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Donald Trump : le bec du canard dans la fourmilière OMC

À force, on finira par penser que le Donald a un projet politique. Je dis ça parce que depuis son élection, nombre de ses détracteurs le présentent comme fou, imprévisible, et sans fil conducteur.

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D’accord, sa méthode de communication est brutale et peu diplomatique. Mais elle a le mérite de son défaut. Aujourd’hui les choses sont dites cash, sans ménagement. C’est rude mais cela remet quelques pendules à l’heure.

En particulier sur les engagements financiers des USA avec le monde. Le Temps publie ainsi un article sous le titre: « Acculée, la Chine propose la paix à Washington ». Quoi!? Trump aurait déjà gagné contre le géant jaune? 

« Dans la déclaration commune signée lundi à l’issue du sommet Chine-Union européenne (UE) à Pékin, elle a accepté de coopérer à un projet de réformes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et d’établir un groupe de travail de haut niveau à ce sujet. Le président américain ne cesse d’accuser la Chine de ne pas respecter les règles fondamentales du commerce, de bénéficier des lacunes réglementaires pour profiter du marché américain et d’accumuler de larges excédents commerciaux. »

Tiens, Trump aurait-t-il raison de mettre son bec dans la fourmilière et de vouloir casser la baraque?

« Les Etats-Unis, mais aussi l’UE, ont quatre griefs: la Chine protège son propre marché en maintenant des barrières commerciales; elle impose aux entreprises étrangères un partenaire chinois; elle les contraint à partager leurs technologies; et, enfin, elle ne protège pas la propriété intellectuelle. »

 

 

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Donc ce n’est pas Trump le protectionniste en chef, malgré les attaques dont il est l’objet. C’est la Chine. Bon, la Chine, on ne lui dit plus rien. On sait d’avance que c’est peine perdue. Les Droits de l’homme? On rigole. La liberté d’expression? On a trop besoin des produits chinois bon marchés pour s’indigner encore. Tien An Men, c’est loin.

La Chine ne fera rien de contraire à ses propres intérêts. Les États-Unis de Trump veulent la même chose pour eux-mêmes. La méthode Trump semble porter des fruits:

« Le premier ministre chinois, Li Keqiang, a d’abord expliqué qu’il n’était pas question de se réunir contre tel ou tel pays, mais de négocier un accord dans l’esprit du multilatéralisme. «En ce qui concerne nos excédents commerciaux avec les Etats-Unis, nous sommes prêts à trouver une solution bilatérale. »

Une solution bilatérale, de pays à pays, selon les intérêts spécifiques de chacun. C’est ce que souhaitent Trump et la plupart des citoyens et citoyennes qui réfléchissent à l’idée de souveraineté de leur pays.

Stéphane Montabert a également publié un billet sur le sujet, dans lequel il chiffre le déséquilibre des engagements américains (par exemple dans l’Otan) en comparaison des partenaires européens.

Au fond, sur l’OMC ou sur l’Iran, Trump soulève de vrais lièvres et la presse occidentale le lui concède finalement.

 

 

 

Catégories : Politique 7 commentaires

Commentaires

  • Bien vu de citer Montabert. Et regardez ce sommet de malhonnêteté intellectuelle . C dans l'air d'aujourd'hui...
    Est-ce que tous les Français, de droite comme de gauche, sont des pourris ? C'est bien possible...

  • Trump veut des bilatérales parce que isolés, les pays européens ne font pas le poids. La Suisse ne peut pas riposter suites aux sanctions de Trump, l'UE l'a fait.

    Les US ont toujours préféré l'OTAN à une armée européenne indépendante puisque l'OTAN est au services principalement des USA. Et en avançant avec l'OTAN, ça permet aux US d'avoir une légitimité sans l'ONU.

    En gros, l'Europe paye déjà trop un joujou qui sert quasi que les intérêts américains.

    Lorsqu'on est européens, Trump est indéfendable. Il y a eu l'International Communiste dont les partisans étaient prêt à trahir leurs pays, et maintenant c'est l'International nationaliste qui veut donner l'Europe en pâture aux US.

    Ou l'Europe se construit ou les pays européens seront les joujoux des puissances mondiales. A chacun sa vision de la trahison. Pour moi, trahir l'Europe, c'est trahir son pays.

    Les bilatérales ont toujours avantagés les plus fort sauf lorsqu'il y a alliance. Mais les US n'est plus notre allié. Je m'attends d'ailleurs à d'autres sanctions, parce que la Suisse vu des US, c'est aussi l'Europe.

  • Perso, j'ai de plus en plus envie de penser que Trump n'est rien. Juste une sorte de missile folklorique utilisé par d'autres (pas question de théorie du complot, entendons nous: ce n'est pas une surprise, des influences et un gouvernement, ça a toujours existé derrière un chef d'état.) Et que la stupidité inhérente de l'homme et son soit-disant côté "incontrôlable" et a-culturel (ce qu'il est) est sacrément bien encadré. Certes avec des bavures, mais il est l'écran de fumée idéal pour une politique volontariste et discrète élaborée par d'aucuns. Et ça me semble encore plus inquiétant.

    PDO

  • L`expression qui parait la plus adaptée est "the useful idiot", dans la langue de l`idiot en question. La question étant évidemment, de qui est-il l`useful idiot. Poutine? Netanyahu? Les quelques douzaines de familles a qui appartiennent les 4/5 de l`économie américaine? Tout ca a la fois? Je crains que la réponse soit bien au-dela de nous autres, simples pékins juste bons a "con-sommer" et a fermer nos gueules pendant que les "grands" de ce monde font joujou.

  • "Il y a eu l'International Communiste dont les partisans étaient prêt à trahir leurs pays, et maintenant c'est l'International nationaliste qui veut donner l'Europe en pâture aux US."
    C'est juste le contraire, bravo motus. L'Europe pro-Obama était à genoux devant les USA et aujourd'hui, Trump met les Européens devant leurs responsabilités. Vous voulez être fanatiquement anti-russes ? Payez en le prix !
    C'est exactement le discours qui me convient. On va voir qui sont les vrais connards...

  • Cela est bien possible, PDO. Parmi les "puissants" de ce monde, il y a toujours eu des rusés manipulateurs et aussi des imbéciles prétentieux ne demandant qu`a se faire manipuler sans meme s`en rendre compte. Dans certains cas toutefois, on se dit qu`il y a un sacré potentiel de manipulation qui ne demande qu`a etre exploité par de rusés manipulateurs.

  • Le commerce et l'économie sont le nerf de la guerre et il est certainement utile et nécessaire de remettre quelques pendules à l'heure.
    Mais mais mais ... Pouvons-nous réellement espérer que les grandes puissances vont défaire ou conclure des accords en ayant des visées autres que d'affirmer leur supériorité et leur mainmise sur tous les réseaux d'échanges ?
    Il me semble que question se pose en ces termes : à qui est-il préférable d'être subordonné ? En tant que plus petite puissance économique que la Chine ou les USA, doit-on se réjouir qu'ils se mettent ensemble ?
    Quel système de pouvoir est-il le moins néfaste pour nous ?
    Il ne faut pas oublier que chacun voit midi à sa porte.
    Je ne considère pas la Russie comme une économie parmi les plus importantes sur le plan mondial, au risque de passer pour trop négative.
    Dans le classement par PIB, elle n'est pas dans le top-ten. On peut bien sûr adopter d'autres critères, mais selon Sputnik, la Russie est 26ème mondiale dans le classement des "pays les plus puissants". C'est une étrange façon d'exprimer les choses, puisque l'article dit que la Suisse est "le meilleur pays du monde", ce qui n'est pas la même chose que "le plus puissant".
    https://fr.sputniknews.com/international/201801251034879574-principales-puissances-monde/

    Je ne me fais aucune illusion sur la vision à long terme de Donald Trump. Contrairement aux leaders chinois ou russes, il ne voit pas plus loin que le bout de son bec et manque probablement aussi de compréhension de la profondeur historique.
    Que les Américains assument ce qui leur arrive !
    En Europe, on risque tout de même de faire partie des pots cassés, une fois que tout ce beau monde aura fini de se faire des croque-en jambes dans le magasin de porcelaine.

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