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Faussaires (les larmes ne prouvent rien)

Regardé hier sur W9 le dossier Alexia Daval. L’affaire avait profondément ému la France. Cette jeune femme partie faire son jogging un samedi matin n’était jamais revenue. Elle avait été retrouvée morte deux jours plus tard dans un bois.

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L’image de cette jeune personne, au sourire entraînant et au visage lumineux, était devenue symbole de l’innocence saccagée. Des manifestations avaient été organisées dans plusieurs villes de France. Certaines faisaient d’elle un martyre féministe. Sur place une marche blanche avait réuni 10’000 personnes dans un village qui ne compte que 5’000 habitants.

Sur W9, Enquêtes criminelles repassait les images. Le visage tourmenté, torturé du mari, Jonathann Daval est resté dans les mémoires. Ses larmes, ses pas incertains, semblaient exprimer tout le malheur du monde.

Puis, après avoir vu et revu cet homme sur les écrans, entendu tout et son contraire sur le couple « parfait » en apparence, on apprenait qu’il avait menti pendant trois mois, avec un aplomb sidérant. Le gendre idéal devenait alors un personnage incompréhensible.

Dams ce dossier où tout semble à l’envers, on apprenait aussi qu’Alexia était l’inverse d’une personne soumise. Des témoignages ont mentionné la violence de la jeune femme contre son mari, passif et subissant selon les dires.

Ce dossier est marqué bien sûr par les mensonges répétés, devant la presse, devant la foule. On se demande parfois comment il est possible qu’une personne puisse mentir à la police ou au public. On a là l’exemple d’un mensonge si énorme que l’écrasante majorité d’entre nous n’aurait pu même le concevoir.

Imaginez quelques instants. Il a maintenu son mensonge pendant trois mois, en vivant chez ses beaux-parents, en parlant et se montrant publiquement, toujours masqué par ce que nous prenions pour de la souffrance sincère: masqué derrière ses expressions décomposées.

 

 

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Les mensonges publics sont déroutant. On croit en général ce qu’on nous dit, par principe, et parce que douter rend les relations humaines difficiles. Certains mensonges semblent si difficiles à tenir qu’on peine à y croire. Et pourtant ils ne sont pas si rares.

On peut penser à la mort de la petite Fiona en 2013. La mère, Cécile Bourgeon, s’était répandue dans la presse à propos du prétendu enlèvement de sa fille dans un parc. Elle se présentait comme une victime éplorée, on la croyait, on souffrait avec elle, pour elle. Une marche blanche avait même été organisée à Clermont-Ferrand.

Quatre mois après la disparition de la fillette la mère avouait que Fiona était décédée suite de mauvais traitements et qu’elle était enterrée dans la nature. Quatre mois de mensonge, de visage maternel éploré, de sanglots aux accents de sincérité.

Comment imaginer qu’une mère puisse avoir participé au meurtre de son enfant et mente ainsi à son sujet? Le préjugé positif envers les mères, issu du stéréotype de la mère bienveillante, empêche de concevoir une telle chose.

Pourtant:

« En France, une étude de 2015 de l’Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales basée sur l’exploitation des données du Casier Judiciaire a établi que 70 % des meurtres d’enfant sur la période de 1996-2015 ont été perpétrés par une femme, et que dans 72 % des cas l’enfant victime avait un lien familial avec son bourreau. »

 

 

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Autre faussaire, Lola, de Perpignan. Cette jeune femme avait dénoncé un viol dont elle aurait été victime dans la rue. Elle accusait des arabes (ça ne mange pas de pain).

«Selon ses déclarations, elle venait d’être victime d’un viol par un homme, sous la menace d’un couteau, tandis que son complice avait selon elle filmé la scène avec un téléphone portable. Une marche de soutien avait réuni 450 personnes à Perpignan le 6 juillet, avec en tête de cortège Lola et ses proches brandissant une banderole disant: «Je montre mon visage, montrez-nous le vôtre», à l’attention des agresseurs.

L’affaire avait été très médiatisée, la jeune femme ayant elle-même lancé un appel à témoin, en pleurs, à la radio et organisé une conférence de presse, demandant qu’on arrête de passer les viols «dans les faits divers comme si ce n’était pas quelque chose de grave». «Je suis là aussi pour dire à mes agresseurs que je ne lâcherai pas et qu’on finira par les retrouver», avait-elle dit, filmée au côté de son compagnon.»

On connaît la suite: tout était faux. Elle avait menti publiquement pendant des semaines.

Il y a d’autres affaires retentissantes. Par exemple la prétendue agression antisémite dans le RER (Chirac était encore président), dont Marie L. aurait été victime. Femmes et hommes peuvent également être faussaires. La capacité à mentir publiquement, avec un tel aplomb, n’a pas de sexe.

On se demande par exemple, dans les accusations mutuelles d’Asia Argento et de Jimmy Bennett, qui dit la vérité. La liste des fausses accusations tenues publiquement est assez longue, je n’en rajoute pas.

La tendance à croire ce qu’on nous dit est normale. Nous ne pouvons pas vivre bien dans un monde où règne une suspicion généralisée. Nous avons besoin de faire confiance afin d’éviter le chaos dans notre propre esprit.

Mais nous savons aussi que l’on ne doit pas donner le bon dieu sans confession. Nous en avons eu la démonstration brutale sur les petits écrans. Les larmes ne prouvent rien.

 

 

 

 

 

 

Catégories : Divers, société 0 commentaire

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