences de sexe ou d’origine est refusé comme suspect d’entretenir la domination d’un groupe sur un autre.

Depuis, la sexualité publique a pris les codes de la pornographie, comme l’assument les Madonna et autres. À Cannes les filles se pressent aux casting, prêtes à coucher pour l’argent et la célébrité. À Hollywood les actrices qui ont accepté de l’argent ou des rôles en échange de leur corps prêté au Big Fat Man, sont dans cette même logique.

En même temps, par le courant le plus radical du féminisme, qui a imprégné tous les autres, s’est développée une culture victimaire. Elle conduit à une infantilisation des femmes, à une négation de leur autonomie et de leur responsabilité. Aujourd’hui on semble revenu à la case départ d’avant 68 et le stéréotype dominant n’est pas différent de celui qui prévalait avant cette période: femmes victimes et hommes salauds.

Alors, tout ça pour ça?

 

 

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Les clivages sont toujours présents, avec exclusion mutuelle, y compris par ceux qui prétendent à une inclusivité. La sexualité est redevenue dangereuse et doit être ré-encadrée par de plus en plus de loi (implicitement ou ouvertement contre les hommes).

L’homme blanc hétérosexuel est l’ennemi, l’occident doit être détruit. Le prétendu rehaussement du statut des femmes passe par l’abaissement de celui de l’homme.

Des personnalités mentalement et émotionnellement perturbées tiennent le haut du pavé, comme la féministe Kate Millet (bipolaire) ou Valérie Solanas (Scum Manifesto). En 2013 un blog féministe titrait un article: « La pénétration, une arme de destruction massive de notre intégrité. » La sororité féministe est un communautarisme qui n’ose dire son nom. La haine de soi, de sa culture, de son histoire, sont devenus une norme. Par exemple Yann Moix. Il déclarait dans une interview à Voici:

« C’est des liens du sang que sont venus le racisme, la monar­chie abso­lue… La vraie révo­lu­tion, la vraie égalité totale, ce serait de mélan­ger les bébés à la nais­sance comme dans La vie est un long fleuve tranquille. On devrait inter­dire aux parents d’éle­ver leurs enfants biolo­giques. Cette manière de placer son ego dans sa chair me donne le verti­ge… »

 

 

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La télé met en avant des déséquilibrés pour faire du buzz dans une surenchère provocatrice.

Le refus de la masculinité sous prétexte de machisme (qui n’est pas une tare), l’émotionnel comme référence d’une pseudo-authenticité, sèment la confusion. Au point où les réseaux sociaux deviennent des bûchers d’infamie pour boucs émissaires, comme dans un sinistre passé.

Internet, outil de libre communication, est aujourd’hui, largement, un lieu de délation anonyme: accusations en tous genres, appels à la délation, diffamation. Exemple: un humoriste, Guillaume Wagner, appelle les hommes décents à être traîtres à leur genre: vous écoutez, vous rapportez. Je suis régulièrement diffamé par un malade surnommé Corto. La justice semble se moquer de ces dérives. Combien d’anonymes comme lui et d’autres se comportent en collabos digne du fascisme ordinaire?

Il y aurait beaucoup plus à dire et à analyser. Mais cette courte réflexion m’amène à considérer que le bilan de la révolution sexuelle est discutable. Possiblement à cause de la victimisation féministe outrancière et guerrière, qui a remplacé l’esprit libertaire et joyeux de Mai et alimenté une infantilisation des femmes.

 

 

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Weinstein symbolise les contradictions et les échecs de cette révolution. Il est le déclencheur d’une onde aux conséquences encore insoupçonnables. Il reçoit le contre-coup de ce qu’il a lui-même engendré. Mais ce n’est que la partie médiatique immédiate. La confusion de notre société est grande. 

Je n’ai abordé ici qu’un aspect de l’esprit de Mai, et de manière rapide. Tout n’est pas à jeter de ce grand mouvement de contestation.

Cependant le bilan est discutable: de nouveaux clivages et stéréotypes sont apparus; l’antiracisme, louable à l’origine, s’est fourvoyé et n’a fait qu’inverser les cibles, il sert surtout à disqualifier un adversaire; la victimisation étouffe la notion de responsabilité individuelle; une hyper-judiciarisation de la société est en marche.

La parole est bridée par un discours intimidant et oppressif qui culpabilise toute analyse sociétale n’allant pas dans le sens des prétendus progressistes. Les relations femmes-hommes deviennent de plus en plus compliquées. La haine de soi est érigée en dignité.

La dictature de l’émotion – susceptible des pires dérives comme au temps de l’affaire Dreyfus – a remplacé la réflexion intelligente et ouverte, entre autres. Au nom d’un progrès imposé comme s’il ne suscitait plus aucun débat, la société ingurgite par vagues de nouvelles injonctions. Ne pas y souscrire est une opprobre.

 

 

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Une dictature molle s’est mise en place, qui passe par des universités, des médias et des artistes. L’opinion publique n’est plus que la répétition irréfléchie d’un discours idéologique dominant et intolérant. Aujourd’hui Bertrand Cantat est toujours brûlé en place publique alors que Jacqueline Sauvage est proclamée héroïne.

Sur la révolution des moeurs, d’autres font une analyse identique. Un article signé par Véronique Hervouët déroule également ce thème de l’échec de la révolution sexuelle. Si je ne partage pas toutes les thèses de cette dame, celle-ci me paraît intéressante.

Nos sociétés auraient besoin d’une nouvelle révolution culturelle. Repenser notre évolution, nos choix, les soumettre à la critique non partisane, tout en préservant le haut degré de liberté individuelle acquis et la créativité intellectuelle et technologique.

Ce sera un long travail.

 

 

 

 

Catégories : Philosophie, Politique, Refondation, société 25 commentaires

Commentaires

  • @hommelibre,

    Vous qualifiez votre billet de "courte réflexion". A mes yeux, c'est vraiment dense !
    Étant à peu près de la même génération que vous, je reconnais beaucoup de choses, je crois voir ce que vous voulez dire, mais je ne suis (bien sûr !) pas d'accord sur toute la ligne.

    Une première remarque. Vous écrivez ceci :

    "Coucher avant le mariage, faire des enfants sans être mariés faisait partie de cette révolution des moeurs. Il était « cool » de suivre ses désirs sans entrave, de déconstruire les anciens codes sociaux qui encadraient les relations sexuelles. Toute contrainte était disqualifiée au mieux comme ringarde, au pire comme réactionnaire."

    Aujourd'hui, avec le cas de Weinstein, c'est justement la contrainte qui est dénoncée !
    Oui, Weinstein a suivi ses désirs sans entrave, mais les femmes désireuses d'avoir un rôle dans un film n'étaient pas automatiquement désireuses de se soumettre à ses divers scénarios du moment dans la vraie vie.
    Le désir de la femme est aussi légitime que celui de l'homme et le plus gros problème que nous avons désormais, c'est que cette égalité est difficile à gérer.
    Là, je sors du strict cadre de Hollywood.
    Comment accepter la frustration face à un projet de séduction raté ? On connaît la méthode Weinstein : la contrainte, la non-promotion professionnelle et la nouvelle tentative avec une nouvelle jeunette.
    Une femme arrive rarement à contraindre un homme à coucher avec elle par la force physique, d'autant plus qu'elle a plus rarement une position hiérarchique supérieure. Elle va gérer sa frustration par une vengeance ou par un recours à des artifices généralement acceptés comme imparables. Ou alors, elle va perdre confiance en elle. Il n'y a pas une guerrière ensommeillée dans chaque femme !

    La perspective qui présuppose qu'il y a une volonté mondiale d'anéantir l'homme blanc peut empêcher de voir pourquoi le tsunami actuel peut avoir de bons côtés.
    Il me semble qu'en disqualifiant le grand déballage anarchique, il y a l'idée que c'était mieux avant. Avant 68 et aussi avant le féminisme militant, qui n'est d'ailleurs pas la tasse de thé de la majorité des femmes en Occident, même pas aux USA.
    En en discutant avec des hommes autour de moi, je comprends qu'ils n'ont pas envie qu'on fasse comme si de rien était, comme si les femmes étaient hystériques en disant ce qu'elles ont vécu. Il n'y a pas de bonheur à garder un ordre apparent, si on sait qu'il cache des misères.
    L'ampleur du déferlement est probablement inversement proportionnel aux tentatives vaines de se faire entendre. Puisque sur les plaintes réellement déposées, un très petit pourcentage aboutit.

    L'homme qui a mis le feu aux poudres weinsteiniennes n'est personne d'autre que le fils de Mia Farrow et Woody Allen, Ronan Farrow. On peut comprendre son ras-le-bol. Il ne cherche pas à sauvegarder une façade, dont il connaît très bien ce qu'elle cache. Il est tout blond et blanc ! ;-)))

    www.leparisien.fr/.../affaire-weinstein-ronan-farrow-un-journaliste-en croisade-contre..

  • Calendula,

    Cette égalité est difficile à gérer, oui. Cela ne va pas de soi. La dissymétrie des sexes demande une "égalité modulée", si je peux me permettre cette expression. Et donc l'égalité ne peut être simplement une symétrie des comportements. Entre autres à cause de la différence de force physique qui avantage souvent les hommes (mais pas toujours). Cette différence est un des points qui fondent une approche des deux sexes modulée et mise en contexte, et une éducation spécifique à chaque sexe sur certains points pour tenir compte et articuler cette différence. Là, si l'on doit éduquer les garçons à tenir compte des spécificités des filles, l'inverse est aussi vrai.

    Mais cela ne satisfait pas à la doctrine égalitariste.

    Le déballage actuel est hélas en bonne partie invérifiable, c'est très gênant, et il y a bien du pogrom dans l'air selon moi. Ce qui dérange aussi est le double message entre accepter pour un avantage, puis se rétracter parce que les circonstances ont changé. Ensuite il y a aussi la définition des actes, leur degré de gravité, de répétition, le contexte, l'intention, le ressenti.

    Mais je pense comme vous qu'il a son utilité et que les hommes sont bienvenus à se questionner. Les femmes aussi, je pense. Lupita Nyong'o a donné à HW des message clairs et j'apprécie son attitude. Les hommes ont besoin de messages clairs. Cela suffit souvent à les recadrer.

    La contrainte est bien sûr la ligne rouge à ne pas dépasser. Il il a quand même une contradiction à mon sens entre se poser cette limite et l'injonction de jouir sans entrave. Normalement cette contradiction est résolue par l'acceptation de la limite du corps et par l'expression du consentement ou du refus. Et aussi parce tout "homme normal", (éventuellement dragueur, insistant, mais pas agressif ni contraignant) sent et sait quand la limite est posée. Chez certaines personnes cela ne semble pas si clair, ou leur personnalité est ainsi faite qu'ils n'entendent pas cette limite.

  • Exemple de message pas clair, celui de Nicole Kidman:

    http://quebec.huffingtonpost.ca/2017/10/19/nicole-kidman-nestime-pas-avoir-trompe-son-mari_a_23248867/

  • Réaction de Clara Morgane à une scène dont elle a été témoin:

    http://video.lefigaro.fr/figaro/video/affaire-harvey-weinstein-l-anecdote-de-clara-morgane/5608822649001/

  • Juste une remarque John, « Je veux jouir sans entraves », « Tout et tout de suite », « Ici et maintenant », « Il est interdit d’interdire » : Je ne pense pas que ce slogan ait été lancé en 68 avec en sous-entendu "même si l'autre n'est pas d'accord ou c'est comme cela sinon pas de boulot!" De toute façon c'est valable pour les deux sexes.

  • Oui Grindesel, en effet, mais le climat qui a suivi dans les décennies suivantes faisait plus état des libertés acquises que des limites.

  • En précisant mon idée: la permissivité et la transgression par rapport à la morale qui prévalait jusque là, en particulier sur les questions de sexualité, étaient plus valorisées que les limites et la retenue.

  • @hommelibre,

    D'accord pour une certaine dissymétrie, mais il faut s'entendre sur ce que ce serait, ainsi que l'égalité modulée.
    Il est vain de prétendre à une égalité sur le plan de la force physique et sur la capacité d'enfanter. C'est une perte de temps. Une fois qu'on a admis ces deux données de base, on peut voir ce qu'on peut faire pour que tous y trouvent leur compte. Les données biologiques ne peuvent pas être prioritaires dans une société qui est tout sauf proche des conditions naturelles de nos ancêtres.
    J'ai toujours beaucoup de peine à me considérer théoriquement comme une personne qui devrait en premier lieu s'adapter aux exigences de l'autre sexe, et que mes aspirations devraient se moduler par rapport à ceux d'un homme et je comprends qu'un homme puisse en penser autant. Alors que faire ? Est-ce vraiment nécessaire que quelqu'un se soumette ?

    Ensuite, est-ce que c'est si compliqué dans la vraie vie ?
    Je ne l'ai pas expérimenté ainsi, parce que je n'ai pas cherché à plaire expressément.
    Ce qui ne veut pas dire que j'aie vécu en ermite ou en nonne.

    Est-ce que cette dissymétrie signifie p.ex. se donner de la peine pour accomplir le devoir conjugal selon la biologie du conjoint ? Je pense que ce chapitre reste un des plus compliqués.

    Pour moi, un des signes d'une égalité bien gérée au niveau de l'espace public, c'est d'arriver à ce que les hommes comprennent, que ce n'est pas forcément marrant pour une jeune femme de env.15 à 40 ans de se faire apostropher et reluquer, tout au long de la journée. Si un homme comprend qu'en en ajoutant une couche d'une façon standardisée, il ne fait que créer de la lassitude et de l'agacement, il peut décider de moduler son enthousiasme ostentatoire.
    Selon les situations, la jeune femme va devoir faire semblant de ne pas entendre et voir ou même repousser activement les avances. Et d'une façon calme et sympa, car c'est à elle de moduler son ras-le bol !
    Les hommes ne comprennent pas encore qu'en étant mystérieux et un peu distants, ils ont davantage de chances de créer des conditions pour un échange léger et amusant. (A moins qu'ils ne cherchent réellement davantage.)
    Je me souviens, combien les avances, sifflets et autres apostrophes dans la rue m'effrayaient quand j'étais jeune. Souvent, je me sentais rabaissée au lieu d'être flattée, car le contenu "copulatoire" ou très basique était à peine voilé. Je me disais : "Mais à quoi ça sert !? Ils ne peuvent quand-même pas penser que je vais dire : oui, allons-y !"
    Ce genre d'approche lourdingue est encore récemment arrivé dans notre immeuble, plusieurs femmes se sont fait embêter dans leur propre appartement ou devant la maison, lors des travaux de rénovation des vitres ! On s'est dit que ça fait plus pitié que peur, mais c'était tout de même inadmissible.

    "Jouir sans entrave" ? C'est une arnaque à la base, à moins qu'on ne soit dans une démarche solitaire, car comment s'imaginer qu'il y ait à tout moment un partenaire disponible dans les parages ?
    Et quel projet de vie ! On ne peut qu'être déçu.

  • Cet acharnement relativement généralisé sur l'héritage 68 m'interpelle.
    Ben oui, je suis né en 57.
    Il suffit de vérifier à quel point la musique de cette époque cartonne pour comprendre que nous avions touché à quelque chose de profond.
    Quelque chose qui va au-delà des différences et qui suggère qu'il est possible de vivre une vie harmonieuse sur Terre lorsqu'on a réussi à se débarrasser d'un bagage lourd et culpabilisant.
    Je ne comprends pas vraiment le combat des féministes, qu'ils soient homme ou femme. Il tend à l'uniformisation et au nivellement par le bas avec une conséquence immédiatement remarquable du développement de l'androgynie et de l'homosexualité. A tel point d'ailleurs que les féministes de la première heure, comme Elisabeth Badinter, se demandent où sont passés les hommes.

    D'autres éléments plus scientifiques tendent vers des conclusions inquiétantes sur la baisse de la libido et de la qualité du sperme.
    Et, au final, lorsque tout fout le camps et que l'on craint d'être poursuivi en justice pour harcèlement ou pédophilie, on décide de s'éclater avec des machines et on ne se reproduit plus.

    J'aime autant être dominé que dominer. Je préfère même le premier. Tant que ça reste un jeu auquel on ne se prend pas au sérieux et que les rôles restent interchangeables.

    Contrairement à Clara Morgane, je suis avant tout humain. Bien avant d'être un homme.

  • @ Calendula,

    À mon avis la dissymétrie est toujours relevante. On n’en a pas fini avec le corps, et même je tiens à valoriser l’aspect corporel dans le vécu. Par exemple pour exprimer avec précision un ressenti, si on passe par le corps (technique Gestalt) on arrive à une émotion non rationalisée, plus proche de son vécu intime. Cela change beaucoup de choses dans sa présence au monde et aux autres.

    Selon moi une des raisons (il y a en beaucoup d’autres) du mouvement de mai 68 était le décalage entre les valeurs et règles annoncées socialement, et la réalité des guerres. Ce qui a aussi fait que beaucoup de parents, sidérés par les carnages, ont douté de leurs propres certitudes et ont lâché beaucoup de lest à leurs enfants. Revenir au corps c’était tenter de revenir à quelque chose de vécu de manière plus authentique et personnelle. C’est dans cette ligne qu’il faut voir l’émergence de la Gestalt et des théories Reichiennes. Actuellement le coaching – du moins certaines écoles – passent aussi par le corps. La posture correspond à des attitudes mentales, et changer la posture peut changer notre rapport aux autres.

    Par ailleurs il y a beaucoup de guerres aujourd’hui, et rien ne dit que cela soit en voie de s’apaiser. Je l’ai déjà dit: on ne devait pas envoyer les femmes à la guerre, parce qu’elles sont plus importantes pour préserver l’espèce. Bien sûr peu de femmes (et d’hommes) vont à la guerre aujourd’hui, l’espèce risque moins, mais nos patterns demeurent, et heureusement car on ne sait pas ce qu'il adviendra historiquement de l'Europe. La chute de Rome a laissé l'Italie morcelée avec beaucoup de guerres locales. D’après ce que j’ai lu les critères de sélection pour entrer dans les marines ont été baissés pour incorporer les femmes.

    Ce sont les hommes qui, par leur différence physique, prennent en général les travaux les plus durs, même s’il y a des exceptions. En tant qu’homme je trouve normal d’avoir une fonction protectrice, ce qui n’est ni un paternalisme ni une domination, mais un service à l’autre. Cette protection ne sert pas dans toutes les situations mais les hommes doivent s’y préparer et y être éduqués. C’est d’ailleurs à mon point de vue une manière de les ajuster aux femmes, car s’ils pensent qu’elles leurs sont égales à tous points de vue ils prennent moins d’égards. Cela dit c’est un apprentissage sur le temps, ce n’est pas toujours instinctif.

    Les conditions naturelles sont en bonne partie sublimées par la culture mais elles restent enfouies dans le corps et dans une conscience profonde et non verbalisée (l’inconscient?). Je tiens à préserver cette conscience d’une « nature », qui est aussi une racine et un ancrage.

    S’adapter à l’autre sexe concerne les hommes autant que les femmes, en effet. Il faut du temps pour trouver l’équilibre dynamique sur ce point. Mais je ne vois pas beaucoup de couples où l’un se soumet par principe – et dans ceux qui se soumettent il y a pas mal d’hommes. Les stratégies de pouvoir sont différentes entre les sexes, nos natures en sont en partie la raison.

    Sur le devoir conjugal c’est en effet un point assez compliqué. J’ai lu des propos de la chanteuse américaine Nicky Minaj, qui déclare qu’à chaque rapport un homme doit la faire jouir. Que dirait-on d’un homme qui exige cela de sa compagne « par principe » ou comme une exigence relationnelle?

    Pour en avoir beaucoup discuté avec des femmes ou avec mes compagnes, cette question me semble moins bien vécue quand le couple est en tension, alors que dans les périodes fastes l’un et l’autre ont plaisir à donner du plaisir. Le désir et le plaisir de l’homme stimulent certaines femmes, même si elle n’ont pas forcément d’orgasme. Mais bon, je ne peux généraliser cela.

    J’ai apparemment eu une chance: cela n’a jamais été un problème avec mes compagnes. Pourtant à 20 ans, comme presque tous les jeunes hommes, je n’étais pas encore très attentif au plaisir féminin. Cela s’apprend, et cela ne marche pas à tous les coups. Un homme doit sentir si sa compagne est disponible, ou elle peut le lui dire. Par la suite le plaisir éprouvé par mes compagnes augmentait le mien, et nous rapprochait. C’est donc un bon plan. Je n’ai pas de mode d’emploi définitif sur ce point, mais une bonne qualité de relation (et cela fluctue selon les périodes) permet de ne pas entrer dans un conflit inutile.

    Sur la drague lourde, je dois dire que je n’ai jamais compris les hommes qui sifflent dans la rue. Ça ne m’est jamais venu à l’idée, et je trouve cela carrément déplaisant. Et quand je vois parfois des groupes de garçons se lâcher quand une fille passe, je me dis que l’inverse serait éminemment désagréable. Dans ce sens, si je ne condamne par par principe les attitudes masculines, je pense qu’on doit aussi apprendre à ficher la paix aux filles. Il n’y a aucune force masculine à siffler une fille.

  • Pour mémoire, l'origine des événements est attribué à… une question de sexualité et d'accès aux dortoirs des filles.

    « Tout commence en 1967 : le jeune Dany, 22 ans, étudie la sociologie à Nanterre. La faculté, tout juste construite et inaugurée (entre 1964 et 1966), est déjà le théâtre d'agitations estudiantines, notamment liés aux mauvaises capacités d'accueil de l’établissement.

    Le 21 mars, des étudiants décident de manière spontanée d'investir le bâtiment de la cité U réservé aux étudiantes : si les filles pouvaient se rendre à loisir dans les chambres des garçons, l'inverse était proscrit. Les contestataires, défendant de façon plus qu'intéressée la mixité des résidences universitaires, se font déloger par les forces de l'ordre.

    L'affaire en reste là, mais à la rentrée suivante, les troubles étudiants s'amplifient.
    Le 8 janvier 1968, le ministre de la jeunesse et des sports, François Missoffe, vient inaugurer la piscine du campus de Nanterre. L'occasion est trop belle pour une cinquantaine d'étudiants anarchistes de prendre à partie l'homme politique sur la question de l'ouverture aux garçons des logements des étudiantes.

    L'un des jeunes libertaires l'interpelle : « J'ai lu votre Livre blanc [sur le thème de la jeunesse, ndlr]. Six cents pages d'ineptie. Vous ne parlez même pas des problèmes sexuels des jeunes. » Croyant à une plaisanterie, François Missoffe conseille au jeune homme, s'il a ce genre de problèmes, de piquer un plongeon dans la piscine.

    L'étudiant s'appelle Daniel Cohn-Bendit, et l'incident sera plus tard considéré comme le point de départ des évènements de Mai 68. »

    www.ladepeche.fr/article/2012/04/13/1329497-cohn-bendit-a-nanterre-des-dortoirs-a-la-direction.html

  • D’autres aspects du mouvement dans un débat. Il est question de « l’insurrection générationnelle » : une génération veut en finir avec les précédentes, ce qui rejoint d’une certaine manière mon commentaire sur ces parents qui ont lâché.

    Dans ce débat de 27’ il est rappelé l’ébranlement que furent ces événements pour la société française. Quels que soient les bémols que l’on peut mettre aux résultats de cette révolution culturelle, elle avait sa raison d’être et a profondément changé la société, parfois en bien, parfois moins.

    On y rappelle au passage que les filles faisaient déjà de hautes études. D’ailleurs les manifestations et prises de paroles diverses montrent que les filles étaient aussi actives que les gars. À cette époque aussi les étudiants d’origine modestes étaient plus nombreux qu’aujourd’hui!

    https://www.youtube.com/watch?v=e2ZpVrmuIl8

  • Mai 68, après avoir charmé, conquis les cœurs, des cœurs un peu naïfs, selon lesquels... fait penser à une explosion, comme celle d'une marmite à vapeur à force de contraintes en ces temps-là et précédents.
    A force de contraintes... cela devait finir par "sauter".

    Aujourd'hui, exactement comme dans une cuisine après l'explosion d'une marmite à vapeur, il ne reste plus qu'à réparer, remettre de l'ordre, etc.

    Reste à savoir savoir si au moment de l'explosion il y avait des personnes présentes et, si oui, quelles blessures, quelles lésions... quels soins, mesures à prendre voire à prévoir!?

  • @ hommelibre,

    Merci pour votre réponse très réfléchie.
    Pour vous répondre, je prends ce paragraphe comme un résumé des quatre qui précèdent :

    "Les conditions naturelles sont en bonne partie sublimées par la culture mais elles restent enfouies dans le corps et dans une conscience profonde et non verbalisée (l’inconscient?). Je tiens à préserver cette conscience d’une « nature », qui est aussi une racine et un ancrage."

    Je partage cette affirmation et trouve qu'elle est la base même de ce qui arrive à une femme lorsqu'elle est harcelée. Les voyants du corps de mettent en état d'alerte, on se sent en danger.
    Les animaux ont ce périmètre de sécurité, on peut s'approcher d'un oiseau d'un chevreuil ou d'un tigre jusqu'à 50-100-200m avant qu'il ne s'enfuit ou qu'il attaque. Une femme va devoir s'enfuir, rares sont celles qui osent l'attaque.

    Les lazzi ou attouchements provoquent forcément des sensations très négatives et on va s'en souvenir malgré soi, tout comme on se souvient avec son cerveau reptilien de sensations agréables, de parfums, de goûts.
    On peut avoir des "petites madeleines" dégoûtantes.
    Ainsi, lorsque l'affaire Weinstein a éclaté, beaucoup de femmes se sont rendu compte que tout ça avait une vraisemblance, puisqu'elles n'avaient pas oublié leurs petits ou grands problèmes, datant de hier ou d'il y a 20-30-40 ans.
    Cela fait écho au débat télé entre C. Angot et S. Rousseau et la question : faut-il en parler publiquement ou pas ? Faut-il faire le poing dans sa poche et se débrouiller seule dans son coin ?
    ( Soit dit en passant : C. Angot en a parlé, à sa façon, dans des romans.)
    Est-ce que ça sert à quelque chose d'en parler ? De porter plainte ?
    Les femmes doivent-elles faire un sans-faute dans une situation à priori très désagréable et qui leur est imposée ?
    Le phénomène auquel nous assistons serait une sorte de retour anarchique du refoulé.

    Hier soir, le téléjournal de la rts a montré des images du Caire, sur lesquelles on voyait des exemples filmés de harcèlement de rue dont sont victimes les Égyptiennes. C'est totalement insupportable, on assiste à des phénomènes de meute. Ces femmes ont beau être voilées ou en caftan et pourtant elles sont palpées, poursuivies, agrippées.
    Si en Occident on n'en est pas là, c'est que quelque chose est fondamentalement différent et ce quelque chose est culturel, donc appris.
    On ne jouit pas sans entraves, même si on peut en rêver. On fait la différence entre le phantasme et la réalité.
    Si un H. Weinstein a besoin de camoufler ses agissements en payant des millions à des femmes et des avocats, c'est qu'il connaît les lois. Faut-il se féliciter que la transgression se fasse dans le secret et non dans la rue, comme au Caire ?
    Au Caire, les femmes ont au moins la consolation d'être crues lorsqu'elles disent avoir subi des attouchements. Le revers de la médaille, c'est que ça se passe dans une sorte d'acceptation tacite par les autorités.

    Pour moi, Nicky Minaij n'est pas une référence. Elle fait partie de l'équipe à Madonna, celle qui vit du scandale permanent et choque le bourgeois. Certes, elle recycle l'idée, selon laquelle un homme jouit forcément lorsqu'il éjacule. Mais ça la regarde et si les médias pensent devoir répandre la philosophie de vie de N. Minaij à travers le monde, c'est encore un autre problème et une femme n'a pas besoin de prendre sur elle les trucs à Nicky.
    Tout comme un homme n'a pas à s'identifier avec Harvey.

  • @ Calendula

    "Hier soir, le téléjournal de la rts a montré des images du Caire, sur lesquelles on voyait des exemples filmés de harcèlement de rue dont sont victimes les Égyptiennes."

    "Au Caire, les femmes ont au moins la consolation d'être crues lorsqu'elles disent avoir subi des attouchements"

    les européennes elles n'ont pas cette consolation.

    nos jeunes musulmans en Europe sont aussi spécialistes et principaux auteurs du harcèlement de rue, et ils peuvent continuer à sévir en toute impunité, les français de souche sont accusés en place publique à leur place. et eux seuls subiront les effets de la nouvelle loi mise en place pour l'occasion.

    les jeunes musulmans n'ont pas à s'inquiéter ils sont protégés par les féministes, ce sont sois disant des victimes comme elles, d'ailleurs les femmes à Cologne ont beaucoup apprécié le soutien, indéfectible des féministes françaises !!! je me marre.

    une seule femme a été assez honnête pour écrire la vérité à ce sujet.

    "Chère Madame, cher Monsieur,
    Chers amis,



    « Hé tu as un 06 ? Oh réponds espèce de …. ».

    Voilà le genre de choses que trop de femmes entendent aujourd’hui, dans la rue, dans les transports en commun.

    Et je vous en épargne de bien pires.

    Face à cette réalité détestable et incontestable, le gouvernement a décidé de réagir. Marlène Schiappa a déclaré mardi sur BFMTV qu’elle est en train de mettre au point une loi, avec le ministre de l’Intérieur, pour qu’il soit désormais possible de verbaliser le « harcèlement de rue ».

    Oui, vous savez, Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat à l’égalité hommes-femmes.

    En juin dernier, elle se faisait photographier en train de déambuler dans les rues du quartier de la Chapelle, à Paris, soi-disant pour prouver que « les lois de la République protègent les femmes, elles s'appliquent à toute heure et en tout lieu. »

    Apparemment Marlène Schiappa vient de s’aviser que les « lois de la République » ne protègent pas si bien les femmes dans certains quartiers…

    Félicitons-la pour cette prise de conscience. Il n’est jamais trop tard pour bien faire.

    N’oublions pas qu’une autre féministe, notoire en son domaine, avait proposé au mois de mai pour lutter contre le harcèlement de rue, l’élargissement des trottoirs (mais bien sûr, lorsqu’une femme se fait insulter, c’est parce que le trottoir n’est pas assez large !).

    Et pourtant.

    Si je suis très contente – en tant que femme, et en tant que mère d’une fille - que le gouvernement s’intéresse au harcèlement dont les femmes peuvent être victimes, je suis aussi un esprit pratique.

    Et je me demande donc comment pourrait se passer, très concrètement, cette verbalisation.

    Supposons une femme qui vient de se faire importuner. Que va-t-elle faire ?

    Elle va aller trouver un policier ou un gendarme pour lui signaler ce qui lui est arrivé ?

    Sans doute.

    Et ensuite ?

    Elle va revenir, accompagnée du policier, à l’endroit où le harcèlement s’est produit ? A votre avis, quelle chance a-t-elle que son harceleur soit encore là ? A mon avis à peu près autant de chance que de gagner à l’Euromillion… et si le harcèlement a eu lieu dans les transports en commun ? Aucune chance.

    Mais supposons encore qu’elle retrouve l’homme, ou les hommes, qui l’ont verbalement agressée.

    Que se passera-t-il ?

    Le policier ira trouver l’individu pour lui dire qu’une femme s’est plaint de son comportement et qu’il va le verbaliser ?

    L’autre va tout nier en bloc, vous pensez bien !

    Et donc ? Ce sera parole contre parole, à moins que, par extraordinaire il y ait eu des témoins… et qu’ils soient prêts à témoigner !

    Autrement dit, le policier sera obligé de laisser partir le harceleur sans pouvoir rien faire, car c’est un principe de justice élémentaire que le doute doit profiter à l’accusé.

    A moins que la future loi sur le harcèlement de rue ne dispose que toute femme déclarant avoir été harcelée devra être crue sur parole, et que tout homme accusé de harcèlement sera puni sans avoir le droit de se défendre ?

    Mais quel homme serait alors en sécurité avec une telle loi ?

    Bref, je vous le dis franchement, cette histoire de verbalisation du harcèlement de rue me semble être du grand n’importe quoi…

    Mais alors, me direz-vous, il ne faut rien faire ? Les femmes doivent continuer à se laisser lourdement draguer, insulter, voire pire encore ?

    Non, pas du tout. Mais il faut prendre le problème par le bon bout.

    S’attaquer directement à la drague agressive, c’est vouloir écoper la mer avec une petite cuillère. Il faut procéder autrement. Il faut écouter ce qu’ont à nous dire les spécialistes de la délinquance.

    Et cela tombe bien, à l’Institut pour la Justice nous avons d’excellents experts en la matière.

    Et nous savons donc que les délinquants, en général, ne sont pas spécialisés.

    Par exemple le voleur ne se contente pas de voler, il a aussi très souvent la mauvaise habitude de frauder dans les transports en commun, de consommer et de vendre de la drogue, de ne pas respecter le code de la route, et de manière générale de transgresser très fréquemment les règles élémentaires de la civilité.

    Combien pariez-vous qu’un grand nombre de ceux qui draguent agressivement les femmes dans la rue ou dans les transports en commun ont bien d’autres choses à se reprocher ?

    Que nombre d’entre eux ont sur eux de la drogue, des objets volés, une arme, qu’ils ont à leur actif des amendes impayées, etc. ?

    Moi je serais prête à parier très cher.

    Vous voyez où je veux en venir.

    Si la police qui, dans le contexte actuel agit sur ordre, était présente au quotidien dans les quartiers que l’on dit « sensibles », au lieu de n’y pénétrer qu’occasionnellement, avec un luxe de précaution, pour s’en retirer le plus vite possible afin de ne pas risquer un « incident » (comprenez : qu’un délinquant soit blessé en résistant aux policiers).

    Si elle réprimait les petites infractions au lieu de fermer les yeux pour ne pas « provoquer ».

    Si les infractions et les incivilités dans les transports en commun étaient systématiquement traquées.

    Et si la justice consentait à sévir, au lieu d’accorder « seconde chance » après « seconde chance » a des délinquants déjà chevronnés…

    … il y aurait beaucoup moins de harcèlement de rue ! Parce qu’il y aurait beaucoup moins de délinquance tout court.

    Savez-vous qu’ainsi, à New-York, ils ont réussi à faire baisser la criminalité de plus de 80% depuis le début des années 1990 ?

    Oui, vous avez bien lu : plus de 80% !

    Et aujourd’hui New-York est une des grandes métropoles les plus sûres du monde occidental.

    Et je n’ai pas entendu dire que là-bas il y avait des quartiers « interdits aux femmes ».

    Alors Madame Schiappa, Monsieur Collomb, Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Président de la République : attaquez-vous sérieusement à la délinquance ; faites disparaître les « zones de non-droit » qui gangrènent notre pays ; donnez enfin à tous les Français la sécurité quotidienne à laquelle ils aspirent.

    Madame Schiappa pourra alors faire autant de promenades qu’elle le souhaite vers la Porte de la Chapelle et surtout cela rendra aux femmes leur tranquillité d’esprit.

    Avec tout mon dévouement,

    Laurence Havel

  • "L'étudiant s'appelle Daniel Cohn-Bendit, et l'incident sera plus tard considéré comme le point de départ des évènements de Mai 68."
    Cela, c'est la version de Mai 68 inventée par...Daniel Cohn-Bendit. Mai 68 n'est pas né à Paris, mais à Berlin (Rudi Dutschke) et aux USA, dans les manifs contre une des guerres les plus ignobles qui aient jamais été, la guerre du Vietnam. Vietnam qui s'est pris plus de bombes que l'Allemagne et le Japon durant la guerre de 39-45...Des millions de bombes et je ne sais combien de tonnes de dioxine, le plus violent poison après le Plutonium. Une guerre tellement stupide et tellement injuste que même le ministre en charge Mc Namara n'a pu que humblement le reconnaître. Cette guerre a fortement déstabilisé l'Occident, comme l'ignoble seconde guerre du Golfe a provoqué la crise que l'on sait et que nous Européens payons en termes de réfugiés, et avec des djihadistes au lieu de gauchistes. Maudits soient les Étasuniens...

  • Harcelement sexuel : chapitre 1022. Le Parisien vient de publier un numéro dont la une est "16 hommes contre le harcèlement sexuel" Il n'aurait fallut qu'une matinée pour qu'il y ait un déferlement de haine de la part des feministes victimaires sur le net. Caroline de Haas en tête :‪ https://blogs.mediapart.fr/carolinedehaas/blog/251017/cher-le-parisien-tu-te-payerais-pas-un-peu-de-nous‬

    Société de merde où tout un pan de la société est condamné à la fermer dans l'indifférence totale car "hommes blancs cis hétéro "

  • @Nessa je remets le lien de l'article . Il y a une erreur dans le précédent message https://blogs.mediapart.fr/carolinedehaas/blog/251017/cher-le-parisien-tu-te-payerais-pas-un-peu-de-nous?

  • @ Géo

    "contre une des guerres les plus ignobles qui aient jamais été, la guerre du Vietnam"

    l'attaque du sud Vietnam par le Nord Vietnam était bien aussi ignoble !!!

  • @ hommelibre

    "on ne devait pas envoyer les femmes à la guerre, parce qu’elles sont plus importantes pour préserver l’espèce. "

    aucune culture n'a jamais envoyé les femmes à la guerre.

    Des différences naturelles incontestables
    A partir de la puberté, la différenciation sexuelle, déjà présente chez les enfants (2), connaît un pic et voit les garçons acquérir progressivement, sous l'effet anabolisant des androgènes (les hormones mâles), une stature, un poids, une robustesse du squelette et, surtout, une masse musculaire nettement supérieurs à ceux des filles. En moyenne, les hommes adultes sont plus grands (de 10 cm), plus lourds (d'une dizaine de kilos) et plus forts que leurs homologues féminins. La force maximale de la femme moyenne calculée absolument correspond à 60% de la force de l'homme moyen, avec des différences plus sensibles dans les muscles de la partie supérieure du corps que dans ceux de la partie inférieure. Même calculée de manière relative, après correction des différences de taille et de poids, la force de la femme reste inférieure (voir sur ce point, par exemple, le Traité de physiologie de l'exercice et du sport de Paolo Cerretelli, paru chez Masson en 2002 ou le Précis de physiologie de l'exercice musculaire de Per-Olof Astrand et Kaare Rodahl paru en 1994 chez le même éditeur). Les femmes sont en effet programmées au plan hormonal, en vue des grossesses, pour développer plus de masse grasse et moins de masse sèche que les hommes. Ceci explique que pour chaque unité de poids corporel, elles possèdent moins de masse musculaire que les hommes. Si l'on ajoute à cette différence, la vulnérabilité de la femme pendant ses grossesses, c'est-à-dire pendant une part non négligeable de sa vie dans la plupart des sociétés traditionnelles, les nécessités de l'allaitement (dont la médecine la plus moderne nous rappelle les bienfaits pour l'enfant mais aussi pour la mère, en termes d'espérance de vie et de prévention des cancers), le lien étroit qui unit le nouveau-né à sa mère (que la physiologie a étudié sur le plan hormonal et la psychologie sur le plan affectif, n'en déplaise à Simone de Beauvoir), il n'est pas besoin d'être grand clerc ni de recourir à une quelconque conspiration des mâles pour comprendre pourquoi la chasse et la guerre (donc la politique) ont échu aux hommes et la sphère domestique et affective aux femmes dans toutes les cultures humaines sans exception.


    http://a-rebours.ouvaton.org/?Feminisme-Impostures_feministes

  • Ce n'est pas aussi simple que ça. Au départ, il n'y avait pas de Nord et Sud Vietnam. Et puis merde, leclerq, je suis pour la Suisse aux Suisses, moi. Et donc le Vietnam au Vietnamiens. Tout le reste, foutaises.
    Vous noterez que pour une fois je n'utilise pas de points de suspension.

  • @ Géo

    "Vietnam qui s'est pris plus de bombes que l'Allemagne et le Japon durant la guerre de 39-45...Des millions de bombes et je ne sais combien de tonnes de dioxine, le plus violent poison après le Plutonium."

    vrai et strictement pour rien, bombardement inutiles !!!

    http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2015/04/leffondrement-invisible.html

  • La femme qui ne veut pas d'enfants est particulièrement stupide. Il lui suffirait de choisir un papa de couleur (noir, jaune, métis, eskimo, peau-rouge, à choix) pour que ces enfants ne soient pas blancs. Mais elle est probablement tellement raciste que l'idée ne l'effleure même pas.

    Elle dit aussi qu'ils hériteraient automatiquement de privilèges blancs. La radio, ce matin, nous apprenait qu'aux USA, la majorité des nouveaux-nés étaient non-blancs. Par conséquent, selon la logique de cette oie, tous les privilèges auront bientôt disparu aux Etats-Unis. Car tout comme les seuls blancs sont racistes, les seuls blancs sont riches.

    Le monde est vraiment très simple.

  • @ hommelibre

    "on ne devait pas envoyer les femmes à la guerre, parce qu’elles sont plus importantes pour préserver l’espèce. "

    L'Armée Israélienne est la mieux à même de répondre à cette question.

    http://www.checkpoint-online.ch/CheckPoint/Monde/Mon0059-FemmesCombatUSAIsrael.html La troisième raison affirme que les femmes sont physiquement plus faibles. C'est un argument plus difficile à rejeter. La dernière commandante du Corps féminin, le brigadier-général Suzy Yogev, a révélé que les militaires féminins ont 30% de fractures dues au stress de plus que les hommes. Ceci importe peu pour de nombreuses tâches accomplies dans une armée de plus en plus high tech – ce qui est l'une des raisons pour lesquelles les femmes, aux Etats-Unis comme en Israël, ont été amenées à faire un travail plus difficile dans les Forces armées. Mais pour le combat direct à l'ancienne, la taille et la force importent toujours. Almog remarque qu'il y a des femmes individuelles aussi fortes que des hommes. Mais dans l'ensemble, il y a une différence. Les femmes servent également pendant une période plus courte que les hommes, et elles sont à quelques exceptions près exemptées du service dans la réserve. Le rapport du Contrôleur de l'Etat 2001-02 a montré que 95% des femmes terminant l'instruction de base n'avaient pas les qualifications minimales pour remplir des fonctions de garde armée. http://fr.timesofisrael.com/armee-malgre-les-nouvelles-positions-pour-les-femmes-cest-toujours-le-meme-combat/ Ce ne sont pas des décisions basées sur l’intelligence, la détermination, ou le désir des femmes de servir. Elles sont basées sur des équations simples de masse corporelle, le type musculaire, la densité osseuse et d’autres attributs physiologiques, a expliqué le lieutenant-colonel (de réserve) Dr. Yuval Heled, directeur de l’Institut de physiologie militaire à l’hôpital Sheba de Tel Hashomer, au Times of Israel. « Vous devez faire ce poids ; vous devez être en mesure de parcourir telle ou telle distance à une vitesse spécifique ; vous devez être en mesure d’évacuer un soldat blessé à telle ou une telle distance ; votre puissance musculaire doit être celle-ci », a-t-il expliqué. Des soldates font des pompes pendant un cours d'instructeur de l'infanterie, le 10 janvier 2000. (Crédit : Abir Sultan/unité des parte-paroles de l'armée/archives de l'armée) Des soldates font des pompes pendant un cours d’instructeur de l’infanterie, le 10 janvier 2000. (Crédit : Abir Sultan/unité des parte-paroles de l’armée/archives de l’armée) Les femmes soldats ont démontré à maintes reprises qu’elles excellaient dans différents domaines militaires et de combat, y compris le tir et le renforcement de l’équipe mais porter une civière avec un soldat blessé sur 50 kilomètres n’en fait pas partie. « Physiologiquement, une femme n’est pas nécessairement adaptée à toutes les positions où l’homme l’est », a déclaré Shavtai. « Nous ne sommes pas prêts à ouvrir toutes les positions, peu importe le coût », a-t-elle ajouté. Soldates pendant un exercice d’entraînement le 10 janvier 2000. (Crédit : unité des portes-paroles de l'armée/archives de l'armée) Soldates pendant un exercice d’entraînement le 10 janvier 2000. (Crédit : unité des portes-paroles de l’armée/archives de l’armée) Et dans les faits, les soldates de combat souffrent de fractures de stress et d’autres blessures à un taux beaucoup plus élevé que leurs homologues masculins. Dans le bataillon mixte Caracal de l’armée israélienne, 40 % des femmes soldats ont été blessées et dans le corps d’artillerie, ce nombre s’élevait à près de 70 %, a révélé l’armée cet été dans le magazine de l’armée Bamahane. Les femmes soldats ont été victimes de deux fois plus de blessures que les soldats de sexe masculin dans les mêmes unités.

    http://www1.alliancefr.com/actualites/israel-les-unites-de-combat-de-tsahal-un-danger-pour-les-femmes-6050896

    https://israel24.news/un-colonel-de-tsahal-revele-que-les-femmes-ne-sont-pas-adaptees-aux-unites-combattantes/

  • Hummm

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