L’esprit frappeur et punisseur de l’époque pourrait y conduire, du moins dans l’absurde. Un permis pour faire l’amour? On y vient. Il pourrait prendre la forme d’un « Carnet du Consentement », comme on dispose déjà d’un carnet de santé.
Cette fois c’est le ministre français Gérald Darmanin qui est visé par une accusation de viol. Ce ministre a cependant reçu le soutien du premier d’entre eux, Edouard Philippe. Ce qui signifie que le chef du gouvernement estime qu’il y a une fausse accusation, ou pour le moins une accusation infondée.
Le magazine Causeur en ligne résume les étrangetés de cette affaire. L’article est écrit par Florence Rault, avocate parisienne qui s’occupe en particulier d’affaires de crimes sexuels. Pour faire court: la plaignante, Sophie Spatz, ancienne call girl ayant déjà été condamnée pour chantage et menaces, accuse le ministre d’avoir abusé d’elle il y a quelques années.
Une première enquête a été close. Puis, suite à la prise en main du dossier par la féministe professionnelle Caroline de Haas, une nouvelle plainte est déposée. Il faut noter que madame de Haas tient aussi un job de coaching des victimes présumées. C’est également elle qui, par lobbying, a poussé François Hollande à gracier la criminelle Jacqueline Sauvage.
Dans l’affaire Darmanin la plaignante avait déjà affirmé qu’une relation sexuelle avait eu lieu, sans violence. Selon Causeur:
« … Caroline de Haas, une des grandes prêtresses du néo-féminisme agressif, aurait, toujours selon la presse, pris l’affaire en main. Et convaincu le mari qu’un acte sexuel a priori consenti, pouvait être neuf ans plus tard qualifié de viol, à condition d’invoquer la surprise. »
Voilà ce que rapporte Le Monde de leur échange : « Est-ce que, dans l’esprit de Sophie, c’est un viol ? », demande Caroline De Haas au mari. « Non, répond-il, il ne lui a pas arraché ses vêtements. » Caroline De Haas lui explique alors la notion de consentement. « Et là, j’ai compris », relate Pierre Spatz. »
Si les propos du couple Spatz sont exactement retransmis, on a la démonstration de la fabrication d’une affaire d’agression sexuelle par une féministe professionnelle. Le résultat: la nouvelle avocate de Sophie Spatz, Me Elodie Tuaillon-Hibon (image 2), soutien et réinvente la nouvelle thèse du viol en tant que sexe par surprise consenti.
Selon le gouvernement français le sexe par surprise se définit ainsi: « Il y a recours à la surprise lorsque par exemple la victime était inconsciente ou en état d’alcoolémie. »
C’est sur ce chef que la Suède poursuit Julian Assange. Cette notion discutable est la porte ouverte à toutes les méprises plus ou moins voulues. Il est facile de dire après coup: je n’étais pas vraiment consentante, je dormais, j’avais bu.
Mais alors, puisque le ministre lui-même parle d’une soirée très arrosée où il aurait été un peu lourd selon ses propres propos, il aurait bu lui aussi. Et son consentement en aurait aussi été altéré. Donc il a symétriquement été abusé sexuellement par la dame (s’il y a bien eu relation sexuelle, ce qui n’est pas encore établi). Et lui aussi devrait déposer plainte pour viol contre dame Spatz.
Pourquoi ne serait-ce que dans un sens? Parce que les femmes tiennent en moyenne moins l’alcool que les hommes? Ah, ces différences naturelles qui entraînent des différences de comportement et de statut social… Mais cela ne vaut pas pour preuve: tout dépend combien chacun a bu.
Combien: question incontournable pour estimer le discernement. Sur la route, la tolérance zéro est de mise. La conduite en voiture exige des réflexes très rapides pour s’adapter à la circulation. Mais dans le cas de l’acception ou du refus d’une séduction, un taux de 0,5 ‰ est-il vraiment incapacitant? Il serait bon de le savoir.
Sans quoi chaque soirée même légèrement arrosée se terminera soit par l’abstinence sexuelle, soit par l’accusation de viol. On imagine alors un Carnet du Consentement où chaque relation est inscrite depuis le début de la vie sexuelle, avec à chaque étape des signatures sous la mention: bon pour accord.
Et la question de la consommation d’alcool pourrait être réglée de la manière suivante: d’une part, que la loi impose un seuil d’alcoolémie afin de chiffrer précisément et objectivement le non-consentement éventuel. Par exemple le 0,5 ‰. Pourquoi la loi? Parce qu’on ne peut laisser cette notion à l’arbitraire des juges ou aux stratégies victimaires d’après-coït, et encore moins aux féministes professionnelles.
D’autre part les deux partenaires doivent être logiquement poursuivis pour viol si les deux ont consommé de l’alcool avant le coït. Car les deux sont victimes, dans cette hypothèse. Mieux: un éthylotest pourrait être remis à tout citoyen et toute citoyenne pour évaluer leur alcoolémie avant le coït. Ce test devrait être effectué avant tout passage à l’acte, en présence de deux témoins – un pour chaque partie.
S’il n’est pas effectué, ou si le taux dépasse les 0,5 ‰, un astucieux système électronique empêcherait slip et string de tomber sur les chevilles. Dorénavant, quand t’as bu, c’est no sex.
Et les fêtes arrosées? Et les rentrées coquines d’après bistrot? Les sorties de bal ou de boîte un peu incertaines avec le feu aux lèvres (et ailleurs)? Et les nuits vineuses de la Saint-Jean dans les bosquets et prairies accueillantes? C’est fini. Voici venir le nouveau monde.
Commentaires
Tout est déjà prévu depuis longtemps dans le nouveau monde. Le GHB est utilisé depuis plus de vingt ans. Il serait bon de savoir quelles mesures sont prises contre cette drogue par les Autorités. Pas grand chose, comme d'hab ?
Parce que l'avantage, avec le GHB, c'est que vous ne vous souvenez de rien...
"Voici venir le nouveau monde". En effet, un monde où finalement on aura éradiqué les actes amoureux entre les femmes et les hommes. L'apartheid sexuel, en somme !
Mais je voudrais faire deux remarques :
1- Il me semble que le viol a été défini par la loi comme une pénétration, ce qui exclut le viol d'un homme par une femme dans le cas d'un rapport naturel. Il s'agirait alors d'une simple agression sexuelle. La peine encourue n'est pas du tout la même. Tout cela en dit long sur une législation discriminatoire.
2- A propos de cette affaire, j'ai entendu la ministre de "l'égalité entre les femmes et les hommes" défendre son collègue en insistant sur la présomption d'innocence. Mais c'est pourtant elle qui, indignée par la multiplication des actes de harcèlement, d'agressions sexuelles et de viols, dénoncés dans "Balance ton porc", avait alors déclaré que le gouvernement allait prendre des mesures pour protéger les victimes. Or, il me semble que la délation "metoo" ne repose que sur la parole des femmes, en faisant abstraction des droit de la défense. La balance porcine n'est, ni plus ni moins, qu'un déni de présomption d'innocence d'innocence, non ?
Un nouveau monde qui est peu trop Nouveau Monde.
Disons que c'est la faute "à" Trump.
J'adore quand le féminisme poussé à l'extrême révèle ses contradictions, son intolérance, son puritanisme et sa victimite aïgue... Et je ne pense pas que c'est juste un type de féminisme, pour moi le fruit est pourri de l'intérieur, dès sa conception.
Cette histoire de Darmanin est plutôt une bonne chose. Certes, pas pour lui, on s'entend. Mais globalement, la réaction des gens est plutôt " c'est quoi cette connerie? Ces folles exagèrent, on nous a déjà bassiné avec "me too" et "balance ton porc", ça commence à bien faire... "
Qui plus est l'affaire est tellement ridicule qu'elle n'est pas du tout crédible.
D'ailleurs, à part le premier jour, celui ou la nouvelle était scandaleusement fraiche, et à part quelques allumées du bulbe, personne ne réagit... on a plutôt tendance à rire. Le "peuple" est moins stupide qu'on ne le croit.
De toute manière, le féminisme est perçu, tant par les femmes que par les hommes, comme un mouvement de 3% d'excitées, de 30% de meufettes aux environs de la trentaine biberonnées à Facebook et Twitter, qui ont souvent problème à trouver une place dans la société ( soit disant pas assez payées, pas assez de pouvoir, toussa toussa... )
Il reste donc une majorité de femmes qui les considèrent comme des idiotes bruyantes, au mieux.
Je crois qu'il faut les laisser s'enfoncer, quitte à les aider un peu...
Juste pour signaler aux amateurs, ceux qui détestent vraiment l'épouvantail genevois par excellence, l'inommable C de S. Ne pas rater d'écouter ce moment où elle se fait proprement moucher par Aymeric Caron dans les "Beaux parleurs" de dimanche passé, où Jonas Schneiter a eu la maladresse de l'inviter une fois de trop.
CdeS : Non, non, votre théorie sur la surpopulation est fausse selon les démographes.
Caron : Ah bon, vous déniez le droit aux écologues de se mêler de démographie alors que vous laissez les démographes se mêler d'écologie ?
C'est mieux dit en original, allez le rechercher...
Votre article et les commentaires qui s'en suivent : "glaire d'oeufs battue"
Quelle faiblesse dans l'insulte...
Madame, si vous n'avez pas d'arguments et que vous en êtes réduite à injurier les gens, faites au moins un petit effort dans le choix de vos invectives...