« Pratiquement n’importe qui peut partager son histoire, être instantanément accueilli dans une tribu. » #metoo: une tribu basée sur la victimisation. Comme l’écrit Cathy Young dans Vanity Fair, cela révèle un enfermement accentué dans le rôle de victime.
Monica L. a compris l’intérêt de s’inscrire dans cette tribu. La stagiaire sexy et pas farouche devient ainsi une victime de la hiérarchie, ou d’un Bill trop sexy et aussi peu farouche qu’elle, ou du bureau ovale, ou d’une petite robe tachée. Et du fait qu’un homme de pouvoir est forcément plus responsable – donc coupable.
Pourtant il existe beaucoup d’hommes #metoo, harcelés ou agressés par des femmes ou des hommes. Qu’en font-ils? Ils n’en parlent pas. Ce n’est pas leur culture. Ou ce n’est pas considéré comme grave s’il n’y a pas de contrainte physique ou de harcèlement (harcèlement = sollicitation répétée et insistante malgré des refus clairement exprimés).
Initialement Monica L. avait affirmé que la relation était entièrement consentie de part et d’autre. Ses déclarations et interviews de l’époque le confirment. Mais aujourd’hui, après l’irruption de l’affaire Weinstein, elle change sa version:
« … dans une telle circonstance, l’idée de consentement pourrait bien devenir théorique. »
Quelle circonstance? La différence de statut social? Le fait que son amant fut président devrait, après coup, être réinterprété comme un « abus de pouvoir grossier »? C’est une nouvelle théorie féministe: Consentante et abusée, ou Victime mais après coup?
Si la différence de statut social est cause de contrainte sexuelle, pourquoi donc a-t-elle provoqué ce président, comme le rappelle Cathy Young?
En réalité les différences de statut ne devraient plus être invoquées dans une société qui donne les mêmes droits à tout le monde. Ainsi une roturière peut épouser un prince, un employé sa patronne, et ainsi de suite. Cela n’en fait pas des victimes. C’est même une forme d’ascenseur social par le sexe.
Monica L. aurait-elle tenté de séduire un employé du nettoyage de la Maison-Blanche? Non. Et lui, aurait-il craqué si elle n’était pas sexy et bandante? Probablement pas. Si ce genre de relation est discutable au plan de la morale, lui étant marié, ce n’est pas un crime.
Son statut lui confère-t-il un brillant, une aura exceptionnelle à quoi Monica L. n’aura su résister? Doit-il être discriminé en raison d’un statut social inapproprié? Doit-il ne coucher qu’avec de riches possédantes enfarinées? Ne peut-il goûter à la fraîcheur d’une roturière qui se fait son film amoureux?
Terrible, cette discrimination à l’encontre d’un homme qui pense plus à sa bite qu’à sa femme… Ah, ces hommes!
Aujourd’hui, et dans le sillage de l’affaire Weinstein, Monica L. voudrait s’afficher en victime. Avant de reconnaître finalement qu’elle était responsable de ses actes. Donc pas victime. Mais peut-être a-t-elle envie de se refaire une virginité: pour cela rien de mieux que se déclarer victime.
À moins qu’elle n’invente une nouvelle catégorie: consentante/et/victime. C’est original. Cependant la tentative de Monica L. souligne en creux deux points restés trop discrets dans le brouhaha victimaire ambiant:
1. on peut signer #metoo et augmenter le nombre de victimes auto-déclarées, sans l’avoir été, et sans que personne ne vérifie;
2. il faut être clair sur la définition d’une agression sexuelle: un homme qui tente sa chance n’est pas un agresseur s’il respecte ensuite le refus de la personne désirée. Idem si c’est une femme. Cela se passe ainsi quand il n’y a pas réciprocité.
La tentative de Monica Lewinsky est mal vue des milieux féministes professionnels américains, paraît-il. Elles préfèreraient la déclarer #notshetoo et l’exclure.
Elle fait peut-être tache.
Commentaires
« un homme qui tente sa chance n’est pas un agresseur s’il respecte ensuite le refus de la personne désirée »
Faut quand même admettre que... pour celles et ceux qui sont grosses(gros), moches, sales et gluantes(gluants)... c'est 100% de refus...
Le jour où ces justicières du sexe féminin, feront campagne pour un accès équitable pour toutes et tous aux plaisirs de la chair... on les prendra au sérieux.
Sous le charme de l'humour cru de petard.
En ce qui concerne la catégorie consentante /et victime; j'ai déjà eu plusieurs fois l'expérience de me faire littéralement sauter dessus, puis d'entendre après coup que c'est moi qui l'avait fait ...
Comme s'il y avait une impossibilité chez certaines femmes d'assumer leurs propres pulsions qui contrediraient l'image digne qu'elles se font d'elles mêmes. Alors elles considèrent qu'elles se sont égarées et que c'est la faute de l'autre ... Pratique !
De la même manière on peut voir tout ce mouvement de lutte féministe victime d'outrages, mais ce sont les mêmes qui vont fantasmer en lisant ou en regardant le film 50 nuances de gris, plus sombres et plus claires. Autant de déclinaisons de la servitudes sexuelles, de l'initiation à la soumission etc ..
Cela prêterait à sourire, s'il n'y avait autant de drame d'homme détruit par la vindicte populaire et médiatique.
"2. il faut être clair sur la définition d’une agression sexuelle: un homme qui tente sa chance n’est pas un agresseur s’il respecte ensuite le refus de la personne désirée."
Cela vaut pour M. Tariq Ramadan, un homme qui a souvent tenté sa chance. Le hic c'est qu'il était persuadé, en toute bonne fois, que les femmes pardonnent à ceux qui brusquent l'occasion mais jamais à ceux qui la manquent.
Un argument que ses avocats ne manqueront sûrement pas d'invoquer...
« un homme qui tente sa chance n’est pas un agresseur s’il respecte ensuite le refus de la personne désirée »
Même dans la forme la plus polie, c'est pas évident:
- Bonjour mademoiselle, que vous êtes mignonne, si désirable... heu... êtes-vous d'accord de me sucer ?
- Espèce de gros cochon de pervers, fichez-le camp, ou je vous dénonce !!!
@ pétard:
... hum... vu comme ça...
:-D
Le principe est quand-même une certaine progressivité. Comme quand on flirte: on commence par le haut...
Proposer de suite le bas est téméraire!
:-)
Devriez renommer votre blog "Toutes des chiennes a cul", ce serait plus proche de son esprit.
JJ: vous êtes un parfait connard. On le savait, vous le confirmez.
Et "chiennes a cul" c'est votre propos sur les femmes, pas le mien...
Vous me flattez hl, la perfection n`est pas de ce monde. Néanmoins et comme il sied, je vous renvoie le compliment.
Nous sommes chez des gens d`esprit.
Waw ! La photo est récente ? Mazette ce qu'elle a embelli.
Photoshop n'est pas fait pour les chiens. Mais pour les chiennes...
petard @ Il existe une autre version :
"Tiens p'tite fille voilà cent sous
Suce moi l'bout rend moi cent francs
Non monsieur, c'est bien trop peu
Pour pomper un si gros noeud"
A l'époque, les p'tites filles savaient négocier...